Mes mauvaises filles

Mes mauvaises filles est une véritable lecture émouvante autour de l’euthanasie signée Zelba, aux éditions Futuropolis.

Bri est la mère de Ylva et Liv. Les deux sœurs sont très différentes et ce depuis toutes petites. Différentes mais soudées. Et il va falloir l’être soudées, car elles vont devoir faire ce que personne n’a envie de faire : accepter de laisser partir leur mère. Être là, choisir le jour et l’heure de la mort de Bri comme elle le souhaitait.

Comment aborder la mort d’un proche, la fin de vie, la mort assistée, le respect du choix du mourant et la place de la famille dans ces moments-là ? Et pour autant ne pas faire un livre trop lourd, trop pesant, voire trop fort pour être lu dans sa totalité ? Si vous voulez une réponse il vous suffit tout simplement de lire cette bande dessinée de Zelba  qui raconte l’histoire de sa famille. L’autrice de Dans le même bateau a réussi à nous parler d’euthanasie tout en arrivant à y insérer des touches humour et de légèreté. Bri est là, présente, même après sa mort, à travers une voix off. C’est véritablement bien pensé pour mieux découvrir les personnalités de chaque personnage et l’histoire de cette famille.

Oui le thème est dur, fort, sensible et toujours pas vraiment réglé légalement en France. Oui forcement Mes mauvaises filles brasse, mais vous n’en sortirez pas sans avoir souri. Cet équilibre parfait donne une magnifique lecture qui saura je l’espère vous émouvoir.

Article posté le jeudi 16 septembre 2021 par Yoann Debiais

Mes mauvaises filles de Zelba (Futuropolis)
  • Mes mauvaises filles
  • Autrices : Zelba
  • Éditeur : Futuropolis
  • Prix : 21 €
  • Parution : 08 septembre 2021
  • ISBN : 9782754830539

Résumé de l’éditeur : En 2006, deux soeurs aident leur mère à mourir. A sa demande, elles donnent la mort à celle qui leur a donné la vie. Après Dans le même Bâteau, Zelba signe un roman graphique bouleversant et lumineux sur cet acte vertigineux. Elle évoque le moment, à la fois intime et universel, de la perte d’un être cher. Il aura fallu 13 ans à Zelba pour raconter cette histoire, croiser ses souvenirs avec ceux de sa soeur, changer certains noms et romancer en partie. Elle aborde de front l’euthanasie, ou la mort assistée, sujet qui suscite des débats contradictoires en Europe. Forte de son expérience, elle milite pour que chaque personne puisse choisir, le moment venu, de mourir comme elle l’entend. A quel moment les soins palliatifs se transforment en acharnement thérapeutique ? Combien de temps peut-on décemment prolonger l’agonie ? Peut-on décider de mourir ? L’euthanasie, ou la mort assistée, est une question délicate à laquelle les pays d’Europe répondent de manière très différente. C’est en tout cas un sujet sensible qui parle à tout le monde. Le jour de la mort de Vincent Lambert, le 11 juillet 2019, Zelba décide de raconter les derniers instants de la vie de sa mère et dans quelles circonstances sa soeur et elle ont accepté de l’assister à mourir. Cette histoire, Zelba la porte en elle depuis 13 ans et avait tenté plusieurs fois de la raconter avant de renoncer. Ce jour-là, elle comprend qu’il est temps de témoigner et partager cette expérience douloureuse et universelle.

À propos de l'auteur de cet article

Yoann Debiais

Yoann Debiais est un amoureux de la bande dessinée depuis de nombreuses années. Le temps et les rencontres lui ont permis de s'ouvrir à des lectures plus humaines et plus profondes. Il partage sa passion sur Instagram sous le compte @livressedesbulles. N'hésitez pas à découvrir son univers fait de partages.

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