Tops 10 des coups de coeur 2015 de Comixtrip

A quelques jours de Noël, les membres rédaction de Comixtrip vous proposent leurs coups de coeur de l’année 2015. Pas simple de retenir seulement 10 titres dans une année une nouvelle fois riche en nouveautés et en petites pépites, mais quatre de nos rédacteurs se sont pliés au jeu. Chacun a réalisé son propre top 10 en fonction de ses goûts.

Forcément subjectif, ces tops 10 des coups de coeur 2015 peuvent prêter à discussion. Si vous avez vous aussi des coups de cœur sur cette nouvelle année, n’hésitez pas à nous en faire part en nous les signalant dans les commentaires et engager le dialogue avec les autres lecteurs de Comixtrip

Nicolas Albert

1.

Ici
de Richard McGuire (Gallimard)

Ici raconte l’histoire d’un lieu, vu d’un même angle, et celle des êtres qui l’ont habité à travers les siècles. Dans cet espace délimité, les existences se croisent, s’entrechoquent et se font étrangement écho, avant d’être précipitées dans l’oubli. Richard McGuire propose ainsi une expérience sensorielle inédite, puissante et presque magique du temps qui passe.

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2.

Est-ce qu’on pourrait parler d’autre chose ?
de Roz Chast (Gallimard)

Avec un style narratif alliant tendresse, humour et pertinence que ne renierait pas Woody Allen, la dessinatrice de presse américaine Roz Chast raconte les dernières années de ses parents dans Est-ce qu’on pourrait parler d’autre chose ?. Un témoignage intime à la résonance évidente chez le lecteur tant ce sujet de la filiation et des responsabilités familiales est inscrit dans l’humanité.
Habituée à travailler pour les grands magazines américains et notamment The New Yorker où ses premiers dessins ont été publiés en 1978, Roz Chast signe ici une oeuvre inclassable. Bien plus qu’un roman graphique, il s’agit d’un véritable mémoire graphique de son histoire familiale, dont la narration est sublimée par ce trait énergique servant à merveille un récit empreint d’émotion, d’humour mais aussi d’une forme de fatalité.

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3.

Les intrus
de Adrian Tomine (Cornelius)

Publié simultanément avec la version anglophone, sous le titre Killing and Dying (chez Drawn and Quarterly), ce nouvel opus rassemble six histoires interconnectées. Dans un style proche de celui de Daniel Clowes et de Chris Ware, Tomine développe, avec une ironie douce-amère, une galerie de personnages confrontés à des situations quotidiennes. Plongé dans une atmosphère mélancolique, on croise la route d’Harold, un jardinier qui tente de créer une nouvelle forme d’art, celle de Barry, un dealer paumé de quarante ans fan de base-ball ou encore celle d’une jeune étudiante qui subit sa ressemblance avec une star du porno. À travers ces chroniques de la vie ordinaire, Adrian Tomine dresse avec humour et désillusion un portrait de l’Amérique contemporaine et renvoie subtilement le lecteur à ses propres questionnements personnels. Un livre fort, émouvant et prenant, qui explore les contradictions humaines et la quête d’identité, en somme, une sortie incontournable de cette fin d’année 2015.

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4.

Fin
de Anders Nielsen (Atrabile)

Anders Nilsen a réalisé Fin durant l’année qui a suivi le décès de sa fiancée, regroupant des pensées sur les derniers moments passés avec elle, mais aussi sur le défi quotidien que représente cette «nouvelle vie», ou encore sur les tourments intérieurs qui le rongent, transformant alors en geste artistique les interrogations multiples et tortueuses qui l’habitent. Si le livre prend parfois la forme d’une discussion avec un mort, c’est pourtant bien avec lui-même que dialogue l’auteur américain, et c’est avec beaucoup de franchise et de clarté qu’il expose ses questions et ses doutes; des questions qui resteront sans réponse et des doutes que rien ne pourra effacer. Par l’entremise du dessin, qui s’assimile ici à une forme de travail cathartique, s’instaure alors une réflexion sur la vie et la mort, pour à l’arrivée célébrer la vie dans son essence la plus simple et la plus pure. Jamais racoleur, toujours d’une grande pudeur, Fin est une œuvre en tout point unique, une véritable expérience de lecture forte et émouvante, une expérience aussi bien sensorielle qu’intellectuelle. Et comme le souvenir d’une chose vécue, Fin vient se loger profondément dans le cerveau du lecteur, pour y laisser une trace qui ne s’effacera pas de sitôt. 

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5.

