Top 10 des BD sur le cinema

Comixtrip vous propose une sélection de bandes dessinées évoquant le cinéma. De Pour en finir avec le cinema à Hollywood 1910, en passant par La Dernière des salles obscures ou L’Envers des rêves, découvrez notre sélection d’albums valant le détour. Forcément subjectif, notre Top 10 des BD sur le cinema peut prêter à discussion. Si vous avez des coups de cœur dans ce domaine, n’hésitez pas à nous en faire part en nous présentant vos albums dans la rubrique commentaires.

1.

Pour en finir avec le cinéma
de Blutch (Dargaud)

Qu’est-ce que le cinéma ? Quel effet nous fait-il ? Pourquoi l’aimons-nous? Autant de questions auxquelles Blutch répond à sa manière – profonde, humble et réfléchie –, puisant dans sa prodigieuse culture et, surtout, dans sa très grande science de raconteur de bande dessinée. Il évoque ainsi Burt Lancaster, Jean Gabin, Michel Piccoli, Luchino Visconti, Claudia Cardinale, Tarzan, Psychose… Tout autant essai graphique que bande dessinée ultime rêverie et fantasme sur l’autre art de la narration par l’image, Pour en finir avec le cinéma signe l’arrivée chez Dargaud d’un maître incontesté de la bande dessinée d’aujourd’hui.

2.

La dernière des salles obscures
de Paul Gillon (Dupuis)

Ce qui ne tient pas dans cette scène de repos d’amour, c’est la chaussette. Sans elle, une histoire connue : l’homme mendie, au fond des yeux de la femme, quelques années perdues. La femme, assez de jeunesse pour vivre dans l’amour. Ne vous fiez pas à l’atmosphère quiète de la chambre : leur passion est de celles qui défient l’âge des gens et des murs tristes, et des posters orientalisants, et des 33 tours que gratouille l’électrophone, témoin discret des extases et des larmes. Mais la chaussette… À trente ans, l’amour ne donne pas froid aux pieds, même sous les décombres ! À moins que leur amour, ce n’est pas regarder dans le même sens… Mais voilà qu’on se fait tout un cinéma.

3.

Feuille de chou, journal d’un tournage
de Mathieu Sapin (Delcourt)

Présent sur le tournage de Gainsbourg (Vie héroïque) durant quatre mois, Mathieu Sapin a eu carte blanche pour réaliser ce journal. Il a accompagné l’équipe du film et s’est faufilé partout, là où même une caméra de making of aurait été interdite. Sans langue de bois et avec sa sensibilité, son regard, son talent, il raconte les coulisses de ce film événement.

4.

Cinemastock
de Marcel Gotlib et Alexis (Dargaud)

Dans les années 70, à Pilote, une bande de joyeux drilles se déchaînent, les gags fusent, l’actualité est mise sans dessus dessous. Parmi eux, un dessinateur virtuose au trait d’une élégance sans pareil, Alexis. Celui-ci crée bientôt avec l’immense Marcel Gotlib le pharaonique Cinémastock, ensemble de parodies des succès cinématographiques et télévisuels. Quasimodo, John Steed, la Dame aux Camélias ou Tarass Boulba traversent ces pages épiques qui ont marqué l’histoire de la Bande Dessinée, du grand écran, du petit et de l’humour fin et sophistiqué. Elles sont réunies en première exclusivité mondiale dans une Intégrale indispensable.

5.

La fabrique pornographique
de Lisa Mandel (Casterman)

La collection Sociorama signe la rencontre entre bande dessinée et sociologie. D’un côté, des sociologues amateurs de BD qui ont créé l’association Socio en cases ; de l’autre, des auteurs de BD curieux de sociologie. Ensemble, ils ont initié une démarche originale : ni adaptation littérale, ni illustration anecdotique, mais des fictions ancrées dans les réalités du terrain. Toute ressemblance n’est pas pure coïncidence… Comment fait-on un film pornographique ? En suivant le parcours d’un jeune  » acteur  » tout juste débarqué dans le milieu, cette enquête dévoile, avec humour, les ficelles d’un métier dédié à la fabrication des fantasmes sexuels. En même temps, l’industrie du film pornographique, tout en interrogeant les rapports de genre, dépend aussi et surtout de la logique de marché du capitalisme contemporain.

