Psycho-pass Inspecteur Shinya Kôgami, volume 1

Notre avis : Spin-off à la série Psycho-Pass, Psycho-Pass inspecteur Shinya Kôgami suit les premiers pas du jeune policier dans son métier. Edité par Kana, ce manga est signé Midori Gotô et Natsuo Sai.

Le Japon dans un futur proche. Chaque individu possède en lui un système, nommé Sybille, qui permet aux autorités d’évaluer en temps réel son potentiel émotionnel. De la tristesse à la joie, en passant par la possibilité d’être un criminel, cela permet d’anticiper tous les états d’une personne. Ce Psycho-Pass trace le destin de tous les individus dès sa naissance; tout est attribué sur mesure. Ainsi, la société est dite « parfaite » sans anicroche. Tout est sous contrôle.

Les habitants pourtant ne sont pas des plus heureux. Pour réagir le plus vite possible avant que l’un d’eux ne sombre dans la criminalité, le gouvernement a mis en place une police spécialisée. Armés d’un Dominateur – pistolet qui mesure en temps réel le Psycho-Pass pointé sur une personne et qui se verrouille alors automatiquement (soit pour neutraliser soit pour tuer selon l’humeur) – les policiers rendent ainsi la justice.

Pour sa première mission dans la brigade spécialisée dans le Psycho-Pass, Shinya Kôgami doit enquêter sur des disparitions de corps couplés à des vols d’organes…

Alors que l’on connait Kôgami comme un policier solitaire et très rebelle à l’autorité, dans ce préquel, le jeune inspecteur en est loin. Midori Gotô dépeint un jeune homme peu sûr de lui, qui obéit aux ordres et qui prend exemple sur les plus anciens collègues. Encore empli d’espoirs concernant la société qui l’entoure et son nouveau métier, il est néanmoins très efficace. Ce seinen haletant met en scène une première enquête prenante et originale dans ce monde dystopique (récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu’elle empêche ses membres d’atteindre le bonheur) très réaliste. Du côté dessin, Natsuo Sai colle parfaitement avec l’anime – les spectateurs de celui-ci ne seront donc pas dépaysé – avec des planches efficaces et très bien réalisées.

  • Psycho-Pass, inspecteur Shinya Kôgami, volume 1
  • Scénariste : Midori Gotô, sur une idée de Gen Urobuchi
  • Dessinateur : Natsuo Sai
  • Editeur : Kana, collection Dark Kana
  • Prix : 5.95€ (jusqu’au 31/12/16)
  • Parution : 10 juin 2016

Résumé de l’éditeur : XXIIe siècle, chaque homme est muni d’un « Psycho-Pass », un dispositif qui mesure un coefficient de criminalité. S’il est trop élevé, vous êtes traqués par des Exécuteurs, des criminels potentiels, supervisés par des Inspecteurs. Des morts suspectes se multiplient dans une maison de retraite. L’inspecteur Shinya Kogami est chargé de l’enquête. Un suspect se profile mais une machination macabre semble avoir été mise en place impliquant la zone réservée aux seniors haut-placés dans la société. Dans quoi l’inspecteur va-t-il mettre les pieds ?

 

Les lapins crétins, tome 8 : Une case en moins !

Notre avis : Alors que l’année 2016 marque leurs dixième anniversaire, Les lapins crétins voient leurs aventures se décliner une huitième fois avec l’album Une case en moins, scénarisé par Thitaume et mis en image par Romain Pujol.

Avec 650 000 exemplaires vendus, la série Les lapins crétins est un véritable succès éditorial pour Les deux royaumes, le label éditions de la société française Ubisoft. D’abord décliné en jeux vidéos sur console et mobile, les célèbres petits animaux seront présentés aussi sous forme de peluches, matériels scolaires ou goodies. Une attraction spéciale a même été imaginée dans le Parc du Futuroscope en 2014 et encore en activité (le visiteur monte dans un petit train aux couleurs de toilettes et voyage dans le temps avec Les lapins crétins, à noter une scénographie formidable dans la file d’attente !).

