Holmes (1854/†1891?), livre I

En 2006 sortait le 1er tome de Holmes (1854/†1891?). 9 ans après, arrive le 4e opus de cette série qui se démarque par tant de points comparée à moult adaptations sur le plus célèbre des détectives privés. Chaque épisode mérite tellement qu’on s’y attarde, qu’une petite piqûre de rappel s’impose avant de parler du Livre IV : la Dame de Scutari.

Livre I : l’Adieu à Baker Street (2006)

Il n’est pas rare, lorsque débute une série, que se dégage d’un 1er tome un album dit de présentation où les fondations se posent dans le but d’installer confortablement le lecteur pour les chapitres suivants.

UNE AVENTURE QUI SE DÉMARQUE

Avec un personnage aussi familier que Sherlock Holmes, l’histoire doit, au plus vite, captiver par son originalité. Luc Brunschwig prend alors un pari risqué mais payant : dès les premières planches on comprend que Holmes, bien que fil conducteur de l’œuvre, sera en retrait au profit de son ami dévoué, le Docteur John H. Watson.
On entre ainsi tout de suite dans le vif du sujet : 5 jours après la mort de Holmes, on retrouve le Dr Watson en pleine écriture, narrant les derniers instants vécus sur les chutes de Reichenbach en Suisse. Où il découvre cette importante lettre du détective expliquant l’affrontement avec son meilleur ennemi, Moriarty.

Dr WATSON À L’HONNEUR

S’enchaîneront ainsi les apparitions de plusieurs protagonistes. Du détective novice « chaudement recommandé par S.Holmes », Simeon Wiggins, jusqu’à Moriarty lui-même. En passant par Mycroft Holmes, Arthur Conan Doyle fera même son apparition. Beaucoup d’entre eux vont semer le doute au Docteur Watson.
L’intrigue est ainsi dévoilée : Watson, qui endosse à son tour le costume de détective, doit-il faire fi de tous ces éléments troublants qui amènent à croire que l’ancien résident du 221b Baker Street, la cause à une forte consommation de drogues, souffrait d’un comportement suicidaire ? Ou, bien au contraire, doit-il se concentrer sur cette fameuse lettre fidèle à ce que la main qui l’a écrite était pour le docteur : sincère, loyale, et respectueuse de leur amitié.

UN RENDU GRAPHIQUE SENSATIONNEL

Ce premier chapitre est ainsi magistralement entraînant. De par sa construction scénaristique mais aussi grâce à un niveau graphique de très, très haute volée.
Le talent de Cecil se mesure dès la 1re ou 4e de couverture. Il se confirme en ouvrant l’album. Ces couleurs gris-bleu représentant parfaitement l’atmosphère londonienne. Ces visages et leurs expressions offrant des détails richissimes, des jeux d’ombre et de lumière toujours bien sentis. Tous ces éléments amènent à s’émerveiller sur chaque illustration. Indéniablement un des plus beaux dessins que le Neuvième Art peut se féliciter de détenir.

Article posté le vendredi 06 novembre 2015 par Mikey Martin

  • Holmes (1854/†1891?), livre I : L’adieu à Baker Street
  • Scénariste : Luc Brunschwig
  • Dessinateur : Cécil
  • Editeur: Futuropolis
  • Prix: 11.20€
  • Sortie: novembre 2008

 

À propos de l'auteur de cet article

Mikey Martin

Mikey, dont les géniteurs ont tout de suite compris qu'il était sensé (!) a toujours été bercé par la bande dessinée. Passionné par le talent de ces scénaristes, dessinateur.ice.s ou coloristes, il n'a qu'une envie, vous parler de leurs créations. Et quand il a la chance de les rencontrer, il vous dit tout !

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