La bigaille, c’est l’histoire d’une utopie culturelle collective. Le récit d’un bar géré par des bénévoles à Marennes en Charente-Maritime. L’histoire de femmes et d’hommes voulant créer un lieu convivial, de solidarité et d’échanges. Cette Bigaille, Thibaut Lambert a suivi sa création…
La bigaille : bar associatif et culturel de Marennes
Marennes, Thibaut Lambert connaît bien cette petite ville où le pont de l’île d’Oléron prend son envol. Il y vit non loin, lui l’auteur natif de la Belgique. Marennes et sa région, il l’a d’ailleurs déjà raconté dans ses albums, notamment L’amour n’a pas d’âge. Il a animé un atelier dans l’EHPAD de Saujon avec des résidents pour imaginer cette histoire.
Mais aujourd’hui, il a décidé de raconter la fabuleuse histoire de La Bigaille, le bar associatif et culturel de Marennes. Ce lieu géré par des bénévoles fut mis sur les rails, il y a presque dix ans. Dix ans de concerts, de boissons, de rencontres, d’expositions, de bals, de conférences, de spectacles ou de soirées jeux.
La bigaille, sacré moustique !
La Bigaille nait d’une envie de créer du lien entre des habitants d’une ville et de créer ses propres événements. Des femmes et des hommes ont l’impression qu’il ne se passe pas grand chose chez eux. Ils commencent donc à imaginer ces événements mais la logistique est trop pesante. Ils se rendent compte qu’il leur faudrait un lieu.
Après moult discussions, la mairie de Marennes leur propose l’ancienne caserne de pompiers. Il faut alors la transformer et faire des travaux.
Le nom vient assez facilement. Ce sera La bigaille, terme local qui désigne des petits insectes volants mais également des choses qui n’ont pas trop de valeur. Cette nuée de moustiques sans valeur, à plusieurs, elle forme un tout, plus fort.
Une belle bd-documentaire
Si Thibaut Lambert avait abordé les violences faites aux femme dans De rose et de noir ou l’homosexualité chez les personnes âgées dans Au coin d’une ride, il n’avait pas encore pris le temps de s’attaquer à la BD-documentaire. L’auteur des Frontières du douanier Rousseau, fréquente La Bigaille, connaît ses membres. Il lui reste donc à coucher sur le papier ses débuts, les échanges et son aménagement.
Pour faire partie du projet, il faut être adhérent à l’année ou à la soirée. Pour les bénévoles, il faut donc s’impliquer dans le fonctionnement de ce lieu aux espaces modulables. La programmation variée permet ainsi de s’y retrouver. Les décisions sont prises collectivement. Et ça, c’est le plus intéressant. L’avenir de projets passe par la rencontre de personnes venant d’horizons différents.
Si vous passez par Marennes, allez jeter un oeil à La Bigaille. Peut être que la programmation de cette ville de la côte Atlantique, non loin de Rochefort et Royan, pays de l’huître, vous interpellera.
- La Bigaillen histoire d’une autopie culturelle collective
- Auteur : Thibaut Lambert
- Editeur : Des ronds dans l’o
- Prix : 20,99 €
- Parution : 31 août 2022
- ISBN : 9782374181264
Résumé de l’éditeur : Face aux difficultés d’accès à la culture en milieu rural, un groupe de citoyens a créé une association qui donne vie à un projet culturel collectif : La Bigaille, un bar associatif, ouvert à tous et géré par des bénévoles depuis 10 ans. Leur programmation artistique séduisante redynamise la petite ville de campagne et ses environs. L’expérience, véritable modèle de réussite, montre à quel point l’important n’est pas d’avoir ni d’être, mais de faire ensemble ; elle nous invite à co construire nos propres projets écologiques ayant du sens dans un monde en mutation.
À propos de l'auteur de cet article
Damien Canteau
Damien Canteau est passionné par la bande dessinée depuis une vingtaine d’années. Après avoir organisé des festivals, fondé des fanzines, écrit de nombreux articles, il est toujours à la recherche de petites merveilles qu’il prend plaisir à vous faire découvrir. Il est aussi membre de l'ACBD (Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée). Il est le rédacteur en chef du site Comixtrip.
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