Lightfall

Alors que son grand-père le Sorcier Cochon a mystérieusement disparu, Béa part à sa recherche, accompagnée par Cad, un guerrier Galadurien hyper enthousiaste. Tim Probert imagine leur quête dans Lightfall, la dernière flamme, une merveilleuse aventure fantastique jeunesse chez Gallimard. Haletant et intelligent ! Un vrai coup de cœur !

Béa et son grand-père

Irpa. Cette planète fut plongée dans la nuit et les ténèbres avant que des habitants aient pensé à construire des lumières pour éclairer ce monde.

Béa vit avec Alfirid son grand-père et Nimm son chat dans une très jolie maison au milieu de la forêt. Le vieil homme l’avait adoptée après la disparition de ses parents. Depuis, ce Cochon sorcier prépare des filtres et des élixirs pour les habitants qui en ont besoin.

Cad le Galadurien

Béa est missionnée par Alfirid pour aller chercher les ingrédients nécessaires à l’élixir de vitalescence de Mlle Obelarbre.

Emportant avec elle la fiole contenant une belle flamme, la jeune adolescente commence sa cueillette dans la forêt. Pour la sauge-mousse, elle doit grimper dans un arbre. Mais une branche cède sous son poids et elle manque de tomber de très haut.

Passe alors Cadwallader le Galadurien, une très gentille et costaude créature. Cad sauve alors Béa dans sa chute. Ce grand gaillard est l’unique représentant de son espèce. Il est à la recherche d’Alfirid, le seul à pouvoir traduire un texte en galadurien.

Alfirid a disparu

Béa et Cad se mettent alors en route pour retourner chez Alfirid. Mais lorsqu’elle entre dans la maison, l’adolescente découvre une lettre de son Grand Pa. Il a rapidement quitté le foyer afin d’aller vérifier le Sceau du Dormeur sans repos.

Dans sa missive, le Cochon-sorcier met en garde Béa : elle ne doit pas tenter de le retrouver et doit veiller sur la fiole à la flamme.

Avec son grand enthousiasme, Cad propose à Béa de partir à la recherche de son Grand Pa. Sans savoir dans quelle direction il est parti…

Lightfall : sublime quête haletante

Quel album ! Mais quel album de Tim Probert ! Cela faisait longtemps que nous n’avions pas lu de bande dessinée jeunesse d’aventure de cette qualité !

Prévu en plusieurs volumes (en cours d’écriture), Lightfall est un magistral album. Tous les ingrédients sont réunis pour que les plus jeunes passent un excellent moment de lecture. A travers 256 pages (oui 256 pages !), l’auteur new-yorkais imagine un road-trip haletant et passionnant.

Cette quête magique happe le lecteur avec une aisance incroyable ! On ne voit pas passer cet imposant pavé.

Lightfall : des personnages bien campés

Tout d’abord, pour accrocher son lectorat, il faut fonder son histoire sur des personnages attachants. c’est le cas dans Lightfall. Il y a Béa, l’adolescente très anxieuse et en proie aux doutes. Si elle n’est pas téméraire, cette fille s’avérera courageuse dans cet album. Ses démons sont matérialisés par des bandelettes noires s’enlaçant autour d’elle, à l’instar de Willow dans Pilu des bois dont les angoisses sont des monstres sous forme d’eau.

Et il y a Cadwallader. Ce Galadurien, dernier de son espèce, est le compagnon idéal pour la recherche d’Alfirid. Costaud, n’ayant peur de rien et maniant l’épée avec dextérité, il est toujours jovial et positif. Il apporte aussi son lot d’humour notamment par une douce naïveté et un rire communicatif. Ainsi, les deux protagonistes sont très complémentaires : Béa peu sûre d’elle et Cad le meneur. Ce duo est d’un enchantement rare !

Lightfall : protéger la flamme

Cette quête fantastique n’est forcément pas dépourvue d’obstacles et d’ennemis. Tim Probert en glisse quelques-uns dans les pattes de nos deux héros.

Les secrets, les non-dits, les surprises et autres rebondissement sont nombreux dans ce premier tome de Lightfall. Les questions légion, autour des Galaduriens, d’Alfirid, de la flamme, de sombres oiseaux et de gros lézards menaçants.

Un magnifique univers graphique

Lightfall est le premier album de Tim Probert. Illustrateur, l’auteur américain est également directeur artistique d’une studio d’animation indépendant (Aardman Nathan Love). Dans ce premier opus de saga, il déroule le fil de son intrigue comme si cela était un film d’animation. D’ailleurs, un teaser fut développé par l’auteur et la maison de production (voir ci-contre). Le New-yorkais pense que la vente des livres permettra de relancer le projet de long-métrage animé.

Dans les pas de certaines productions des studios Ghibli ou du Veilleur des brumes, Lightfall bénéficie d’un travail magnifique sur son univers graphique. Le trait est doux, les couleurs lumineuses et les décors forestiers majestueux. Le découpage est dynamique et la mise en scène sobre et classique.

Lightfall, c’est la série jeunesse à découvrir de suite, pour tous les amoureux d’aventures, de quête et d’amitié.

Article posté le dimanche 21 mars 2021 par Damien Canteau

Lightfall la dernière flamme 1 de Tim Probert (Gallimard)
  • Lightfall, la dernière flamme, tome 1
  • Auteur : Tim Probert
  • Traductrice : Fanny Soubiran
  • Editeur : Gallimard Bande dessinée
  • Prix : 19,90 €
  • Parution : 17 mars 2021
  • ISBN : 9782075152594

Résumé de l’éditeur : Dans le monde d’Irpa, Béa vit avec son grand-père, un Cochon-Sorcier fabricant de potions et gardien de la Flamme éternelle. Quand il disparaît mystérieusement, la jeune fille doit surmonter so anxiété maladive pour tenter de le retrouver. Sa rencontre avec Cad, un Galdurien aussi enjoué qu’intrépide, pourrait bien changer le cours de son destin.

À propos de l'auteur de cet article

Damien Canteau

Damien Canteau est passionné par la bande dessinée depuis une vingtaine d’années. Après avoir organisé des festivals, fondé des fanzines, écrit de nombreux articles, il est toujours à la recherche de petites merveilles qu’il prend plaisir à vous faire découvrir. Il est aussi membre de l'ACBD (Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée). Il est le rédacteur en chef du site Comixtrip.

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