Doctors
de Dash Shaw (Ça et là)

Tammy Cho est docteur, mais dans un domaine un peu particulier  : par l’intermédiaire du Charon, une machine révolutionnaire construite pas son père, elle se projette dans l’esprit de personnes tout juste décédées pour les ramener à la vie…. Une opportunité irrésistible pour ceux qui peuvent se le permettre, cependant, le répit accordé est de courte durée, les riches patients ramenés à la vie ayant seulement quelques jours pour faire leurs adieux à leur entourage, mettre leurs affaires – et notamment leurs testaments – en ordre, avant de mourir pour de bon. Ainsi, lorsque Mme Bell meurt des suites d’un accident de natation, elle est temporairement ressuscitée à la demande de sa fille, Laura. Mais la vie dans l’au-delà peut parfois s’avérer préférable à celle de notre monde et Mme Bell vit très mal ce retour forcé. Peu préoccupés par les états-d’âmes de ces patients, Tammy, son père et leur assistant William, continuent leur activité jusqu’à ce qu’une intervention du père de Tammy tourne mal et qu’elle soit obligée de se projeter dans l’esprit de celui-ci.

6.

La Favorite
de Matthias Lehmann (Actes Sud BD)

Une grand-mère habille son petit-fils en petite-fille. Outre une réflexion sur la définition de soi à travers son corps et sa sexualité, l’occasion de confronter trois époques : des années 1930 aux années 2000 en passant par les années 1970.

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7.

Chiisakobe
de Minetaro Mochizuki (Le Lézard Noir)

Shigeji, jeune charpentier, perd ses parents et l’entreprise familiale, «Daitomé», dans un incendie. Se rappelant les paroles de son père, « uelle que soit l’époque dans laquelle on vit, ce qui est important, c’est l’humanité et la volonté», il fait le serment de reconstruire Daitomé.
Mais son retour à la maison natale s’accompagne de l’arrivée de Ritsu, amie d’enfance devenue orpheline et qu’il embauche comme assistante, et de cinq garnements au caractère bien trempé échappés d’un orphelinat. La cohabitation va faire des étincelles.
Adaptation du célèbre roman de Shûgorô Yamamoto situé dans la période Edo et que Minetarô Mochizuki transpose dans le Japon d’aujourd’hui, Chiisakobé attire d’abord le regard par son dessin pop, agréable et élégant, qui nous donne envie de nous attarder sur chaque case. De même, la finesse des expressions de ces personnages au caractère complexe nous incite à nous reconnaître en eux. D’une composition originale et rempli d’humour, l’univers de Chiisakobé charme le lecteur tout en le prenant rapidement dans son suspense : Shigeji parviendra-t-il à reconstruire Daitome ? Comment va évoluer la relation entre Ritsu et Shigeji ? Quel avenir attend les orphelins ?

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8.

Sex Criminals
de Matt Fraction et Chip Zdarsky (Glénat)

Suzie a un secret. Pour elle, le sexe arrête le temps, littéralement. Jon a un problème. Il déteste sa vie, son travail et cette satanée malédiction qui le rend exactement comme Suzie. Tout devait les séparer, à part cette drôle de condition face au sexe, et pourtant… Pour la première fois dans leurs vies respectives de solitaires endurcis, ils se retrouvent… ensemble ! Et ensemble, ils vont utiliser leur don de « geler » le temps grâce au sexe pour faire ce que tout jeune couple normalement constitué ferait : dérober des banques, en commençant par celle où travaille Jon. Avec l’argent récolté, ils pourront peut-être sauver la bibliothèque de Suzie !
Une fable drôle, cocasse et savoureuse qui flirte avec ce mauvais esprit que l’on aime tant dans les films Jackass mais qui sait aussi divertir en faisant réfléchir. En bref, si Quand Harry rencontre Sally et Ocean’s 11 avait un fils illégitime, ce serait Sex Criminals !
La série a remporté le très convoité Eisner Awards de la meilleure nouvelle série à la San Diego Comic Con 2014 et a été par ailleurs élue meilleure nouvelle série par le quotidien USA Today et le comics de l’année par le prestigieux Time Magazine ! À noter enfin qu’une série TV Sex Criminals, scénarisée par Matt Fraction et Kelly Sue Deconnick est actuellement en production chez Universal TV !

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9.

La Renarde
de Marine Blandin et Sébastien Chrisostome (Casterman)

Loin du cliché, petit animal = mignon, La Renarde est un être sans scrupule, gourmande, vicieuse et sacrément intelligente. La forêt, le poulailler gardé par un chien ou la maman lapin, tout le monde craint le rusé animal. Marine Blandin et Sébastien Chrisostome content les aventures humoristiques de La Renarde dans un très bel album de strips publié par Casterman et Arte Editions. Une petite pépite de drôlerie.

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10.

Kodhja
de Thomas Scotto et Régis Lejonc (Thierry Magnier Editions)

Un jeune garçon s’introduit dans la mystérieuse cité de Kodhja pour y rencontrer le Roi qui, seul, saura répondre à ses questions et apaiser ses doutes. Au fil du labyrinthe de cette ville mouvante et inquiétante, guidé par un enfant malicieux et un brin narquois, il affronte ses peurs, ses colères, ses souvenirs d’enfant et revisite les lieux et émotions qui l’ont construit. Quand arrive le moment tant attendu mais aussi redouté de rencontrer le Roi, le jeune garçon devenu jeune homme décline son invitation à rester dans le royaume retrouvé de l’enfance.