Pour cet album, Thitaume dévoile des gags en une planche, plutôt réussis et qui font souvent mouche. De la plage au musée, en passant par le cabinet du dentiste, chez le tatoueur, à la ferme, au restaurant italien ou dans un laboratoire scientifique, les lapins crétins sont partout et mettent le bazar partout où ils passent. En plus de tout cela, l’un d’eux s’amuse à voler parfois quelques cases.

Côté dessins, Romain Pujol fait bien le job ! Son trait humoristique est idéal pour restituer l’ambiance folle des aventures des Lapins crétins. Du jeune auteur né en 1989, on préférera se plonger dans les séries parues chez BD Kids : Avni où il se mue en scénariste pour Vincent Caut ou encore Balez et Malina où avec Thitaume, ils inversent leurs rôles (dessin – scénario). Cette dernière est forcément plus personnelle (il n’y a pas de cahier des charges aussi contraignant comme pour Les lapins crétins) et Comixtrip avait apprécié les aventures préhisto-comiques de ces deux enfants.

  • Les lapins crétins, tome 8 : Une case en moins !
  • Scénariste : Thitaume
  • Dessinateur : Romain Pujol
  • Editeur : Les deux Royaume – Ubisoft
  • Prix : 9.95€
  • Parution : 10 juin 2016

Résumé de l’éditeur : Découvrez la série bande dessinée délirante des Lapins Crétins Plongés dans un monde contemporain qu’ils ne comprennent pas, les Lapins Crétins se sont fait une place dans le paysage de la bande dessinée, au gré de gags appréciés de tous les publics. Imprévisibles, déjantés et drôles, ils ne cessent de marquer de leur empreinte le monde d’aujourd’hui en parodiant l’actualité avec une désinvolture et un humour bien à eux.

Peanut butter, le journal de Molly Fredrickson volume 2

Notre avis : Alors que Molly découvrait son corps et celui des autres dans le premier volume de Peanut butter, la lycéenne poursuit ses aventures coquines et érotiques à l’université dans se deuxième tome. Editée par Dynamite, cette série pour adultes est signée Cornnell Clarke.

Alors qu’elle vient d’emménager dans son nouvel appartement de New-York avec Erica sa colocataire, Molly décide d’inviter ses amis et ses voisins pour faire la fête et pendre la crémaillère. L’alcool coule à flots et la musique est bonne. Mais Anna, la petite amie de Steve, ne va pas très bien car elle a trop bu. Amenée dans la chambre de Molly, elle dort. C’est le moment que choisit le jeune homme pour sortir son énorme engin et pénétrer la belle endormie. Une partie à trois commence alors. Peu de temps après, Sean, le petit ami de Erica entre dans les toilettes alors que la colocataire y est déjà. La jeune fille décide de lui faire une petite gâterie…

Comme pour le première volet de cette saga érotique, Cornnell Clarke compose son petit album de 48 pages de 4 courts chapitres qui mettent en scène Molly qui a beaucoup changé; elle n’est plus si ingénue et aime le sexe avec les hommes comme avec les femmes. Sa première année à l’université risque d’être très chaude. Plutôt réussi, le récit léger et positif de l’américain est assez accrocheur et ravira les amateurs de ce style d’histoires osées de lycéennes/étudiantes très sexy. A l’instar du premier volume, son trait est vivant dans les scènes érotiques et moins dans les moments plus classiques. Une belle petite série !

Dans le même temps, les éditions Dynamite proposent la réédition du premier volume de Sections spéciales de Jack-Henry Hopper, paru en 1995 chez CAP.

