La reporter

La reporter, ce sont trois histoires pour un public averti mises en image par Franco Cicio aux éditions Dynamite.

Dans cette bande dessinée en noir et blanc au format poche, au dessin réaliste, et au charme suranné des fumettis d’antan, trois aventures, enquêtes, reportages – appelez ça comme vous voulez – nous sont données de suivre. Les scenarii ne sont pas d’une complexité folle, les intrigues restent très basiques, mais là n’est pas l’intérêt premier de la narration.

La reporter, journaliste sexy

L’héroïne, Mona Scooper, journaliste sexy et torride est en reportage pour le quotidien marseillais, le Journal du midi. La jeune femme est aussi skipper et navigue en solitaire à bord de son voilier, le Médusa, sur les flots bleus de la méditerranée ou de la mer Egée.

Et quelle chance, elle ne travaille qu’à la belle saison. Il fait beau, le soleil brille et la chaleur de l’été méditerranéen l’autorise, voir l’invite, à n’être vêtu en permanence que d’un simple bikini, lorsqu’elle n’est pas intégralement nue pour barrer son voilier.

Ou alors un peu des deux comme nous la découvrons sur les dix premières pages de cette bande dessinée, où Mona s’affaire sur son voilier, avec le haut du bikini tombé sous la poitrine, tandis que la culotte tient miraculeusement à mi-cuisse sur une seule jambe. Genre « Je porte mon maillot sur moi, mais vous me voyez quand même toute nue… » Et croyez-moi, si vous croisez la route du Médusa et que dans l’œilleton de votre longue vue vous apercevez Mona Scooper coiffée de sa casquette de capitaine, que vous soyez un pirate malintentionné, un contrebandier en faute, un vieux loup de mer blasé de tout, un jeune mousse intimidé, ou un marin d’eau douce égaré, vous tentez l’abordage. Le sex-appeal de cette héroïne à un pouvoir d’attraction assurément bien supérieur au chant des sirènes. Bref toutes ses digressions pour in fine vous signaler, qu’on à affaire là à de la bédé érotique avec quelques scènes carrément pornographiques.

Mona et le coffre-fort

Dans une première histoire, Mona couvre l’opération de repêchage du coffre-fort d’un navire sombré en mer Egée. Son reportage commence plutôt agréablement avec la rencontre de Mario et Dario, deux jeunes et beaux plongeurs italiens dont Mona se chargera de certifier la dimension du tuba. Ensuite l’affaire se complique avec l’entrée en scène de dangereux pilleurs d’épaves.

Mona et la disparue

Puis un second récit nous transporte sur les plages et dans les criques paradisiaques de l’île d’Axonos. Le yacht du milliardaire Feisal Muhammad Kashieri y a jeté l’ancre, et Mona cherche à rencontrer ce nabab pour une interview exclusive. Arrivée sur l’île d’Axonos elle commence par faire la connaissance d’une colonie naturiste en plein désarroi, car l’une des leurs, une jeune fille encore mineure, est portée disparue.

Usant de ses charmes pour rencontrer le milliardaire aux mœurs dépravés, Mona ne tardera pas à comprendre que ce dernier n’est pas du tout étranger à l’inquiétante disparition de la jeune naturiste. En bonne justicière, redresseuse de tord, Mona prendra son courage à deux mains, et pas que son courage, n’hésitant pas un seul instant à faire usage de son corps pour mettre hors d’état de nuire l’émir pervers et esclavagiste.

Mona et l’odieux chantage

Enfin un troisième récit nous ramènera sur la terre ferme, dans l’arrière-pays d’Athènes où l’intrépide Mona viendra en aide à un vieux marin Grec, avec de beau reste tout de même, victime d’un odieux chantage suite au kidnapping de sa fille Xénia. Avant le dénouement de l’intrigue, Mona saura consoler à sa façon ce vieux Loup de mer poivre et sel à la grosse moustache encore bien noire, tout tourmenté, désemparé, effondré qu’il est…

La reporter : action, sexe et aventure

Charme, action, sexe, aventure et injustice réparée, voilà les ingrédients de ce 6ème opus de la série FumettiX des éditions Dynamite. Une collection qui comme son nom l’indique parfaitement est centrée sur la production érotico-pornographique d’auteurs transalpins.

  • La reporter
  • Auteur : Franco Cicio
  • Editeur : Dynamite, FumettiX
  • Prix : 13€
  • Parution : 07 juillet 2022
  • ISBN : 9782362345555

Résumé de l’éditeur : Sur les plages paradisiaques du bout du monde, l’aventurière Mona Scooper chasse les trésors et les beaux mâles ! Mona est une journaliste pas comme les autres. Mélange de Lara Croft et de Tintin (mais son physique rappelle plutôt la première que le second !), elle sillonne le monde à la recherche de scoops juteux et de sensations fortes. La voici justement sur son voilier, lancée à la poursuite d’un mystérieux trésor – que des types mal intentionnés convoitent également. Mais Mona peut compter sur son énergie (et son charme dévastateur) pour se tirer des plus mauvais pas… Jugez plutôt ! Voici les trois histoires inaugurales de la série La Reporter, initialement publiées entre 1985 et 1986. On y découvre la plume délicate de Franco Cicio, dont les silhouettes féminines et le sens de l’érotisme ne sont pas sans rappeler le talent d’un certain Milo Manara…

Des éclats de diamant

C’est avec un dessin reconnaissable entre mille, que nous retrouvons Nuria Tamarit dans un album destiné aux adolescents. Des éclats de diamant pour nous parler de la découverte d’un autre monde, celui du sport, et des valeurs qui s’y rattachent. Une bande dessinée éditée chez Les aventuriers de l’étrange.

