La mer à boire

En buvant La mer à boire de Blutch, on pourrait croire que l’on va prendre la tasse avec une queue de poisson en prime pour finir de nous noyer définitivement. À grand tort, on y avale une extraordinaire eau de vie par immersion totale dans le corps fantastique de cette romance, c’est « La Grande Amour »qui déferle sans que l’on y soit préparé.

La mer à boire de Blutch

Sur la trajectoire d’aventures initiatiques invraisemblables à la douce folie poétique, on tire doucement le fil du théorème de B vers A , de l’espoir d’un soir devenu monsieur Gloire-au-vainqueur qui cherche inlassablement l’odeur de l’eau parfumée de sa belle Mademoiselle Incartade.

Et impossible de prendre la tangente devant ces amoureux funambules équilibristes, je bois toute l’eau de ces bulles jusqu’à m’évaporer amoureuse dans le message de ce désert salé. Un nouveau jardin d’Éden, cité engloutie époustouflante où les vagues, dans un visuel percutant, sont devenues de splendides nuages blancs à absorber inlassablement.

Je descends sur la jetée et à la criée, je suis face au vent salé pour vous vendre ce formidable breuvage.

Article posté le dimanche 15 janvier 2023 par Gwénaëlle Le Mercier

La mer à boire de Blutch (2024 éditions)
  • La mer à boire
  • Auteur : Blutch
  • Éditeur : 2024
  • Prix : 28 €
  • Parution : 04 novembre 2022
  • ISBN : 9782383870340

Résumé de l’éditeur : Traversant Bruxelles-City d’un pas hésitant, ignorant les conseils d’un vieux sage, B cherche A. Garçonne, venue en calèche, sourde aux avertissements d’une comparse de voyage, A cherche B. A l’Hôtel Métropolis, A se cacherait sous le doux nom d’Incartade. B, enchaîné à un poteau, capturé par des Indiens de cinéma, ne peut que la voir s’échapper à l’horizon. Leur quête se poursuit jusqu’à ce qu’ils se retrouvent, s’abandonnant ensemble dans une profonde intimité, ouvrant la voie à un amour intense, absolu. Dans ces pages somptueusement réalisées, dans une mise en couleur directe à l’encre, un couple se cherche, se forme et cherche à se donner forme. Après La volupté, ou C’était le bonheur, Blutch célèbre la rencontre amoureuse, dans une romance traversée par un sentiment d’urgence, vécue sur un rythme haletant.

À propos de l'auteur de cet article

Gwénaëlle Le Mercier

Passionnée de lecture et de course à pied, Gwénaëlle aime dénicher des trésors de bande dessinée. Instagrameuse influente en BD, elle aime les récits intimistes et humains. Son Insta : https://www.instagram.com/runforbook/

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