Sweet Jayne Mansfield

Après Lino Ventura, Sergio Leone, Alfred Hitchcock, François Truffaut et Patrick Dewaere, c’est au tour de Jayne Mansfield d’être à l’affiche de Sweet Jayne Mansfield, nouvel album de la collection 9  ½ chez Glénat, collection dirigée par Noël Simsolo.

Sweet Jayne Mansfield : Anatomie d’un sex-symbol

En 1956, après le triomphe de La Blonde et moi, Jayne Mansfield s’élève au rang de sex-symbol planétaire. Une blonde plantureuse, à la poitrine taille XXL mais aussi une comédienne talentueuse au QI hors du commun.

Une femme paradoxale

Le scénario de Sweet Jayne Mansfield concocté par Jean-Michel Dupont (Love in Vain, Les gueules rouges) nous permet de découvrir les deux facettes de cette actrice trop souvent réduite au rang de blonde légère, objet de tous les fantasmes machistes.

Toute sa vie, elle s’est comportée en femme libre et indépendante. Quand son premier mari, Paul Mansfield, exige qu’elle renonce à ses rêves hollywoodiens pour devenir une femme au foyer, elle n’hésite pas à le quitter pour continuer à courir les castings. Par la suite, elle met toujours un point d’honneur à ne pas dépendre financièrement d’un homme. Sa conception de la famille est aussi en avance sur son temps, y compris à Hollywood, car elle eut cinq enfants de trois pères différents.

C’est donc en même temps, l’archétype de la femme-objet et, sous certains aspects, une féministe avant l’heure.

Personnage extrêmement romanesque, Jayne Mansfield connaît une déchéance pathétique et une mort tragique (elle meurt d’un accident de voiture), ce qui ajoute encore à sa légende.

Les dessins de Baldazzini

Grand maître de la bande dessinée érotique, l’Italien Roberto Baldazinni nous gratifie de superbes dessins, rendant tout le sex-appeal de la blonde incendiaire. Le dessinateur éprouve une passion pour l’âge d’or du cinéma hollywoodien et cela se sent.

Ses illustrations sont mises en couleurs par Nicole Ballini dont le rose, couleur chère à Mansfield, traverse l’ensemble de l’album. Quant à la préface, elle est signée Jean-Pierre Dionnet.

Au bout du compte, vous obtenez un magnifique album !

Article posté le dimanche 06 juin 2021 par Medionok

Sweet Jayne Mansfield de Jean-Michel Dupont et Roberto Baldazinni (Glenat)
  • Sweet Jayne Mansfield
  • Scénariste : Jean-Michel Dupont
  • Dessinateur : Roberto Baldazinni
  • Editeur : Glénat, collection 9 1/2
  • Prix : 22 €
  • Parution : 12 mai 2021
  • ISBN : 9782344017005

Résumé de l’éditeur : Anatomie d’un sex symbol. 1956. Avec le triomphe de La Blonde et moi, Jayne Mansfield s’élève au rang de sex-symbol planétaire. Pour cette plantureuse Texanne qui se rêve en nouvelle Marilyn, tous les espoirs sont permis, d’autant qu’à sa plastique affolante s’ajoutent de vrais talents d’actrice et un Q. I. hors du commun. Quand elle épouse Mickey Hargitay, alias Monsieur Univers, et qu’elle emménage à Beverly Hills dans son fabuleux Pink Palace, Jayne nage en plein conte de fée. Seulement voilà, à Hollywood on ne goûte guère son tempérament fantasque, et à peine au firmament son étoile pâlit déjà, avant d’entamer sa descente dans les vapeurs de la vodka et la chimie des amphétamines. Bradant ses rondeurs dans des films et des cabarets au rabais, cherchant désespérément le pygmalion qui relancera sa carrière, Jayne s’enfonce dans les ténèbres jusqu’à flirter avec Satan, puis disparaît à trentre-quatre ans, victime d’une tragédie qui scellera sa légende. Après Love in vain, portrait du bluesman Robert Johnson co-signé avec Mezzo, le scénariste J. M. Dupont s’associe à Roberto Baldazzini, maître italien de l’érotisme, pour rendre hommage à l’une des plus célèbres blondes d’Hollywood. Un récit tendre et malicieux qui explore sous toutes les coutures l’itinéraire paradoxal d’une femme forte et indépendante, prisonnière de son image de ravissante idiote.

À propos de l'auteur de cet article

Medionok

Né la même année que le festival d'Angoulême, Medionok a toujours aimé la BD et comme il adore écrire, c'est tout naturellement qu'il rédige des chroniques.

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