Petit Pays, entretien avec Marzena Sowa et Sylvain Savoia

À l’occasion de la sortie chez Dupuis Aire Libre de l’adaptation graphique de Petit Pays, le roman de Gaël Faye, nous avons eu la chance de rencontrer Marzena Sowa et Sylvain Savoia. Un duo qui avait déjà collaboré ensemble sur la série Marzi, Une enfance polonaise.

C’est lors de la Foire du Livre de Bruxelles qu’ils ont bien voulu nous accorder cette interview, malgré les nombreuses sollicitations dont ils ont fait l’objet. Une rencontre chaleureuse pour expliquer à la rédaction de Comixtrip comment, ensemble, ils ont travaillé sur cet important projet ayant pour toile de fond le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. 

Petit Pays de Marzena Sowa et Sylvain Savoia adapté du roman de Gaël Faye chez Aire Libre

Connaissiez-vous le travail de Gaël Faye avant de débuter ce projet ?

Marzena Sowa : On a découvert le roman en premier, puis on a découvert que Gaël était musicien. Notre éditeur José Louis Bocquet nous a mis le roman entre les mains, il avait eu l’idée de cette adaptation. Il nous a proposé de le lire en nous disant que c’était l’adaptation que nous devrions faire. On a donc lu chacun notre tour ce roman sans rien connaître de lui.

De quand date cette rencontre avec le roman ?

Sylvain Savoia : De 2017, Gaël avait eu le Prix Goncourt des Lycéens en 2016.

Marzena Sowa : Ces choses là prennent beaucoup de temps avant de se mettre en place. Nous étions emballés. Le livre est magnifique. Mais il nous fallait rencontrer Gaël pour savoir s’il était partant et quelle approche il fallait avoir. Pour nous accompagner, parce que ce n’est pas notre univers.

« Nous avons donc beaucoup échangé afin de nous approprier l’histoire et de la traduire en langage bande dessinée. »

Vous êtes-vous donc rencontrés ?

Marzena Sowa : Nous avons rencontré Gaël et sa femme et ça a accroché aussitôt. C’est quelqu’un de très humble. Ce qui nous a donc permis de commencer à envisager cette collaboration. Nous avons donc beaucoup échangé afin de nous approprier l’histoire et de la traduire en langage bande dessinée.

Petit Pays de Marzena Sowa et Sylvain Savoia adapté du roman de Gaël Faye chez Aire Libre

Qu’est-ce qui vous a attiré dans le roman de Gaël Faye ?

Marzena Sowa : Tout m’a plu dans cette histoire, l’écriture et le contenu. C’est magnifique et ça prend aux tripes en raison de l’émotion. C’est aussi une histoire familiale avec beaucoup de personnages. Creuser l’enfance est un sujet qui m’est très cher. C’était un vrai cadeau pour moi que de travailler sur un tel texte. Je n’aurais jamais imaginé avoir ce genre d’adaptation à réaliser.

« Il fallait que je m’empare de ce roman comme si c’était moi qui l’avait écrit. Je l’ai fait avec ma sensibilité, tout en essayant de préserver cette écriture émotionnelle. »

Comment avez-vous donc procédé pour travailler à cette adaptation ?

Marzena Sowa : J’ai dû poser à plat tous les chapitres, pour voir quels personnages j’allais garder et quelle serait la structure. J’ai changé des petits détails, comme l’oiseau, le perroquet est devenu un vautour apprivoisé. Il y a des éléments que j’ai découverts dans le roman et dans des interviews de Gaël. Il fallait que je m’empare de ce roman comme si c’était moi qui l’avait écrit. Je l’ai fait avec ma sensibilité, tout en essayant de préserver cette écriture émotionnelle.

J’ai travaillé sur trois romans, deux en français et un en polonais. Un est resté nickel, l’autre est annoté avec des pages barrées. La version polonaise me permet de retrouver des sensations. Mais je préfère la version originale en français.

Était-ce important pour vous que Gaël Faye soit présent pendant votre travail ?

Marzena Sowa : C’était une chance. Je me sens d’autant plus légitime parce qu’il a eu un regard sur ce que j’écrivais. Il pouvait me dire si cela convenait ou pas, comme pour les changements que je faisais. À la première version que j’ai envoyée, j’ai tremblé. Mais Gaël a été très réactif.

Sylvain Savoia : Gaël est quelqu’un de très bienveillant.

Marzena Sowa : Ça a été un plaisir de travailler avec lui. Et défendre cette bande dessinée, c’est comme une évidence.

Petit Pays de Marzena Sowa et Sylvain Savoia adapté du roman de Gaël Faye chez Aire Libre

« Ma deuxième angoisse était de parler de ces évènements extrêmement forts et violents, le génocide des Tutsis au Rwanda. Savoir les raconter, les mettre en scène. »

Gaël Faye a donc été pleinement partie prenante dans cet album.

