City Hunter rebirth 1

City Hunter est de retour dans de nouvelles aventures. La série culte de Tsukasa Hojo revit grâce à Sokura Nishiki dans un rebirth très réussi !

Si vous êtes un.e quadra-trentenaire Nicky Larson vous dit forcément quelque chose. Série animée du Club Dorothée, elle a bercé quelques un.e.s d’entre nous. Fondés sur le manga City Hunter de Tsukasa Hojo, le dessin animé était très sympa et toujours mouvementé.

Dans ce rebirth de Sokura Nishiki, les lecteurs retrouvent Ryo Seba, le détective coureur de jupons et Kaori, son assistante.

A 40 ans, Kaori est désabusée. Célibataire, elle pense avoir raté sa vie. Elle se berce uniquement des aventures de Ryo Seba depuis toute petite. Un jour qu’elle se rend à la gare, elle est percutée par un train. Elle se réveille alors dans la peau d’un lycéenne dans les années 80. Elle regarde un tableau et voit arriver Ryo. Elle s’évanouit et se réveille chez lui…

Drôle, rythmé et toujours aussi décalé, ce nouveau City Hunter plaît. On retrouve tous les ingrédients de la série-mère. Cette nouvelle mouture a été validé par le maître mangaka Tsukasa Hojo, lui-même. On regrettera juste un brin de rigidité dans les postures de personnages de Sokura Nishiki. Sinon tout est parfait !

Les autres chroniques Comixtrip sur les oeuvres de Tsukasa Hojo :

  • City Hunter Rebirth, volume 1
  • Auteur : Sokura Nishiki d’après Tsukasa Hojo
  • Editeur : Ki oon, collection Shonen
  • Prix : 7.90€
  • Parution : 07 février 2019
  • IBAN : 9791032703823

Résumé de l’éditeur : Kaori est une inconditionnelle de City Hunter. Son fantasme est de vivre de grandes aventures aux côtés de son idole, Ryo Saeba. Mais, célibataire à 40 ans et prisonnière d’un boulot ennuyeux, elle commence à perdre ses illusions de jeunesse… Son quotidien morne bascule le jour où, percutée par un train à pleine vitesse, elle se réveille dans la peau d’une lycéenne dans le Shinjuku des années 80 ! Désorientée et à bout de nerfs, elle tente le tout pour le tout et trace le fameux XYZ sur le panneau de la gare…

Les lutins et le cordonnier

Dans la collection Les merveilleux contes de Grimm, les éditions Les aventuriers de l’étrange proposent Les lutins et le cordonnier, un album de Pedro Rodriguez et Martin Powell.

Emrick était un valeureux et bienveillant cordonnier. Généreux avec tout le monde, il était très apprécié. Un jour, un peintre lui offrit un tableau magique. Le lendemain matin, un miracle se produisit : des chaussures rouges apparurent. Une petite fille arriva et les fit acheter par sa mère. Le miracle se reproduisit toutes les nuits…

EP éditions avaient déjà publié une première fois Les lutins et le cordonnier. Dans un maquette revisitée (format différent, lettrage et impression dorée sur la couverture), ce conte de Grimm trouve enfin un bel écrin.

Cette histoire joyeuse et positive est excellemment mis en image par Martin Powell et Pedro Rodriguez . Le premier adapte et découpe avec beaucoup d’intelligence et de précision, ce récit fantastique.

Quant au second, il l’illumine par un dessin souple et tout en rondeur. Les très jolies planches du dessinateur de Omar le navigateur sont agrémentées d’une superbe palette de couleurs sépia-ocre qui vieillit à merveille le récit.