Couverture Des éclats de diamant

Mar a toujours le nez dans les bouquins, elle n’est pas vraiment du genre à se mélanger avec les autres. Sa mère l’a inscrite au club de basket pour qu’elle puisse rencontrer d’autres personnes. Avec son amie Xuls, elle va faire ses premiers pas dans un monde inconnu avec beaucoup d’appréhension, mais petit à petit elle va faire partie de cette équipe soudée.

Couverture Géante

Nuria Tamarit a été plébiscitée en 2020 à la sortie de Géante. Et ce n’était pas pour autant son premier livre. Ici, elle revient nous conter une autofiction qui se situe deux ans avant Toubab (mais je vous en parle dans une autre publication). Dans cette bande dessinée, petite par sa pagination (44 pages), Mar découvre la vie en communauté et le sport.

Couverture Toubab

Elle, qui est plutôt une louve solitaire (bon elle est facile et ça me permet de faire un clin d’œil à  Louve Boréale de la même autrice), va s’intégrer dans un monde qui est très loin de ses habitudes et pourtant elle va y trouver l’amitié et la solidarité.

Couverture La louve boréale

Des éclats de diamant, une lecture simple (et pour moi c’est une grande qualité et pas un défaut) qui porte de belles valeurs. Si vous ne connaissez pas encore, n’hésitez pas à découvrir l’univers de l’autrice.

  • Des éclats de diamant
  • Autrice : Nuria Tamarit
  • Éditeur : Les aventuriers de l’étrange
  • Prix : 16,00 €
  • Parution : 26 Mai 2022
  • ISBN :  9782490195305

Résumé de l’éditeur : Lorsqu’une adolescente suit une de ses copines dans un club de basketball un peu par hasard, c’est un nouveau monde qui s’ouvre à elle. D’abord à l’écart, elle intégrera petit à petit les codes du vestiaires jusqu’à s’attirer les faveurs d’un jeune supporter. Grâce à cette équipe de basket-ball, notre jeune héroïne découvrira l’amitié et la fraternité capable de vaincre tous les obstacles de la vie. Public : adolescent, 12 ans.

Les reflets du monde En lutte

Trois destins, trois pays, trois luttes, trois femmes. Fabien Toulmé a décidé de donner la parole à celles qui se battent, dans cet album qui porte bien son nom : Les reflets du monde En lutte. Un voyage à travers le monde des revendications grâce à des femmes. Une édition Delcourt, dans sa collection Encrages.

Couverture Les reflets du monde - En lutte

Fabien Toulmé, l’auteur de Suzette ou le grand amour, est fidèle à ses convictions et à celles que lui a enseignées M. Guilledou son professeur d’Histoire-Géo à la Fac. Il est allé à la rencontre de celles qui luttent, pour que nous les comprenions mieux. Sur place, il sera guidé par Nidal pour nous parler de la Thawra, la révolution citoyenne au Liban, par Rossana, une Brésilienne, qui lutte pour contre un projet immobilier et pour finir par Chanceline, une militante féministe au Bénin.

Couverture Suzette ou le grand amour + ex-libris offert

Selon Le Larousse, la définition de lutte est la suivante : « Ensemble des actions menées pour obtenir quelque chose, pour défendre une cause »
Mais quelles sont ces actions ? Pour obtenir quoi ? Pour défendre quoi ? Fabien Toulmé a choisi trois luttes bien différentes. Et pourtant avec de nombreux points communs, dont le premier est qu’elles sont menées par des femmes.

Mais pourquoi ? Pour mieux comprendre ce phénomène, il est accompagné d’Olivier Fillieule, un sociologue qui travaille sur les questions de lutte et de militantisme. Ensemble, ils les décryptent pédagogiquement, en en gardant ce qui en fait l’essence même, l’humain.

Fabien Toulmé a la faculté de s’emparer de sujets forts (L’odyssée d’Hakim) et importants, avec beaucoup d’humour et d’humanité. Et c’est une fois encore, une réussite. Je n’ai pas pu décrocher tellement c’était passionnant et pourtant cette bande dessinée, découpée en trois grandes parties, fait plus de 330 pages.

Couverture L'odyssée d'Hakim tome 1

Une belle mise en lumière de trois citoyennes œuvrant pour l’intérêt de tous.

