Lady Liberty #2, Treize colonies

Notre avis : La chevalière d’Eon et sa fille adoptive Lya, espionnes, vont se retrouver au cœur de l’Histoire, celle de la naissance des Etats-Unis d’Amérique. C’est cette fiction historique qu’ont voulu conter Jean-Luc Sala et Aurore dans  la série Lady Liberty. Voici le deuxième volet de cette saga : Treize colonies.

Le Secret du roi est un réseau d’espionnage du roi Louis XV. Parmi ses membres, il y a Beaumarchais (avant sa carrière d’écrivain), La chevalière d’Eon et Lya de Beaumont, sa fille adoptive. Les missions affectées par le roi à ce réseau : intrigues et assassinats des sujets britanniques.

Dans le premier tome, les deux femmes apprenaient la mort de Louis XV par Beaumarchais. Il faut souligner que le défunt souverain était le principal donateur financier des membres du Secret du roi et par-là même celui de D’Eon et Lya. Plus d’argent mais nouvelle mission : récupérer les documents secrets de la potentielle invasion de la France par les Britanniques, établis par la chevalière. Mais elle ne souhaite pas donner ses fameux plans car elle sait que c’est sa seule chance de survie. Quelques mois plus tard, elles aident la femme du Général commandant les forces anglaises – accusée de haute trahison – aux Etats-Unis après la Guerre de 7 ans. Les britanniques ont débarqué à Boston pour mâter la rébellion organisée par les Sons of liberty…

Dans le second volume, Lya est décidée : elle veut faire tomber les souverains français et britannique après la mort de sa mère.

Le récit basé sur des faits historiques de Jean-Luc Sala est intéressant. Écrit comme une belle saga d’aventure, il mêle habilement l’espionnage, les combats de cape et d’épée et les complots géopolitiques. Si tous les personnages ont réellement existé (La chevalière d’Eon, Beaumarchais, le couple Kemble Gage…), celui de Lya de Beaumont est une pure invention ; une subtil mélange d’agents ayant existé tel Molly Pitcher ou Deborah Sampson. La jeune femme, éprise de justice, est une fine lame et grande tacticienne comme sa mère adoptive. Très documentée, l’histoire est aussi fondée sur des faits historiques. Divertissant, il est complété par une partie graphique rafraîchissante de la part de Aurore. Bercée par les mangas et les dessins animés du Club Dorothée, son trait subit donc beaucoup d’influence des graphismes japonais. Les scènes de combats et les courses-poursuites sur les toits comportent beaucoup de mouvements, comme dans les séries manga. Les costumes et les robes sont magnifiquement reproduits, mis en valeur par de belles couleurs.

Article posté le lundi 18 avril 2016 par Damien Canteau

Deuxième volet de la belle saga historique Lady liberty de Jean Luc Sala et Aurore aux éditions Soleil décrypté par Comixtrip le site BD de référence
  • Lady Liberty, tome 2 : Treize colonies
  • Scénariste :  Jean-Luc Sala
  • Dessinatrice : Aurore
  • Editeur : Soleil
  • Prix : 14.50 €
  • Parution : 20 avril 2016

Résumé de l’éditeur : Pour venger sa mère, Lya de Beaumont sest jurée de faire tomber les couronnes de Louis XVI et George III. Un vent de révolution commence à souffler sur le monde. Un vent qui va gonfler les voiles du « Sally Brown » et porter Lya, Lady Gage et lintriguant Beaumarchais vers les colonies. LAmérique en rébellion est devenue une poudrière et il ne lui manque quune étincelle pour exploser. Et Lya est cette étincelle !

À propos de l'auteur de cet article

Damien Canteau

Damien Canteau est passionné par la bande dessinée depuis une vingtaine d’années. Après avoir organisé des festivals, fondé des fanzines, écrit de nombreux articles, il est toujours à la recherche de petites merveilles qu’il prend plaisir à vous faire découvrir. Il est aussi membre de l'ACBD (Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée). Il est le rédacteur en chef du site Comixtrip.

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