  • Peanut butter, le journal de Molly Fredrickson, volume 2
  • Auteur : Cornnell Clarke
  • Éditeur : Dynamite
  • Prix : 7€
  • Parution : 23 juin 2016

Résumé de l’éditeur : Molly a terminé son lycée et s’apprête à intégrer l’université. Mais avant ça, deux longs mois de vacances d’été s’offrent à elle : l’occasion de prendre l’air et de s’adonner à sa débauche préférée, le sexe ! Dans son appartement de Manhattan, Molly retrouve sa meilleure amie, Erica, avec qui elle expérimente toutes les perversions que sa jeunesse lui permet. De plans à trois bisexuels en orgies déjantées, en passant par l’initiation d’une jeune Asiatique et l’utilisation de jouets aux dimensions folles, Molly et Erica profitent à fond de ces quelques semaines de « tranquillité ».

Countrouble, volume 1

Notre avis : Les éditions Pika dévoilent le premier volume de Countrouble, un manga fantastique signé Akinari Nao.

Jeune lycéen, Kôta a toujours autant de difficultés à rencontrer des filles. Célibataire depuis des lustres, il n’arrive jamais à les approcher. Il rêve de parler avec Akino, sa camarade de classe, une beauté froide et solitaire. Jusqu’à présent personne n’a vraiment réussi à entrer en contact avec elle.

Mais sa vie tranquille est bousculée, le jour où débarque Sasara, une étrange fille. C’est une ange-gardien bornée, un poil fofolle qui a décidé sans son accord de l’aider. Elle lui applique sur son avant-bras, un compteur qui aura de graves conséquences si ce dernier se retrouve à zéro.

Prépublié dans la revue Bessatsu Shônen magazine des éditions Kôdansha depuis 2010 au Japon, Countrouble est un petit manga qui ne révolutionnera pas le genre. Ce shônen sympa et agréable à lire est prévu en 7 tomes. Le récit de Akinari Nao est une comédie romantique se déroulant dans un lycée. Comme de nombreux points de départ de ce style d’histoires – un garçon timide et maladroit avec les filles – sauf que cette fois-ci, il bénéficie d’une aide extérieure en la personne de Sasara. Ange-gardien au caractère fort et un peu fofolle, elle déstabilise le pauvre Kôta dès leur première rencontre. C’est d’ailleurs son personnage qui fait que le lecteur accroche à l’intrigue parce que le reste est plutôt très classique.

Construit en petits chapitres, ce manga léger et assez amusant ravira les amateurs du genre. Le trait classique de la mangaka est fin et agréable. Ses personnages sont très réussis et cela est plaisant.

  • Countrouble, volume 1
  • Auteure : Akinari Nao
  • Éditeur : Pika
  • Prix : 6.95€
  • Parution : 02 mars 2016

Résumé de l’éditeur : Armée de sa magie et son caractère de cochon, Sasara débarque dans la vie de Kôta, un lycéen sans histoire. Ange ou sorcière ? Quoiqu’il en soit, la jeune fille s’est mise en tête de l’aider à trouver l’amour à tout prix ! Pour Kôta, une seule option : Akino, la beauté froide de la classe. Mais les sorts de Sasara, tous à base d’un décompte à partir de 10, ont tendance à tourner au désastre… Tant pis, elle s’incrustera tant qu’elle n’aura pas rempli sa mission ! Kôta n’est pas au bout de ses peines, surtout quand d’autres filles commenceront à brouiller les cartes.

 

Desperate housecat & Co, volume 1

Notre avis : Les éditions Akata – par sa collection WTF?! – dévoilent le premier volume de Desperate housecat & co, un manga humoristique 100% gags signé Rie Arai.

Une belle chatte toute blanche qui aime se prélasser au soleil n’a jusqu’à présent pas de nom. Miura, un jeune lycéen très beau lui propose alors comme prénom Deneuve – comme l’actrice française – parce qu’elle a de la prestance et un grâce aristocratique.

De son côté, Yûka est amoureuse de Michihiro. Couple marié depuis peu, la jeune femme a fort à faire avec sa belle-mère, femme typique japonaise à l’ancienne. Leurs joutes verbales sont une petite pépite de drôlerie…

Comptant déjà trois volumes au Japon, Desperate housecat & co est prépublié dans la revue Betsucomi des éditions Shogakukan. Le manga proposé par Rie Arai est composé d’une suite de gags sur plusieurs planches (huit chapitres + un bonus). Si le fil rouge reste Deneuve, la mangaka parle avant tout des relations entre Homme et Femme pour mieux s’en moquer et faire rire son lectorat. Le duo belle fille/belle-mère est savoureux car il repose sur une relation décalée et un brin sado-maso. Les dialogues sont très amusants.