  • Les reflets du monde En lutte
  • Auteur : Fabien Toulmé
  • Editeur : Delcourt, collection Encrages
  • Parution : 01 Juin 2022
  • Prix : 24,95 €
  • ISBN : 9782413038993

Résumé de l’éditeur : Cet épisode des Reflets du Monde prend racine dans les voyages de Fabien Toulmé. Il y raconte la Thawra, révolution citoyenne au Liban, la lutte d’une favela brésilienne contre un projet immobilier et l’engagement d’une militante féministe au Bénin, trois combats menés par des citoyens. Ou plutôt «par des citoyennes», car, dans ces mouvements de résistance, les femmes occupent une place centrale.

Les petits monarques

Ne vous attendez pas en ouvrant cet album à découvrir un traité sur les papillons, en particuliers les Monarques ! Même si ces lépidoptères sont bien présents, en raison du rôle qu’il pourraient jouer, dans ce monde où la population est en danger. Les Petits Monarques, une histoire fantastique signée Jonathan Case et éditée chez Dupuis.

Page 6 Les petits monarques

 

2104, États-Unis, la nature a repris le pouvoir sur l’homme… Après une catastrophe climatique, le Soleil s’est mis à émettre de plus en plus d’ondes. Des ondes qui ont décimé la majorité de population. Seuls ceux qui vivaient sous terre ont pu en réchapper. Des petits groupes luttent pour leur survie, en ne sortant que la nuit.

Page 7 Les petits monarques

Elvie a 10 ans, elle traverse le pays avec Flora sa « nounou » qui est aussi et surtout une scientifique. C’est sur elle que repose l’avenir de toute la population. Elle a mis au point un médicament à base de papillons Monarques et cherche maintenant à développer un vaccin qui permettra au monde de revivre « normalement ». Vont-t-elles survivre et trouver la formule à temps ?

 

Page 2 Les petits monarques

 

Vous l’avez compris, on est bien sur un récit post-apocalyptique mais l’approche est loin d’être standard. Il n’est pas sombre, il est même ensoleillé (le jeu de mot est facile). Cette histoire de Jonathan Case est très rythmée et sort dans un format peu commun chez Dupuis, avec une taille qui s’approche de celui de « En lutte » de Fabien Toulmé chez Delcourt.

Page 5 Les petits monarques

 

Pour résumer, cette BD post-apocalyptique est dynamique, avec de nombreuses pointes d’humour et de pédagogie (sans que ce soit barbant). Emballé par cette magnifique couverture, je suis resté sous le charme du récit tout au long de ma lecture.

  • Les petits monarques
  • Auteur : Jonathan Case
  • Editeur : Dupuis
  • Prix : 23,00 €
  • Parution : 3 juin 2022
  • ISBN :9791034765812

Résumé de l’éditeurCela fait cinquante ans que la maladie du soleil a annihilé presque toute vie mammifère sur la Terre, et le monde retourne lentement à un état naturel. Les rares communautés humaines à avoir survécu se protègent sous terre, et ne peuvent sortir que la nuit. Mais aujourd’hui, deux humaines parviennent à vivre et à voyager librement à la lumière du jour : Elvie, 10 ans, et sa gardienne Flora, une biologiste qui a fait une incroyable découverte. À l’aide de quelques écailles issues des ailes de papillons Monarques, Flora a créé un antidote à la maladie du soleil. Suivant la migration des Monarques à travers ce qui fut la partie ouest des États-Unis, Elvie et Flora sont déterminées à développer un vaccin et à le partager avec tout le monde. Vont-elles y parvenir ? Ou seront-elles victimes d’un désastre naturel, de la maladie ou des personnes mêmes qu’elles cherchent à aider ?

Le bestiaire du crépuscule

Du noir, du blanc, des poissons roses qui volent à travers les arbres… Un univers visuel incroyable, dès la couverture, qui donne envie de découvrir cet album mystérieusement intitulé Le bestiaire du crépuscule. Une bande dessinée signée Daria Schmitt chez Aire Libre Dupuis

Couverture Le bestiaire du crépuscule

Un jardin public particulier

Un jardin public, c’est beau… Les adultes et surtout les enfants en profitent, ils s’amusent, crient, courent.. Dans celui de Providence le gardien, il y a de belles cascades ornementales, un lac et des animaux. Ce qu’il est le seul à savoir, c’est qu’il y a également des monstres…

Personne ne veut le croire et surtout pas la directrice récemment nommée, qui veut redonner un nouveau souffle à ce parc, à grands coups de management et de méthodes « révolutionnaires ». Le trouble devient encore plus grand quand le bestiaire sort du lac… Ce livre regorge de choses étranges sous ses pages blanches…

Page 7 Le bestiaire du crépuscule

Un monde fantastique incroyable

Dès la couverture, on est immergé dans un monde fantastique et poétique. C’est une grosse claque disons-le clairement. Le récit est majoritairement construit en noir et blanc, mais pour parler du côté fantastique, il y a des touches de couleur toujours bien senties, jamais trop, jamais trop peu. Daria Schmitt nous plonge dans l’univers de H.P. Lovecraft. On est comme ensorcelé par cette lecture, par sa narration et par son graphisme.

