Cobra # 1,2, 3 et 4

Venu du nulle part c’est Cobra, Plus vif que le serpent c’est Cobra, Personne ne l’aperçoit c’est Cobra, Mais il est toujours là c’est Cobra… Cet air bien connu des trentenaires et des quadragénaires était le générique annonçant un épisode du célèbre Pirate de l’espace (paroles de Paul Persavon alias Antoine de Caunes). Diffusé à partir de 1985 dans Cabou Cadin sur Canal + puis dans RécréA2, rapidement l’homme qui cache un fusil dans son bras gauche devient un phénomène. Les éditions Black Box rééditent la série de Buichi Terasawa en 12 volumes.

AMNÉSIE ET BRAS ARMÉ

Johnson est un salarié d’import-export et sa vie est d’un ennui mortel. Sa seule compagnie est un robot à tout faire. Dans un bar, il entreprend de stimuler ses rêves grâce à des trips cards. Curieusement le songe qu’il commande va devenir réalité : son robot est une humanoïde du nom de Lady, son bras gauche cache un puissant psychogun et il appartient à la Guilde spatiale des pirates. C’est en tuant le capitaine Vaiken que la mémoire lui revient. Débarrassé des membres de la puissante entreprise de malfaiteurs, il regagne son domicile.

NOUVEAU VISAGE ET MORT DÉGUISÉE

Johnson découvre ainsi qu’il est surnommé Cobra, le Pirate de l’espace, qu’il a subi une greffe de visage pour être méconnaissable et que l’on a fait croire qu’il était décédé.

Sur la planète Dagard, il croise Jeanne la gâchette, chasseuse de primes, qui cache un lourd secret : un tatouage sur son dos donne l’emplacement d’un trésor. Seul, il n’indique rien. Mais avec celui de ses deux sœurs, cela forme la carte. Cobra est fortement intéressé mais il n’est pas seul sur le coup : Schulz et son sbire L’homme de verre aussi. Pour récupérer l’un des deux sœurs, le Pirate de l’espace se fait enfermer dans la prison dirigée par Schulz…

BEAU SPACE OPERA, BASTONS ET HUMOUR

Prépublié entre 1978 et 1984 dans la revue Weekly Shônen Jump des éditions Shueisha, la série Cobra est compilée en 18 volumes. En France, il faudra attendre 1998 pour une publication aux éditions Dynamic Vision, puis une version chez Taifu Comics et aujourd’hui une nouvelle chez Black Box.

Buichi Terasawa a imaginé un excellent space opera dans un univers futuriste d’anticipation. Le pouvoir étant aux mains d’une oligarchie ou de puissants personnages gangrenés par l’argent et la mafia faisant reposer leur emprise sur les Hommes par des humanoïdes surpuissants.

Mâtiné d’un humour parfois un peu gras, les récits de Cobra fonctionnent à merveille grâce aux bastons mortelles, aux femmes dénudées mais surtout sur la personnalité du Pirate de l’espace : vantard, hautain, charmeur, coureur de jupons, il manie le cynisme et les armes comme personne. D’ailleurs, la mangaka avouera qu’il s’est inspiré de Jean-Paul Belmondo pour les traits de Cobra.

Article posté le mercredi 16 décembre 2015 par Damien Canteau

  • Cobra, the space pirate, volumes 1.2.3 et 4
  • Auteur : Buichi Terasawa
  • Editeur : Black Box
  • Prix : 15.90€ par volume
  • Parution : 17 novembre 2015

Résumé de l’éditeur : Cobra fait partie depuis 30 ans de notre imaginaire collectif avec ses batailles spatiales, ses duels inspirés du western et son humour omni- présent. Dans cette nouvelle édition, découvrez pour la première fois les aventures de Cobra, incluant les pages couleurs présentes lors de sa première publication au Japon et des pages non censurées.

À propos de l'auteur de cet article

Damien Canteau

Damien Canteau est passionné par la bande dessinée depuis une vingtaine d’années. Après avoir organisé des festivals, fondé des fanzines, écrit de nombreux articles, il est toujours à la recherche de petites merveilles qu’il prend plaisir à vous faire découvrir. Il est aussi membre de l'ACBD (Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée). Il est le rédacteur en chef du site Comixtrip.

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