  • Les lutins et le cordonnier
  • Scénariste : Martin Powell
  • Dessinateur : Pedro Rodriguez
  • Editeur : Les aventuriers de l’étrange
  • Prix : 12.90€
  • Parution : 21 février 2019
  • IBAN : 9782490195053

Résumé de l’éditeur : Il était une fois un pauvre cordonnier. Il n’était pas bien riche mais s’employait avec ardeur à confectionner les plus belles chaussures chaussures de la ville. Tout le m monde la qualité de son travail travail mais également sa bonté, car oui, il avait un coeur d’or. Cependant, une nuit, alors que le sommeil sommeil le gagnait, il ne pu terminer terminer la paire de souliers qu’il avait en chantier. Sauf qu’au petit matin, l’ouvrage était terminé. Et le miracle se produisit durant plusieurs nuits …

Yin et le dragon 3

Nos dragons éphémères est le dernier volume de Yin et le dragon, l’excellente sériejeunesse fantastique de Richard Marazano et Xu Yao aux éditions Rue de Sèvres.

Toutes les bonnes choses ont une fin et c’est le cas de Yin et le dragon. Comme précisé dans nos chroniques du tome 1 et du tome 2, cette série fantastique jeunesse est formidable !

Construit comme un conte populaire chinois, le récit de Richard Marazano plait par ce mélange de fantasy et d’Histoire de la Chine. On reconnaît là tout le talent de conteur du scénariste des Trois fantômes de Telsa. Quête initiatique et politique se marient bien sous sa plume.

Pour ce dernier opus, l’affrontement final est à son paroxysme. Yin part seule défier Xi Qong. Sur le bateau de son grand-père, elle file sur l’eau, bientôt rejointe par Guang Xinshi, le dragon d’or. Mais Yin n’est pas seule, elle peut compter aussi sur ses quatre amis qui récupèrent un camion pour la rejoindre…

Richard Marazano peut aussi compter sur le talent de Xu Yao. A l’image de Golo Zhao (La balade de Yaya), le dessinateur chinois nous enchante par un dessin chaleureux. On le croirait directement d’un dessin animé.

On quitte avec regret Yin, son grand-père, les enfants, et le capitaine mais aussi content d’avoir pu lire une si belle série !

  • Yin et le dragon, tome 3/3 : Nos dragons éphémères
  • Scénariste : Richard Marazano
  • Dessinateur : Xu Yao
  • Editeur : Rue de Sèvres
  • Prix : 14€
  • Parution : 13 février 2019
  • IBAN : 9782369811800

Résumé de l’éditeur : Xi Qong, le dragon noir rongé par sa colère et la volonté de se venger est bien décidé a reprendre sa souveraineté sur l’Empire du milieu et le reste du monde. Yin veut l’affronter, elle s’enfuit de chez son grand-père et prend la mer sur sa barque. Les enfants du village et le capitaine Utamaro partent à sa recherche en longeant la côte, tandis que Guang Xinshi, le dragon d’or, sait que c’est à lui de le combattre . Après être venu à bout des anguilles géantes – excroissances de Xi Qong, il mènera Yin dans les profondeurs de son ancien royaume, là où se cache Xi Qong. Á la faveur des créatures des océans, le dragon d’or se lancera dans son ultime combat, parviendra-t-il à terrasser le dragon noir de la fin des temps ? Yin y survivra-t-elle ?

Eveil

Invité d’honneur du dernier Festival d’Angoulême en janvier, Taiyou Matsumoto dévoile Eveil, son nouveau très bel album chez Kana.

Pour accompagner la superbe exposition (encore visible jusqu’au 10 mars) au Musée d’Angoulême, les éditions Kana ont vraiment mis à l’honneur le mangaka japonais, en rééditant Number 5 et Amer Béton mais aussi en publiant une histoire inédite de plus de 80 pages, Eveil.

Entre croyances ancestrales et folklore japonais, Taiyou Matsumoto nous envoûte par un récit au fil du temps. Construite en quatre chapitres selon les saisons, cette merveilleuse fable met aussi en lumière les arts et plus particulièrement le déguisement. L’art du masque est au centre de l’album, Tsubaki est aussi initié aux rites en fabriquant le sien. Qui succèdera au doyen des sculpteurs ? Ce dernier ou Yuri son frère aîné ?

Taiyou Matsumoto y ajoute les relations familiales, les animaux et les rapports à la nature. Eveil est une histoire riche de thématiques universelles et ancestrales.