 

Page 9 Le bestiaire du crépuscule

Personnellement, j’ai eu l’impression, par moments, de me retrouver dans « Les Cités obscures » (une œuvre somptueuse, une de mes madeleines en BD). L’autrice se paie même le luxe d’insérer une nouvelle de H.P. Lovecraft (L’étrange maison haute dans la brume) aux trois quarts du roman graphique.

Page 2 Le bestiaire du crépuscule

 

Alors je dirais, laissez-vous charmer par le travail graphique, par l’univers onirique de cette œuvre. Laissez-vous attirer par « cette maison solitaire et inaccessible » que Providence a vu au fond du lac. Ne résistez-pas, il est déjà trop tard, vous avez posé les yeux dessus… Hypnotique !!!

  • Le bestiaire du crépuscule
  • Autrice : Daria Schmitt
  • Éditeur : Aire Libre Dupuis
  • Prix : 23,00 €
  • Parution : 10 juin 2022
  • ISBN :  9791034738939

Résumé de l’éditeur : Pour les enfants du quartier, le parc est un inoffensif jardin public. Mais pour son gardien, c’est un nid de sombres créatures qu’il est le seul à voir : asocial et atteint d’un solide trouble de la rêverie compulsive, Providence s’est donné pour mission de protéger les promeneurs malgré eux. Sa tâche se complique lorsqu’un livre étrange sorti des eaux troubles du lac libère un bestiaire terrifiant et attire l’attention des très louches services psycho-sanitaires… Talonné par une nouvelle directrice bien plus versée dans le jargon du management que dans l’occulte et déterminée à gérer le parc comme une véritable start-up, le gardien lutte contre l’appel d’un autre monde : noyé dans les brumes du lac, le reflet d’une étrange maison où il serait enfin en paix l’attire irrésistiblement… Une sublime variation sur l’univers et le personnage de Lovecraft, rendant hommage à l’imaginaire sous toutes ses formes. Après Acqua Alta, L’Arbre aux pies et Ornithomaniacs, Daria Schmitt propose le plus abouti de ses albums, porté par un dessin splendidement fouillé au service d’une intrigue aux multiples rebondissements et références.

Patriarchy tome 1 Le châtiment

Un monde où un conflit nucléaire mondial a tout laissé en ruine. Un monde où les femmes ont été exclues du pouvoir. Voilà un scénario qui ne peut que faire frémir. À découvrir dans le premier tome Le châtiment de cette nouvelle  série intitulée Patriarchy et publiée chez Caurette.

Patriarchy, une dystopie féministe

En 2027, Serena Jones, l’héritière (en pire) de Donald Trump a déclenché un conflit nucléaire contre la Chine. Après un effondrement du monde et de l’ère industrielle, une vague de misogynie s’est abattue sur le monde en ruines, arguant qu’il ne fallait plus que les femmes dirigent la planète, car elles étaient dangereuses pour l’humanité.

C’est ainsi qu’est né le Protectorat, une dictature totalitaire et patriarcale. 2077, 50 ans après, un groupe de femmes « Les Valkyries » résistent encore et toujours (oui petite référence à un irréductible). Mais au sein même de ces femmes, des tensions apparaissent, certaines veulent rester, d’autres veulent se battre pour envahir et prendre des territoires au Protectorat.

Un quatuor aux commandes

On retrouve dans cet album, Sylvain Runberg et Belén Ortega qui avaient déjà sévi sur Millénium (on reconnaît d’ailleurs le style du talentueux dessinateur). Pour cette dystopie, ils sont accompagnés d’Anna Saveg au scénario et d’Amparo Crespo à la couleur. Ensemble, ils nous offrent dans ce premier tome, un récit rythmé tant dans le récit que dans le graphisme. Ils posent ainsi les bases et sans perdre de temps, on rentre dans l’action, on suit de nombreux personnages qui sont bien plus complexes qu’ils ne peuvent le sembler de prime abord.

Une série à découvrir

Runberg, Ortéga, Saveg, Crespo, une très belle équipe pour une série qui promet de nombreux rebondissements. Pour les amoureux du genre, vous ne pourrez pas être déçus, je pense. Il y a tous les ingrédients pour que Patriarchy soit un carton. Action, dystopie, féminisme et pour finir une narration au top. Vivement la suite.

  • Patriarchy tome 1  Le châtiment
  • Scénaristes : Sylvain Runberg et Anna Saveg
  • Dessinateur :Belén Ortega
  • Coloriste : Amparo Crespo
  • Éditeur : Caurette
  • Prix : 14,95 €
  • Parution : 08 juin 2022
  • ISBN : 9782382890219

Résumé de l’éditeur : Le monde libre est tombé. Europe, 2077, cinquante ans après le premier conflit nucléaire mondial. Un monde en ruine a vu l’avènement d’un nouveau régime autoritaire: «Le Protectorat», une dictature masculiniste affirmant la supériorité naturelle des hommes sur les femmes. Mais depuis un ancien parc d’attractions transformé en forteresse, le clan des Valkyries lutte contre l’oppression, offrant un havre de paix et de résistance à celles qui les rejoignent. C’est là que vont s’affronter Sigrid et Kahina, autour de deux visions du monde qui les mèneront à un conflit dont l’enjeu sera l’avenir de ces femmes libres.