Auteure de X-péké, Rie Arai, parsème son manga d’anti-sèches bienvenues (sur les chats souvent) mais aussi la présentation de ses personnages toujours de manière décalée. Un petit régal !

  • Desparate housecat & co, volume 1
  • Auteure : Rie Arai
  • Éditeur : Akata, collection WTF?!
  • Prix : 6.95€
  • Parution : 30 juin 2016

Résumé de l’éditeur :  Quel est le point commun entre une chatte qui se prend pour une pin-up, un pigeon tueur jaloux (tout droit sorti d’un film de Hitchcock !), une belle-mère psychorigide, un monstrueux beau gosse verdâtre et une équipe de marketeux ratés ? Aucun, à part qu’ils sont les héros du premier manga 100% gags de la collection WTF?!

100% BD, 30 activités pour créer ta bande dessinée

Notre avis : Charles Crayon propose de le suivre afin de créer une bande dessinée dans 100% BD, 30 activités pour créer ta bande dessinée, un livre signé Aymeric Jeanson et Rémi Chaurand, illustré par Vincent Caut.

Ouvrage pour les enfants à partir de 7 ans et se présentant sous la forme d’un cahier à spirale, 100% BD met en scène une mascotte Charles Crayon, un petit lapin qui guide les auteurs de bande dessinée en herbe à travers les 76 pages.

Composé de 7 grands chapitres, les deux auteurs Aymeric Jeanson et Rémi Chaurand dévoilent des activités simples et très ludiques pour apprendre tout en s’amusant.

  • En avant le projet ! Que veut raconter le mini-auteur ?, le héros ou l’héroïne, les autres personnages et même les méchants, les décors, les trois grandes familles de BD (comics, manga, franco-belge).
  • Dessiner c’est pas compliqué. Le matériel, des dessins à compléter, l’étude de corps, les mouvements, l’action, les différentes têtes, le casting, les différentes techniques de dessin, les habits, les décors ou même la perspective.
  • Cases, strips et compagnie. Compléter des strips, le gaufrier ou la planche.
  • Cadres, plans et bulles. Plan d’ensemble, plan moyen et plan américain, plan rapproché, gros plan, mais aussi la perspective spectaculaire, où placer les textes, les bulles.
  • Place au story-board.
  • Crayonnés, lettrage et hop ! couleurs ! Le crayonnage, l’encrage, le lettrage, la couleur, la couverture, la page de titre et le dos de la BD

En plus de ces chapitres, Vincent Caut, l’illustrateur propose la visite de son atelier version dessin, mais aussi les expressions du visage de Charly, ainsi que des planches détachables (patrons de cases ou de bulles) et deux planches de décalcomanies.

En ce qui concerne la partie graphique de Vincent Caut – auteur de Où es-tu, Léopold (avec Michel-Yves Schmitt, La Boîte à Bulles) – elle est idéale pour les plus jeunes. Sobre et efficace, elle agrémente agréablement les pages de l’ouvrage.

  • 100% BD, 30 activités pour créer ta bande dessinée
  • Scénaristes : Aymeric Jeanson et Rémi Chaurand
  • Dessinateur : Vincent Caut
  • Editeur : BD Kids
  • Prix : 16.90€
  • Parution : 15 juin 2016

 

Fleurs en suspens

Notre avis : Inspiré de la propre expérience personnelle de l’auteure Yao Wei, Fleurs en suspens est un manhua racontant les aventures d’une jeune Chinoise à Paris.