De nouveau, Taiyou Matsumoto nous envoûte par un dessin en noir et blanc d’une grande puissance graphique. Entre traits épais et hachures, entre précisions et évocations, tout est beau dans les planches du maître mangaka.

  • Eveil
  • Auteur : Taiyou Matsumoto
  • Editeur : Kana, collection Made In
  • Prix : 18€
  • Parution : 18janvier 2019
  • IBAN : 9782505075424

Résumé de l’éditeur : Dans un futur où notre civilisation a disparu, au coeur des montagnes, vit un peuple profondément lié à la nature. Au sein de ce peuple, deux familles jouent un rôle important : les «danseurs» et les «sculpteurs» pour obtenir la protection des esprits de la nature. La relève du doyen des sculpteurs approche avec deux prétendants au titre. Qui sera choisi ? Yuri, l’aîné, doté d’un don exceptionnel mais qui, du fait de sa trop grande sensibilité n’est jamais sorti de chez lui ? Ou bien Tsubaki, le cadet, qui n’arrive pas encore à communier avec les esprits ?

Hyperborea

Le mythe de l’Hyperborée transposé dans le cosmos, voilà le thème principal de Hyperborea l’ire des dieux, un album de Abdelkader Lhakkouri et Carlos Valdeira aux éditions H2T.

Alpha a créé l’Humanité. Pour la protéger, Nimrod l’hyperboréen a été désigné par Medorach, son patron. Il doit sans cesse s’y employer depuis des millénaires et des millénaires. Pourtant sur Terre, ses actes ne passent pas inaperçus à tel point que le professeur Charroux les découvre. L’Hyperborée n’a plus de secret. L’autre défenseur de l’Humanité, Henoch, en parle à Medorach et Nimrod est tancé sévèrement. Henoch attaque la Terre alors qu’elle même fait l’objet d’une destruction par Alpha…

Si le résumé semble partir dans tous les sens, Hyperborea plait par un rythme et un énergie folles. Abdelkader Lhakkouri imagine un récit fort, entre combats, complots et onirisme. Revisitant le mythe de l’Hyperborée, il puise ses influences du côté du jeu vidéo ou encore des comics. Ce mélange est agréable.

L’histoire est accrocheuse et plutôt idéalement mis en image par Carlos Valdeira. S’il y a encore quelques hésitations, parfois un manque de maîtrise et des personnages un brin statique, le dessinateur réalise des planches en noir et blanc proches des récits comics des grandes années.

  • Hyperborea l’ire des dieux
  • Scénariste : Abdel Kader Lhakkouri
  • Dessinateur : Carlos Valdeira
  • Editeur : H2T
  • Prix : 14.95€
  • Parution : 23 janvier 2019
  • IBAN : 9782377770151

Résumé de l’éditeur : Alors que la Terre traverse une crise sans précédent, le Professeur Charroux poursuit ses recherches et parvient à établir le contact avec une civilisation mythique.  Depuis l’aube des temps, Nimrod l’Hyperboréen a usé de ses pouvoirs pour veiller sur une Humanité titubante, jusqu’à la voir prospérer. Mais aujourd’hui, alors que s’annonce le retour tant espéré de son Dieu sur Terre, Nimrod devra choisir entre les lois immuables de son peuple et son attachement pour l’Homme.  L’Hyperborée détient-elle les clés du futur, ou signera-t-elle la fin de notre monde  ?

Un peu de tarte aux épinards

Bons baisers de Machy est le premier volume de Un peu de tarte aux épinards, la nouvelle série Casterman signé Javier Sanchez Casado et Philippe Pelaez.

Marie-Madeleine Madac Miremont a bien du courage. Femme seule, elle élève ses huit enfants. Tous ont une initiale commençant par M sauf Sarah (Marcel, Maurice, Mauvert, Murat, Magali, Mathilde, Mireille). Pour toute cette marmaille, de 5 à 18 ans, elle se démène et cultive un champ entier d’épinards. Tout le monde doit mettre la main à la pâte ! Elle a l’intention de vendre les tartes sur le marché.