Le goût du sang

Voici  un titre qui annonce la couleur dès sa lecture. Ce sera rouge, et noir également. Noir pour son histoire, mais surtout noir pour son humour. Le goût du sang, un album signé Debuhme (Scénario, Dessin, Couleurs), gagnant du Prix Raymond Leblanc de la jeune création en 2016 avec son précédent titre : De la nécessité d’avoir un ours chez soi. Le goût du sang, un one-shot édité chez Le Lombard.

Couverture De la nécessité d'avoir un ours chez soi

 

Lou a un caractère bien trempé, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’aime pas beaucoup voir des intrus arriver chez elle. Alors quand Aldo, ancien malfrat juste sorti de prison après dix ans de tôle, débarque après s’être planté en voiture dans le ravin d’à-côté, leur relation ne commence pas très bien. Surtout que Lou vient de tuer son mari et que ses restes traînent encore dans le congélateur de la maison. Son mari d’ailleurs, c’était un comptable… un comptable bien particulier … Celui de la mafia…

Couverture Le goût du sang

La couverture plante le décor et j’aime ça. Tout de suite, on ressent l’humour noir avec de vraies gueules de cinéma. Dans humour noir, il y a de l’humour et cette bande dessinée en regorge, pour notre plus grand plaisir. Les quiproquos bien à-propos s’enchaînent, pour notre plus grand plaisir, et surtout pour passer un très bon moment de lecture.

Page 9 Le goût du sang

Vous cherchez une lecture sympa ? N’allez pas plus loin, elle est là. On en ressort avec la banane et l’envie de couper la tête des voisins un peu trop indiscrets. Mais, ce n’est pas grave, surtout si vous avez des cochons à nourrir, ça passera inaperçu. Il paraît qu’une fois qu’on a gouté au sang… on ne peut plus s’en passer !

J’en reprendrais bien un verre, pas vous ?

  • Le goût du sang
  • Auteur : Debuhme
  • Editeur : Le Lombard
  • Parution : 26 mai 2022
  • Prix : 18,95 €
  • ISBN : 9782803677054

Résumé de l’éditeur : Aldo est un truand. Mais Aldo ne supporte pas la vue du sang chaud. C’est pas de bol ! Et la malchance, Aldo, ça le connaît : à peine sorti de prison après avoir purgé sa peine, il plante sa voiture dans un ravin. Blessé, il atterri chez Lou. Peu accueillante, elle ne goûte gère d’avoir un étranger chez elle. Et pour cause, elle vient de tuer son mari dont les restes sont entreposés au congélo ! Pour seul héritage, ledit mari lui laisse les dettes contractées auprès de la mafia locale. Entre quiproquos et règlements de compte, une seule certitude : le sang chaud va couler à flots…

Le bel Alex

Lauréate de l’édition 2020 du Prix Raymond Leblanc de la jeune création, l’album de Julia Reynaud était attendu comme celui de ses prédécesseurs. Le projet de cinq planches, initialement intitulé Nico s’est transformé en Le bel Alex édité chez Casterman.

Couverture Le bel Alex

Mais qui est Le bel Alex ?

Noah est tombé sous le charme d’Alex. Ils passent du temps ensemble, mais il sent bien que la jeune femme n’a pas elle les mêmes attentes que lui. Lui, il l’aime, elle …. Elle ne sait pas vraiment… Elle ne l’intègre pas dans vie, ses amis ne le connaissent pas. Et quand c’est le cas, il est présenté comme « un ami ».

Page 6 Le bel Alex

À vrai dire, Alex n’a d’yeux que pour Marley Johnson, LA STAR que l’on voit partout dans les magazines et sur les arrêt de bus… Noah lui n’a d’yeux que pour Alex. Alors pour cela, il se transforme, fait un régime, se maquille, change de look…

Page 7 Le bel Alex

Ce qui peut sembler positif dans un premier temps, devient vite une obsession maladive qui l’éloigne de ses amis, et pas seulement. Est-ce que ses efforts vont enfin payer ? Ne risque-t-il pas de se perdre lui-même ? Jusqu’où peut-on aller par amour ?