Paris de nos jours, quartier de Montmartre. Mudan, jeune Chinoise, vient tout juste de s’installer dans la capitale après un long périple depuis son foyer familial. A peine préparée pour la journée, elle croise une jeune femme au tient qui lui ressemble mais qui ne parle pas chinois. En effet, Sakura est Japonaise. Elle décide alors de continuer la conversation en français, ce qui lui semble bizarre car c’est l’une des premières fois où elle utilise cette nouvelle langue.

Elles deviennent amies, prennent le thé et attendent des heures que la porte bleue du voisin s’ouvre. Elles découvrent alors Adrien, le beau Français. Ensemble, tous les trois, ils vont arpenter les rues du quartier et aller au devant de ses habitants…

A l’instar du film Le fabuleux destins d’Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet, qui se déroule à Montmartre – des clins d’œil se glissent d’ailleurs de le manga – Fleurs en suspens possède ce charme fou d’un Paris qui serait suspendu dans le temps. Entre poésie et contemplation, le récit de Yao Wei happe le lecteur pour le faire voyager dans ce quartier typique de la capitale. Entre petits plaisirs simples de la vie – boire, rire, manger, discuter ou faire les vide-greniers – elle brosse le portrait d’un Paris parfois fantasmé.

Cette belle ballade emplie de bons sentiments et de tendresse est portée par un dessin léger et aérien à l’aquarelle. L’auteure de Mimi (Casterman, 2007) fait aussi le portrait de deux jeunes étrangères, en les mettant en opposition : Sakura, Japonaise libre, extravertie et de l’autre Mudan, Chinoise, réservée et introvertie. Le triangle amoureux – avec Adrien – laisse aussi planer un petit suspens agréable.

*Un dossier est accolé à l’album. Intitulé La vie à Paris : les conseils de Mademoiselle Tiu, il comporte un carte de la rue du Chevalier de la Barre, les situations embarrassantes que peuvent ressentir les étrangers, les vide-greniers, l’orgue de barbarie ou Le front de libération des nains de jardin.

  • Fleurs en suspens
  • Auteure : Yao Wei
  • Éditeur : Urban China
  • Prix : 15€
  • Parution : 17 juin 2016

Résumé de l’éditeur : Une jeune Chinoise s’installe à Paris et, dans cette ville nouvelle, elle se retrouve confrontée à une culture qui lui est étrangère. Accompagnée de deux amis, l’un Français et l’autre Japonaise, elle va découvrir la ville lumière, la ville des arts et de l’amour, qui deviendra alors le décor paisible d’une réflexion sur les différences, sur la vie et la jeunesse. Yao Wei nous propose un roman graphique sensible, métissé et contemplatif, inspiré de sa propre expérience de son arrivée en France.

Zombie cherry, volume 1

Notre avis : Lycéenne un peu mollassonne, Miu va abuser d’une potion pour être en forme et devenir un zombie. Les éditions Akata proposent le premier volume de Zombie cherry, le shôjo de Shoko Conami.

Comme tous les matins, Miu est réveillée par Haru, elle a toujours autant de mal à se lever. Flemmarde et n’aimant pas trop les cours, la lycéenne absorbe de la Cherry soup, la potion de son ami pour être plus en forme. Si physiquement tout va beaucoup mieux, son psychisme semble atteint.

Passionnée par les forces occultes et les films d’horreur, elle passe son temps à lire des magazines sur ce thème. C’est ainsi qu’elle se retrouve à discuter de cela avec Tôno, le plus beau garçon du lycée qu’elle aime comme toutes les autres filles. Après avoir décliner l’invitation d’un lycéenne, il demande à Miu de l’accompagner au cinéma pour voir un film d’horreur. Le jour J, elle décide de boire de nouveau de la Cherry Soup pour se donner du courage. Mauvaise idée !

Prépublié au Japon depuis 2012 dans la magazine Gekkan Princess des éditions Akita Shoten, Zombie Cherry est un petit shôjo très intéressant et intelligent. Construite comme un romance par son auteure Shoko Conami, l’histoire glisse vers le comédie zombie horrifique dans la deuxième partie du manga. En effet, son héroïne Miu va devoir cacher sa transformation aux autres élèves, ce qui va apporter son lot de scènes cocasses très drôles. Naïve et maladroite, elle s’avérera un peu fofolle pour le plus grand bonheur des lecteurs.