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Damien Canteau

1.

Fin
de Anders Nielsen (Atrabile)

Anders Nilsen a réalisé Fin durant l’année qui a suivi le décès de sa fiancée, regroupant des pensées sur les derniers moments passés avec elle, mais aussi sur le défi quotidien que représente cette «nouvelle vie», ou encore sur les tourments intérieurs qui le rongent, transformant alors en geste artistique les interrogations multiples et tortueuses qui l’habitent. Si le livre prend parfois la forme d’une discussion avec un mort, c’est pourtant bien avec lui-même que dialogue l’auteur américain, et c’est avec beaucoup de franchise et de clarté qu’il expose ses questions et ses doutes; des questions qui resteront sans réponse et des doutes que rien ne pourra effacer. Par l’entremise du dessin, qui s’assimile ici à une forme de travail cathartique, s’instaure alors une réflexion sur la vie et la mort, pour à l’arrivée célébrer la vie dans son essence la plus simple et la plus pure. Jamais racoleur, toujours d’une grande pudeur, Fin est une œuvre en tout point unique, une véritable expérience de lecture forte et émouvante, une expérience aussi bien sensorielle qu’intellectuelle. Et comme le souvenir d’une chose vécue, Fin vient se loger profondément dans le cerveau du lecteur, pour y laisser une trace qui ne s’effacera pas de sitôt. 

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2.

Kodhja
de Thomas Scotto et Régis Lejonc (Thierry Magnier Editions)

Un jeune garçon s’introduit dans la mystérieuse cité de Kodhja pour y rencontrer le Roi qui, seul, saura répondre à ses questions et apaiser ses doutes. Au fil du labyrinthe de cette ville mouvante et inquiétante, guidé par un enfant malicieux et un brin narquois, il affronte ses peurs, ses colères, ses souvenirs d’enfant et revisite les lieux et émotions qui l’ont construit. Quand arrive le moment tant attendu mais aussi redouté de rencontrer le Roi, le jeune garçon devenu jeune homme décline son invitation à rester dans le royaume retrouvé de l’enfance.

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3.

Le grand méchant renard
de Benjamin Renner (Delcourt)

Face à un lapin idiot, un cochon jardinier, un chien paresseux et une poule caractérielle, un renard chétif tente de trouver sa place en tant que grand prédateur. Devant l’absence d’efficacité de ses méthodes, il développe une nouvelle stratégie. Sa solution : voler des oeufs, élever les poussins, les effrayer et les croquer. Mais le plan tourne au vinaigre lorsque le renard se découvre un instinct maternel…

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4.

Le Sculpteur
de Scott McCloud (Rue de Sèvres)

David Smith consacre sa vie à l’art – jusqu’à l’extrême. Grâce à un pacte avec le diable, le jeune artiste voit son rêve d’enfance réalisé : pouvoir sculpter tout ce qu’il souhaite, à mains nues. Mais ce pouvoir hors norme ne vient pas sans prix… il ne lui reste que 200 jours à vivre, pendant lesquels décider quoi créer d’inoubliable est loin d’être simple. D’autant que rencontrer l’amour de sa vie le 11e jour ne vient rien faciliter !

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5.

Southern Bastards
de Jason Aaron et Jason Latour (Urban Comics)

Earl a quitté Craw County depuis la mort de son père, il y a 40 ans. Obligé de vider la maison de son oncle défunt, il y revient pour deux jours mais sonn séjour va se prolonger après une bagarres dans le restaurant du coin. A ce moment-là, c’est l’engrenage, la violence s’impose et Earl décide de faire la justice. Jason Aaron, associé à Jason Latour, raconte cette descente aux enfers dans Southern bastards, publié par Urban Comics.

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6.

Planètes, l’intégrale
de Makoto Yukimura (Panini Manga)

Nettoyer les débris en orbite autour de la Terre, telle est la mission des éboueurs de l’espace, dont font partie Hachimaki, Fi et Yuri. Entre attentats, peur et relations humaines, Makoto Yukimura a imaginé Planètes, un formidable manga que les éditions Panini publient en intégrale après 4 volumes parus à partir de 2002.

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7.

Mal de mère
de Rodéric Valambois (Quadrants-Soleil)

« L’histoire relate 20 ans de notre vie. J’en suis le témoin et je raconte comment une famille heureuse devra renoncer à tout ce qui la construisait, perdre pied, devenir peu-à-peu une famille de cas sociaux. Je rends compte de l’évolution de chacun des membres de notre famille, pas seulement de celui de ma mère. Mon père qui s’est rapproché de nous par nécessité. Moi qui me suis endurcis pour me protéger. Mon frère qui, plus tard, deviendra un homme assumant ses responsabilités. Ma soeur qui n’aura connu notre mère qu’en état de dépendance, contrairement à mon frère et moi-même. Ma mère qui, je ne sais pourquoi, a lâché prise, le cerveau bouffé et le corps bouffi. Et puis les autres : les tantes, grand-mères, amis, commerçants, médecins, psychiatres, policiers, ceux qui faisaient souvent mine de ne rien voir, nous tournant le dos, nous jugeant, et ceux qui, parfois, nous comprenaient et nous aidaient. J’ai écrit cela en n’épargnant personne, mais sans acharnement. S’il y a des jugements, il n’y a pas de morale. Chacun a sa part d’ombre et d’humanité. R.V.»

