Daybreak

Daybreak nous offre une immersion dans un monde post-apocalyptique, accompagné d’un jeune homme qui survit tant bien que mal et entouré de zombies.

Une expérience unique…

BONJOUR !

Aujourd’hui, je vais vous présenter Daybreak… en anglais, ça veut dire « aube » …

Oui, c’est ça, comme vous dites : « c’est poétique ». Pourtant, l’histoire de Daybreak l’est beaucoup moins.

Tout d’abord, comme je l’ai dit dans mon introduction, l’aventure se déroule dans monde post-apocalyptique.

Non… On ne sait pas trop… Il y a des ruines, des carcasses de voitures, des maisons abandonnées et surtout, des zombies.

Oui, voilà : comme dans Walking Dead.

Et le personnage principal est un jeune homme à qui il manque un bras.

Heuuu oui… Comme Rick, c’est vrai…

Non, non, ne fermez pas la page, Daybreak, c’est bien plus qu’une copie de Walking Dead, je vous assure.

Quand on lit Daybreak, on est tout d’abord frappés par la mise en page : six cases par page, encore et toujours, comme pour nous hypnotiser.

Et puis ensuite, on est interloqués par les dessins, par leur simplicité, tout en marron et blanc.

Non, pas noir et blanc, marron et blanc ; ça colle très bien avec l’ambiance boueuse de l’univers.

L’autre chose qui frappe avec les dessins, c’est leur efficacité, dans la droite lignée des comics trips ; un peu comme dans Calvin et Hobbes.

Non, effectivement, y’a pas de tigre en peluche… En revanche, y’a un chien qui apparaît de temps en temps.

En fait, Daybreak, c’est une expérience graphique dans laquelle on se retrouve plongés. Pas parce que l’histoire nous entraîne et qu’on s’identifie à un personnage. Non, on est réellement plongés au cœur de l’histoire, parce qu’on voit l’histoire de manière subjective, sans endosser un rôle. L’autre personnage principal, c’est nous. On nous parle et parfois, on a même l’impression d’avoir répondu.

Tant et si bien qu’au bout d’un moment, on vit l’histoire aux côtés de notre compagnon d’infortune.

Oui. Le manchot dont je parlais au début.

Non, ça non plus on ne le sait pas… Peut-être qu’il a eu un accident, ou peut-être qu’il s’est coupé le bras après avoir été mordu par un zombie, pour éviter que l’infection ne se propage… On ne sait pas.

Mais en fait, c’est tout le temps comme ça dans Daybreak : on ne sait que ce qu’on voit, le reste, on doit l’imaginer, en s’impliquant réellement dans l’histoire.

Oui, au début. Mais en fait, très rapidement, on est emportés et on ne s’en rend même plus compte. Et quand on referme cette bande dessinée, on ressent une sorte de mélancolie, comme quand on se dit que quelque chose de fort est terminé… on se dit qu’on aimerait encore rire avec notre compagnon, parler avec lui, avoir peur avec lui…

Daybreak, c’est une aventure unique.

Daybreak : UN EXERCICE DE STYLE

L’auteur de Daybreak se nomme Brian Ralph.

Bien qu’il soit peu connu en France et qu’il n’ait réalisé que peu de comics, sa valeur a immédiatement été reconnue puisqu’il a été nominé pour les prestigieux Eisner Awards pour sa première œuvre : Cave-In.

Aujourd’hui, il est surtout dessinateur de presse et enseigne l’art séquentiel. Rien d’étonnant alors à ce qu’il parvienne à ce point à capter notre attention et à la guider sans qu’on s’en rende compte.

Bien entendu, DayBreak est avant tout un exercice de style, mais il est réalisé à la perfection.

Lire Daybreak, c’est accepter de vivre une aventure graphique rare, pleine d’action et de rebondissements. Bien entendu, cela demande d’accepter d’être inquiété et dirigé par un auteur talentueux. C’est surprenant et parfois angoissant. Mais ça en vaut la peine.

Article posté le samedi 14 mars 2020 par Victor Benelbaz

Daybreak de Brian Ralph (Delcourt)
  • Daybreak
  • Auteur : Brian Ralph
  • Éditeur : Delcourt
  • Prix : 19.99 €
  • Parution : 22 janvier 2020
  • ISBN : 9782413022503

Résumé de l’éditeur : Vous vous réveillez dans les décombres et vous voyez un homme en lambeaux, avec un seul bras, vous saluer. Il vous emmène sous terre, dans un lieu sûr, vous propose à manger, vous offre un endroit où dormir. Et puis il vous annonce qu’il prendra le premier quart de surveillance. Lorsque vous êtes vous-même protagoniste de l’histoire, le danger n’est que plus présent…

À propos de l'auteur de cet article

Victor Benelbaz

Tombé dans la marmite de la bande dessinée depuis tout petit, Victor est un vrai amateur éclairé. Comics ou récits jeunesse sont les deux genres préférés de ce professeur de français.

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