The last contract

Alors qu’il s’est rangé des contrats de tueur à gages, un vieil homme doit reprendre du service pour aider le fils d’un ancien policier qui détient une liste compromettante. Ed Brisson et Lisandro Estherren imaginent The last contract, un très bon polar nerveux avec beaucoup d’hémoglobine !

UNE RETRAITE MÉRITÉE

Cumberland, Canada. Rangé des affaires depuis plus de vingt ans, un ancien tueur à gages tente de profiter de sa retraite, loin du monde. Seul avec son vieux chien, il passe tout son temps à boire plus qu’il ne faut.

Alors qu’il rentre chez lui en pleine nuit, il est surpris par un jeune homme qui vient le tuer. Malgré son grand âge, il arrive à mettre à mal son visiteur et l’égorger.

Le complice du défunt l’attend dans sa voiture. Le vieil homme l’enferme dans son coffre, récupère son animal et met le feu à sa maison. Il roule alors vers Toronto pour retrouver le commanditaire de sa tentative d’assassinat.

UNE LISTE COMPROMETTANTE

Après avoir neutralisé Burell, le boss des deux tueurs, il le met dans son coffre et l’emmène loin de la ville sur une plage déserte. L’homme lui avoue qu’il a reçu une liste de tous les contrats organisés par Jake, l’ancien patron du retraité. Noté sur ce papier mais aussi ses amis, Burell veut la récupérer.

Oshawa en Ontario. Dillon Williams, le fils d’un ancien flic détient la fameuse liste. Avant de mourir, son père le lui a installé sur son ordinateur. Ami du vieux tueur à gage, le policier l’appréciait beaucoup. Après avoir aidé Dillon poursuivit par des tueurs, il décide de le mettre au vert…

THE LAST CONTRACT : TRÈS BON POLAR

Classique dans sa thématique et sa narration, The last contract est un bon polar, redoutable d’efficacité. Le récit imaginé par Ed Brisson permet de passer un très bon moment de lecture. Il met en scène un tueur à gage repenti très âgé, qui n’a pas de nom et qui doit mettre hors d’état de nuire son ex commanditaire.

Ce papy flingueur doit sortir de sa retraite et protéger le fils d’un ancien policier qu’il appréciait. Cet adolescent possède la fameuse liste qui met en cause de nombreux parrains et hommes de main de l’Amérique du Nord.

Sans prétention, l’histoire du scénariste de Cluster (avec Damian Couceiro, Akileos) emporte le lecteur avec un enchainement d’actions, sans temps mort. Les morts et les explosions s’amoncellent quasiment à chaque page. Ajouter à cela des dialogues percutants et l’on obtient un comics plaisant.

Pour la partie graphique, Ed Brisson a fait appel à Lisandro Estherren. Les planches de l’auteur argentin sont équilibrées. Son découpage est classique mais imprime un rythme fort à The last contract. Les couleurs donnent une ambiance rétro au récit plutôt réussie. Il réalise les couvertures des épisodes en bichromie (noir-marron) qui sont sublimes.

Article posté le jeudi 06 avril 2017 par Damien Canteau

The last contract de Ed Brisson et Lisandro Estherren (Ankama, Label 619) décrypté par Comxitrip le site BD de référence
  • The last contract
  • Scénariste : Ed Brisson
  • Dessinateur : Lisandro Estherren
  • Coloriste : Niko Guardia
  • Éditeur : Ankama, label 619
  • Prix : 14.90€
  • Parution : 03 mars 2017

Résumé de l’éditeur : Après une vie passée comme tueur à gages, un vieil homme profite d’une retraite paisible en compagnie de son chien. Mais lorsque la liste de ses contrats pour un boss mafieux est révélée par un mystérieux maître-chanteur, il est obligé de faire face aux démons du passé et de revenir aux affaires.

À propos de l'auteur de cet article

Damien Canteau

Damien Canteau est passionné par la bande dessinée depuis une vingtaine d’années. Après avoir organisé des festivals, fondé des fanzines, écrit de nombreux articles, il est toujours à la recherche de petites merveilles qu’il prend plaisir à vous faire découvrir. Il est aussi membre de l'ACBD (Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée). Il est le rédacteur en chef du site Comixtrip.

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