City Hunter

« Une ombre file dans la nuitC’est un assassin qui s’enfuitEt comme un démon il souritSon crime restera impuni »
Les premières paroles d’un générique de dessin animé et tout de suite, on est plongé dans les années Club Dorothée. Si dans la série, le héros s’appelait Nicky Larson, dans le manga on le nomme Ryo Saeba. Les éditions Panini proposent une version Perfect des deux premiers volumes de la série City Hunter de Tsukasa Hōjō. Une nouvelle collection pour les fans mais pas que…

City Hunter, un nom qui fait trembler les malfrats

C’est en 1985 que Tsukasa Hōjō dévoile le premier volume de City Hunter. Pourtant les lecteurs japonais connaissaient déjà un peu l’univers puisque le mangaka avait imaginé deux histoires de Ryo Saeba deux auparavant (City Hunter XYZ & City Hunter – Double Edged).
Content de ces deux récits et sentant tout le potentiel de cet univers, le créateur de la merveilleuse série Cat’s Eyes décide de développer le monde de ce détective pas comme les autres. Il en fait une fine gâchette, trop penché sur les jupes des femmes et dont le nom City Hunter fait trembler tous les malfrats de la ville.

City Hunter, série au long cours

Entre 1985 et 1991, les aventures de City Hunter ornent les pages du célèbre magazine Weekly Shônen Jump des éditions Shūeisha. Elles sont ensuite compilées dans 35 volumes, éditées en France aujourd’hui par Panini.
Parallèlement, City Hunter est décliné en série animé, produite entre 1987 et 1991. Cent quarante épisodes sont réalisés et diffusés en France par TF1 dans le Club Dorothée sous le nom de Nicky Larson.

Ryo, Hideyuki et Kaori

Tokyo dans le quartier de Shinjuku dans les années 1980. Sous le nom de City Hunter se cache deux hommes : Ryo Saeba et Hideyuki Makimura. Le premier est un nettoyeur, un détective prêt à accepter tous les dossiers sensibles. La mort ne lui fait pas peur. Le second est un ancien policier. Assassiné par un cartel, il est alors remplacé par Kaori, sa sœur.
Les deux – Ryo et Kaori – forment alors la nouvelle entité de City Hunter.  Pour contacter Ryo, il suffit de noter son nom à la craie sur un tableau de la gare du quartier. Plus une femme est jolie et plus le détective accepte le challenge. Ce qui agace fortement la nouvelle coéquipière du coureur de jupons…

City Hunter, une série qui a fait date

Si aujourd’hui City Hunter pourrait être taxée de série misogyne, elle reste une monument du 9e art au Japon et dans le monde, notamment grâce à la série animée.
L’humour y est très présent, souvent un peu gras à cause du côté pervers de Ryo Saeba. Néanmoins lorsque l’on se penche sur les planches de Tsukasa Hōjō, on est toujours autant bluffé par le geste sûr et précis du mangaka. C’est tout simplement très beau. Pour cette collection Perfect, Panini a choisi de laisser les couleurs en bichromie afin de goûter tout le sel de ces pages.
Pour cette nouvelle édition grand format, le papier est plus épais comme pour les Perfect de Eden, Banana Fish et 20th Century Boys. Les dos de ces 17 volumes (35 pour l’édition Deluxe) se pare de plusieurs couleurs comme l’arc-en-ciel. Un marque-page est glissé à l’intérieur et les dernières pages sont consacrées à une interview exclusive de Takehiko Inoue, ancien assistant de Tsukasa Hōjō, aujourd’hui connu pour sa merveilleuse série Slam Dunk aux éditions Kana.
Un double-volume donc à 16,99€ pour une nouvelle collection grand format permettant d’apprécier cette œuvre n’ayant pas trop pris de ride.
Article posté le dimanche 25 septembre 2022 par Damien Canteau

City Hunter édition Perfect de Tsukasa Hojo (Shueisha / Panini Manga)
  • City Hunter, tomes 1 et 2 (édition Perfect)
  • Auteur : Tsukasa Hōjō
  • Traductrice : Xavière Daumarie
  • Éditeur : Panini Manga
  • Prix : 16,99 €
  • Parution : 21 septembre 2022
  • ISBN : 9791039109321

Résumé de l’éditeur : À Shinjuku, les crimes font partie du quotidien. Mais il y a un nom dont la simple évocation fait trembler les plus grands malfrats. City Hunter est une légende qui prend un malin plaisir à interférer dans les affaires de ces individus. Derrière ce nom se cache en réalité un tandem redoutablement efficace : Ryo Saeba, le nettoyeur et Hideyuki Makimura, un ancien policier. Lorsque ce dernier est tué par une organisation criminelle, son coéquipier promet de veiller sur sa soeur Kaori. De ce serment, naîtra un duo de choc ! C’est en 1985 que Tsukasa Hojo imagine la série City Hunter. C’est un succès mondial immédiat ! Toujours cité parmi les mangas à lire au moins une fois dans sa vie, il traverse les âges et séduit toutes les générations. Films, produits dérivés, spin-offs, anime… tout a été fait avec ce monument de la culture japonaise ! Le dernier film en date consacré à l’Etalon de Shinjuku, Nicky Larson de Philippe Lacheau, a généré près de 1.700.000 entrées, montrant ainsi que le personnage suscite un véritable engouement en France. Tsukasa Hojo a imaginé une histoire qui mêle habilement polar, comédie et drame. Cette Perfect Edition, dont la traduction a été révisée et qui contient deux tomes, est l’occasion pour Ryo Saeba de montrer qu’il n’a rien perdu de sa superbe.

À propos de l'auteur de cet article

Damien Canteau

Damien Canteau est passionné par la bande dessinée depuis une vingtaine d’années. Après avoir organisé des festivals, fondé des fanzines, écrit de nombreux articles, il est toujours à la recherche de petites merveilles qu’il prend plaisir à vous faire découvrir. Il est aussi membre de l'ACBD (Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée). Il est le rédacteur en chef du site Comixtrip.

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