Page 9 Le bel Alex

Un thème universel

Julia Reynaud nous parle d’un thème universel, l’amour et nous pose la question que l’on a tous entendue, vue ou lue… Jusqu’où sommes-nous prêts à aller par amour ? Mais l’autrice ne s’arrête pas là, elle n’hésite pas à égratigner l’art du paraître, l’image que l’on donne de soi sur les réseaux et aussi celle qui nous est renvoyée par les médias…

Plus encore, lorsque l’on entend des propos comme ceux tenus à la radio récemment et repris dans la chanson Des gens beaux de Grand Corps Malade… «On a perdu cette notion aujourd’hui des beaux garçons. Quand est-ce qu’on va nous sortir des beaux mecs ou des filles sublimes ? Enfin, vous mettez un poster de Hoshi dans votre chambre, vous ? Mais elle est effrayante. Elle a du talent cette fille, mais qu’elle donne ses chansons à des filles sublimes.»

Côté graphisme et découpage scénaristique, je suis totalement conquis par l’approche de l’autrice, qui colle à la perfection au récit et aux personnages.

Une très grande réussite

C’est son premier album et pourtant c’est déjà une très grande réussite. Comme quoi, le talent n’attend pas le nombre des années. Des thèmes forts et engagés, un trait qui me parle, alors surtout n’hésitez pas à découvrir qui se cache derrière « Le Bel Alex ».

  • Le bel Alex
  • Autrice : Julia Reynaud
  • Éditeur : Casterman
  • Prix : 22 €
  • Parution : 31 août 2022
  • ISBN : ‎ 9782203225985

Résumé de l’éditeur :Et si aimer, c’était d’abord s’accepter soi-même ?
Noah est amoureux d’Alex, une jeune femme très sûre d’elle. Même s’ils passent du bon temps ensemble, Alex ne souhaite pas s’engager dans une relation sérieuse. Elle est par ailleurs fascinée par Marley Johnson, sex-symbol hollywoodien au physique parfait. Pour plaire à Alex et gagner son amour, Noah va chercher à transformer son corps pour correspondre à tout prix aux standards de beauté masculine renvoyés par les médias et les réseaux sociaux. Jusqu’où cela va-t-il le mener ? Est-ce que c’est vraiment ça, l’amour ?

Ma vie sans Billie

Alice V.D.M est, avec Cyril Legrais, la lauréate de l’édition 2022 du Prix Raymond Leblanc de la jeune création, avec leur projet Les oies cendrées. Voici l’occasion idéale pour revenir sur le premier album de cette jeune autrice intitulé Ma vie sans Billie. Ce roman graphique est sorti en novembre 2021 chez Sarbacane.

Couverture Ma vie sans Billie

Une relation maternelle conflictuelle

Lucas est maître-nageur. Pas un maître-nageur svelte ou un ancien sportif de haut niveau. Non Lucas est simplement maître-nageur, il aime son métier et surtout, il est fait pour ça. Ça se sent, les enfants sont en confiance avec lui, il a la bonne approche, les bons gestes, il sait rassurer. Bref, Lucas est un très bon maître-nageur.

Pourtant, ce n’est pas ce que voulait sa mère. Elle le voyait violoniste et pour ça, elle lui a payé des cours HORS DE PRIX. Et quand il a voulu prendre des leçons de natation, elle n’avait qu’une seule idée en tête, mon fils sera un champion… Non Lucas est maître-nageur et il est heureux, surtout depuis qu’il a coupé les ponts avec sa mère. Mais là, il vient d’être averti qu’elle était à l’hôpital et il sombre…

Tout remonte à la surface, il ne dort plus, il a de l’eczéma, il n’est plus que l’ombre de lui-même. Va-t-il trouver la force nécessaire de s’éloigner de ses démons ? Ou va-t-il sombrer encore plus ?

Billie, un personnage déclencheur

Alice V.D.M. nous livre un récit fort bien mené et surtout très imagé à travers Billie, cette jeune femme qui vient s’installer chez Lucas sans qu’il puisse décider de quoi que ce soit et alors même qu’elle est en train de lui pourrir l’existence.

Cela permet au lecteur d’identifier le mal-être et j’avoue, j’avais bien envie de la mettre dehors cette Billie, à coup de pompe dans le c….

Pour la partie graphisme, les couleurs sont vives et le dessin est très expressif. Au départ, je n’étais pas très en phase avec ce choix et pourtant, plus j’avançais dans cette lecture, plus j’aimais. Maintenant, je me dis tout simplement qu’un autre choix n’aurait pas pu convenir pour ce récit.

Des choix de vie

Combattre sa famille, faire ses choix, ne pas se laisser dévorer par une relation toxique … Un sujet fort et très justement porté par l’autrice dans Ma vie sans Billie. Un grand bravo à elle. Une lecture qui a su me toucher, alors que je ne m’y attendais pas.