Marzena Sowa : Oui il a pu valider les différentes étapes. Il nous a fourni de la documentation, nous avons pu échanger autour de ce qui n’est pas dans le livre. Savoir afin de pouvoir mieux s’emparer de son histoire.

Sylvain Savoia : Gaël nous a dessiné des plans de sa maison pour nous montrer comment s’articulaient les pièces, notamment la cuisine. C’est donc une chance de pouvoir avoir les réponses en direct.

Pour moi, c’était essentiel d’avoir son aval, il suivait notre travail et nous justifiait. Gaël est venu chez moi pour qu’on lui montre les planches. Il a été assez ému de voir les dessins et de voir son enfance prendre vie. C’était nouveau pour lui. Quand il a validé le dessin et notre façon de mettre en scène, j’étais vraiment soulagé d’un énorme poids.

Ma deuxième angoisse était de parler de ces évènements extrêmement forts et violents, le génocide des Tutsis au Rwanda. Savoir les raconter, les mettre en scène. Tout le monde doit pouvoir lire cet album, quelle que soit sa nationalité. Je ne voulais pas me tromper et être à côté de ce que j’allais mettre en scène. Il fallait raconter cela de la façon la plus honnête possible.

Donc votre relecture du roman est des plus fidèles ?

Marzena Sowa : Oui, tous les évènements qui montent crescendo dans le roman, c’est la même chose dans la bande dessinée.

Que pourriez-vous nous dire de Gaby, votre personnage principal ?

Marzena Sowa : Gaby est un enfant de 10 ans, né au Burundi, d’une mère rwandaise et d’un père français. Il a une double culture et vit sa vie tranquillement dans un quartier assez privilégié de Bujumbura. Et d’un coup, le monde autour de lui se disloque complètement. Il va donc devoir gérer cela, comme il peut.

Sylvain Savoia : Il est entouré d’une bande de copains. Sa vie est assez joyeuse, lumineuse, au début du roman. Puis, petit à petit, son monde s’assombrit parce que des évènements géopolitiques entrent en scène. Sa famille se fracture, en raison de cette double culture. Son groupe de copains se fissure également.

Il devient donc plus compliqué pour lui de comprendre le monde dans lequel il vit et de se construire avec tous ces problèmes et ces obstacles. C’est ce dont parle le roman, avant de parler du génocides des Tutsis au Rwanda ou de la guerre civile au Burundi.

Petit Pays de Marzena Sowa et Sylvain Savoia adapté du roman de Gaël Faye chez Aire Libre

« Je pense qu’il faut définir soi-même qui on est et ce qui est important pour nous. Et ne pas laisser les autres nous définir. »

Le métissage est donc au centre de ce récit.

Marzena Sowa : Oui et j’ai tendance à dire que c’est une richesse. Pour moi qui ai une double culture, je pense qu’il faut définir soi-même qui on est et ce qui est important pour nous. Et ne pas laisser les autres nous définir. Selon le regard qui est posé sur moi, je suis une autre personne.

Ici, ce qui entre en jeu, ce sont une autre couleur de peau et des cultures très différentes, rwandaise et française.

Est-ce difficile de se glisser dans la peau d’un enfant de 10 ans quand on est un adulte ?

Marzena Sowa : C’est délicat et c’est surtout violent. Les enfants n’ont pas à vivre cela. L’Histoire se fout un peu d’eux et ils sont confrontés à cette dure réalité, qui s’impose à eux.

C’était déjà dans l’écriture, je n’avais donc pas le choix, je ne pouvais pas édulcorer cela.

Sylvain Savoia : Graphiquement, c’est problématique. Je ne suis pas dans la même représentation quand je dessine l’univers d’un enfant de 10 ans et l’univers de personnes qui vivent des choses dramatiques. Cela se ressent dans mon dessin. J’ai tendance à dessiner de manière plutôt synthétique les scènes avec des enfants, alors que les scènes plus dures avec des adultes, je suis plus réaliste dans le dessin. Il y a comme un recul qui se fait naturellement. On ressent cette double influence dans Petit Pays.

A-t-on parfois envie de protéger les enfants par son dessin ?

Sylvain Savoia : Je pense. J’essaie de ne pas dessiner de choses violentes avec les enfants. Mais on ne peut pas y échapper complètement. Il y a un glissement entre le début joyeux et le paroxysme extrêmement dur et brutal. Ce ne peut que se ressentir dans le dessin. Il y a des images extrêmement difficiles, on ne peut pas faire autrement. Il y a un côté percutant entre ce moment où les enfants sont joyeux et le moment où arrivent les scènes beaucoup plus dures. La confrontation entre les deux nous fait ressentir une émotion forte. Parfois il faut jouer avec cela et montrer la violence quand elle existe.

