Walking Dead L’étranger

Alors que la série régulière Walking Dead a marqué son clap de fin en juillet 2019, l’univers créé par Robert Kirkman réapparaît brièvement sous la forme d’une courte histoire répondant au nom de The Alien, L’Etranger en français et d’un fascicule qui fait la part belle à Negan.

UN PETIT TOUR ET PUIS…

Alors qu’on pensait avoir définitivement dit au revoir à la mythique série qui nous a accompagnés pendant 193 épisodes et plus de quinze années, nous voyons ressurgir des zombies au coin d’un ruelle sombre.

Pourtant, cela ne marque par le retour de la série, car Robert Kirkman semble être définitivement passé à tout autre chose et explore désormais de nouveaux horizons (Outcast, Fire Power…).

Mais comme un ultime clin d’œil, le père de la série a prêté, l’espace d’un instant, sa plus célèbre création à un duo d’artistes de renom : Brian K. Vaughan (Saga, Ex Machina) et Marcos Martin dont ce n’est d’ailleurs pas la première collaboration, puisqu’on leur doit l’excellent The Private Eye.

Soulignons pourtant que cet épisode est loin d’être récent puisqu’il a été publié sur internet il y a quelques années, nous en avions parlé à l’époque.

Pour autant, pour le lecteur français, il s’agit bien d’une histoire inédite que nous permettent de découvrir les éditions Delcourt.

UN PASITO BAILANTE…

Qu’on ne s’y trompe pas, dans Walking Dead – The Alien, point de monstre venu de l’espace.

The Alien, c’est subtilement l’autre, comprenons « celui qu’on n’a pas l’habitude de suivre ».

« L’Etranger » ? Pourquoi pas ? Si on considère que cette fois-ci, l’action de déroule à Barcelone et va permettre de suivre les personnages inédits que sont Jeff et Claudia.

L’intrigue reposant sur un rythme savamment orchestré par le très talentueux Brian K. Vaughan, il serait dommage de trop en dévoiler… Disons donc que l’épidémie a traversé l’océan et sévit désormais en Europe.

Aux dessins, on retrouve Marcos Martin, qui, avec beaucoup de modestie, se cale dans les pas du créateur, réalisant des planches qui respectent l’esprit de la série d’origine et reprennent le style épuré de Charlie Adlard.

Bien qu’elle soit courte, cette histoire comporte son lot de surprises et parvient à dégager une émotion indéniable.

Et finalement, il faut bien reconnaître que le choix éditorial de Delcourt de ne publier cette histoire qu’après la fin de la série régulière touche réellement au but. Le fait est que le duo d’artistes parvient à la perfection à insérer l’intrigue et les nouveaux personnages dans l’univers global, tout en présentant une histoire qui se tient par elle-même et pour elle-même.

Il s’agit donc d’une réelle réussite.

Pour compléter cette escapade barcelonaise, est ajouté un fascicule. Sur sa couverture, on découvre Negan, de profil, souriant et moucheté de taches de sang.

IL EST DE RETOUR.

Negan est un des méchants les plus emblématiques de l’histoire des comics. Il est apparu au centième épisode de la série et n’a eu de cesse de glacer le sang d’un lecteur ébahi par ce mélange de charisme et de cruauté.

Pourtant, il a disparu à partir de l’épisode 174 et est probablement parti vivre, ou survivre, avec ses crimes ; comme le lui avait intimé Maggie.

Ensuite, on a pu le retrouver dans la mini-série Here’s Negan, sobrement intitulée Negan en Français. Ainsi, on avait pu découvrir les origines de l’homme à la batte bardée de barbelés.

Et une fois de plus, Negan est de retour.

Contre toute attente, on découvre un homme qui, à première vue, est apaisé, presque placide…

A-t-il trouvé une forme de paix intérieure au point de réussir à changer, ou bien ce calme n’est-il qu’annonciateur d’une tempête à venir ?

On l’apprendra vite, car ce retour ne sera développé que sur un unique épisode, mais avouons-le, on retrouve Negan avec un plaisir coupable.

Par ailleurs, et on l’apprend dans la postface, cet épisode a été créé bénévolement par Robert Kirkman et Charlie Adlard pour que les fonds récoltés reviennent intégralement aux librairies, particulièrement touchées par la crise sanitaire causée par le coronavirus.

Finalement, Negan est revenu pour accomplir une bonne action. Qui aurait pu le croire ?

Avec la publication conjointe de Walking Dead L’Étranger et Walking Dead – Le retour de Negan, les éditions Delcourt nous permettent de découvrir deux récits indépendants inédits en France. Ainsi, et bien que ce soit de courte de durée, on se rend compte que l’univers de Walking Dead nous a manqué. Et même si on sait bien que la série est terminée, retrouver ces vieux personnages et en découvrir de nouveaux se fait avec un réel plaisir.

Article posté le jeudi 14 janvier 2021 par Victor Benelbaz

Walking Dead l'étranger & Le retour de Negan de Brian K. Vaughan et Marcos Martin (Delcourt) - Kirkman Adlard
  • Walking Dead L’étranger & Le retour de Negan
  • Scénariste : Brian K. Vaughan
  • Dessinateur : Marcos Martin
  • Éditeur : Delcourt
  • Prix : 13,50 €
  • Parution : 25 novembre 2020
  • ISBN : 9782413039594

Résumé de l’éditeur : Ce récit inédit – situé dans la continuité de la série créée par Robert Kirkman – est le premier qu’il n’écrit pas. Il laisse les rênes à Brian K. Vaughan (Saga, Ex-Machina, Paper Girls) et à Marcos Martin au dessin. Alors que l’épidémie explose aux Etats-Unis, et que Rick Grimes tente de retrouver sa famille et de se construire un avenir, son frère – Jeffrey – se trouve en Europe, à Barcelone, plus exactement. Il va devoir tenter de survivre, aidée de Claudia, une jeune catalane qui a très vite pris la mesure des événements dramatiques auxquels ils sont confrontés. Ce récit est complété par un sketchbook.

À propos de l'auteur de cet article

Victor Benelbaz

Tombé dans la marmite de la bande dessinée depuis tout petit, Victor est un vrai amateur éclairé. Comics ou récits jeunesse sont les deux genres préférés de ce professeur de français.

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