Le sapin Pif Gadget a bien grandi

L’épicéa de la famille Treuillard, à Poitiers, mesure 14 m de haut. En 1975, il faisait partie des sapins “ Pif Gadget ” actuellement au cœur d’une recherche passionnée.

Joël Fauré, un Toulousain d’une cinquantaine d’années, a décidé de retrouver les sapins proposés comme gadget du numéro 347 du journal Pif… en 1975. Il avait treize ans lorsqu’il a planté la brindille accompagnant sous cellophane son hebdo de BD préféré distribué à 360.000 exemplaires, il continue aujourd’hui encore à contempler son arbre de 12 mètres de haut dans le petit-bois de la maison familiale de Buzet-sur-Tarn (Haute-Garonne).

Du Blanc-Mesnil jusqu’aux rives du Clain

Et si son initiative peut paraître à certains un brin nostalgique, elle réalise actuellement sur la toile un véritable effet boule-de-neige. « Je crois que, si cette idée, à la base un peu frivole, fait florès, c’est parce qu’elle touche à des valeurs sûres et à des thèmes forts de sens : l’enfance, le temps qui passe et ce qu’on en fait, et surtout l’environnement dont on s’aperçoit qu’il mérite toutes nos prévenances », commente Joël Fauré. Sur son blog ouvert depuis peu, il reçoit beaucoup de courrier et a déjà retrouvé trente-cinq sapins Pif dans la force de l’âge !

Dès 2005, l’idée de rechercher ces fameux sapins trottait dans la tête de Joël Fauré, et il le faisait savoir dans la rubrique du courrier des lecteurs du magazine de jardinage Rustica. Domiciliée dans le quartier du Pont-Neuf à Poitiers, Renée Treuillard rédigeait l’une des premières lettres pour donner (de très bonnes) nouvelles du sapin Pif coulant des jours paisibles, à quelques mètres du Clain, dans le jardin familial des Cours.

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« A l’époque, je travaillais aux NMPP (Nouvelles messageries de la presse parisienne) à Paris et j’avais ramené le journal à mon fils Jean-Louis, se souvient son mari, il l’avait planté chez nous au Blanc-Mesnil. » Il est muté à Poitiers et la famille déménage pendant l’été 1977. Le jeune sapin Pif fait alors partie des bagages pour être replanté dans le jardinet de la rue des Villas. Et c’est en 1986, après l’acquisition d’un jardin aux bords du Clain sur les Cours, que l’épicéa trouvait finalement sa place à quelques mètres de la rivière. « Jean-Louis a participé à toutes les plantations, raconte le retraité poitevin, mon fils le dit souvent quand il vient ici : “ c’est mon arbre ! ” »

Quand Pif lui offrait cette brindille à l’âge de sept ans, le magazine l’annonçait clairement “ Dans deux ans, ce sapin sera plus grand que toi ”… Ce que personne ne savait alors, c’est qu’aujourd’hui à 44 ans, Jean-Louis, le maçon-coffreur aujourd’hui domicilié à Saint-Benoît, est le plus heureux des hommes quand il vient pêcher au pied de son arbre.

> Le blog de Joël Fauré consacré aux sapins de Pif Gadget est consultable à l’adresse suivante : pifgadget.blogs.liberation.fr

Dominique Bordier
Article posté le jeudi 01 septembre 2011 par Comixtrip

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