Burn the witch

Burn the Witch de Tite Kubo – auteur de Bleach – s’annonçait comme un chapitre isolé. Puis le public en a demandé plus. Donc Tite Kubo a continué. Et nous voilà avec un tome et un anime. Puis cette annonce : un 2e tome et 2e saison arrive. Alors… Burn the witch, ça raconte quoi ?

Be a witch !

Ce n’est pas vraiment une chasse aux dragons. Ni une chasse aux sorcières. Ni une alliance entre dragons et sorcières. C’est un mélange de tout ça. Ninni et Niiha sont des londoniennes d’un drôle de genre. L’une chanteuse, l’autre lycéenne, elles travaillent également à l’agence de préservation et de contrôle des dragons sauvages. Elles opèrent toutes deux en marge de la ville. Là où les dragons sont calmes et ruminants comme des bovins. Mais ce n’est pas toujours ainsi. Parfois des dragons deviennent agressifs et s’attaquent aux humains. Si Niiha apprécie son train-train quotidien, Ninni souhaiterait s’attaquer à de plus gros morceaux. Travailler en ville, là où les confrontations avec les dragons deviennent à coup sûr explosives.

La vie de Niiha est ponctuée par l’amour – envahissant – de Balgo. Un humain pas très vif d’esprit qui a la malheureuse tendance à attirer les dragons… Lorsqu’il se retrouve dans la panade et Niiha est bien obligée de le sauver. Sauf que dorénavant, Ninni et elle vont devoir le protéger tous les jours. A leur risque et péril. Et les périls ne viennent pas forcément que des dragons.

Verso-Londres

Les deux jeunes femmes font partie de la part de la population capable de voir les dragons. Et de fait, c’est aux gens comme elles que revient la charge de veiller sur les rapports humain/dragon.

Les dragons ne sont pas des êtres miraculeux. Se rassemblent sous cette dénomination tout une panoplie de créatures invisibles au yeux des humains. Malheureusement lorsqu’un humain les touche, il est contaminé par certaines toxines qui ont pour effet… d’attirer les dragons. C’est un dragon qui se mord la queue.

Il existe donc Londres telle que nous la connaissons. Avec Piccadily Circus, Trafalsgar Square, The British Museum et autre Big Ben. Et il existe aussi Verso-Londres. Un Londres sous Londres qui possède ses propres habitants, ses entreprises et son agence de préservation et de contrôle des dragons.

L’univers est composé d’élément de la fantaisie qu’on connait très bien. Ce monde londonien où la magie existe à l’insu des civils donne des allures de moldus. Verso-Londres a un charme très potterien. Mais la magie est différente : les dragons sont des créatures diverses et variés, animalières ou inspirant les légendes et les contes de fée. Une magie propre a Burn the Witch.

C’est assez agréable, Tite Kubo a mélangé plusieurs types de fantaisie familière qui donne un univers doux et électrique. Amusant et plein de rebondissement.

Chill & agressive

Le duo d’héroïnes est composé d’une blasée et d’une énervée. Noël Niihashi est propre sur elle. D’une nature inébranlable et désinvolte, elle est prête à gérer toutes les situations avec un pragmatisme désarmant et un léger air  d’ennui sur le visage. Son opposé et acolyte, Ninni Spangcole, est bruyante, dotée une voix tonitruante. Elle est décoiffante d’énergie et de spontanéité. Son caractère énervé en fait même une proche cousine de Bakugo Katsuki.

Il y a lui aussi : l’amoureux stupide. Balgo est irrécupérable. Bête et spontané. Toujours prompte à se mettre dans les pires situations. Éperdument maladroit, bizarrement amoureux.

Le caractère de ses personnages tranches dans le lard de la série. Ninni et Nihaa existent indépendamment de l’histoire très vite. Balgo reste un personnage secondaire assez anecdotique, mais prend de la consistance petit à petit. Ce qui en fait un membre indéniablement majeur dans le groupe. Au grand damne de Ninni et Niiha.

Une tartine d’humour

C’est léger, décomplexé, décontracté. Car même les scènes presque dramatiques, sont désamorcées par le professionnalisme déconcertant des héroïnes. C’est peut-être pour cela que la note de sentimentalisme finale donne autant de volume aux personnages et promettent une suite haute en couleur.

Burn the witch, publié chez Glénat, c’est de la Fantaisie Comédie. C’est un peu décalé, un humour construit sur le comique de situation et les caractères des personnages. Le manga semble obéir à ses propres règles. Tite Kubo a posé son univers. Mais pas de grande quête en vue. La team est construite. Ils ont tous matière à beaucoup évoluer.

Bref, would you Burn the witch ?

Le nouveau manga de Tite Kubo est une super lecture pour se détendre. Les personnages sont sympas comme une bonne bande d’amis qu’on a envie de retrouver. L’univers a du charme sans nous dépayser. Mais quelques bizarreries rythmiques nous interrogent sur la continuité du scénario. D’un côté, ça tombe bien, aucune suite n’était prévue à l’origine. De l’autre, l’univers se prête si bien à une suite !

Tite Kubo a su renouveler son univers, et pourtant, impossible de douter qu’il s’agit là d’une série consœur de Bleach. On retrouve son style. Fidèle à lui-même, il est perceptible dans toutes les cases. L’ambiance des aventures d’Ichigo nimbe les aventures de Ninni et Niiha. Un plaisir pour les nostalgiques !

Article posté le samedi 13 mars 2021 par Marie Lonni

Burn the witch - Tite Kubo - Glénat
  • Burn the Witch T1
  • Auteur : Tite Kubo
  • Editeur : Glénat
  • Prix : 6,90€
  • Parution : 17 février 2021
  • ISBN : 9782344044865

Résumé de l’éditeur : Combats de sorcières et de dragons dans un Londres inversé… L’auteur de Bleach revient à la création avec ce nouveau récit électrique ! Tout d’abord présenté sous forme d’un chapitre unique, la suite de la série a bénéficié d’une prépublication dans le magazine Weekly Shônen Jump cet été, pour accompagner la sortie du film d’animation, prévu pour le 2 octobre dans les cinémas au Japon et sur la plateforme Crunchyroll en France ! Et ce manga a eu un tel succès qu’une saison 2 (donc un tome 2) a été également annoncée dans la foulée !
Les fans de Bleach seront ravis des clins d’œil à leur univers préféré, et les nouveaux lecteurs pourront s’initier aux talents de Tite Kubo avant de se plonger dans les 74 volumes de la série mythique !

À propos de l'auteur de cet article

Marie Lonni

"C'est fou ce qu'on peut raconter avec un dessin". Voilà comment les arts graphiques ont englouti Marie. Depuis, elle revient de temps en temps nous parler de ses lectures, surtout quand ils viennent du pays du soleil levant. En espérant vous faire découvrir des petites pépites à savourer ou à dévorer tout cru !

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