La vengeance du comte Skarbek

Yves Sente et Grzegorz Rosinski imaginent La vengeance du comte Skarbek, une incroyable histoire où les pinceaux, les toiles et les modèles côtoient le pouvoir, l’argent et l’avidité. Certaines mains sont rouges de peinture, d’autres de sang.

PANIQUE CHEZ LES MARCHANDS D’ART

Paris, 1843. Daniel Northbrook est une référence dans le milieu fermé du commerce de l’art, et des tableaux plus précisément. À l’occasion d’une exposition, il dévoile au public une toile encore inconnue du peintre Louis Paulus, disparu depuis près de 11 ans, dont il détient la quasi totalité de l’œuvre.

Un homme, le comte Mieszko Skarbek, arrivé depuis peu à Paris, semble très intéressé par cette toile représentant Magdalène, une femme nue aux longs cheveux roux. Elle était la muse de l’artiste. Il va la rencontrer et lui faire une surprenante révélation: malgré ce visage inconnu, il est Louis Paulus ! Il a besoin d’elle pour amener Daniel Northbrook devant les tribunaux et lui faire payer lourdement ses actes passés.

Ainsi commence la vengeance du comte Skarbek. Et son plan va s’avérer réellement machiavélique…

JUSQU’OÙ IRA LA VENGEANCE DU COMTE SKARBEK ?

Quelle est la véritable histoire de Louis Paulus ? De quoi Daniel Northbrook serait-il coupable ? Qui va être humilié, manipulé ? Vaut-il mieux perdre son argent que sa vie ?

Beaucoup de questions qui se posent dès le début de La vengeance du comte Skarbek car aucun des protagonistes ne semble vraiment irréprochable. Le procès qui aura lieu, donnera beaucoup de travail aux avocats de tout bord, alimentera les papiers des journalistes car chaque jour qui passe amènera son lot de surprises.

UN BINÔME D’ARTISTES

Avec cette histoire, Yves Sente nous fait entrer de plein pied dans le commerce de l’art du XIXe siècle , où les hommes de pouvoir s’enrichissent sur le dos des artistes qui ne deviennent célèbres qu’à titre posthume.

Époque et univers impeccables pour poser un scénario finement ficelé, plein de rebondissements et de surprises qui donne l’opportunité à Grzegorz Rosinski de réaliser de merveilleuses planches où chaque case est un superbe tableau. Les décors, les tenues vestimentaires sont d’une très grande justesse. Quand Rosinski sort ses pinceaux et sa peinture, ce n’est pas pour épater la galerie mais pour nous combler de couleurs tout en restant dans le cadre . Il s’était déjà essayé à ce style direct dans Western (avec Van Hamme au scénario, aux éditions du Lombard, 2001) avec énormément de talent et le gardera pour sa célèbre série Thorgal à partir du tome 29, Le Sacrifice (avec Van Hamme, aux éditions du Lombard, 2006).

Article posté le dimanche 27 septembre 2020 par Fabrice Bauchet

La vengeance du comte Skarbek 1 de Y. Sente et G. Rosinski (Dargaud)
  • La vengeance du comte Skarbek, tome 1 : Deux mains d’or
  • Scénariste : Yves Sente
  • Dessinateur : Grzegorz Rosinski
  • Éditeur : Dargaud
  • Prix : 14.50 €
  • Parution : 17 novembre 2004
  • ISBN : 9782871295716

Résumé de l’éditeur : Nous sommes en 1843. La Vengeance du Comte Skarbek raconte, dans un diptyque formidablement mis en scène par Grzegorz Rosinski, les tribulations romanesques d’un peintre, Louis Paulus, de retour d’exil. Sous l’identité du Comte Skarbek, le peintre revient à Paris pour confondre un célèbre marchand de tableaux, Daniel Northbrook. Pour ce faire, il usera des « talents » de son ancienne muse, la belle Magdalène. Flash-back et témoignages ponctuent le procès plein de rebondissements qui s’étalera sur les deux albums. On ne s’attend pas à un tel dénouement, qui mêle fiction et réalité, revisite même l’Histoire et fait tomber les masques de la plus surprenante des façons. Du grand art ! Un passionnant thriller romanesque dans la lignée des grands feuilletons populaires de Victor Hugo et d’Alexandre Dumas. La Vengeance du Comte Skarbek est une fiction rigoureusement documentée, qui dépeint avec réalisme la société parisienne et l’univers des artistes romantiques du 19e siècle.

À propos de l'auteur de cet article

Fabrice Bauchet

Très grand amateur de bandes dessinées depuis ses jeunes années, Fabrice Bauchet partage ses coups de coeur anciens pour les lecteurs de Comixtrip. Instagrameur BD qui commence à compter, vous allez aimer cet(te) (h)auteur d'1m80 ! https://www.instagram.com/fab_de_yf/

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