Petit panorama des grandes BD de la seconde guerre mondiale

Pour commémorer les 70 ans de la fin de la World War II, Comixtrip s’essaye à un petit topo sur les grandes (les meilleures ?) bandes dessinées de guerre. A vous de juger.

Une fois n’est pas coutume, Comixtrip va prendre l’allure (modeste) d’un bouquin d’histoire. Un peu dans le style (mais modestement) des Belles histoire de l’Oncle Paul : oui, je sais, c’était il y a longtemps. Alors faisons un peu dans le collector.

Donc, il y a 70 ans jour pour jour, les 7 et 8 mai 1945, c’était la fin de la seconde guerre mondiale à l’ouest. En deux jours, dans une petite école de briques rouges à Reims, quartier général du patron des forces alliées occidentales, l’Américain Einsenhower d’abord, puis le lendemain, à la demande des Soviétiques, à Berlin, eurent lieu les cérémonies officielles de la reddition du Reich nazi, qui selon Hitler, devait « vivre mille ans » (1).

Jours de liesse dans le monde entier

On va retrouver dans le monde entier les jours de liesse que la France avait connue à la Libération. Les journaux hexagonaux vont glorifier à coup de grands titres cet événement historique publiant, comme le fait la Nouvelle République (née le 1er septembre 1944 à Tours) des photos des quatre vainqueurs : Charles De Gaulle (pour la France) ; Winston Churchill (pour l’empire britannique) ; Harry Truman (pour les États-Unis d’Amérique) et Joseph Staline (pour l’URSS).

De multiples gadgets patriotiques vont alors fleurir mêlant les drapeaux des quatre Grands : le drapeau tricolore français est évidemment barré de la croix de Lorraine, devenue le symbole de la Résistance et des forces gaullistes ; et le drapeau rouge de l’URSS n’est pas forcément accompagné de la (traditionnelle) faucille et du marteau mais des initiales RSFSR ce qui signifie : République socialiste fédérative des Soviets de Russie !

Un filon inépuisable pour la bande dessinée

La bande dessinée, art majeur, populaire et témoin de son temps a trouvé dans la guerre dite de 39-45 (puis dans tous les conflits modernes qui ont suivi) un filon inépuisable qui continue d’apporter, malgré les années qui passent, son lot d’albums et de revues : l’anniversaire de la fin du conflit a d’ailleurs entraîné une nouvelle et importante livraison des grandes maisons d’édition (entre autres Glénat et Casterman). Par conséquent, au risque d’oublier des milliers de titres et des centaines d’auteurs (et de faire hurler les spécialistes), autant faire une sélection, qui, comme toutes les sélections, est forcément limitée, partiale et scandaleuse. Dont acte.

(1) La capitulation officielle japonaise aura lieu, elle, le 15 août 1945 à bord du croiseur américain Missouri en baie de Tokyo.
Article posté le mardi 05 mai 2015 par Erwann Tancé

Notre top 10

Dans une sélection, il faut toujours un classement. Voici donc une liste des dix titres conseillés pour avoir un (vague mais brillant) aperçu de quelques grandes BD de guerre (certaines indiquées dans la version initiale ont été rééditées).

 

MENTIONS SPECIALES

  • Le vieil homme qui n’écrivait plus : Benoît Sokal. Ed. Casterman. 1996
  • Marcel Labrume : Attilio Micheluzzi. Ed. Humanoïdes associés. Deux tomes : Que tu es beau, Marcel (1983) ; A la recherche des guerres perdues (1984)
  • La Nueve : Paco Roca. Ed. Delcourt (2014).

À propos de l'auteur de cet article

Erwann Tancé

C’est à Angoulême qu’Erwann Tancé a bu un peu trop de potion magique. Co-créateur de l’Association des critiques de Bandes dessinées (ACBD), il a écrit notamment Le Grand Vingtième (avec Gilles Ratier et Christian Tua, édité par la Charente Libre) et Toonder, l’enchanteur au quotidien (avec Alain Beyrand, éditions La Nouvelle République – épuisé). Il raconte sur Case Départ l'histoire de la bande dessinée dans les pages du quotidien régional La Nouvelle République du Centre-Ouest: http://www.nrblog.fr/casedepart/category/les-belles-histoires-donc-erwann/

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