Top 10 des bandes dessinées d’Amour

Comixtrip vous propose une sélection des meilleurs albums traitant de l’Amour en bande dessinée. Forcément subjectif, notre Top 10 peut prêter à discussion. Si vous avez des coups de cœur dans ce domaine, n’hésitez pas à nous en faire part en nous les signalant dans les commentaires.

1.

Le Goût du chlore
de Bastien Vives (Casterman)

C’est une histoire toute simple, d’une rare sobriété. Parce qu’il souffre du dos, un très jeune homme, dont au final on ne saura pratiquement rien de plus, se met à fréquenter une piscine sur les recommandations insistantes de son kinésithérapeute. Là, dans le bassin à la fois anonyme et rassurant où les individus ne sont plus que des corps qui nagent, au rythme monotone des longueurs ajoutées les unes aux autres, il fait la connaissance d’une jeune fille au corps et au sourire séduisants.
C’est l’épanouissement de leur relation ténue, toute en silences, en esquives, en pudeur et en gestes esquissés, que va raconter Le Goût du chlore, avec une grande légèreté et un sens remarquable de la narration en images…

2.

Le Voyage en Italie
de Cosey (Dupuis)

Vétéran du Viêtnam, Arthur Druey ne voit plus d’issue à la déprime qui est devenue son lot quotidien. Sur un coup de tête, il décide d’accompagner son copain Ian Fraschetti en Italie. L’Italie où réside Shirley, leur premier amour commun. Mais la fougueuse jeune femme a bien changé et leur réserve quelques surprises : elle a pris le voile et s’occupe d’une jeune enfant, Keo. Cette réfugiée cambodgienne, en situation irrégulière, ne souhaite qu’une chose : découvrir les Etats-Unis, patrie d’Arthur et de Ian. La petite fille est immédiatement adoptée par le trio, qui est prêt à tout pour exaucer son voeu. Mais un tel rêve a un prix, un prix exorbitant. Et le destin ne tardera pas à se manifester pour le réclamer…

3.

Le Bleu est une couleur chaude
de Julie Maroh (Glénat)

La vie de Clémentine bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune fille aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir. Elle lui permettra d’affronter enfin le regard des autres. Un récit tendre et sensible dont l’adaptation au cinéma sous le titre La Vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche a remporté la palme d’or à Cannes.

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4.

Un Océan d’Amour
de Grégory Panaccione et Wilfried Lugano (Delcourt)

Chaque matin, Monsieur part pêcher au large des côtes bretonnes. Mais ce jour-là, c’est lui qui est pêché par un effrayant bateau-usine. Pendant ce temps, Madame attend. Sourde aux complaintes des bigoudènes, convaincue que son homme est en vie, elle part à sa recherche. C’est le début d’un périlleux chassé-croisé, sur un océan dans tous ses états. Une histoire muette avec moult mouettes et beaucoup d’amour.

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5.

Pilules bleues
de Frédérik Peeters (Atrabile)

A travers une histoire simple et des thèmes universels (l’amour, la mort), Frederik Peeters nous parle de sa rencontre et de son histoire avec Cati, de ce maudit virus du Sida qui va bouleverser la donne, et de toutes les émotions les plus contradictoires qu’il va devoir apprendre à gérer : compassion, pitié, ou amour pur et inaltérable ?
Pilules bleues nous propose, sans pathos ni sensationnalisme, de regarder sous un jour rarement (jamais ?) abordé le quotidien de la maladie, tout en nous balançant quelques vérités surprenantes et bien senties sur le sujet. Malgré la gravité du thème, Pilules bleues se présente comme une œuvre remplie de fraîcheur et d’humour.

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6.

Blankets
de Craig Thompson (Casterman)

Drôle d’enfance pour Craig. Il grandit dans un cadre idyllique, celui d’une ferme isolée dans les bois du Wisconsin, où il cotoie biches, renards, ours, blaireaux… En revanche, la petite ville où il va à l’école est emblématique de l’Amérique profonde : repliée sur elle-même, violente, raciste. Une intolérance subie de plein fouet, à laquelle vient s’ajouter une culpabilité omniprésente entretenue par son éducation ultra-catholique.
Lassé de l’autoritarisme de son père et des brimades vécues à l’école, Craig se réfugie dans le dessin, “plaisir frivole” dont s’efforcent de le détourner ses éducateurs. Son sentiment de culpabilité atteint son paroxysme lorsqu’il tombe raide amoureux de Raina, rencontrée dans un camp de vacances paroissial. Une passion qu’il parviendra tout de même à vivre jusqu’au bout… et qui lui redonnera goût au dessin, pour notre plus grand bonheur!

