Top 10 des BD LGBT

Comixtrip vous propose une sélection des meilleures bandes dessinées sur le thème LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres). Du Bleu est une couleur chaude à C’est toi ma maman, en passant par Justin ou Le Journal de Fabrice Neaud, découvrez notre sélection d’albums valant le détour.
Forcément subjectif, notre Top 10 des meilleures BD sur le thème LGBT peut prêter à discussion. Si vous avez des coups de cœur dans ce domaine, n’hésitez pas à nous en faire part en nous présentant vos albums dans la rubrique commentaires.

1.

Le bleu est une couleur chaude
de Julie Maroh (Glénat)

« Mon ange de bleu, Bleu du ciel, Bleu des rivières, Source de vie… »
La vie de Clémentine bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune fille aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir. Elle lui permettra d’affronter enfin le regard des autres. Un récit tendre et sensible adapté au cinéma par Abdellatif Kechiche sous le titre La Vie d’Adèle et récompensé par la Palme d’or à Cannes.

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2.

Fun home
de Alison Bechdel (Denoël Graphic)

Secrets de famille, déchirures cachées, enfance gothique, anxiétés sexuelles et grande littérature.. Une autobiographie familiale à l’humour sombre et à la lucidité éblouissante…
Bruce Bechdel enseigne l’anglais dans une petite ville de Pennsylvanie tout en dirigeant le «Fun Home», le salon funéraire familial. Sa sensibilité, sa passion des livres, son raffinement s’expriment tant dans l’embaumement des corps que dans la restauration obsessionnelle de sa maison et la dictature esthétique à laquelle il soumet sa femme et ses trois enfants. La jeunesse d’Alison, sa fille, est envahie par l’ombre de ce père aux secrets brûlants, ogre des sentiments à la fois distant et infiniment proche. Elle découvre en même temps sa propre homosexualité et celle, soigneusement cachée, de ce tyran charmant, inconséquent et tourmenté, dont la mort brutale à 44 ans a tout d’un suicide.
Dépassant de loin sa fonction d’exorcisme personnel, cette plongée vertigineuse dans les non-dits d’une famille américaine est le prétexte à revisiter l’une des plus grandes révolutions du XXe siècle – celle des genres sexuels.

3.

Journal
de Fabrice Neaud (Ego comme X)

Prix Alph-Art coup de coeur à Angoulême en 1997 pour le tome 1
« Cette bande dessinée en noir et blanc dont l’habileté et la finesse des traits confinent au sublime font de ce Journal un livre résolument à part. » – Le Monde
« … des pages en noir et blanc, aux traits fins et impeccables, sublimes, cocasses et tourmentés. » – Libération
« Le Journal que vient de publier ce jeune dessinateur de bande dessinée a la magique capacité de transformer le lecteur en une sorte de philosophe en lévitation… » – Beaux-Arts
« C’est une œuvre totale, capable d’aborder de front quelques uns de nos tabous modernes : consommation sexuelle, asservissement social, aliénation familiale. Fabrice Neaud mérite d’être lu comme un romancier majeur. Puisse cet article vous en convaincre. » – Technikart
« C’est dans le balancement, du gouffre à la beauté, du paradoxe à l’apaisement, que se trouve le cœur battant du Journal – cœur qui est aussi, peut-être, celui de notre époque. » – Bodoï
« Bouleversant.  » – Les Inrockuptibles

4.

Justin
de Gauthier (Delcourt)

Quand le prof de sport demande de former une équipe de filles et de garçons, Justine reste au milieu. Il sent bien qu’il n’appartient pas au genre qu’on lui a attribué mais il se persuade que tout le monde le sait, « sauf papa et maman ». Au fil de sa vie d’enfant, d’ado et de jeune adulte, souvent malmené et incompris, Justine va entreprendre de vivre qui il a toujours été, c’est-à-dire Justin.

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5.

Pedro et moi
de Judd Winick (ça et là)

1993. Judd Winick , un jeune auteur de bandes dessinées, se présente au casting de l’émission The Real World, le reality show de la chaîne MTV dans lequel sept personnes partagent une maison durant six mois. Judd est sélectionné pour participer à la troisième saison de l’émission : Real World San Francisco.
A son arrivée, il se lie d’amitié avec Pedro Zamora, 22 ans, d’origine cubaine, homosexuel et séropositif depuis l’âge de 17 ans. Pedro va utiliser l’émission pour sensibiliser les américains à la prévention et la lutte contre le SIDA avant de mourir des suites de la maladie, peu après la fin du tournage.
Pedro & Moi est le récit de cette histoire vraie. C’est un formidable témoignage d’amitié, contre les préjugés et l’ignorance. C’est aussi la description parfois brutale de la réalité de la séropositivité au quotidien, et une véritable source d’information sur le VIH et le SIDA, plus que jamais d’actualité.

