Gokicha # 1

Notre avis : Gokicha est une toute petite blatte, très mignonne. Mais sa condition de vie ne la satisfait pas, elle veut se faire des amis. Pour cela, elle débarque à Tokyo, puis à Hokkaïdo. Mais c’est peine perdue. Elle va croiser des chats errants, des pluies torrentielles et goûter aux joies des insecticides.

Ses aventures très gentillettes sont éditées dans le sens de lecture occidentale et compte 4 volumes à ce jour. Même si elle est un cafard, elle ressemble avant tout à une humaine, dans ses attitudes, ses émotions et les relations qu’elle souhaite entreprendre avec les autres. Une vraie battante !

Ciblé jeune public (7/10 ans), le manga ravira les petits mais aussi les plus grands.

 

  • Gokicha, volume 1
  • Auteur : Rui Tamachi
  • Editeur: Komikku
  • Parution: 22 octobre 2015
  • Prix: 7.90€

Résumé de l’éditeur : Elle s’appelle Gokicha, elle est mignonne et attachante ! Son rêve : devenir amis avec les humains. Mais la réalité est toute autre car Gokicha est une blatte… Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les humains ne l’aiment pas. À travers ses (més)aventures, Gokicha nous démontrera qu’elle a souvent plus d’humanité que les humains eux-même… Une aventure touchante, mignonne et pleine d’humour qui nous incite à avoir une plus grande ouverture d’esprit et à apprendre à accepter ce que l’on peut considérer comme dégoutant ou désagréable au premier abord.

Le voyage de Phoenix

Notre avis : Après Couleur de peau : miel, une belle autobiographie, Jung revient avec Le voyage de Phoenix, un bon roman graphique. Celui qui fut adopté raconte encore son pays la Corée dans cet ouvrage. Pour cela, il met en scène 3 destins forts : Jennifer, Coréenne du sud dont le père a fui son pays pour trouver asile au Nord du 38e parallèle, dans une dictature communiste qui utilisera son périple à des fins de propagande. Mais aussi Kim, enfant adopté par des américains, victime d’un accident de voiture et qui sombre dans un coma profond.
Tendresse, sensibilité, émotions sont au cœur de l’album. Cette hymne à la liberté (par le père), à l’amour (fille pour son père, parents pour leur fils adoptif à l’article de la mort), les racines et la quête d’identité, mais aussi le pardon et la résilience (comme le Phoenix qui renaît de ses cendres). La toile de fond historique met aussi en lumière la guerre fratricide que se livrent les deux Corée depuis 1950. Le trait en noir et blanc de l’auteur renforce cette belle histoire dramatique.

  • Le voyage de Phoenix
  • Auteur : Jung
  • Editeur: Soleil, collection Quadrants
  • Parution: 07 octobre 2015
  • Prix: 19.90€

Résumé de l’éditeur : 3 destins s’entrecroisent : Jennifer, fille d’un soldat américain passé en Corée du Nord. Fille d’un père absent, communiste et traître, l’Amérique la rejette. Elle consacre sa vie à un orphelinat de Séoul. Aron adopte un petit garçon et s’attache tant à lui qu’il délaisse sa fille ; il s’enfonce dans la dépression lorsque son fils tombe gravement malade. Doug, le meilleur ami d’Aron, est militaire et orphelin depuis longtemps. C’est lui qui a poussé Aron d’adopter. Il se sent responsable de ce qui se passe.

14-18 #4

Notre avis : Très belle fresque historique au long cours (10 albums sur 4 ans, 2014-2018), 14-18 bien que de trame classique, accroche le lecteur, grâce aux nombreuses surprises et rebondissements mis en place à Eric Corbeyran. Il ne trace pas une route rectiligne pour ses 8 personnages principaux, portant amis du même village avant la guerre. Pour ce quatrième volume, le prolifique scénariste décrit admirablement bien la vie des tranchées; il fait d’ailleurs dire à Maurice : « La boue nous bouffe, la faim nous dévore, les poux nous saignent, les rats nous guettent, le froid nous abruti, l’ennui nous torture, la peur nous liquéfie. Cette situation absurde et sans issue, nous gangrène l’esprit et annihile lentement les contour de notre humanité. La guerre fait de nous des bêtes ou plus exactement des créatures abjectes ». Voilà qui résume très bien le quotidien des poilus et les scènes de 14-18.