7.

Amorostasia
de Cyril Bonin (Futuropolis)

À Paris, de nos jours. La première victime a été retrouvée par sa femme de ménage, statufiée, une demande en mariage à la main. Puis, ce fut un jeune couple, s’embrassant dans la rue, figé lui aussi sous la pluie, et un autre, dans une voiture, à un feu rouge… Une vingtaine de victimes, un nombre en constante augmentation. Rapidement, l’information se propage, une nouvelle épidémie sévit à Paris, baptisée l’amorastasie. Rigidité, mutisme, les victimes de cette étrange maladie tombent dans un état cataleptique. La maladie d’amour. Ses victimes n’ont plus besoin d’être nourries : le cœur bat, le sang circule, le cerveau est en activité, tout cela avec une immense lenteur, le métabolisme est au ralenti… Les autorités médicales, en l’absence de remède, ne peuvent que recommander d’éviter toute manifestation intempestive du sentiment amoureux !
Deux mois plus tard, les Parisiens fuient la capitale dans une grande panique. Tout le monde est extrêmement nerveux, et la peur, la suspicion et le doute s’installent… Puis le mal se répand aux alentours de Paris. Des mesures drastiques sont prises : interdiction de mixité dans les liens publics, proscription des films, peintures et romans d’amour, les boites de nuit et autres bars sont fermés et il est conseillé au couple de faire chambre à part ! Les femmes ayant déjà contaminé un homme doivent porter un brassard, voire même sont assignées à résidence, chez elles… Le “mal français” s’étend au monde. Le taux de natalité est en chute libre, les divorces en augmentation, la paranoia s’installe de façon durable, le moindre regard est l’objet d’interprétation fantasmatique. Olga Politoff, journaliste enquêtant sur la maladie, le découvre à ses dépends, en paralysant d’amour un de ses collègues, alors même qu’elle et son fiancé ne se sont pas figés…

8.

Le Cahier bleu
de André Juillard (Casterman)

Parce qu’elle n’a pas encore posé de rideaux aux fenêtres de son appartement parisien, Louise Lemoine, jeune et jolie Québécoise, est plongée en plein imbroglio sentimental. En effet, habitant juste en face du métro aérien, elle est aperçue nue, un matin en sortant de sa douche, par deux jeunes hommes qui en tombent instantanément amoureux. Ils vont forcer la chance pour la revoir, tout faire pour la conquérir et inévitablement s’affronter…
Tragédie sentimentale aux rebondissements multiples et à la narration très efficace, Le cahier bleu est un des grands succès de Juillard. Il a obtenu, en 1995, l’Alph-art du meilleur album à Angoulême, le Prix Spécial du Jury au festival de Sierre, ainsi que le 1er Prix du Festival de Charleroi.

9.

Bidouille et Violette
de Bernard Hislaire (Glénat)

Cette histoire d’amour fou entre deux adolescents sensibles, le petit rondouillard timide et la plus belle fille du lycée, marqua le début des années 80 en paraissant dans les pages de l’hebdomadaire belge Spirou. En effet, au milieu de séries classiques d’aventures ou d’humour, Bidouille et Violette mettait de façon avant-gardiste au cœur du récit le vécu, le quotidien, transcendés par la poésie et l’émotion.

10.

Pandemonium
de Shô Shibamoto (Ki-Oon)

“Ceux qui hantent le ciel”… La simple évocation de ces êtres supérieurs qui déchaînent sur terre des catastrophes naturelles aussi imprévisibles que meurtrières suffit à faire frémir les plus braves. La rumeur veut qu’ils aient élu domicile au nord d’une ville côtière, sur des terres inexplorées et entourées de falaises vertigineuses que nul n’ose approcher…
C’est pourtant à leur rencontre que se dirige Zipher, transportant sur son dos le cercueil qui contient la dépouille de sa défunte petite amie… Pour lui, c’est certain, les mystérieux magiciens entendront ses suppliques et ramèneront sa dulcinée à la vie. Quand, épuisé, il s’écroule à l’approche de sa destination, il est recueilli par Domika, une des habitantes du village qui l’a pris en pitié. À son réveil, Zipher doit se rendre à l’évidence : en guise de miracle, c’est une détresse plus grande encore que la sienne qui l’attend dans le village des sorciers…

Article posté le lundi 16 novembre 2015 par Comixtrip

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