Fluide Glacial n°500

Créé en 1975 par Gotlib, Fluide Glacial, le journal d’umour et bandessinée fête en janvier son 500e numéro. A savourer en attendant 2059 et le numéro 1000! 

VERS L’HUMOUR DU FUTUR

Ils savent rire de tout. Mais  pas avec n’importe qui puisque c’est de nous lecteurs de Fluide Glacial, qu’il s’agit. Depuis 1975, plus de 200 auteurs, humoristes et dessinateurs ont illustré les pages et les colonnes de cette revue d’umour et bandessinée créée par le regretté Marcel Gotlib et son compère Jacques Diament.

Nous voici donc au numéro 500. Il se compose de quelques 180 pages inédites et de deux parties. La première convoque une certaine forme d’anticipation qu’ on qualifiera de débridée, avec toutes sortes de planches prospectives qui imaginent notre futur en 2059, année du numéro 1000 du magazine…

LE « PLUS GRAND JOURNAL DE TOUS LES TEMPS »

Depuis 43 ans, Fluide a fait rêver, fantasmer ou se bidonner des générations de lycéens, puis d’étudiants et aujourd’hui de quinquagénaires adeptes de cet humour à multiples facettes. Aujourd’hui le seul magazine en kiosque qui ne contienne pas de publicité invite ses lecteurs à se projeter dans un avenir radieux où le rire serait élevé au rang de cause nationale, où se constitueraient des brigades du rire, où la « Fluide Académy » ne sélectionnerait que des dessinateurs  hyper performants entourés d’ordinateurs surpuissants capables, grâce à de puissants algorithmes, de délivrer un gag toutes les 2 secondes …

Bienvenue donc dans « le plus grand journal de tous les temps », claironne Yann Lindingre, l’actuel rédacteur en chef du magazine qui rappelle aussi dans un édito bien troussé que l’humour et la rigolade n’ont pas d’âge: « Et pourquoi il faudrait arrêter de se marrer quand on a 25 ou 30 balais, hein? Attention, c’est sérieux, ce que je dis. Je rigole pas quand je parle d’humour! Bien souvent, pour le commun des mortels, la poilade est étrangement associée à la jeunesse.  Et pourquoi pas l’amour, tant qu’on y est ? On arrête pas de baiser à 25 ans, si ? Alors pourquoi on cesserait de se marrer ? »

GRANDS ANCIENS ET PETITS NOUVEAUX

Ce 500e opus quitte dans sa deuxième partie son exercice prospectif pour proposer encore du neuf avec des portraits d’auteurs, une interview du « patron » , Marcel Gotlib, à Phil Casoar, et de nouvelles séries comme ce Michel, terne employé de bureau qui voit sa vie transformée quand il se voit transformer en une sorte de French lover… On appréciera aussi le retour d’un grand ancien toujours jeune, Edika, avec une histoire déjantée à souhait et « sans chute » dont il a le secret, la fable cruelle et déroutante d’un Ersin Karabulut, le Gai-Luron à côté de ses pompes de Pixel Vengeur et Felder

Bien d’autres talents ont droit de cité dans ce numéro: Mo/CDM, Bastien Vivès, Lefred Thouron, Reuzé, Soulcié, Hugot, pour ne citer qu’eux, irriguent aussi les pages du magazine d’umour et bandessinées…

En ce début d’année, Fluide Glacial fait décidément très fort dans l’actualité éditoriale. Un spécial Série-Or  de 96 pages, « Fluide Glacial au Louvre » ( en coédition avec le musée ) invite à sa façon à une promenade renouvelée dans « le musée des musées « . Il sera en kiosque jusqu’au 20 mars.

 

Article posté le vendredi 05 janvier 2018 par Jean-Michel Gouin

Fluide Glacial 500 décrypté par Comixtrip
  • Fluide glacial Numéro 500
  • Editeur : éditions AUDIE
  • Prix : 9, 95 €
  • Parution : Janvier 2018

À propos de l'auteur de cet article

Jean-Michel Gouin

Passionné par l'écrit, notamment l'histoire, la littérature policière et la bande dessinée, Jean-Michel Gouin est journaliste à Poitiers.

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