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8.

Le Piano oriental
de Zeina Abirached (Casterman)

Un récit inspiré de la vie de son ancêtre, inventeur d’un nouvel instrument de musique dans le Beyrouth des années 1960. Folle tentative pour rapprocher les traditions musicales d’Orient de d’Occident, ce piano au destin méconnu n’aura vu le jour qu’en un seul exemplaire, juste avant que la guerre civile ne s’abatte sur le Liban.

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9.

La Renarde
de Marine Blandin et Sébastien Chrisostome (Casterman)

Loin du cliché, petit animal = mignon, La Renarde est un être sans scrupule, gourmande, vicieuse et sacrément intelligente. La forêt, le poulailler gardé par un chien ou la maman lapin, tout le monde craint le rusé animal. Marine Blandin et Sébastien Chrisostome content les aventures humoristiques de La Renarde dans un très bel album de strips publié par Casterman et Arte Editions. Une petite pépite de drôlerie.

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10.

Secret, volume 1
de Yoshiki Tonogai (Ki oon)

« J’ai la preuve que trois meurtriers se cachent parmi vous. » Ces paroles accusatrices lancées par un psychiatre à six des élèves rescapés d’un tragique accident de bus sont immédiatement suivies d’un ultimatum implacable : les trois coupables ont une semaine pour avouer leurs crimes et se repentir, sans quoi ils seront dénoncés aux autorités… Encore sous le choc de la catastrophe qui a décimé la majorité de leur classe, les six lycéens se lancent dans une course contre la montre infernale pour prouver leur innocence. Mais à qui faire confiance quand tout le monde cache un secret ?

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Jean-Michel Gouin

1.

La Favorite
de Matthias Lehmann (Actes Sud BD)

Une grand-mère habille son petit-fils en petite-fille. Outre une réflexion sur la définition de soi à travers son corps et sa sexualité, l’occasion de confronter trois époques : des années 1930 aux années 2000 en passant par les années 1970.

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2.

Hans Fallada, vie et mort du buveur
de Jakob Hinrich (Denoël Graphic)

Hans Fallada (1893-1947), auteur du chef-d’œuvre de la littérature allemande Seul dans Berlin, a passé la majeure partie de sa vie entre prison et institutions psychiatriques. La cause : une dépendance incurable à l’alcool et à la morphine, sans doute les seuls refuges offerts en ces temps de grande violence à un esprit aussi lucide et sensible que le sien. Dans son roman le plus autobiographique, Le Buveur, Fallada prête ses propres faiblesses au personnage du négociant Erwin Sommer, son alter ego dans l’errance et la déchéance sociale.
Pour évoquer cette descente aux enfers, le talentueux Jakob Hinrichs, à qui l’on doit déjà l’adaptation graphique du Traumnovelle d’Arthur Schnitzler, qui servit de base à Kubrick pour son Eyes Wide Shut, rassemble dans un même récit l’auteur et son personnage. Croisant ses sources avec une précision d’orfèvre, il trace le portrait d’un génie littéraire pris en étau entre la fièvre artistique et l’addiction, dessine l’éloge de l’ivresse…

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3.

Cher pays de notre enfance
de Etienne Davodeau et Benoît Collombat (Futuropolis)

Dans les années 1970, on tue un juge qui dérange, le premier haut magistrat assassiné depuis la Libération ; des voyous braquent des banques pour financer les campagnes électorales du parti gaulliste ; le pouvoir crée de toutes pièces des milices patronales et des syndicats jaunes pour briser les grèves ; le Service d’Action Civique (le SAC), la milice du parti gaulliste, multiplie les exactions, jusqu’au massacre du chef du SAC marseillais et de toute sa famille à Auriol en 1981. Ce sont, sous la présidence de Pompidou et de Giscard d’Estaing, les « années de plomb » à la française. Ces « années de plomb » pèsent de tout leur poids sur le fonctionnement de notre démocratie. Et si la violence politique a aujourd’hui disparu en France, elle reste encore taboue. Elle a pourtant structuré toute une génération de décideurs politiques, pour certains encore en activité. En nous faisant visiter les archives sur le SAC, enfin ouvertes, en partant à la rencontre des témoins directs des événements de cette époque – députés, journalistes, syndicalistes, magistrats, policiers, ou encore malfrats repentis –, en menant une enquête approfondie et palpitante, Étienne Davodeau et Benoît Collombat nous font pénétrer de plain-pied dans les coulisses sanglantes de ces années troubles. Le premier est né en 1965 ; le second, en 1970. Tous les deux ont grandi dans la France gaulliste de la Ve République, ce cher pays de leur enfance…

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4.