Un jour, un livreur de DHL apporte un mystérieux colis à Marie-Madeleine. Alors que les enfants sont couchés, la vaillante maman goûte les herbes du paquet. Elle décide alors d’en mettre dans ses tartes. Au bout de quelques jours, la file d’attente pour en acheter grossit…

Etonnant récit qui commence comme une tranche de vie familiale campagnarde et glisse lentement vers le polar. L’histoire imaginée par Philippe Pelaez se veut grand public et divertissante. De ce point de vue, c’est réussit. La famille Madac Miremont est sympathique à l’image de celle des Beaux étés. La vie de tous les jours n’est pas simple mais ils s’en accommodent par de la bonne humeur et de l’entraide.

Huit enfants, ce n’est pas rien ! Pour bien les identifier (et s’identifier), le scénariste leur octroie des caractères forts et disparates. Comédie rurale et policière, Un peu de tarte aux épinards ravira les amateurs du genre à l’image de Mort aux vaches.

Même si les ficelles scénaristiques sont visibles de très loin (Khat la drogue, le maire autoritaire et des méchants un peu crétins), la lecture est plutôt plaisante.

Le scénario bénéficie du beau trait de Javier Sanchez Casado. Le dessinateur de L’île de la jungle et La mystérieuse odyssée de la clef perdue dévoile des planches agréables. Son dessin semi-réaliste permet de restituer avec une belle énergie, l’ambiance joyeuse et loufoque du récit. On notera la belle mise en couleurs par des tons pastel qui donnent un côté ancien (années 80/90) à l’histoire.

  • Un peu de tarte aux épinards, tome 1 : Bons baisers de Machy
  • Scénariste : Philippe Pelaez
  • Dessinateur : Javier Sanchez Casado
  • Editeur : Casterman
  • Prix : 11.95€
  • Parution : 23 janvier 2019
  • IBAN : 9782203155718

Résumé de l’éditeur : Des tartes aux épinards, une famille nombreuse et une épice somalienne… Marie-Madeleine Madac-Miremont vit de la vente de ses tartes aux épinards. Plutôt mal, convenons-en. Jusqu’au jour où elle reçoit du Yémen un colis contenant des plantes rangées en bottes. Dès qu’elle y goûte, Marie-Madeleine comprend le parti qu’elle peut tirer de ces herbes inconnues. Car cet ingrédient dont elle commence à agrémenter ses tartes n’est autre que du Khat, une drogue africaine aux effets euphorisants. Que le colis soit arrivé là suite à une erreur de routage, Marie-Madeleine n’en a cure… Pas plus que des conséquences sur l’humeur ni de ses clients, ni des destinataires – et propriétaires légitimes – de son nouvel ingrédient. Une comédie contemporaine menée au rythme des situations cocasses et des jeux de mots désopilants.

Perceforest

Alice qui cherche la Belle au Bois dormant dans la forêt de Brocéliande, tel est le cheminement surprenant de Perceforest de François Deflandre chez Mosquito.

La famille d’Alice vient d’emménager à Perceforest, un lieu maudit depuis le XIVe siècle. Cette malédiction, les membres de cette famille l’ignorent et c’est mieux ainsi.

La petite fille parcourt la forêt de Brocéliande afin de retrouver la Belle au bois dormant. Eloïse, la gouvernante de la maison, cherche encore une fois Alice. Pourtant cela ne semble perturber personne et surtout pas son frère, encore moins son père écrivain et Blanche sa mère qui fouille uniquement le foyer.

Eloïse sort, trouve un sabot de Alice et arrive devant un mystérieux manoir. Elle entre et découvre alitée, la grand-mère de la petite-fille…

Toujours au fait de dénicher des talents originaux (Zezelj, Le Hir, Bonne, Egger, Bouchard ou encore Mazille), les éditions Mosquito présentent le nouvel album de Deflandre. Graphiquement c’est merveilleux et scénaristiquement surprenant.

Auteur atypique (L’accessoiriste, Puzzle gothique et Le sang des automates), son sens étonnant du découpage et de la narration envoute le lecteur. On pourra d’ailleurs comprendre que beaucoup soit hermétique à son univers si particulier. Perceforest est un bel hommage aux contes populaires et aux auteurs les ayant mis en lumière. La ligne claire de son trait et les magnifiques couleur nous charment. A découvrir !