Etienne Le Roux continue honnêtement le travail graphique engagé dans les précédents volets de la saga. Son trait réaliste restitue parfaitement l’ambiance des tranchées.

Pour découvrir le travail d’Etienne Le Roux, vous pouvez regarder L’atelier, un portrait vidéo Comixtrip.

  • 14-18, tome 4/10 : La tranchée perdue (avril 1915)
  • Scénario : Eric Corbeyran
  • Dessins : Etienne Le Roux
  • Editeur: Delcourt, collection Conquistador
  • Parution: 07 octobre 2015
  • Prix: 14.50€

Résumé de l’éditeur : De retour d’une escapade, à la recherche du « repos du guerrier », Arsène et Jacques dépassent leurs lignes et tombent par hasard sur la tranchée ennemie faisant face à la leur. À leur grand étonnement, elle est déserte. Prévenu, le commandement ordonne une incursion par voie de tunnel. Pierre et Jules, désignés pour cette mission, découvrent au cours de leur progression un étrange objet cylindrique.

Hipster than ever

Notre avis : On n’y échappe pas. Dans plusieurs grandes villes, le hipster fait un retour en force. Un phénomène n’ayant pas échappé à James. L’auteur du blog Ottoprod l’ayant révélé au grand public il y a quelques années s’est attaqué aux hipster dans un tumblr plein d’humour. Les éditions Jungle viennent de compiler les meilleurs gags dans un petit recueil carré aussi joli qu’hilarant. Et comme les hipsters aiment l’auto-dérision, ils vont assurément adorer.

  • Hipster than ever
  • Scénario : James
  • Dessins : James
  • Editeur: Jungle
  • Parution: 28 octobre 2015
  • Prix: 12,50 €

Résumé de l’éditeur : Créé en 2014 par l’auteur James, le Tumblr Hipster Than Ever publie les aventures de Kevin, un Hipster pleinement assumé. Dans un savoureux mélange de strips et d’illustrations, nous en apprendrons plus sur Kevin et sur sa condition de Hipster dans un monde qui popularise largement ce mouvement. Et oui, car être « Hipster » c’est être en marge de la société et contre tout ce qui est « grand public ». Mais… comment être un Hipster si tout le monde le devient aussi? Une BD petit format drôle et décalée, pleine de second degrés , à offrir aux Hipsters et leur entourage !

Mezzé falafel

Notre avis : Trente-sixième album en 36 ans de carrière pour Edika ! Celui qui manie avec beaucoup de talent l’humour absurde et débilement profond est de retour avec Mezzé falafel, un recueil de 10 mini-récits qui met en lumière l’alter ego d’Edika, Bronsky, qui a du mal à trouver de nouvelles idées pour créer ses nouveaux albums : du lanceur de javelot qui crie pour encourager son objet au problème d’une histoire pour les 40 ans de Fluide Glacial, en passant par la séance de dédicaces à Saint-Malo, à son envie de rencontrer la nouvelle vétérinaire qui s’installe à côté de chez lui ou encore une visite du Musée moderne du Petit Bricoleur ; ça fonctionne.

Mezzé falafel rappelle les origines libanaises d’Edika, Edouard Karali. Celui qui est passé ma$itre dans l’art de la non-chute, a inventé un style inimitable. Arrivé à 34 ans en France, avec Paul son frère, il travaille à Pilote, Charlie Mensuel ou Psykopat. C’est en 1979 qu’il débarque à Fluide Glacial.

  • Mezzé Falafel
  • Auteur : Edika
  • Editeur: Fluide Glacial
  • Parution: 21 octobre 2015
  • Prix: 10.95€

Résumé de l’éditeur : Ou comment être pris dans un tourbillon de rire ! Édika est de retour ! Portes qui claquent, amants dans les placards, poitrines généreuses… le dessin s’emballe, les bulles fusent, les détails s’accumulent… Quarante-quatre pages de délire génial explorant de nouveaux thèmes : les femmes, les hommes, Clarke Gaybeul, la vie privée des dessinateurs… Comment, c’est pas nouveau ? Mais on vous garantit que ça bouge toujours autant ! Et puis d’abord je te demande si tu as gagné Paris-Roubaix toi ? Non ? Ben moi non plus… Après deux ans d’absence, le génie de la Bande dessinée d’humour délirant est plus que jamais en forme : échauffez vos zygomatiques !