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6.

Hollywood 1910
de Stefan et Laurent Astier (Glénat)

Lorsque David Wark Griffith, frénétique réalisateur de cinéma, débarque dans le jardin du précieux marquis Paul de Longpré, il y a choc culturel ! Mais ces deux esthètes vont vite s’entendre, pour l’amour de l’art ! Ainsi, la turbulente fille de Longpré aura la permission de partir en tournage avec Griffith, tandis que toute l’équipe du film sera logée dans le grand domaine du marquis ! L’occasion de découvrir, à travers le regard de cette fillette, une foultitude d’anecdotes autour de l’un des premiers films tournés à Hollywood.
À partir de la biographie de Lilian Gish, qui vécut les débuts du cinéma dans la vallée fleurie d’Hollywood, Stefan et Laurent Astier ont imaginé un album inventif, rythmé, amusant, instructif, protéiforme… en un mot brillant !

7.

L’Envers des rêves
de Eric Warnauts et Raives (Casterman)

L’Envers des rêves nous emmène à Hollywood, pendant « l’âge d’or », les années 50, pour une visite sans complaisance de l’autre côté du décor. Dans cette jungle aux apparences policées, on ne fait pas dans la nuance, ni dans le sentiment. L’ambition et l’argent, seuls, mènent la danse : pour avoir son nom au générique et nager dans les dollars, tous les coups sont permis. De petites machinations en vilaines trahisons, on s’entre-déchire en smoking, au bord de somptueuses piscines, sourire aux lèvres et vacheries assassines à la bouche. C’est la guerre totale, et on se fout bien de celle, la vraie, qui est en train d’éclater quelque part en Asie, du côté de la Corée. Comme on se fout, pour l’instant du moins, de la chasse aux sorcières que Washington vient de décréter contre les « rouges » d’Hollywood. Univers complètement schizophrène où, comme le dit un personnage plus lucide que les autres, « nous vivons dans une sorte d’énorme placenta à l’abri de la réalité ». L’Envers des rêves s’achève sur un happy end hollywoodien, un vrai conte de fées, mais un conte de fées réaliste : dans un monde qui ne connaît que la loi du plus fort, ce sont les plus malins qui gagnent.

8.

31 jours de tournage
de Cyril Doisneau (La Pastèque)

Cyril Doisneau a été présent sur les 31 jours de tournage de l’adaptation cinématographique de Paul à Québec de Michel Rabagliati.  Témoin privilégié, il partage avec nous son expérience à  travers dessins, anecdotes et bandes dessinées.  31 jours de tournage vous fera vivre les hauts et les bas d’un plateau de tournage historique.  Une autre façon de s’imprégner de l’univers de Paul!

9.

Pasolini, une rencontre
de Davide Toffolo (Casterman)

Une entreprise sans précédent : une interview fictive sous forme de bande dessinée, l’interview du cinéaste, poète et romancier italien Pier Paolo Pasolini, assassiné à Ostie en 1975 ! Davide Toffolo, qui lui voue une admiration sans borne, en dresse pourtant un portrait sans complaisance, à la fois d’une grande justesse et d’une grande cruauté. Il y insère des extraits de dialogues de films, de poèmes et d’écrits du cinéaste. C’est un superbe hommage qu’il rend à cette grande figure de la création contemporaine, à la fois adulée et controversée, et qui, sans aucun doute, occupe une place majeure dans l’histoire de l’art et de la pensée du XXe siècle.

10.

Le Privé d’Hollywood
de Philippe Berthet, François Rivière et José-Louis Bocquet (Dupuis)

Hippolyte Fynn, le privé, promène son flegme aristocratique, ses intuitions géniales et son automatique dans les studios d’Hollywood. Si à l’écran on meurt pour rire, derrière le décor on tue pour de vrai… Trois passions : ciné, polar et BD. Trois auteurs : Berthet, Rivière et Bocquet. Trois titres : Le Privé d’Hollywood, Amerika et Retour de flamme. Trois fois trois invitations à pénétrer dans le monde faussement attirant, glauque, violent et pour tout dire passionnant des coulisses d’Hollywood.

Article posté le samedi 19 mars 2016 par Comixtrip

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