Prévu en trois volumes, ce manga est porté par une partie graphique plutôt réussie. Joyeux, son trait permet à l’auteur de dévoiler beaucoup d’expressivité sur le visage de ses personnages.

  • Zombie cherry, volume 1
  • Auteure : Shoko Conami
  • Editeur : Akata
  • Prix : 6.95€
  • Parution : 23 juin 2016

Résumé de l’éditeur : Miu est une lycéenne comme les autres, si ce n’est qu’elle adore tout ce qui est. horrifique ?! Rendue ramollo par trop de nuits blanches dédiées à sa passion, Miu voit dans la « Cherry Soup », boisson énergisante étrange préparée par son ami d’enfance, un bon moyen pour rester toujours en forme. Hélas, la jeune fille abuse de la potion et se retrouve zombifiée ! Miu devra alors déployer des trésors d’inventivité pour que personne (et surtout pas le beau Kei sur qui elle a des vues) ne découvre. qu’elle est déjà morte !!

Corentin, Les trois perles de Sa-Skya

Notre avis : Après un long sommeil, l’une des séries phares des éditions Le Lombard, Corentin, est de retour dans les bacs. Accompagné de Christophe Simon, Jean Van Hamme transforme le jeune adolescent blond en enquêteur après le vole des 3 perles de Sa-Skya.

Palais de Sompur en Inde. Accompagné de Moloch le tigre et Belzébuth le gorille, Corentin Feldoë vit depuis plusieurs années dans la demeure du Rajah. On ne peut plus fidèle à cet homme fort de la région, le jeune breton est invité dans son bureau en présence de Sa-Skya sa fille. Il lui confie l’un de ses plus précieux secrets, celui des trois perles qui lui permettent de régner en maître sur son royaume.

Au passage, il lui offre la main de sa fille. Corentin refuse et doit se retirer dans un temple dédié à Krishna après la colère du Rajah. De retour après quelques jours, la ville est en émoi. L’un des coffres qui contient une des perles a été volé. Désigné coupable, le jeune adolescent doit prouver son innocence et se transforme alors en enquêteur…

Pour célébrer les 70 ans de la série – parue dès le premier numéro du Journal de Tintin en septembre 1946 – les éditions Le Lombard ont décidé de confier ses rennes à Jean Van Hamme et Christophe Simon. Le scénariste des séries à succès Largo Winch et XIII avait rencontré Paul Cuvelier, le créateur de la saga en 1968. Ensemble, ils avaient imaginé Epoxy, puis l’auteur de Thorgal signera deux récits de Corentin Le prince des Sables et Le royaume des eaux noires. Les trois perles de Sa-Sky, une troisième histoire ne se concrétisera pas et Jean Van Hamme la déclinera seulement en nouvelle pour un Spécial-Tintin dédié à Cuvelier.

C’est donc cette histoire que le scénariste a décidé de ressortir de ses tiroirs, faisant appel à Christophe Simon. Sentant bon la bande dessinée des années 50/60 et la nostalgie, Les trois perles de Sa-Skya ravira les amateurs de la série (moins les plus jeunes) tant les ingrédients qui en ont fait son succès sont au rendez-vous. Très classique dans sa narration, sa construction, sa thématique  – un vol et la mis en cause de Corentin qui devra se dédouaner – et sa partie graphique, l’album est efficace. Belle aventure historique dans une Inde fantasmée, les dialogues sont minutieusement écrits et très soignés.