La Cavale du Docteur Destouches
de Christophe Malavoy, Paul et Gaëtan Brizzi (Futuropolis)

1944 : Louis-Ferdinand Céline, Lucette son épouse et le chat Bébert quittent Paris bombardé. Traversant l’Allemagne en ruines, ils rejoignent Sigmaringen où s’est réfugiée la communauté française collaborationniste, et où ils retrouvent le comédien Robert Le Vigan qui a quitté le tournage des Enfants du paradis. Cerné par des personnages piteux et minables, voire carnavalesques, le drame tourne à la fable burlesque. De cet épisode historique réel, Céline a écrit D’un château l’autre, Nord et Rigodon. Christophe Malavoy, comédien intuitif et liseur attentif de littérature, féru de l’écriture célinienne, a eu l’envie et l’audace d’adapter la trilogie allemande de l’auteur de Voyage au bout de la nuit avec la complicité des frères Brizzi, ténors du film d’animation français.

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5.

L’Essai
de Nicolas Debon (Dargaud)

Avec L’Essai, Debon signe un histoire complète qui, entre fiction et réalité, met en scène l’histoire vraie d’une communauté anarchiste.
Dans son nouveau one shot, Nicolas Debon s’inspire de l’histoire vraie d’une communauté anarchiste installée dans les Ardennes en 1903. Fonctionnant sur le principe de liberté et sur les préceptes libertaires, la communauté de L’Essai illustre à merveille l’espoir d’un modèle de société différent et exempt de toute autorité, dans une France plongée dans la misère. Un récit historique poignant sur un épisode méconnu de notre histoire et mis en images par un auteur au talent hors du commun.
Une aventure documentaire, un récit inspiré d’une histoire vraie, mais aussi une bande dessinée servie par un graphisme original avec des couleurs directes parfaitement appropriées aux décors majestueux.

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6.

Le Château
de Mathieu Sapin (Dargaud)

Après avoir suivi la campagne présidentielle, Mathieu Sapin fait des pieds et des mains pour s’incruster à l’Élysée. Baladé d’un bureau de communiquant à l’autre, il finit par envoyer un SMS à François Hollande lui-même pour obtenir l’autorisation. Le président le reçoit, accepte le projet et introduit Mathieu au « château », comme l’appellent ceux qui y travaillent. Un reportage exceptionnel, réalisé de l’intérieur, sur le fonctionnement de l’Élysée et la vie mouvementée de son célèbre occupant.

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7.

Billie Holliday, édition du centenaire
de José Munoz (Casterman)

Une édition inédite de l’album par le célèbre duo argentin pour célébrer le centenaire de la naissance de la chanteuse américaine.
Née à Baltimore en 1915, disparue à New York en 1959, Billie Holiday est devenue une chanteuse de jazz mythique. Parce qu’aujourd’hui encore sa voix réussit à toucher de nombreuses personnes, un journaliste part sur les traces de cette artiste pour le compte d’un quotidien new-yorkais.
Au-delà des scandales publics qui ont entaché la vie de la star (alcool, drogue, violence…), il cherchera à restaurer la vérité, en investissant la mémoire de Billie.
À la lueur de cette enquête, Muñoz et Sampayo retracent, sur fond de racisme et dans le sillage du blues, la lente dérive d’une chanteuse qui exprima la fêlure la plus profonde du jazz.

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8.

Catharsis
de Luz (Futuropolis)

Le 7 janvier 2015, le dessinateur Luz a perdu dans l’attentat commis à Charlie Hebdo, des amis, mais aussi l’envie de dessiner. Alors que la France s’est révélée «Charlie», Luz redevient auteur. Au début, il y a le drame, la douleur, la rage, la perte. Et puis, petit à petit, il y a le besoin de dessiner qui revient, l’envie non pas de témoigner, mais de se mettre à nu, de se libérer.

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9.

Vater und sohn (Père et fils)
de Erich Ohlser / E. O Plauen (Warum)

Une série quasiment muette sur un père et son fils faisant cent farces et vivant mille aventures. Ecrites entre 1933 et 1936 par un caricaturiste ostracisé par le pouvoir nazi, cette série rencontra un succès énorme malgré -ou peut être à cause- de l’époque lourde.
Le père, sorte de Dupont rondouillard et son fils, petit Gaston sans gros nez, traversent la vie quotidienne, s’offrent des cadeaux, font l’école buissonnière mais aussi gagnent un héritage, vivent sur une île déserte et partent dans les étoiles…
Un monument toujours aussi moderne et inventif, plein d’humour et d’amour, tout en douceur et la fantaisie.

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10.

