Ginza neon paradise

Juste après la fin de la Seconde guerre mondiale, Aoi attend patiemment le retour de son ami Takihiko. A peine arrivé, le jeune japonais entre dans une colère noire. Unohana dévoile Ginza neon paradise, une romance compliquée entre deux hommes, un beau yaoi.

Cela fait maintenant trois ans que la guerre est terminée mais Aoi n’a toujours aucune nouvelle de son ami Takihiko. Comme fréquemment le jeune japonais attend sur le port lorsque les bateaux arrivent pensant qu’il sera à bord. Doit-il se faire une raison : S’il était mort ?

Un jour sur les quais, accompagnée d’une femme, se tient Takihiko devant lui. Pourquoi diable n’a-t-il pas envoyé ne serait-ce qu’une lettre ? Il aurait passer les deux dernières années après les combats à Osaka. Pourquoi ? Mystère ! Aoi entre alors en colère et décoche un coup de poing dans la figure de Takihiko

Prépublié dans la revue Karen des éditions Nihon Bungeisha au Japon en 2015, Ginza neon paradise est une jolie romance entre deux hommes signée Unohana. De l’attende très longue à la mise en couple, cela donne un yaoi intéressant à suivre et bien écrit. Aoi et Takihiko se connaissent depuis de nombreuses années, s’apprécient mais n’ont jamais franchi le pas de se mettre en couple. Il faut dire que le premier est persuadé que le second passe ses soirées chez une multitude de femmes, ne se soucie que de lui et ne pense à personne d’autre.

Le théâtre et le cinéma pour Takahiko, ainsi que le travail pour les Américains de Aoi apportent un soupçon de réalité à ce joli yaoi. La toile de fond historique de Ginza neon paradise est intelligente. Le Japon doit se reconstruire après la guerre, après Hiroshima & Nagasaki et doit surtout vivre sous le joug des Américains, qui se comportent comme une véritable force d’occupation.

Aoi tente de remettre Takahiko sur le droit chemin en ne l’épargnant pas, lui disant des vérités (parfois la jalousie l’emporte) et en lui mettant fréquemment son poing dans la figure. Tandis que l’autre joue la carte de la séduction et de la désinvolture, au point d’avoir été déshérité par son père.

Le récit finalement assez classique bénéficie de la toile de fond – rare en yaoi – mais aussi d’une partie graphique efficace. La grande force des planches de Unohana réside dans les costumes bien documentés.

Article posté le samedi 29 septembre 2018 par Damien Canteau

Ginza neon paradise de Unohana (Taifu Comics)
  • Ginza neon paradise
  • Auteur : Unohana
  • Editeur : Taifu Comics
  • Prix : 8.99€
  • Parution : 27 septembre 2018
  • IBAN : 9782375061114

Résumé de l’éditeur : Trois ans ont passé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais Aoi n’a toujours aucune nouvelle de son ami d’enfance parti au front : Takahito. Pourtant, un soir comme tant d’autres, un homme apparait à l’entrée du club qu’il fréquente. Cette silhouette qui lui semble si familière n’est autre que Takahito. D’abord surpris, Aoi ne peut contenir sa rage quand ce dernier lui dit avec un certain détachement qu’il est rentré il y a de ça deux ans, mais qu’il n’a pas trouvé le temps de prévenir ses proches. En l’espace de quelques secondes, Aoi laisse alors éclater tout la souffrance qu’il a dû supporter durant ces deux dernières années. Qu’est-il arrivé à son ami après la guerre ? Pourquoi n’a-t-il donné aucun signe de vie ?

À propos de l'auteur de cet article

Damien Canteau

Damien Canteau est passionné par la bande dessinée depuis une vingtaine d’années. Après avoir organisé des festivals, fondé des fanzines, écrit de nombreux articles, il est toujours à la recherche de petites merveilles qu’il prend plaisir à vous faire découvrir. Il est aussi membre de l'ACBD (Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée). Il est le rédacteur en chef du site Comixtrip.

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