  • Perceforest
  • Auteur : Deflandre
  • Editeur : Mosquito
  • Prix : 14€
  • Parution : janvier 2019
  • IBAN : 9782352835219

Résumé de l’éditeur : La petite Alice court la forêt de Brocéliande à la recherche de la belle au bois dormant. Sa mère-grand, philologue spécialiste de Charles Perrault, lui a révélé la vraie origine de ce conte : le roman du XIVème siècle « Perceforest ». Mais elle refuse de le lui prêter car « il est trop terrifiant ». En découvrant le livre tabou, sa gouvernante Eloïse prend conscience qu’Alice court de graves dangers …

Volcano Trash

Les éditions Kinaye dévoilent Volcano Trash, un recueil d’anticipation très drôle de Ben Sears.

Dans un troquet. Plus Man joue aux cartes avec des petits malfrats de la ville. Son numéro avec son robot est rôdé. Il lui envoie les informations pour gagner.

Découverts, ils s’enfuient par les toilettes. Poursuivis par un robot géant, ils le sèment et montent dans un train pour Apple City. Leur but : voler des métaux et alliages…

Nouvelles venues dans le monde du 9e art, les éditions Kinaye ont pour but de faire découvrir aux jeunes francophones, des œuvres américaines : « des histoires inédites empreintes de modernité, construites autour de thèmes forts qui privilégient les valeurs humanistes avec une représentation des diversités, sans discrimination. » Elles proposent quatre premiers albums : L’assistante de la Baba Yaga, Diesel allumage, Space Battle lunchtime et Volcano Trash.

Ce dernier est un sympathique recueil de deux histoires de science-fiction de Ben Sears. Ciblé pour les enfants à partir de 8/10 ans, cette aventure rythmée est drôle et décalée.

Dans un monde futuriste aride et très minéral, l’auteur américain s’appuie sur un duo de personnages plutôt réussi et complémentaire. Dans la veine de Scott et Ti-Bob de Mask (série animée des années 80 de Bernard Deyriès et Brunon Bianchi), cet attelage fonctionne bien. D’un côté, un jeune adolescent tête brûlée, débrouillard et affublé d’une cagoule noire et de lunettes connectées. Tandis que de l’autre, il y a son robot intelligent. Parfois, ce dernier semble réfléchir pour deux.

Arsène Lupin 3.0, il vole uniquement pour lui. Amitié, surconsommation, haute technologie et humour sont au cœur de ce premier volume plaisait.

Si le scénario reste classique, on est accroché par un dessin rond – même pour les objets – des humanoïdes très réussis et des couleurs pastel bien choisies.

  • Volcano trash & Night air
  • Auteur : Ben Sears
  • Editeur : Kinaye
  • Prix : 16.50€
  • Parution : 15 février 2019
  • IBAN : 9782357990036

Résumé de l’éditeur : Plongez dans l’univers de Plus Man, et de son robot Hank, avec leurs deux premières histoires ! NIGHT AIR Plus man est un bandit espiègle exceptionnel, qui se pense plus malin que tout le monde. Son robot, très rationnel, a quand même plus de jugeote. Cet étrange duo va se voir offrir une nouvelle opportunité : un tuyau pour voler un alliage précieux. Le piège ? Cet alliage se trouve dans un château hanté. Vraiment très hanté. Sorte de jeune Indiana Jones, avec des gadgets super-scientifiques, Plus Man va se retrouver sur un chemin semé d’embûches, bravant avec succès cambriolages ahurissants et situations délicates. VOLCANO TRASH Une police corrompue, des hommes de main clonés, un héros à lunette, un QG labyrinthique, des équipes saugrenues, des disputes déchirantes entre meilleurs amis, ainsi qu’une dose généreuse de super-science, de révélations étonnantes et d’action explosive. On dirait bien que c’est une aventure Double+ ? Exact.

Bonjour Bonsoir

Petit bijou narratif et graphique, Bonjour bonsoir de Vamille nous a tapé dans l’œil. Belle Surprise !

Livre -objet beau et intelligent pour les lecteurs à partir de 7 ans, Bonjour bonsoir nous plait par son intrigue simple, un très beau dessin original et son concept. Vamille a imaginé une double histoire se confondant par un album tête-bêche.

D’un côté, un homme se promène dans une ville, passe à la boulangerie, fait une halte dans un parc et va aussi au cinéma; tout cela le jour.

De l’autre, un homme en imperméable se promène de nuit dans la même ville, lit le journal dans un café, passe dans un immense immeuble et encore près d’un cimetière.

Sans en dévoiler plus, ces petits instants du quotidien sont tout à coup magnifiés par Vamille pour former un grand tout agréable et doux. Ce double album est beau et transpire le bonheur.

L’autrice installée en Suisse a suivi des études à la HEAD en communication visuelle, option image-récits. A la fin de son cursus scolaire, elle a effectué un stage dans l’atelier du génial Joost Swarte aux Pays-Bas. En 2016, elle a remporté le prix Töpffer de la jeune BD du canton de Genève pour Speculum Mortis. Vamille s’est d’ailleurs inspiré de Amsterdam pour la ville de Bonjour Bonsoir.

L’architecture rectiligne des immeubles tranche avec la rondeur de ses personnages. Avec ses deux uniques substantifs – Bonjour et Bonsoir – elle construit une belle histoire où déambuler et prendre son temps sont indispensables. Ses aquarelles grisées sont parfois rehaussées de petites touches de couleurs bien senties.

Bonjour bonsoir : une réussite visuelle pour un ode à la promenade et aux petits riens du quotidien. Encore un grand livre de la collection Somnambule de La joie de lire (Le champignon de fer).

  • Bonjour bonsoir
  • Autrice : Vamille
  • Editeur : La joie de lire
  • Prix : 10.90€
  • Parution : 17 janvier 2019
  • IBAN : 9782889084517

Résumé de l’éditeur :

Cette bande dessinée comprend deux histoires tête-bêche pratiquement sans texte. Toutes deux racontent la traversée d’une journée puis celle d’une nuit d’un homme dans sa ville. « Bonjour » et « Bonsoir » sont pratiquement les seuls mots que prononcent ces deux personnages. Par cet album, l’illustratrice a voulu mettre en avant les petits instants du quotidien dans un décor architectural inspiré de Rotterdam où elle a vécu pendant une année. Le trait très graphique, les formes géométriques, le jeu entre les ombres et les volumes, font de cet album un bel objet qui dénonce en pointillé nos sociétés modernes où l’on ne prend plus le temps de se parler, où l’on se croise sans se connaître vraiment.

Les herbes folles

Une nouvelle aventure de Lapinot de Trondheim, ça se lit et se fête ! Les herbes folles est un sympathique album sans texte dans un monde parallèle.

Après Un monde un peu meilleur, qui signait le retour de Lapinot à L’Association, voici la deuxième Nouvelle aventure du personnage fétiche de Lewis Trondheim.

Pour cet opus, l’auteur des Coquelicots d’Irak (avec Brigitte Findakly) a effectué un vrai exercice de style : chaque jour pendant l’année 2018, il a créé une case de l’album dans son petit carnet moleskine. Le résultat est excellent et bluffant !

En plus, le récit est sans texte mais accrocheur et très compréhensible notamment grâce au sens du cadrage et de la mise en scène de Lewis Trondheim.

Dans Les herbes folles (un hommage au film de Alain Resnais, amateur et soutien de BD ?), Lapinot se promène dans les rues et plus il marche, plus la végétation prend de la place dans la ville. Surpris, le lapin commence à courir et à crier. Mais personne ne lui répond. Plus de réseau téléphonique, des bâtiments délabrés et plus âme qui vive.

Il décide alors de se rentrer chez lui mais tout est pourri ! Il ressort et revient enfin dans la réalité. Un rêve ? Pas sûr puisque Lapinot va faire de nombreux aller-retour entre notre monde et un monde parallèle…

Du fantastique, de la poésie et une belle dose d’écologie rythment Les herbes folles, un bel opus de Lapinot. Des créatures terrifiantes et des croyances ancestrales apportent de la folie à cet album. Encore du grand Trondheim !