6.

Conrad et Paul
de Ralph Köning (Glénat)

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les gays sans jamais oser le demander !Nen déplaise à ceux qui ne savent que voir et soffusquer de leur côté jouissif (des envieux, sans doute), les personnages de Ralf König, au-delà de leurs habituelles et vigoureuses poussées hormonales, sources de joies autant que de malencontreux blocages du cerveau pêcheraient plutôt par excès danalyse et dintrospection. Disserter sur la causalité du sentiment et du désir, tergiverser devant pulsions et événement amoureux, à la recherche de la vérité, la plénitude, lharmonie écologique ou même cosmique, le partenaire enfin actif … Autant de facettes entre le métaphysique et lérectile à découvrir dans cette volumineuse chronique dun changement de siècle.Associant lobservation humoristique à son graphisme au trait rapide et harmonieux, Ralf König est un talentueux et incontournable auteur de bande dessinée et chasseur de phénomènes de société.

7.

Sasamekikoto
de Takashi Ikeda (Clair de lune)

Sumika, une célèbre lycéenne figurant au tableau d’honneur. Ne peut pas avouer à une certaine personne un secret qui doit être « murmuré » : dire tout à fait sérieusement « je t’aime » à Ushio, une fille de sa classe. Cette Ushio dit aussi être « une fille qui aime les filles », mais elle ne remarque pas les sentiments de Sumika à son égard. Une histone au lycée qui dépeint une puberté douce-amère et rafraîchissante, parmi les élèves ou s’esquisse l’apparence étrange d’un amour légèrement différent.

8.

Les Gens normaux
de collectif (Casterman)

Qu’est-ce que la normalité ? Voilà la question centrale de ce recueil de témoignages et de portraits de « gens normaux » gays, lesbiens ou transgenres. Voici un recueil qui tombe à point nommé dans l’actualité sociopolitique française. Les Gens normaux est un recueil de dix témoignages transposés en bande dessinée et de cinq textes de références interrogeant chacun l’idée de normalité et le poids des schémas sociaux et sexuels dominants. Le projet date de 2011 et a été initié par l’association bd Boum. Le scénariste Hubert qui en assure la coordination générale, conjointement avec l’association bd Boum de Blois, Les Rendez-vous de l’Histoire, le centre LGBT de Touraine ainsi que les éditions Casterman. Côté bande dessinée, les dix interviews sont mises en scène de façon réaliste, à la manière de rencontres documentaires. Elles couvrent une variété de parcours et de modes de pensée où il est question d’orientation sexuelle, du choix de vivre en couple, d’avoir un enfant, du regard des autres, de la loi, la morale, la maladie ou des dangers parfois mortels (selon les pays) à être homosexuel… Émouvantes, poignantes, ces histoires sont mises en images par une dizaine d’auteurs. Les textes qui ponctuent ces témoignages sont signés par cinq personnalités (historien, chercheur, etc.). La préface de l’ouvrage, centrée sur la criminalisation de l’homosexualité dans le monde et les violences faites aux homosexuels, lesbiennes, transgenres est de Robert Badinter. Un ouvrage appelé à faire date.

9.

En Italie, il n’y a que des vrais hommes
de Sara Colaone et Luca de Santis (Dargaud)

Une phrase de Mussolini donne le titre – et le ton – à ce très bel album : « En Italie il n’y a que des vrais hommes ». Ainsi, en 1938, aucune loi nationale ne fut promulguée à l’encontre des homosexuels, puisqu’ils étaient censés ne pas exister. Une solution : les déporter sur de petites îles du sud de l’Italie… Dans cet album, deux journalistes rencontrent Ninella, l’un des seuls survivants de cette époque. La relation qui se noue entre ces trois personnages et le témoignage de Ninella, en flash-back, forment un album dur, émouvant, et étonnamment non dénué d’humour.

10.

Le Petit Lulu
de Hugues Barthe (Les Requins marteaux)

Dans le sillage des livres de Philippe Squarzoni et de la science-fiction satirique ou philosophique de «Otaku» et «Ballon-île», la très engagée collection Hors collection des Requins Marteaux s’enrichit de ce récit intimiste et militant de Hugues Barthe. Quelque part en France, un jeune homme tente maladroitement de faire ses premiers pas dans la vie… De voler de ses propres ailes comme on dit. Mais les temps sont durs : le spectre du chômage, l’incurable maladie de sa mère et une homosexualité difficile à vivre dans cette petite ville de province aux moeurs étriqués… sont autant de nuages menaçants qui viennent obscurcir son horizon. De petites annonces en rencontres infructueuses, il finit par rencontrer Lucien. Le petit Lulu est avant tout l’histoire de trois «premières fois» : premier deuil, première passion érotique et premier emploi.

Article posté le samedi 25 juin 2016 par Comixtrip

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