Les Mains invisibles
de Ville Tietäväinen (Casterman)

Rachid quitte sa femme, sa fille et son pays, le Maroc, pour « passer» en Espagne. Dans cette Europe fantasmée, il espère trouver un emploi rémunérateur et offrir une vie meilleure à sa famille. Il n’y trouve pourtant que des salaires de misère, une vie précaire, des travaux de force et une clandestinité qui ressemble à de l’esclavage. De désillusions en trahisons, la quête de ce travailleur acharné et idéaliste l’emmène jusqu’à Barcelone, où elle se conclue. Enfin. Les Mains Invisibles racontent le choc entre rêves de richesse et réalité de l’immigration clandestine, mais aussi l’espoir, la force et les déceptions qui poussent ces hommes à avancer, toujours plus loin. Un roman dense et noir en bande dessinée qui dit le vrai de notre temps et dont le lecteur ne sort pas indemne.

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Mikey Martin

1.

Holmes, Livre IV La Dame de Scutari
de Cecil et Luc Brunschwig (Futuropolis)

Quand Cecil sort un album, c’est toujours un événement en soi. De plus, si on suit cette série depuis ses débuts (2006), qui plus est lorsqu’elle est d’une telle qualité, cet antépénultième et passionnant tome ne peut être que le grand gagnant de 2015.

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2.

Amère Russie, Intégrale noir et blanc
de Anlor et Aurélien Ducoudray (Bamboo)

Sans conteste une des plus belles réussites de cette année 2015. Une histoire peu commune puisque il est mis en lumière le conflit entre Russes et Tchétchènes. Avec des protagonistes tous aussi attachants les uns que les autres, accompagnés du trait splendide d’Anlor qui est bonifié avec cette édition en fac-similé.

3.

Fatale, T. 5 La malédiction du démon
de Ed Brubaker et Sean Phillips (Delcourt)

Ce cinquième clôt la série Fatale. Ed Brubaker est un des maîtres du polar en BD. Avec son acolyte au dessin, Sean Phillips, Fatale permet de découvrir un comics de qualité et mènera naturellement à découvrir leurs œuvres aussi abouties comme Incognito ou Criminal.

4.

Aspic, détectives de l’étrange, T. 4 Vaudeville chez les vampires
de Thierry Gloris et Jacques Lamontagne (Soleil)

Série terminée avec ce quatrième opus. Une espèce de polar fantastique vraiment chouette à lire. Un scénario rempli de magie noire, d’humour cinglant et d’une bonne intrigue. En soulignant le dessin de Jacques Lamontagne parfois proche du cartoon et riche en détails. Un très, très bon moment de lecture.

5.

Balles perdues
de Matz et Jef (Rue de Sèvres)

Sans révolutionner le genre, balles perdues est un polar efficace. Nous sommes en pleine période mafieuse synonyme de violence, flingues et corruption. Avec des découpages très cinématographiques, ce one shot est aussi prenant par ses magnifiques cases  que par le charisme de son héros.

6.

Promise, T. 3 Incubus
de Thierry Lamy et Mikael (Glénat)

Un triptyque à ne pas manquer. La mode étant beaucoup sur des parutions de western ces derniers mois en BD, celui-ci se démarque par son côté fantastique. Une ambiance très anxiogène autant pour le contenu scénaristique que pour le rendu graphique. Une réussite.

7.

Barracuda, T. 5 Cannibales
de Jean Dufaux et Jeremy (Dargaud)

Une série un peu sinusoïdale en terme de qualité concernant le scénario de Jean Dufaux. le créateur de Murena nous mène un peu en « bateau » parce que c’est une série sur les pirates ? Gageons que le final donne de l’ampleur à Barracuda. A lire pour s’imprégner du trait très réaliste et agréable de Jérémy.

8.

Men of Wrath
de Jason Aaron et Ron Garney (Urban Comics)

Très bon one shot concocté par Jason Aaron. Même s’il peut laisser sur notre faim sur certains points, l’histoire de ce tueur à gage atteint, récemment, d’un cancer et  qui doit remplir un contrat spécial est très prenante. Le dessin efficace de Ron Garney aide grandement à la réussite de ce comics.

9.

Emprise
de Aurélien Rosset (Akileos)

première œuvre menée de bout en bout par Aurélien Rosset. Plus de deux ans pour achever Emprise avec un résultat exceptionnel. C’est flippant à souhait, l’intrigue tient la route, Aurélien Rosset, sur ce one shot, prouve qu’il a tout pour devenir un très grand auteur. Polar satanique à savourer !

10.

La BD est Charlie
de collectif (SNE)

Parce que ce recueil de dessins est superbe en émotion. Des dessins spontanés, des témoignages, des moyens d’exprimer la douleur mais aussi la révolte, La BD est Charlie permet de ne jamais oublier. Un hommage poignant qui parle à tous.

Hugo Noirtault

1.

Preacher, T. 1
de Steve Dillon et Garth Ennis (Urban Comics)

Au premier abord, le révérend Jesse Custer ne semble pas différent des autres petits pasteurs de province des États-Unis. Isolé dans une petite ville du Texas, le temps s’y dilue sans agitation, et avec lui, l’ardeur de sa foi. Jusqu’au jour où un terrible accident vient anéantir son église et décimer l’ensemble de ses fidèles. Depuis lors, Jesse développe d’étranges pouvoirs émanant d’une force spirituelle appelée Genesis. En proie au doute et à de multiples interrogations, l’homme se lance alors à la recherche de Dieu et, chemin faisant, croise la route de Tulip, son ex-fiancée, et de Cassidy, un vampire irlandais. Un pèlerinage au coeur de l’Amérique, où le Bien et le Mal ne font qu’un.
Véritable révélation en terme de comics cette année, Preacher se veut être une perle sombre et humoristique. Parfois sadiques, souvent violents, les personnages sont d’une rare profondeur, à tel point qu’on les croirait presque vivant ! Original, formidablement bien écrit, et délicieux visuellement, Preacher est définitivement LA nouveauté de 2015 à posséder dans sa bibliothèque !

2.

What a wonderful world
de Zep (Delcourt)

Zep nous livre aujourd’hui une nouvelle salve d’humour décapant ! Au fil d’un journal de bord quotidien publié initialement sur le site lemonde.fr, le dessinateur traite de sujets intimes ou universels comme « Pourquoi je me suis rasé la barbe », « Le djihadisme amateur » ou « La sexualité compliquée des super-héros ».
Magnifique journal intime, le blog de Zep se décline dès à présent en version papier. Le regard que porte l’artiste sur les sujets brûlants de notre société n’est pas pour nous déplaire. Plusieurs dizaines de planches de BD vous attendes, tantôt engagées, tantôt émouvantes, mais toujours hilarantes !

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3.

Kid Eternity
de Grant Morrison et Duncan Fegredo (Urban Comics)

Humoriste en difficulté, Jerry Sullivan broie du noir. Il s’est déjà fait à l’idée de la mort, et va bientôt en apprendre bien plus sur elle qu’il ne l’aurait souhaité. Rescapé d’un terrible accident de voiture, Jerry va faire la connaissance d’un étrange personnage appelé Kid, récemment échappé des Enfers et en route pour une mission d’importance cosmique que lui aurait confié les forces du Paradis eux-mêmes. Mais pour mener à bien sa mission, Kid aura besoin de Jerry pour libérer quelques-unes des figures les plus emblématiques de l’Histoire.
Quel plaisir de découvrir ou redécouvrir cette série, 25 ans après sa sortie. Destiné à un public avertis et initié, l’étonnante narration imposé par Grant Morrison pourra toutefois en dérouté plus d’un. Chaotique, sombre, déprimant et cynique à souhait, Kid Eternity demeure un véritable bijou pour esprit torturé.

4.

Love, T. 4 Les dinosaures
de Frédéric Brremaud et Frederico Bertolucci (Ankama)

À la merci d’un monde regorgeant de dangers, un petit troodon trouve refuge sous un énorme Isisaurus. Il le suit et s’en sert comme d’un protecteur. Sur leur chemin, ils croiseront de nombreux dinosaures : tricératops, ptérosaure, galliminus… Mais arriveront-ils à échapper au plus dangereux d’entre tous : le Tyrannosaure ?
Après les tigres, les renards et les lions, ce quatrième opus de Love nous offre une touchante aventure au cœur du monde des dinosaures. Nul besoin de bulles, les dessins se suffisent à eux même. Le crayon de Federico Bertolucci sublime à merveille le découpage proposé par Frédéric Brremaud, pour un joli périple, du début à la fin.

5.

 Transmetropolitan, T. 5 Année cinq
de Warren Ellis et Darick Robertson (Urban Comics)

Rien ne va plus pour Spider Jerusalem. Il vient de perdre son boulot et tout ce qu’il lui reste est une infection du cerveau en phase terminale. Le Président des États-Unis en personne n’a rien d’autre à faire que de lancer une horde d’assassins à ses trousses. Pour autant, le journaliste hors-la-loi n’en perd pas son large sourire. Ses assistantes viennent tout de même de mettre la main sur un indice capable de prouver la corruption et les meurtres perpétrés par le chef de l’État. Pour qui va pencher la balance ? Toutes les réponses dans ce 5ème tome de Transmetropolitan.
Scénario profond, punchlines magistrales, et dessins somptueux, tout est quasi parfait dans ce cinquième tome. Inutile de s’étendre en compliments, éloges et autres louanges, toTransmetropolitan T. 5 offre un dernier round brillant à Spider Jerusalem, le plus attachant des journalistes de l’enfer !

6.

Little Alice in Wonderland, T. 3 Living Dead Night Fever
de Franck Tacito (Glénat)

La lune a bien sa face cachée, alors pourquoi pas Wonderland. Les amis d’Alice sont à présent plongés dans un monde ressemblant à notre réalité. Ils doivent y trouver le dernier héros qui les aidera à la sortir de son coma, Carmina Red, chasseuse de démons. Ils vont alors devoir convaincre la romancière Charlaine K. Hamilton d’écrire la suite des aventures de son héroïne imaginaire ! Car l’écrivain a un don : ce qu’elle écrit le jour devient réel la nuit quand elle s’endort…
En guise de conclusion de sa série, c’est un album défouloir que nous offre Franck Tacito. Le mythe d’Alice au pays des Merveilles se voit revisiter de manière brutale, puisque l’histoire ne fait pas dans le subtil, n’hésitant pas aborder frontalement les sujets qui fâchent. Société de consommation, culture, rien n’échappe à l’auteur, et c’est intelligemment mené.

7.

The New York Four
de Brian Wood et Ryan Kelly (Urban Comics)

La brillante et timide Riley est sur le point de faire son entrée à la prestigieuse université de New York, à Manhattan. Bien qu’elle ait toujours vécu à Brooklyn, c’est un tout nouveau départ que prend la jeune fille. Sa rencontre avec Marissa, citadine décontractée, Lona, sombre et quelque peu lunatique, et Ren, les pieds scotchés à son skate, font de cette première expérience une véritable aventure. Mais bientôt, les petits problèmes du quotidien estompent l’euphorie des premiers temps. Conflits de famille, colocation animée, difficultés scolaires et peines de coeur. L’amitié naissante du groupe survivra-t-elle à la découverte de la vie d’adulte ?
Une véritable tranche de vie s’offre à nous dans ce comics, reflet des inquiétudes liées au passage à la vie d’adulte et aux études supérieurs. Laissez-vous tenter par un superbe voyage initiatique au cœur de New York, dans les pas d’une héroïne pleine de tendresse.

8.

Titeuf, T. 14 Bienvenue en adolescence
de Zep (Glénat)

La vie de Titeuf est bien bousculée ! Lui qui avait jusqu’ici l’habitude de se prendre des baffes avec les filles doit maintenant choisir entre deux prétendantes : Nadia ou Ramatou. Une situation à s’arracher les cheveux ! Il est temps de grandir un peu, de passer à l’étape supérieure… l’adolescence : ce moment bizarre où l’on commence à embrasser les filles sur la bouche. Il paraît même qu’on a le corps qui se transforme… un peu comme Hulk, quoi ! Sauf que devenir ado, ça ne se commande pas. Un beau jour, ça vous tombe dessus, comme ça, sur le coin de la mèche ! Le gamin le plus célèbre de la bande dessinée est de retour ! Dans cette histoire longue, Titeuf traverse une succession de situations à la fois drôles et criantes de vérité sur les questionnements liés à l’enfance et au fait de grandir.
Encore une fois, Zep vise en plein dans le mille avec ce nouvel opus de Titeuf. Mais dans ce quatorzième album, on quitte l’enfance pour les durs changements de l’adolescence. Un palier nécessaire que Zep franchi avec talent, afin de donner un nouveau souffle à son célèbre héros à mèche blonde.

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9.

OSS 117, T. 1 Tequila molotov
de Gihef et Pino Rinaldi (Soleil)

OSS 117, arrogant agent de la CIA, est un séducteur hors pair. Envoyé en mission secrète dans l’ambassade soviétique de Mexico, il lui faudra user de ses multiples talents pour s’infiltrer en territoire ennemi et découvrir ce qui s’y trame réellement ! Au coeur des sixties, Hubert Bonisseur de la Bath, alias OSS 117, vous embarque dans de tonitruantes aventures !
Fidèle à ses origines, OSS 117 signe un retour réussi ! On ne pouvait pas espérer mieux pour l’agent secret, plongé au cœur des années 60 à l’odeur de guerre froide, et accompagné d’incontournables femmes fatales. Une franche rigolade vous attend, sous l’œil attentif de méchants diabolique !

10.

L’Apocalypse selon Bram et Ben
de James Asmus, Jim Festante et Rem Broo (Humanoïdes associés)

Le Jugement Dernier frappe et emporte au paradis tous les dévots. Transporté suite à une « erreur administrative », Bram, glandeur parmi les glandeurs, est ramené sur Terre quelques instants après sa disparition. Il choisit alors d’exploiter la fin du monde à son avantage, et se proclame candidat au poste d’Antéchrist ! Ben, timide et maladroit, se retrouve contraint de réfreiner les frasques de son meilleur ami qui accélère sans s’en rendre compte l’arrivée de l’Armageddon…
Divertissement réussi et satyre abouti, voilà comment il est possible de caractériser cet album. Sans être extraordinaire, ce comics a toutefois le mérite de trancher avec ses semblables, en nous plongeant dans un contexte surprenant, à mi-chemin entre la fin du monde et le jugement dernier. Attention, bonne humeur et sourire en perspective !

Article posté le samedi 19 décembre 2015 par Comixtrip

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