J’ai tué Marat

Notre avis : Dans la série « Une journée, un meurtre », la nouvelle collection de Vents d’Ouest (Glénat) propose ce mois-ci un J’ai tué Marat, thriller historique conçu et réalisé par le duo Laurent-Frédéric Bollée au scénario et Oliver Martin au dessin. Après Abel, l’archiduc François-Ferdinand, John Lennon ou Philippe II (Isabelle Dethan) – chroniqué par Comixtrip – , c’est un personnage célèbre de la Révolution Française qui est campé ici.

Le 13 juillet 1793, celui qu’on nomme « L’ami du peuple » est poignardé dans sa baignoire par une certaine Marie D’armont, plus connue sous le nom de Charlotte Corday, fougueuse descendante du célèbre Corneille. Bien que favorable à la Révolution qui s’est déclenchée dans le pays depuis quatre ans, elle n’en partage point les excès et exècre les promoteurs de la Terreur comme incarnée par le citoyen Marat.

C’est le récit de cette journée restée fameuse dans l’histoire qui nous est fait ici, tout en flasbacks et allers retours entre passé et présent des deux protagonistes. Le procédé narratif choisi est un dialogue imaginaire entre la victime et son assassin alors qu’ils viennent de se retrouver dans un lieu tout blanc, qu’on suppose être le paradis.

Les dialogues sont denses mais n’alourdissent pas les cases agencées de manière classique. Côté dessin, les détails architecturaux des décors et des costumes sont travaillés. Moins peut-être les expressions des deux personnages qui semblent ne jamais décolérer. L’ensemble reste d’une lecture agréable et constitue une bonne entrée en matière pour qui veut se familiariser avec cette période tourmentée du pays.

Article posté le mercredi 30 mars 2016 par Jean-Michel Gouin

J'ai tué Marat de Olivier Martin et Laurent Frédéric Bollée chez Glénat décrypté par Comixtrip le site BD de référence
  • J’ai tué Marat
  • Dessin : Olivier Martin
  • Scénario : L.F.Bollée
  • Editeur : Glénat
  • Parution: 30 mars 2016
  • Prix : 14, 50 €

Résumé de l’éditeur. Le 13 juillet 1793, Charlotte Corday assassine au couteau Jean-Paul Marat dans sa baignoire. Ils ne se connaissent pas, ne se seront vu que cinq minutes en tout et pour tout. C’est le temps qu’il aura fallu pour que tout bascule… Mais qui était Charlotte Corday, et pourquoi a-t-elle tué « L’Ami du Peuple » ? Bien que favorable aux idées révolutionnaires, cette jeune femme originaire de Caen considère les responsables de la Terreur comme le véritable poison de la société. Elle s’imagine que, par sa mort, Marat en sauvera des milliers. L’Histoire lui donnera tort…

Mettant en scène un dialogue imaginaire entre la victime et son assassin, LF Bollée et Olivier Martin reviennent en détail sur la journée du meurtre de Marat, et sur les motivations qui ont pu pousser une jeune femme de bonne famille à commettre un acte aussi terrible.

À propos de l'auteur de cet article

Jean-Michel Gouin

Passionné par l'écrit, notamment l'histoire, la littérature policière et la bande dessinée, Jean-Michel Gouin a été journaliste radio et presse écrite pendant une trentaine d'années à Poitiers.

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