  • Les nouvelles aventures de Lapinot, tome 2 : Les herbes folles
  • Auteur : Lewis Trondheim
  • Editeur : L’Association
  • Prix : 19€
  • Parution : 18 janvier 2019
  • IBAN : 9782844147387

Résumé de l’éditeur : Parmi les bonnes résolutions que Lewis Trondheim a formulées devant sa bûche au Grand-Marnier le premier janvier 2018, il y avait celle-ci : faire un dessin par jour dans un petit carnet moleskine, mis en couleur à l’aquarelle par ses propres soins. Et c’est Lapinot qui est naturellement apparu sous sa plume. Homme de parole, il réalise depuis, chaque jour, une nouvelle case de ces nouvelles aventures de Lapinot, qui est rejoint par l’incontournable Richard dans une épopée échevelée dans laquelle il est question de dimensions parallèles, de nature qui reprend ses droits (et un peu plus encore), avec de l’amour et des bagarres, des phénomènes surnaturels et du vomi, de l’émotion et des coups de théâtre Ce recueil des 365 cases (on regrettera qu’il n’ait pas choisi une année bissextile) est publié au format des originaux.

Dessiner, illustrer, mode d’emploi en BD

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la bande dessinée, sans jamais avoir osé le demander ! Dessiner, illustrer, mode d’emploi en BD est l’ouvrage qu’il vous faut si vous voulez vous lancer dans le grand bain de l’univers du 9e art. Un sympathique album de Yuio chez Eyrolles.

Après Gaspard et le phylactère magique de Alain Dary, Mickaël Roux et Dawid qui mettait en scène la création d’une bande dessinée à travers une fiction ou encore le merveilleux Les leçons particulières de Osamu Tezuka, voici Dessiner, illustrer, mode d’emploi en BD, plus didactique et riche de petites astuces comme l’album du maître mangaka.

Cet ouvrage de Yuio est un compagnon idéal pour débuter en bande dessinée. A travers 128 pages, l’auteur belge balaye tous les aspects de la création. Il sait de quoi il parle le grand artiste, puisqu’il crée des bandes dessinées et des illustrations depuis une bonne vingtaine d’années et qu’il donne des cours sur ce médium à l’Institut Saint-Luc de Liège.

Très instructif et bien fait, cet album est composé de huit grands chapitres :

  • une présentation de personnages : tous les protagonistes de l’album qui sont dessinés de manière anthropomorphique. Il y a Yuio sous la forme d’un grand canard, mais aussi les étudiants sous la forme de souris, un assistant-chat, un cheval et sa maman sous la forme d’une canne.
  • la création de personnage : formes du visage, chevelures, les nez, le corps, les mains, les pieds, mais aussi les mouvements
  • la couleur : les codes selon les personnages célèbres, les émotions…
  • la perspective : les différents plans, les faces, les lignes de fuite, les détails, les plongées, les contre-plongées…
  • la typo : la structure de la planche, les bulles, le texte, la taille des lettres
  • les astuces

Son leitmotiv pour dessiner : les patates ! Tout tourne autour de cette forme simple que l’on peut distendre, déformer et modifier pour les structures des personnages.

On apprécie Dessiner, illustrer, mode d’emploi en BD par sa simplicité et les propos faciles à comprendre. Grâce à ses animaux humains, Yuio peut apporter de l’humour, indispensable à se style d’album pour ne pas endormir les lecteurs.

On aimerait bien prendre des cours avec Etienne Simon, alias Yuio, tellement le bonhomme est sympa et les astuces données intéressantes !