Après quelques albums de l’univers de Jacques Martin (Alix, Lefranc, Loïs ou encore Orion) où il sera assistant puis seul dessinateur, Christophe Simon réalise l’exploit de reprendre Corentin ! Très traditionnel dans le traitement des planches, sans dénaturer les personnages et l’esprit de Cuvelier, il confie d’ailleurs qu’il a toujours été fan de bande dessiné, que son grand-père lui offrit le deuxième tome de la série et qu’il devint ainsi un grand admirateur de l’œuvre de Cuvelier. Ayant toujours eu une prédilection pour l’académisme, il se glisse admirablement dans les pas du créateur. Plus fouillé que le dessin de Jacques Martin – trop ligne-claire – il déploie son talent dans les décors et les costumes très riche de cet album. C’en est d’ailleurs surprenant !

  • Corentin, Les trois perles de Sa-Skya
  • Scénariste : Jean Van Hamme
  • Auteur : Christophe Simon
  • Editeur : Le Lombard
  • Prix : 14.99€
  • Parution : 17 juin 2016

Résumé de l’éditeur : Accusé à tort du vol de trois perles d’une valeur inestimable, Corentin est menacé de bannissement par le Maharadjah de Sompur. Il ne pourra compter que sur l’aide de ses derniers amis – Kim, Moloch et Belzebuth – pour sauver son honneur et démasquer le vrai coupable.

Harry Potter : lieux et personnages magiques

Notre avis : Après Manuel du stromtrooper, les éditions Hachette Heroes publient Harry Potter : lieux & personnages magiques, un livre de coloriage pour les fans de la saga.

Publié pour la première fois aux Etats-Unis chez Insight Editions sous le titre Harry Potter : magical places & characters coloring book, ce recueil est composé de 80 coloriages signé Jenelle Wagner.

Parmi ces illustrations pleine page issues des films, les amateurs de la saga de JK Rowling pourront mettre à profit leurs talents de coloriste sur notamment les lieux suivants : Harry & Hagrid sur le chemin de traverse, Poudlard, sa salle à manger, le bureau de Dumbledore, des salles de classe, les serres, la bibliothèque, le Quidditch, Pré au lard, le magasin de farce et attrapes des Weasley ou encore le laboratoire de Rogue. Pour les personnages notamment des portraits de Dolores Ombrage, Harry, Hermione ou Rogue.

A noter un dossier à la fin de l’album regroupe 15 pages de photographiques des scènes cultes des films de Harry Potter qui ont servi de base aux coloriages.

  • Harry Potter : lieux et personnages magiques
  • Illustratrice : Jenelle Wagner
  • Editeur : Hachette Heroes
  • Prix : 14.95€
  • Parution : 1er avril 2016

Résumé de l’éditeur : Plongez dans l’univers fascinant d’Harry Potter. Revisitez tous les lieux de la saga en leur donnant vie avec des feutres ou des crayons de couleur : Poudlard, Pré-au-Lard, le ministère de la magie, le Chemin de Traverse…

Mignardises

Notre avis : Après Les onze mille vierges, les éditions Glénat poursuivent l’édition de l’œuvre sulfureuse et humoristique de Ralf König, Mignardises.

L’album est un recueil composé de 8 histoires de l’auteur allemand, parmi elles :

  • Mignardises. Dieu demande de nouveau à Abraham un sacrifice. Mais cette fois-ci pas de brebis mais le fils même du prophète. Sa femme s’y oppose…
  • David et Goliath. Le frêle David aime à se balader tout nu. Son corps ne fait qu’un tour lorsqu’il voit le colosse Goliath, figure bear et hipster…
  • Le boulet de l’évolution. A l’époque de la préhistoire, un homme veut offrir à une femme, son biface, une de ses inventions. Mais en contrepartie, elle veut faire l’amour avec elle…

Si les premières histoires que l’on trouve dans la première partie de l’album sont des fictions délirantes, souvent fondées sur le sexe et amusantes, la seconde partie le lecteur retrouve des aventures inédites de Conrad et Paul, les héros préférés de Ralf König. Comme à son habitude, il le met en scène dans leur vie quotidienne, le tout avec beaucoup d’humour.

Mignardises : un recueil pour les amateurs de l’univers déjanté de Ralf König !