  • Ma vie sans Billie
  • Autrice : Alice V.D.M.
  • Éditeur : Sarbacane
  • Prix : 19,00 €
  • Parution : 03 novembre 2021
  • ISBN : ‎ 9782377317899

Résumé de l’éditeur : Lucas, maître-nageur de trente ans ayant coupé les ponts avec sa mère depuis près de dix ans, voit sa petite vie tranquille soudain bouleversée par l’irruption de Billie, une jeune femme exubérante, qui lui apprend que sa mère est gravement malade. Cette rencontre va provoquer chez Lucas un conflit intérieur, entre le fils absent qui ne veut plus voir sa mère (jusqu’à présent) et celui qui lui reste – malgré tout – attaché. L’histoire se déroule sur un temps court, entre l’arrivée de Billie et son départ : un mois. Un récit au présent entremêlé de flash-backs sur l’enfance et l’adolescence de Lucas, révélant la relation ambivalente qu’il entretenait avec sa mère. Au fil de la narration, le malaise physique et moral de Lucas et son hésitation à appeler sa mère vont aller croissants…

Les rivières du passé tome 2 Lamia

Quand, suite à un vol son activité favorite, Linn se retrouve propulsée dans un Paris médiéval, alors elle découvre une Histoire avec un tout autre visage. Après La voleuse, Stephen Desberg (scénario) et Yannick Corboz (dessin) nous plongent dans une étrange Venise avec ce tome 2 des Rivières du passé, intitulé Lamia. Une publication Daniel Maghen.

Couverture Les rivières du passé tome 1

Après un premier tome qui nous a entraîné à toute vitesse dans cette histoire à plusieurs temporalités et plusieurs mondes parallèles, on retrouve Lamia et Linn, dans ce dernier volet, à la recherche du codex qui les mènera sur les traces de Ay, le pharaon maudit. Mais pour découvrir le plus grand mystère de l’Egypte ancienne, elles devront se frayer un chemin périlleux entre les shayks (des bêtes féroces) et le seigneur de la peur…

Couverture Les rivières du passé tome 2

Ce second tome vient clôturer d’une fort belle manière ce dytique écrit par Stephen Desberg. Toujours aussi dynamique et extrêmement bien rythmé, il nous apporte les réponses que l’on attendait, mais également d’autres qui viennent s’inscrire au fur et à mesure du récit. Côté graphisme, comment ne pas être émerveillé par le trait de Yannick Corboz (que nous avions invité en live à l’occasion de la sortie du tome 1) qui nous en met plein les yeux, dans toutes les parties du récit, avec un découpage audacieux. De plus, avec lui, tout est beau, les villes, le désert, les personnages, la mer… Bref on ne peut qu’admirer.

Les rivières du passé, une série que je recommande si vous voulez percer le plus grand mystère de l’Egypte ancienne. Attention soyez prêts à traverser pour cela les portes qui vous mèneront dans un monde parallèle.

  • Les rivières du passé tome 2 Lamia
  • Scénariste : Stephen Desberg
  • Dessinateur : Yannick Corboz
  • Éditeur : Daniel Maghen
  • Prix : 16,00 €
  • Parution : 25 août 2022
  • ISBN : 9782356741295

Résumé de l’éditeur : Dans les ruines d’une Venise ravagée, Lamia est à la recherche du codex qu’elle a subtilisé au seigneur de la peur. Avec l’aide de Linn, son amie et complice, elle part sur les traces de Ay, le pharaon maudit et le plus grand mystère de l’Égypte ancienne. En approchant de Venise, Lamia se remémore sa première rencontre avec le Seigneur de la peur, au Palazzo Grassi. La jeune archéologue a immédiatement été fascinée par cet homme étrange, dangereux, et qui n’ignorait rien des mystères de l’Égypte ancienne. Il lui fit visiter son palais, véritable musée constitué de trésors que l’on pensait disparus, en particulier une représentation de Ay, le pharaon maudit, dont toutes les représentations ont en principe été détruites. Ce pharaon oublié a-t-il été l’inventeur du premier Dieu unique ?

Pétales enfouis

Après Dieter est mort, la série Timed, publiée chez Shockdom, revient avec un nouvel opus intitulé Pétales enfouis. Et il est toujours question de personnages étranges et différents.

Couverture Dieter est mort

Londres 2039, Max et Claire sont mariés et ont un petit garçon Andrew. Mais soyons honnêtes, rien ne va plus dans le couple. Max et Claire ne se supportent plus et se disputent tout le temps. Andrew est perdu et ne rêve que d’une chose, que tout redevienne comme avant. Il en implore sa grand-mère disparue et plante des pétales dans la terre pour que son vœu se réalise. Pour corser la situation, la santé de Claire se détériore… Le couple se « sépare » (enfin Claire part) et c’est à partir de ce moment que les disputes cessent et ils se rapprochent.. Pourquoi ? Est-ce le vœu d’Andrew ? Ou la raison est toute autre ?

Couverture Pétales enfouis

Les Timed, ces gens aux pouvoirs extraordinaires, sont loin d’être des super-héros. Ils sont même plutôt critiqués, chassés, classifiés… Les différences font toujours peur… C’est dans cet univers que sortent des albums dont je vous ai déjà parlé. Pour cette histoire, Marco Rincione , Lucio Staiano et Prenzy sont aux manettes.

Graphiquement, c’est sombre, bien réalisé avec un trait très anguleux que j’affectionne. Non seulement j’aime le trait et le graphisme, mais surtout ils se marient bien avec cette histoire d’amour dramatique bien écrite. Elle nous emporte jusqu’à la dernière page, où l’on découvre véritablement pourquoi les pétales restent enfouis.

