Top 10 des BD sur l’esclavagisme

Comixtrip vous propose une sélection des meilleures bandes dessinées sur le thème de l’esclavagisme. De Les Passagers du vent à Atar Gull, en passant par Django Unchained ou Prison d’ébène, découvrez notre sélection d’albums valant le détour. Forcément subjectif, notre Top 10 des meilleures BD sur le thème de l’esclavagisme peut prêter à discussion. Si vous avez des coups de cœur dans ce domaine, n’hésitez pas à nous en faire part en nous présentant vos albums dans la rubrique commentaires.

1.

Les Passagers du vent
de François Bourgeon (Glénat)

Cette série d’aventure historique et maritime se situe au XVIIIe siècle et raconte les aventures singulières et tragiques d’Isa. Cette très jeune femme, à qui on a usurpé l’identité, était destinée à un avenir doré dans l’aristocratie. Pour se venger et fuir, Isa choisit l’exil. Passagère du vent sur les routes océanes, elle subit les guerres, rencontre les prisons et découvre l’horreur de la traite négrière qui assure l’enrichissement des Amériques et des Antilles. à jamais éprouvée par toutes ces expériences, Isa n’en aime pas moins la vie. Elle aimera des hommes. Elle aimera des femmes… et encore plus sa liberté. Elle n’oubliera jamais de demeurer rebelle.
S’appuyant sur une documentation très riche, François Bourgeon décrit avec minutie la vie en mer et les horreurs du commerce triangulaire. Son héroïne, Isa, fait preuve de détermination, d’une grande modernité et affronte un monde dominé par les hommes, souvent lâches et brutaux. Ses aventures ont fait l’objet de cinq premiers albums parus entre 1979 et 1984. La série des Passagers du vent s’est enrichie en 2009 d’un tome 6 – livre 1, et achevée en janvier 2010 avec le livre 2.

2.

Atar Gull
de Fabien Nury et Brüno (Dargaud)

1830, Afrique noire. Atar Gull, un superbe esclave, est chargé sur le bateau du capitaine Benoît pour être vendu aux Antilles. Son prix est élevé : c’est le fils d’un roi, un athlète, un guerrier… Son histoire nous entraînera des soutes d’un négrier jusqu’à la Jamaïque, des marchés aux esclaves au coeur des plantations ; son destin sera tragique…
Fabien Nury et Brunö signent une incroyable fresque flamboyante, une aventure sidérante à mille lieux des poncifs mélodramatiques, un superbe album de 88 pages qui vous hantera bien longtemps après l’avoir refermé.

3.

Un Marron
de Denis Vierge (Des Bulles dans l’océan)

Dans une île Bourbon, bientôt rebaptisée île de La Réunion, un esclave s’est enfuit. Il est parti marron. Un mot d’origine espagnole qui désigne un animal domestique redevenu sauvage. Quelques temps plus tard, une bande dévaste l’habitation de blancs. Parmi eux un meurtrier particulièrement sauvage. C’est Ulysse, esclave malgache, cafre de pioche, surnommé Caf la bou. Caf’la bou est ce marron, un homme rapté et déporté, marqué au fer rouge et forcé de travailler aux champs. Un homme devenu sauvage, violent et solitaire. Pourtant, accompagné d’une femme qu’il a enlevée, il devra essayer de survivre dans les Hauts de l’île, défrichant et apprivoisant un milieu hostile, peut-être plus accueillant que cette société barbare qui l’a déshumanisé.

4.

Jim Cutlass
de Christian Rossi et Jean Giraud (Casterman)

En 1978, Jean-Michel Charlier et Jean Giraud prennent le chemin des écoliers pour créer un nouveau western en parallèle de leur série Blueberry: Mississippi River, mettant en scène un certain Jim Cutlass. Dix ans plus tard, ce dernier reprend du service sous la houlette du dessinateur Christian Rossi et de Jean Giraud, qui succède à Jean Michel Charlier au scénario. Jim Cutlass est un ancien officier qui à la suite de la guerre de sécession hérite d’une plantation de coton. Farouchement anti-esclavagiste, il doit lutter contre le Ku Klux Klan. Mais une autre organisation extrémiste se dévoile, bien décidée à éliminer… les Blancs. La situation se complique encore plus dès lors que la sorcellerie s’en mêle et que les zombies se déchaînent. Jim Cutlass est une vraie série western moderne qui ravira les amateurs de tous âges.

5.

Django Unchained
de RM Guera et Quentin Tarantino (Urban Comics)

1958, sud des États-Unis. Le Dr King Schultz, ancien dentiste devenu chasseur de primes, fais l’acquisition de Django, un esclave à qui il propose un marché : l’aider à capturer les frères Brittle en échange de sa liberté. Tandis que les deux hommes entament leur traque, Django ne perd pas pour autant de vue sa principale préoccupation. Dès qu’il sera libre, il partira à la recherche de sa femme, vendue comme esclave à un riche propriétaire terrien du Mississippi.

6.