Petit Pays de Marzena Sowa et Sylvain Savoia adapté du roman de Gaël Faye chez Aire Libre

Quand on est dessinateur, y a-t-il des moments où on est dans l’incapacité de dessiner certaines scènes ? Comme ici dans Petit Pays ?

Sylvain Savoia : Idéalement ce serait bien si on pouvait toujours être dans une logique de travail et évacuer le ressenti. Malheureusement, je suis incapable de le faire. J’ai du mal à dessiner coûte que coûte, tous les jours. À certains moments, je suis incapable de sortir un dessin intéressant. Alors, il vaut mieux faire autre chose avant d’y revenir. Et alors, ça peut venir tout seul, même pour des scènes très dures. Il n’y a pas d’explications à ça.

« J’ai plutôt envie de faire ressortir des émotions, plutôt que d’être dégouté par les images. Ressentir une peur profonde, une panique, une injustice c’est ce que je veux faire passer. »

Les cinquante dernières pages sont difficiles, il y a beaucoup de morts. Se pose-t-on des questions éthiques quand on a ce type de dessins à réaliser ?

Sylvain Savoia : J’évite d’avoir un dessin qui aille vers le côté sensationnaliste, spectaculaire ou d’en rajouter des couches. Cela ne m’intéresse pas du tout. J’ai plutôt envie de faire ressortir des émotions, plutôt que d’être dégouté par les images. Ressentir une peur profonde, une panique, une injustice c’est ce que je veux faire passer.

C’est ce qui m’a marqué le plus en regardant des documentaires, des films ou en lisant. Cette peur immense tapie au fond des gens et qui ne les quitte plus. Même après que le génocide soit “terminé”. Mon dessin doit être juste, sans en rajouter.

Avez-vous besoin de l’œil du scénariste sur vos dessins ?

Sylvain Savoia : Oui, on a toujours besoin d’un regard extérieur de confiance. Avec Marzena, on se connaît très bien et on a l’habitude de travailler ensemble. On est très exigeants tous les deux. Quand quelque chose ne va pas, Marzena me le dit aussitôt, même si j’ai passé du temps à faire un dessin.

Marzena Sowa : Je ne prends pas de pincettes, mais on est habitués. C’est notre travail.

Sylvain Savoia : On ne se braque pas, parce qu’on a envie de donner le meilleur de nous-mêmes dans l’album. Quand ce sera imprimé, on ne pourra plus revenir dessus. Les critiques doivent donc être faites quand on peut encore changer quelque chose.

Petit Pays de Marzena Sowa et Sylvain Savoia adapté du roman de Gaël Faye chez Aire Libre

« C’est un énorme travail de déconstruction et de reconstruction. »

Pour ce genre d’adaptation, est-ce indispensable de travailler à deux plutôt que seul ?

Sylvain Savoia : Ou bien accompagné par un éditeur, mais en bande dessinée, on est souvent assez libres et assez souvent livrés à nous-mêmes. Ici, c’était une force de travailler à deux. Travailler seul m’aurait effrayé et je n’aurais pas été capable de faire le travail réalisé par Marzena. Elle ne s’est pas contentée de barrer ce qu’elle voulait enlever. Elle a quasiment réécrit ce qu’elle voulait garder à l’intérieur de l’album. Pour garder un rythme, pour articuler les séquences et voir comment cela fonctionnait. C’est un énorme travail de déconstruction et de reconstruction.

Les parents de Gaby, chacun de leur côté, essaient de transmettre à leurs enfants malgré la complexité de la situation.

Marzena Sowa : Il y a deux transmissions. Une transmission européenne et une transmission du vécu parce que la mère de Gaby a vécu cela. Elle ressent le danger et se sent concernée. Le père vit plutôt son rêve d’Européen en Afrique. Chacun a une perception différente.

Sylvain Savoia : La manière de raconter du père permet de donner un regard absurde sur ce qu’il se passe. C’est une manière de se rendre compte qu’il n’y a pas de raisons de se taper dessus.

Marzena Sowa : C’est extrêmement violent quand la mère est en voiture au Rwanda. On se rend compte que, quand elle est arrêtée par la police, son passeport français ne la protège pas du tout.

Dans ce récit, figurent de très nombreux personnages secondaires, mais importants, comme les copains, la famille, les voisins.

Marzena Sowa : Il y en avait beaucoup plus dans le roman. Il a donc fallu décider qui on gardait et qui on enlevait. Sinon, cela aurait été trop compliqué de tous les garder. Chacun a son point de vue, une épaisseur. Je ne pouvais réduire cet univers à Gaby et ses parents. La voisine grecque va avoir une importance considérable, va influencer sa vie et le sauver. Dans la vie des enfants, il y a toujours quelqu’un à qui s’accrocher parce qu’on est perméable.