Une collection (univers) que j’aime beaucoup, avec des artistes aux sensibilités bien différentes qui abordent, à leur manière, le monde des « Timed ». À découvrir. Je trouve chaque histoire passionnante bien qu’elles soient toutes différentes.

Couverture Vies dessinées

  • Pétales enfouis
  • Scénariste : Marco Rincione
  • Dessinateur : Lucio Staiano
  • Coloriste : Prenzy
  • Éditeur : Shockdom
  • Prix : 15,00 €
  • Parution : 14 janvier 2022
  • ISBN : 9788893364072

Résumé de l’éditeur : L´histoire s´inscrit dans la collection Timed, l´univers créé par Shockdom qui raconte les histoires de personnages dotés d´habiletés extraordinaires dans un monde divisé en deux grandes coalitions. Londres, 2039. La relation entre Max et Claire n´est plus comme avant : leur quotidien s´est réduit à une série de disputes avec des dialogues sourds, sous les yeux de leur fils unique, Andrew. À cette situation s´ajoute l´état de santé de Claire qui se détériore sans raison apparente. Tout semble sans espoir, jusqu´à ce que Claire apprenne l´arrivée en ville d´un mystérieux prophète, célèbre chef spirituel des Timed…

La légende oubliée de Perceval tome 1

Comment faire pour mieux connaître un héros, que de découvrir la période qui a été la plus déterminante pour lui : son enfance ?  C’est la cas avec La légende oubliée de Perceval, le premier tome de cette nouvelle série publiée chez Vents d’Ouest. On y découvre ce petit personnage, alors qu’il n’est pas encore chevalier. 

Couverture La légende oubliée de Perceval tome 1

Perceval ne rêve que d’une chose, partir en guerre au service du Roi Arthur pour bouter les Saxons hors d’Angleterre. Mais Perceval est encore très jeune et bien frêle pour se battre… Qu’importe, les envahisseurs arrivent, il doit partir rejoindre le Roi. Et il ne va pas faire le chemin tout seul, il sera accompagné de son fidèle compagnon L’hermine, mais pas seulement. La toute jeune fée (qui n’a pas encore de pouvoirs) doit elle aussi faire route vers le nord pour trouver « le messager » et espérer redonner à la magie la place qu’elle mérite. C’est ensemble que cette merveilleuse aventure commence.

Ce premier tome, sur quatre prévus, nous entraîne à coup sûr dans une grande aventure jeunesse. Et quel plaisir de suivre ce jeune Perceval et ses compagnons tout au long de l’histoire. Frédéric Brrémaud commence ce récit sur les chapeaux de roues en y intégrant des pointes d’humour bien senties. Cela augure donc trois autres tomes très rythmés dans lesquels nos héros vont avoir fort à faire.

Côté graphisme, Federico Bertolucci est un enchanteur, il nous met des étoiles dans les yeux. Il a dû hérité des pouvoirs de la petite fée.

Une série d’aventure jeunesse pour les plus petits, mais aussi pour les plus grands, qui ont gardé leur âme d’enfant. Je suis impatient de suivre Perceval et ses amis et de bouter, avec eux, les Saxons hors d’Angleterre.

  • La légende oubliée de Perceval tome 1
  • Scénariste : Frédéri Brrémaud
  • Dessinateur : Federico Bertoluci
  • Éditeur : Vents d’Ouest
  • Prix : 14,50 €
  • Parution : 29 juin 2022
  • ISBN : 9782749309330

Résumé de l’éditeur : La genèse d’un héros. Nous connaissons tous la légende du roi Arthur; les exploits de ses vaillants chevaliers continuent de nourrir notre imaginaire collectif, pourtant avant de siéger à la Table ronde, ils ont tous vécu la plus extraordinaire des aventures: l’enfance. Quelque part au sud de l’Angleterre, au temps des fées et des forêts denses, Perceval, un petit garçon rêve d’aventures. Celui qui deviendra un des plus grands chevaliers mène une existence paisible loin de la vie de château. Elevé par une mère aimante, il grandit à l’abri des horreurs de la guerre, au coeur de ces bois verdoyants où la magie subsiste encore. Mais le jour où sa route croise celle d’un régiment venu de la grande ville, il va découvrir le secret qui entoure sa naissance et vouloir marcher dans les pas de son père ! En suivant les péripéties de ce petit héros, nous entrons dans un monde fantastique, où les fées voient doucement leur pouvoir s’éteindre au profit d’une ère nouvelle, celles des humains. Avec ce premier volume d’une saga consacrée au mythe de Perceval, Brrémaud et Bertolucci renouent avec l’univers féérique que le duo avait commencé à développer dans Brindille. Après leur mythique série naturaliste Love et leur jubilatoire Vacances de Donald, les deux complices montrent encore toute l’étendue de leur talent pour sublimer un monde où la nature prend la place d’un personnage à part entière.