Astérix les bagarres (pop-up)

Notre avis : Alors que le dernier Astérix, Le papyrus de César vient tout juste de sortir, les éditions du Chêne publient simultanément Astérix les bagarres, un somptueux pop-up. José Pons s’est inspiré de l’œuvre de René Goscinny et Albert Uderzo pour le design de ce livre animé. Six sublimes scènes sont recréées : le village d’Astérix, une bagarre des villageois, une bagarre avec les Romains, un abordage du bateau des pirates, un assaut d’Obélix et Astérix contre une troupe romaine en formation de combat en tortue et enfin le banquet final.

A chaque fois que le lecteur tourne une page, la scène s’ouvre en grand, en 2D et sur double-page, grâce à un astucieux jeu de découpages et de collage, ce qui permet de savourer tout le talent d’Uderzo dans les mouvements de ses personnages. Pouvant atteindre jusqu’à 30 centimètres, cet objet original comblera les amateurs des irréductibles Gaulois.

Après un ouvrage sur Magritte, José Pons nous émerveille avec Astérix les bagarres. Architecte de formation, il travaille au sein d’une agence de communication parisienne où il confectionne des produits publicitaires pop-up. Un bel objet !

  • Astérix les bagarres, le pop-up
  • Design : José Pons, d’après les personnages de René Goscinny et Abert Uderzo
  • Editeur: Les éditions du Chêne
  • Parution: 21 octobre 2015
  • Prix: 29.90€

Résumé de l’éditeur : Astérix comme vous ne l’avez jamais vu ! Au village des Irréductibles, la bagarre est érigée au rang de véritable sport national ! Entre Gaulois, face aux Romains ou encore à l’assaut des fameux pirates, toutes les raisons sont bonnes pour décocher des « PIF ! » et renvoyer des « PAF ! ». Dans cette interprétation en volume des scènes mythiques de leurs aventures, retrouvez vos héros préférés jaillissant à chaque page de ce pop-up exceptionnel !

L’autoroute sauvage #2

  • Notre avis : Adaptation du roman éponyme de Julia Verlanger, L’autoroute sauvage connaît un deuxième volume aussi intéressant et réussi que le précédent. Il faut souligner que Mathieu Masmondet met en scène un récit post-apocalyptique sans temps mort. Alors que Mo et Hélène font route vers Paris pour retrouver la jeune sœur de la femme, le colosse quasi mutique délivre Jin, un solitaire. Tous les trois continuent leur trajet vers la capitale. En plus d’un scénario très accrocheur, le lecteur découvre l’enfance de Mo et plus particulièrement l’assassinat tragique de ses parents alors qu’il était plus petit.
    La partie graphique de Zhang Xiaoyu est abouti. L’auteur chinois possède le don de cadrage quasi cinématographique qui permet d’imprimer un rythme élevé à l’album.
  • L’autoroute sauvage, volume 2/3 : Kilomètre sang
  • Scénario : Mathieu Masmondet, d’après Julia Verlanger
  • Dessins : Zhang Xiaoyou
  • Editeur: Les Humaoïdes Associés
  • Parution: 21 octobre 2015
  • Prix: 14.20€

Résumé de l’éditeur : Dans la nuit noire, un homme nu suspendu dans un cage hurle. Jin le solitaire, pourtant maître des techniques de survie, est cette fois-ci au seuil de la mort : il a été fait prisonnier par une horde groupée. De leur côté, Mo et Hélène ont choisi de rester ensemble afin de faire face à la barbarie des hommes. Ils ont trouvé refuge dans une grotte à quelques kilomètres de Paris. L’amour les lie, synonyme de faiblesse dans un monde où l’instinct animal est exalté, devient leur force. Solidaires, ils décident de secourir Jin.