Petit Pays de Marzena Sowa et Sylvain Savoia adapté du roman de Gaël Faye chez Aire Libre

Malgré la situation dramatique, les enfants réussissent à se trouver des petits îlots pour s’échapper du quotidien.

Marzena Sowa : Comme le van, c’est leur petit pays à eux. Avec leurs jeux, leurs règles, leur langage. Ils se comprennent, se chamaillent, se bagarrent. Ils font un pacte du sang. À l’intérieur de ce van, ils vivent les choses de l’enfance.

Mais avec ces évènements, ces garçons vont aussi vivre la fin de leur enfance.

Sylvain Savoia : Il y a un basculement de l’histoire. Les faux-semblants sont terminés et il faut choisir son camp.

Malheureusement l’actualité nous le rappelle souvent, l’innocence de l’enfant ne dure pas toujours très longtemps. Certains, de par le monde, sont confrontés à des situations extrêmement dramatiques. Et cela par la faute des adultes. Des enfances gâchées qui vont construire à leur tour des adultes blessés. C’est ce que raconte Petit Pays. Des blessures que l’on porte à vie et qui nous définissent, d’une certaine manière.

« [La mère] a vu l’enfer de ses propres yeux et c’est difficile d’en sortir. »

Le personnage de la mère de Gaby est très important, puisqu’elle va sombrer face à cette folie.

Marzena Sowa : Comme c’est dit dans le roman, ceux qui ont vécu ce qu’elle a vécu, et même s’ils ne se sont pas noyés, sont marqués à vie. C’est très bien montré dans l’histoire. Elle a vu l’enfer de ses propres yeux et c’est difficile d’en sortir.

Petit Pays de Marzena Sowa et Sylvain Savoia adapté du roman de Gaël Faye chez Aire Libre

On peut ainsi faire le lien avec la couverture de l’album.

Sylvain Savoia : On a ce côté qui pourrait être complètement idyllique, mais qui est en réalité menaçant. Il y a cette notion de vertige avec ce plongeoir. On ne voit pas ce qu’il y a en dessous. s’il y a de l’eau ou pas. Cette couverture paraît lumineuse au premier abord, mais elle ne l’est pas.

D’ailleurs, je l’ai réalisée dès le début de l’aventure. J’avais envie de la dessiner de cette manière.

Quelle technique avez-vous utilisée pour le dessin ?

Sylvain Savoia : J’ai dessiné sur IPad, pour pouvoir l’emporter partout avec moi. C’est assez pratique. J’ai donc fait mes crayonnés sur l’IPad, que j’ai imprimés en très grand sur papier. Puis j’ai encré de manière classique, au pinceau et à l’encre, parce que j’adore ça. C’est d’ailleurs mon étape préférée et ça me permet d’avoir des originaux. Et ce grain particulier du papier. Ensuite j’ai tout scanné et réalisé les couleurs à l’ordinateur, comme je le fais avec tous mes albums.

Quelle a été votre réaction quand vous avez eu Petit Pays entre les mains ?

Sylvain Savoia : C’est presque un sentiment d’irréalité. J’avais du mal à croire qu’il existait. Puis, on le confronte au public et c’est là qu’on a des retours. Les gens se l’approprient et nous donnent leur sentiment. Je l’ai feuilleté quand je l’ai eu, mais je ne l’ai pas lu.

Marzena Sowa : Je viens juste de finir de le lire.

Sylvain Savoia : C’est difficile de se replonger dans son dessin et dans le côté définitif de l’album.

Marzena Sowa et Sylvain Savoia à la Foire du livre de Bruxelles 2024 (crédit photo : Damien CANTEAU) - Petit Pays (éditions Dupuis)

 

Merci Marzena Sowa et Sylvain Savoia pour ce temps que vous nous avez accordé. Ce fut un véritable plaisir que d’échanger avec vous sur ce très bel album et sur votre collaboration.

Interview réalisée à la Foire du livre de Bruxelles le vendredi 5 avril 2024 par Damien Canteau et Claire Karius.
Retranscription et mise en page réalisées par Claire Karius.
Crédit photos Damien Canteau.
Article posté le lundi 22 avril 2024 par Comixtrip

Petit Pays de Marzena Sowa et Sylvain Savoia adapté du roman de Gaël Faye chez Aire Libre
  • Petit Pays
  • Scénariste : Marzena Sowa
  • Dessinateur : Sylvain Savoia
  • Adapté de : Gaël Faye
  • Éditeur : Aire Libre Dupuis
  • Prix : 26,00 
  • Parution : 12 avril 2024
  • Pagination : 128 pages
  • ISBN : 9791034737369

Résumé de l’éditeur : