L’université des chèvres

Avec L’université des chèvres, Christian Lax délivre un hymne à l’éducation, à la liberté d’expression et à l’égalité. Un merveilleux album publié par les éditions Futuropolis.

Deux instituteurs, deux itinéraires de vie

1833, Fortuné est instituteur itinérant dans des villages des Alpes du sud. Il apprend à tous et à toutes les rudiments des mots et des chiffres. Mais les lois changent et son apprentissage ouvert sans aucune distinction de genre, de religion, de couleur de peau, d’origine.

2018, Sanjar est lui aussi instituteur itinérant en Afghanistan, mais là aussi, les lois changent et il ne peut plus enseigner comme il le veut. Il deviendra alors auxiliaire de l’armée américaine.

Fortuné était de France, Sanjar d’Afghanistan et le lien entre ces deux histoires se situe aux États-Unis. Et même au XXIe siècle, l’éducation n’est pas un sanctuaire…

L’université des chèvres : l’enseignement pour toutes et tous

Avec L’université des chèvres, Christian Lax nous livre un véritable plaidoyer pour l’éducation, la liberté d’expression et l’égalité. À travers ces deux parcours, il nous montre que les problèmes d’hier sont, malgré les années (presque 200 ans), encore bien présents dans le monde et qu’ils sont même exacerbés. Il vise directement et sans détours, les extrémistes religieux et politiques, d’ici ou de là…

L’université des chèvres, une lecture, qui en plus de porter un message fort, est magnifiquement illustrée. Oui l’éducation doit être cause internationale. Tous les enfants devraient avoir le droit à l’éducation, dans les meilleures conditions possibles, sans aucune distinction ou discrimination, sans arme et sans peur . Cela semble la base d’un monde sain… et pourtant…

Article posté le mercredi 22 février 2023 par Yoann Debiais

L'université des chèvres de Christian Lax (Futuropolis)
  • L’université des chèvres
  • Auteur : Christian Lax
  • Éditeur : Futuropolis
  • Prix : 23 €
  • Parution : 11 janvier 2023
  • ISBN : 9782808210041

Résumé de l’éditeur : En 1833, dans les Alpes du Sud, Fortuné Chabert est un instituteur itinérant. De village en village, il enseigne avec bonheur lecture, écriture et calcul aux enfants. Ce nomadisme enseignant est appelé «l’université des chèvres». Fortuné devra renoncer à son sacerdoce, et se retrouvera, des années plus tard, chez les Hopis de l’Arizona, aux États-Unis.En 2018, Sanjar parcourt la montagne afghane avec son tableau sur le dos. Lui aussi pratique l’université des chèvres. Chassé par les talibans, il deviendra auxiliaire de l’armée américaine en Afghanistan.Quel est le lien qui unit Fortuné et Sanjar, a priori aussi éloignés que possible par le temps et l’espace? C’est une jeune femme, Arizona Florès. Descendante de Fortuné (cinquième génération), Arizona est journaliste au Phoenix Post. L’un de ses grands combats, c’est la dénonciation de la violence faite à l’école, avec ses tueries récurrentes qui endeuillent les familles américaines. Virulente dénonciatrice du lobby des armes à feu dans son pays, elle est mise à l’écart par son journal, qui l’envoie en reportage en Afghanistan. Elle y rencontre Sanjar. Celui-ci, de plus en plus en danger, ne peut que se résoudre à abandonner, comme Fortuné, sa mission émancipatrice…D’Afghanistan aux États-Unis, du XVIII? siècle à nos jours, l’école a toujours été rejetée par les obscurantistes:par la vertu d’un récit magnifique de colère et de générosité, de beauté et d’amour, Christian Lax prend parti pour une école sanctuarisée, qui émancipe et qui libère.

À propos de l'auteur de cet article

Yoann Debiais

Yoann Debiais est un amoureux de la bande dessinée depuis de nombreuses années. Le temps et les rencontres lui ont permis de s'ouvrir à des lectures plus humaines et plus profondes. Il partage sa passion sur Instagram sous le compte @livressedesbulles. N'hésitez pas à découvrir son univers fait de partages.

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