Une plage déserte, des adolescents sans mémoire et une étrange structure abritant un automate… Mais que se passe-t-il exactement sur cette bien étrange île ? L’île de minuit est la nouvelle série jeunesse de Lylian et Nicolas Grebil chez Dupuis. Et elle nous réserve bien des surprises…
Une nouvelle série intrigante
Elijah et Elena se réveillent sur une plage, sans aucun autre souvenir que leur prénom. Ils ne sont pas seuls : sur l’île, ils font la rencontre de Maya et Hector, eux aussi amnésiques. En ces lieux étranges, ils trouvent un complexe abandonné abritant un automate. Et quand celui-ci leur confie une mission, ils ont le choix : la mener à bien ou désobéir. Mais c’est à leurs risques et périls…
De bien des façons, L’île de minuit n’est pas sans évoquer, pour les plus anciens d’entre nous, la série Lost : son île mystérieuse, ses codes, ses secrets et ses rencontres inattendues. Ici, nous sommes face à une structure similaire, mais orientée pour un lectorat plus jeune. La série s’adresse en effet aux adolescents, avides d’aventures et de découvertes, souhaitant eux aussi mener l’enquête.
L’île recèle un secret, des traces de vie anciennes qui soulèvent autant d’interrogations chez nos protagonistes que chez le lectorat. C’est d’ailleurs l’avantage de ce type de récit, jouant sur l’amnésie des personnages : nous plonger dans le même état d’incompréhension et de curiosité qu’eux. Et à travers cela, nous donner, petit à petit, des informations, suffisamment pour susciter notre curiosité et pour nous pousser à chercher dans les cases le moindre petit détail pour découvrir des informations.
Que se passe-t-il vraiment sur L’île de minuit ?
Entre exploration et mystère, ce premier volume nous présente les protagonistes, chacun évoquant un archétype : l’intello, l’enfant apeuré, la combattante, le leader… Et ils fonctionnent parfaitement ensemble. D’autant que chacun se souvient, en plus de son nom, des connaissances dont ils ignorent d’où elles proviennent mais qui vont leur servir à survivre, à trouver de la nourriture, de l’eau, des moyens de défense. Lylian, aussi co-créateur de l’univers des Géants, signe ici une intrigue intense aux personnages haut en couleurs.
On peut voir la dynamique de groupe s’installer, les amitiés se nouer et les premières tensions apparaître. De plus, le rythme se calque sur la découverte des lieux, les premières missions de l’automate et les questionnements qui en découlent. Nos héros doivent-ils suivre ou non les instructions de la machine ? Les conséquences peuvent être terribles… Et elles font basculer toute l’histoire. De simple récit de survie, L’île de minuit devient un récit pesant, sur une île dangereuse malgré son apparence luxuriante et lumineuse.
Classique par moment, intriguant à d’autres, l’île prend vie sous le crayon de Nicolas Grebil, dont c’est ici le premier album. Le dessinateur joue avec les apparences, nous présente un endroit tantôt idyllique, tantôt inquiétant. Il dissémine des indices dans ses cases, nous poussant à notre tour à enquêter.
Mais alors que se passe-t-il ici ? Ce premier volume de L’île de minuit nous donne envie d’en savoir plus, de comprendre les mystères de l’île. La série est prévue en quatre volumes, le premier débarquant dans les librairies ce 17 janvier.

- L’île de minuit, tome 1 : Le réveil de l’automate
- Auteur : Lylian
- Dessinateur : Nicolas Grebil
- Editeur : Dupuis
- Prix : 12,95 €
- Parution : 17 janvier 2025
- Nombre de pages : 72
- ISBN : 9782808503266
Résumé de l’éditeur : Elena, Maya, Hector et Elijah se réveillent, amnésiques, sur une île perdue et déserte. Rapidement, ils découvrent un pensionnat abandonné dans lequel sommeille un étrange automate. À minuit, ce dernier s’éveille et leur délivre un message… Une mission à réussir… S’ils échouent, ils seront sanctionnés. Ne prenant pas l’ordre au sérieux, les enfants se lancent à la découverte de l’île. Mais lorsqu’Elena disparaît, ils comprennent qu’ils vont devoir accepter le jeu de l’automate..
À propos de l'auteur de cet article
Bénédicte Coudière
Journaliste spécialisée en bande dessinée mais aussi en jeux vidéo depuis près de 15 ans, conférencière, autrice et plein d'autre chose encore ! Membre de l'ACBD (Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée), elle est passionnée d'art et de narration, d'exploration de papier et de pleins d'autres choses encore.
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