  • Mignardises
  • Auteur : Ralf König
  • Editeur : Glénat
  • Prix : 13.90€
  • Parution : 22 juin 2016

Résumé de l’éditeur : Selon la légende, chez nos ancêtres les animaux, manger de la viande était une véritable innovation. Un peu plus tard, Abraham offrit même à Dieu une soupe de concombre, si bien que Conrad et Paul devinrent végétariens ! À côté de ces plaisirs culinaires, découvrez aussi des nouveautés de Shakespeare, le souvenir des premiers magnétoscopes ainsi que des éclaircissements sur la décision de l’UE de mettre fin à nos bonnes vieilles ampoules électriques… bref, vous l’aurez compris, encore un recueil délicieusement délirant, pas vraiment conforme à la Bible, mais bien en phase avec l’esprit König !

Le journal d’Aurore, tome 1

Notre avis : Edité par L’école des loisirs entre 2006 et 2009, Le journal d’Aurore était signé Marie Desplechin. A travers les trois volumes de cette série jeunesse, l’auteure racontait le quotidien d’une adolescente – entre parents, amies et amours – et dix années plus tard, Agnès Maupré s’empare de cette œuvre pour en proposer une belle version dessinée aux éditions Rue de Sèvres.

Vivant dans une famille plutôt normale – des parents et deux sœurs – Aurore navigue dans l’adolescence, cette période si délicate de l’existence des hommes et des femmes. Entre Jessica, l’aînée qui veut se faire percer la langue et Sophie, la benjamine, tête à claque mais tête bien faite, pas évident d’exister quand on est la deuxième de la fratrie de trois sœurs.

Mais Aurore peut compter sur Lola, sa meilleure amie qui vit avec un vieux père divorcé très cool. Les garçons, l’homosexualité féminine , les fringues, les cours à n’en plus finir et le beau Marceau… Tout n’est pas un long fleuve tranquille dans la vie de la belle adolescente…

Composé comme un journal intime, Le journal d’Aurore a connu un succès dans sa première forme – les trois romans de Marie Desplechin – et risque de connaître le même engouement avec la version dessinée, auprès de jeunes filles. Ici c’est Marie Desplechin qui signe elle-même l’adaptation du scénario. A noter que le phénomène sera aussi visible sur les grands écrans en octobre 2016 sous la houlette de la réalisatrice Emilie Deleuze.

Grâce à Agnès Maupré, la vie d’Aurore est magnifiée. Il faut souligner que l’auteure nous avait énormément charmé et enthousiasmé par son Milady de Winter – la scénariste est tombée sous le charme de cet album et a alors décidé de confier le dessin du Journal d’Aurore à Maupré – et surtout Le chevalier d’Eon (les deux chez Ankama) et qu’elle continue avec cet album. Son trait léger et aérien, très proche de celui de Joan Sfar, pour lequel elle a travaillé sur la version animée du Chat du Rabbin, rend admirablement l’ambiance joyeuse et folle de l’existence d’Aurore. Ajouté à cela, des couleurs à l’aquarelle magnifiques et cela donne un album réussit graphiquement.

  • Le Journal d’Aurore, tome 1 : Jamais contente… toujours fâchée !
  • Scénariste : Marie Desplechin
  • Dessinatrice : Agnès Maupré
  • Editeur : Rue de Sèvres
  • Prix : 15€
  • Parution : 08 juin 2016

Résumé de l’éditeur : Aurore a deux soeurs qui la détestent, les parents les plus insignifiants possible, une aversion avérée pour toute forme d’effort scolaire, pas de passion identifiée… autant dire, dans l’ensemble, une vie moins passionnante que celle du rat taupe des plateaux d’Abyssinie. Heureusement, dans ce tableau sombre d’une vie d’ado de 3e, il y a Lola, son amie qui habite en face et la comprend, elle. Enfin, ça dépend des jours. Et puis le nouveau demi-frère de Lola, Marceau, élément perturbateur notoire. La vie n’est décidément pas un long fleuve tranquille à 14 ans et vaut bien les pages d’un journal.BD Tout Public.