Jusqu’au dernier #1

« Jusqu’au dernier » publié chez Bamboo dans la collection Grand Angle est un western crépusculaire imaginé par Jérôme Félix et dessiné par Paul Gastine

Le début d’un cycle la fin d’une ère

Russell est un des derniers convoyeurs qui fait passer les troupeaux d’un bout à l’autre du pays. Mais voilà, l’industrialisation galopante est passée par là. Les chemins de fer, les gares sont maintenant partout. Il faut se rendre à l’évidence le métier de convoyeur va disparaître.

Ce vieux cowboy, bourru, parfois violent est aussi un homme de cœur. Russell rassemble toutes ses économies pour changer de vie. Il décide de raccrocher les éperons et de se payer un ranch dans la petite ville de Sundance. Il espère mettre à l’abri Kirby son compagnon de route et Benett le jeune simplet qu’il a recueilli à la mort de ses parents.

C’est la fin d’un cycle, le début d’une nouvelle vie qui s’ouvre à eux.

Un accident qui change la donne

Arrivé dans ce village du Montana, Benett le jeune protégé de Russell est tué. Russell, hors de lui, part à la recherche du coupable pour faire justice.

Kirby, qui apprend que cette mort est un terrible accident, essaye de le raisonner mais rien n’y fait. Le coupable doit mourir.

Comment, dans ce village dirigé par la cupidité et la corruption, cette histoire d’hommes et de femmes va-t-elle se finir?

Jusqu’au dernier.. la fin d’une époque

Depuis Undertaker et Stern le western revient au devant de la scène, on peut citer entre autres  Catamount ou La venin qui sont des succès tant au point de vue du scénario que du graphisme.

Pour sortir du lot, il fallait que Jérôme Félix construise une histoire différente. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il a réussi à prendre avec Jusqu’au dernier, le contre-pied de ce renouveau en exprimant la fin des cowboys dans une Amérique à l’évolution galopante. Il a été plus loin en se focalisant sur les personnages, sur l’histoire et non, comme c’est souvent le cas, sur les grandes étendues de l’ouest américain.

Jérôme Felix a presque construit un huis clos. La lourde charge de dessiner cette histoire en respectant les codes du western revient à Paul Gastine.

Le regard et le visage sombre mais humain de Russell, l’air simplet du jeune Benett, tout est réalisé avec une très grande précision. Pour cela, Paul Gastine a travaillé pendant trois longues années.

Article posté le mardi 17 décembre 2019 par Yoann Debiais

Jusqu'au dernier de Jérôme Félix et Paul Gastine (Grand Angle - Bamboo)
  • Jusqu’au dernier
  • Scénario : Jérôme Félix
  • Dessin : Paul Gastine
  • Éditeur : Grand Angle – Bamboo
  • Prix : 17,90€
  • Parution :  5 Novembre 2019
  • ISBN : 9782818967003

Résumé de l’éditeur : Un western crépusculaire et magistral à l’heure des derniers cowboys. L’époque des cow-boys tire à sa fin. Bientôt, ce sont les trains qui mèneront les vaches jusqu’aux abattoirs de Chicago. Accompagné de Benett, un jeune simplet de 20 ans, Russell a décidé de raccrocher ses éperons pour devenir fermier dans le Montana. En route, ils font halte à Sundance. Au petit matin, on retrouve Benett mort. Le maire préfère penser à un accident plutôt qu’à l’éventualité d’avoir un assassin parmi ses concitoyens et chasse Russell de son village. Mais le vieux cow-boy revient à la tête d’une bande d’Outlaws pour exiger la vérité sur la mort de Benett…

À propos de l'auteur de cet article

Yoann Debiais

Yoann Debiais est un amoureux de la bande dessinée depuis de nombreuses années. Le temps et les rencontres lui ont permis de s'ouvrir à des lectures plus humaines et plus profondes. Il partage sa passion sur Instagram sous le compte @livressedesbulles. N'hésitez pas à découvrir son univers fait de partages.

En savoir