Bonus vidéo pour apprendre à dessiner un visage : http://www.canalc.be/wp-content/uploads/CC_Yuio-pour-le-web-6.mp4

  • Dessiner, illustrer, mode d’emploi en BD
  • Auteur : Yuio
  • Editeur : Eyrolles
  • Prix : 15€
  • Parution : 31 janvier 2019
  • IBAN : 978-2212677294

Résumé de l’éditeur : Un manuel sous forme de BD pour découvrir les bases du dessin et de l’illustration, de la composition ou encore de la mise en couleurs. Un chapitre est consacré plus spécifiquement à la BD. Passionnant et drôle, un manuel pour apprendre avec plaisir !

Les zindics anonymes

Aider en secret son père policier dans son enquête, telle est la mission que s’est octroyé Tom. Aidé de Lilia, ils vont vivre une aventure aux mille dangers dans le premier tome de la série Les zindics anonymes de Carbone et Christ James.

Tom rentre tout juste de l’école. Il est content parce qu’il va pouvoir enfin aller au cinéma avec son père. Mais encore une fois, le rendez-vous père/fils tombe à l’eau ! Il faut souligner que son paternel est officier de police judiciaire et qu’un nouveau dossier l’attend !

Curieux, Tom l’ouvre et découvre stupéfait que le cambrioleur n’est autre que Fabian, son ex-surveillant du collège. Il en parle à Lilia, son amie, qui vient travailler chez lui. C’est décidé, le duo va tenter de découvrir pourquoi le jeune homme se plait à cambrioler les maisons du quartier…

Après La boîte à musique avec Gijé (Prix des écoles à Angoulême en 2019) qui nous avait plus qu’enchanté, voilà de nouveau Carbone ! Toute nouvelle dans le domaine du scénario (4 albums), la professeure des écoles laisse la magie et le fantastique pour un polar accrocheur. Si l’aide d’adolescents dans des enquêtes n’est pas nouveau (Les 4 des Baker Street, Philipine Lomar ou Détective Conan), la scénariste du Passe-Temps (avec Ariane Delrieu) happe son jeune lectorat par la personnalité de Tom et Lilia, de l’humour et une intrigue surprenante. Ce chantage envers Fabian fait monter le suspense au fil des pages, quant aux héros, ils sont simples et attachants. Tom ne vit qu’avec son père, simple policier, tandis que Lilia, on ne sait pour l’instant pas grand chose de l’adolescente. Vraisemblablement pour les futures enquêtes.

Il y a de l’amitié, un soupçon de premiers émois, de l’entraide, Margot la petite sœur ingénieuse et les nouvelles technologies. Le tout est agréablement mis en image par Christ James. Le dessinateur de Synchronicity (avec Fred Mannicot chez Du Café sur La Planche) semble très à l’aise avec ses personnages. Autodidacte, il prend un grand soin pour les expressions de ses protagonistes. Il y a du mouvement dans leurs gestuelles et du dynamisme grâce à un bon découpage.

Les zindics anonymes nous a plu ! On attend avec impatience le tome 2 de ces enquêteurs en herbe !

  • Les zindics anonymes, mission 1
  • Scénariste : Carbone
  • Dessinateur : Christ James
  • Editeur : Dupuis
  • Prix : 10.95€
  • Parution : 18 janvier 2019
  • IBAN : 9791034736812

Résumé de l’éditeur : Quand on a un paternel officier de police judiciaire, les soirées sont souvent solitaires. Tom est bien placé pour le savoir : il y a toujours une urgence pour rappeler son père à son poste. Mais cette fois-ci, l’enquête sur une série de cambriolages qui l’accapare n’est pas comme les autres, car un élément du dossier impliquerait Fabian, un ancien surveillant du lycée de Tom ! Sans que son père s’en aperçoive, Tom subtilise la photographie qui lui a mis la puce à l’oreille et décide de tirer lui-même les choses au clair. Aux côtés de Lilia, sa meilleure amie, Tom s’engage alors dans une formidable course contre les malfaiteurs. Filature, relevés d’indices, infiltration et courses-poursuites sont au rendez-vous ! Sauf qu’il faut agir en toute discrétion, en tuyautant la police grâce à un smartphone intraçable et ainsi devenir de véritables indics anonymes. Jusqu’où cette histoire mènera Tom et Lilia ? Une nouvelle série policière pour les enquêteurs en herbe !