Les 23h BD, marathon graphique halluciné

Le monde de la BD a aussi ses défis. Chaque année, les anglophones proposent leur 24 hours Comics-day, idée décliné en français par le festival d’Angoulême sous le nom des 24h de la BD: les auteurs ont une journée pour improviser un album. Une journée? Trop facile pour certains auteurs, qui organisent depuis sept ans les 23h BD, variante tout aussi déjantée. L’édition 2015 a lieu ce week-end.

Réaliser une BD en 24h, c’est difficile. En 23h, ça l’est un peu plus. C’est pourtant ce que vont tenter de faire un millier de participant ce week-end, et ce pour la huitième année consécutive. L’événement n’était, à la base, qu’un délire parmi d’autres lancé par un atelier de dessinateurs tourangeaux. Mais le délire a rapidement pris non seulement dans le monde des auteurs BD, mais aussi et surtout auprès des étudiants, blogueurs amateurs et graphistes alcoolisés. Le gros intérêt de l’événement, c’est de se donner une contrainte totalement gratuite (23h, pas une de plus), pour se motiver à faire une BD qui certes, ne restera pas dans les annales, mais permettra à minima de faire rire quelques copains… Tout en exerçant son trait de crayon.

Griffonnages frénétiques et délires à base de lapins

A partir de ce samedi, tous les inscrits à ce marathon graphiques devront donc improviser leur bande dessinée en fonction d’un thème aussi marrant qu’idiot, qui sera dévoilé au dernier moment. Suivront plusieurs heures de griffonnages frénétiques, de lutte contre le sommeil, de chambrages gentillets et de délires à base de lapin rose, que les spectateurs pourront suivre un peu partout sur internet. Et ce, jusque à la délivrance: les BD plus ou moins complètes, uploadées sur le site officiel de l’événement. A gagner? Des lapins d’or, d’argent, de bronze ou de chocolats (tous totalement honorifiques), un bon coup de fatigue, quelques éclats de rire, quelques points d’expérience dans les capacités « tenir un crayon tout en étant sévèrement aviné » et « humour douteux et capillotracté »… et possiblement quelques copains.

Un événement à suivre sur internet

Pour ceux qui voudraient s’inscrire à l’événement, c’est par ici. Pour ceux qui voudraient suivre les 23hBD en direct, ce week-end, plusieurs solutions:

Sur internet, en allant voir les dessinateurs au travail sur le site officiel grâce à leurs webcams, et consulter les pages de leurs oeuvres dès qu’elles commenceront à apparaitre en ligne. Mais aussi avec le hashtag 23hBD sur twitter, et la page Facebook de l’événement.

En vrai, en allant voir les dessinateurs qui se rassemblent un peu partout en France dans des écoles, médiathèques ou ateliers privés.

Article posté le jeudi 26 mars 2015 par Thierry Soulard

À propos de l'auteur de cet article

Thierry Soulard

Thierry Soulard est journaliste indépendant, et passionné par les relations entre l'art et les nouvelles technologies. Il a travaillé notamment pour Ouest-France et pour La Nouvelle République du Centre-Ouest, et à vécu en Chine et en Malaisie. De temps en temps il écrit aussi des fictions (et il arrive même qu'elles soient publiés dans Lanfeust Mag, ou dans des anthologies comme "Tombé les voiles", éditions Le Grimoire).

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