Notre avis : On connaît désormais son mode opératoire. Comme dans le premier tome, l’héroïne de Lady Killer, s’immisce dans la maison d’une vieille dame bourgeoise pour honorer son contrat. Grimée en commerciale, elle attendra le moment propice pour donner le coup fatal à cette tante dont l’héritage semble être désiré expressément par son neveu…
Une fois les tâches accomplies et les taches disparues, Josie Schuller reprend le cours de sa vie en rejoignant filles, mari et belle-mère, tous fraîchement installés dans la ville de Cocoa Beach. Comme elle l’avait envisagée à la fin de l’épisode précédent, la tueuse à gages travaille désormais à son compte. Pour Josie, sept règles sont à respecter pour ses missions en indépendant. Après les avoir énumérées au début de ce deuxième tome, elle se rendra compte qu’elle ne les avait pas forcément placées dans le bon ordre.
Même si la jolie brune se débrouille plutôt bien, l’arrivée surprise d’un ancien collègue va s’avérer salvatrice. en tout cas, au premier abord. En effet, alors qu’elle finissait de nettoyer une scène de crime, un visage connu apparaît de nulle part. Irving avait déjà auparavant fait preuve de sa faculté à effacer toute trace morbide avec rapidité et professionnalisme. Disparu de la circulation depuis l’Exposition Universelle, Irving va devenir un personnage récurrent dans ce deuxième opus de Lady Killer. N’hésitant pas à se présenter comme l’oncle de Josie auprès de la famille, il n’avait certainement pas imaginé être reconnu par la belle-maman qui n’émet aucun doute sur le passé houleux du nettoyeur…
C’est en ayant l’explication de leur rencontre que surgit le premier des deux flashbacks inédits de la série. L’un donnera un crédit important à celle qui connait la véritable identité de Josie, l’autre distillera les premiers indices qui expliquent comment on peut devenir une femme au côté si obscur.
Cette fois-ci seule aux commandes, Joëlle Jones offre une suite de Lady Killer d’une très belle fluidité. D’abord, avec un scénario solide qui confirme les belles promesses entrevues lorsque elle était associée, pour le premier opus, avec Jamie S. Rich. J. Jones donne de l’épaisseur à ses personnages. De la belle-mère à notre héroïne, en passant par le gentil mari qui devient de moins en moins naïf, l’auteure de Lady Killer, offre une suite équilibrée et crédible. À noter que À couteaux tirés était dépourvu du moindre cartouche. Dans Les vices de Miami, Ils apparaissent pour nous témoigner les pensées de Josie. Une évolution bien sentie pour entrer un peu plus dans la psychologie de la tueuse au foyer.
Et puis, on ne peut absolument pas passer à côté de la patte graphique de la jeune femme. La couverture de ce second volet reste une savoureuse mise en bouche de ce qui nous attend à l’intérieur de l’album. Là encore, se dévoile une superbe variété tant au niveau du dessin que les couleurs toujours justes selon l’intensité des scènes.
Lady Killer confirme les promesses entrevues précédemment. Une protagoniste aussi sûre de ses gestes tranchants que fébrile dans sa vie familiale, n’a pas fini de nous surprendre. Et au vu du cliffhanger ce ce nouvel opus, nous avons hâte de savoir comment Josie pourra gérer une réapparition des plus inattendues…
- Lady Killer : Tome 2, Les vices de Miami
- Autrice : Joëlle Jones
- Dessinatrice : Joëlle Jones
- Couleur : Michelle Madsen
- Éditeur : Glénat Comics
- Prix : 15,95 €
- Parution : janvier 2018
Résumé de l’éditeur : La famille Schuller déménage du côté de Cocoa Beach, en Floride, et continue de mener son petit train de vie. Josie, elle, jongle toujours entre les réunions tupperware, les devoirs des enfants et quelques contrats d’assassinat. Jusqu’au jour où une ancienne connaissance qu’elle aurait préféré oublier fait son apparition. Son petit quotidien risque de rapidement devenir moins tranquille…
À propos de l'auteur de cet article
Mikey Martin
Mikey, dont les géniteurs ont tout de suite compris qu'il était sensé (!) a toujours été bercé par la bande dessinée. Passionné par le talent de ces scénaristes, dessinateur.ice.s ou coloristes, il n'a qu'une envie, vous parler de leurs créations. Et quand il a la chance de les rencontrer, il vous dit tout !
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