Les Esclaves oubliés de Tromelin
de Sylvain Savoia (Dupuis)

L’île des Sables, un îlot perdu au milieu de l’océan Indien dont la terre la plus proche est à 500 kilomètres de là… À la fin du XVIIIe siècle, un navire y fait naufrage avec à son bord une « cargaison » d’esclaves malgaches. Les survivants construisent alors une embarcation de fortune. Seul l’équipage blanc peut y trouver place, abandonnant derrière lui une soixantaine d’esclaves.Les rescapés vont survivre sur ce bout de caillou traversé par les tempêtes. Ce n’est que le 29 novembre 1776, quinze ans après le naufrage, que le chevalier de Tromelin récupérera les huit esclaves survivants : sept femmes et un enfant de huit mois.Une fois connu en métropole, ce « fait divers » sera dénoncé par Condorcet et les abolitionnistes, à l’orée de la Révolution française.Max Guérout, ancien officier de marine, créateur du Groupe de recherche en archéologie navale (GRAN), a monté plusieurs expéditions sous le patronage de l’UNESCO pour retrouver les traces du séjour des naufragés. Ses découvertes démontrent une fois de plus la capacité humaine à s’adapter et à survivre, en dépit de tout.L’archéologue a invité le dessinateur à les rejoindre lors d’une expédition d’un mois sur Tromelin. De là est né ce livre : une bande dessinée qui entremêle le récit « à hauteur humaine » (on « voit » l’histoire du point de vue d’une jeune esclave, l’une des survivantes sauvées par le chevalier de Tromelin) avec le journal de bord d’une mission archéologique sur un îlot perdu de l’océan Indien. Après le succès international de Marzi, Sylvain Savoia offre à nouveau aux lecteurs une magnifique leçon d’humanité.

7.

Fulù
de Carlos Trillo et Eduardo Risso (Glénat)

Le combat pour la liberté d´une esclave envoûtante Esclave des hommes, Fulù est une femme qui construit sa vie comme un hymne à la liberté. Prisonnière au Brésil, elle veut rejoindre l’Afrique à tout prix. Pour cela, elle va pouvoir utiliser deux atouts de choc : son magnétique corps noir surmonté de sa chevelure blonde, et ses pouvoirs vaudous… Gare à ceux qui entraveront son chemin ! Ils seront inexorablement ensorcelés… Une oeuvre en cinq tomes signée du talentueux duo Trillo et Risso, publiée pour la première fois en  intégrale noir et blanc. Un domaine où ces deux auteurs argentins sont des références incontestables !

8.

Prison d’ébène
de Sylvain Combrouze (La Boite à bulles)

Deux histoires, deux époques. Nantes, au XXIe siècle. À la limite du vagabondage, Lucien débarque en ville, sans argent ni repères. Le hasard lui fait croiser le chemin d’Ernest, un vieil homme paisible. Ernest… Est-il vraiment ce qu’il paraît être ? Un petit vieillard solitaire, doux et sans histoires ? Petit à petit, son passé remonte à la surface. Un passé étonnant. Ile de Gorée, au XVIIIe siècle. Un sorcier vaudou négocie avec un capitaine négrier la libération de son « stock » de marchandises… Un marché au prix inestimable. Au fil des chapitres, le lien entre ces deux époques se dessine et donne à voir furtivement un pan peu glorieux de l’histoire de Nantes…

9.

Cumbe
de Marcelo D’Salete (ça et là)

Le Brésil a été l’un des principaux pays pratiquant l’esclavage, jusqu’a son abrogation en 1888. En provenance d’Angola et du Mozambique, les esclaves étaient essentiellement affectés à l’exploitation de la canne à sucre ou des mines d’or, mais aussi pour les taches ménagères dans le cas des femmes. Certains esclaves se révoltaient, prenaient les armes et se réfugiaient dans la jungle pour créer des communautés, appele es « quilombos », où « cumbe », ou ils vivaient en autarcie. A travers quatre nouvelles, en partie inspirées d’événements historiques, le dessinateur brésilien Marcelo d’Salete raconte des histoires d’esclaves marrons au 17e siècle, des hommes, femmes et enfants confrontés à leurs tortionnaires et décidés à se libérer du joug de l’esclavage à tout prix… Dans la première histoire, intitulée Calunga, un jeune esclave tente de convaincre sa compagne de s’enfuir avec lui. Dans Sumidouro (Le Puit), une femme est prise entre deux feux ; violée par son maî tre et jalousée par la femme de celui-ci. Dans la nouvelle Cumbe, un groupe d’esclaves marrons fomente une rébellion. La dernière histoire, Malungo, est consacrée à des quilombolas qui reviennent dans une plantation pour se venger d’exactions.

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10.

La Petite histoire des colonies
de Otto T et Grégory Jarry (Flblb)

Si la France occupe aujourd’hui un rang de première catégorie parmi les nations du monde, c’est qu’elle a su, par le passé, prendre part à la plus belle des entreprises humaines : la Colonisation. Cette histoire, que vous connaissez peut-être mal, nous a permis de manger des citrons et des bananes en toutes saisons depuis des générations. Aujourd’hui l’empire colonial n’est plus, mais la France est une terre d’accueil pour les immigrés de nos anciennes colonies, pour les immigrés des colonies des autres pays, et même pour les immigrés des pays qui n’ont jamais eu de colonies. Et tous nos immigrés, qu’ils soient noirs, jaunes ou beiges, ont trouvé du travail, et ne font l’objet d’aucune discrimination de la part des vrais Français.

Article posté le mardi 10 mai 2016 par Comixtrip

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