Holmes (1854/†1891?), livre II

En 2006 sortait le 1er tome de Holmes (1854/†1891?). 9 ans après, arrive le 4e opus de cette série qui se démarque par tant de points comparée à moult adaptations sur le plus célèbre des détectives privés. Chaque épisode mérite tellement qu’on s’y attarde, qu’une petite piqûre de rappel s’impose avant de parler du Livre IV : la Dame de Scutari.

Livre II : Les Liens du sang (2008)

1844, dix ans avant la naissance de Sherlock Holmes. Ces 13 premières planches représentées superbement par une couleur sépia pour justifier le flashback, décrivent la rencontre des parents de Holmes. Une introduction habile à ce qui suivra dans le contenu de cet album : une histoire en quasi huis-clos dans la maison d’enfance du détective.

RENCONTRE AVEC LE PATRIARCHE

Même si la transition avec la fin du premier tome peut s’avérer quelque peu « rapide », elle n’en tombe pas moins sous le sens. Ainsi les deux protagonistes, Wiggins et Watson, poursuivent leur enquête et doivent trouver certaines réponses en se rendant dans la demeure familiale de Holmes et y rencontrer son père, Siger.

DES PERSONNAGES INFLUENTS

Mary, l’épouse du docteur, est aussi de la partie pour apporter une touche féminine à l’histoire. Sans véritablement jouer un rôle prépondérant, elle apporte néanmoins la douceur nécessaire à son époux de plus en plus abasourdi par ses diverses découvertes.

Une fois dans la maison, les trois personnages n’auront que rarement besoin de s’aventurer à l’extérieur tant il y a de mystères à percer intra-muros. Il y aura principalement une pièce dont l’accès est à priori strictement interdite…

D’ailleurs le moyen dont use Wiggins pour trouver son emplacement vaut son pesant d’or : deux planches d’anthologie où ses facultés d’observation sont développées. Saisissante comparaison avec son mentor. Sans conteste,  A. Conan Doyle n’aurait pas mieux écrit cette scène que ne l’a fait L. Brunschwig.

UNE LECTURE PLEINE DE DYNAMISME

La fin de l’album apporte son lot de rebondissements sans que rien ne soit exagéré. Des indices sont semés ici et là et serviront assurément à la suite de l’investigation.  Les précisions scénaristiques et graphiques sont telles, que le lecteur n’est pas pris au dépourvu. Un confort appréciable que de se sentir constamment accompagné dans sa lecture.

C’est ce qui fait, entre autres, la force de ce roman graphique. On tourne les pages avec beaucoup de fluidité dans le raisonnement et toujours avec autant de plaisir pour les yeux.

Devra-t-on le répéter à chacun des livres de cette série ? Inlassablement, oui ! Ce dessin rendu par Cécil impose le respect tellement chaque trait, chaque couleur, chaque décor paraissent vouloir sortir des cases pour prendre vie.

La trente-septième page marque la fin de ce second tome. Avec en dernière case une inscription en gros plan : celle du nom du défunt héros aussi brillant que, désormais, énigmatique. Comme un écho à ce que sera le livre III.

Un seul bémol ? La conséquence frustrante d’un tel travail de recherches et de précision impliquent la prochaine sortie en 2012…

Mais… ô joie ! On peut en parler dès maintenant !

Article posté le lundi 09 novembre 2015 par Mikey Martin

  • Holmes (1854/†1891?), livre II : Les liens du sang
  • Scénariste : Luc Brunschwig
  • Dessinateur : Cécil
  • Editeur : Futuropolis
  • Prix : 11,20€
  • Sortie : novembre 2008

À propos de l'auteur de cet article

Mikey Martin

Mikey, dont les géniteurs ont tout de suite compris qu'il était sensé (!) a toujours été bercé par la bande dessinée. Passionné par le talent de ces scénaristes, dessinateur.ice.s ou coloristes, il n'a qu'une envie, vous parler de leurs créations. Et quand il a la chance de les rencontrer, il vous dit tout !

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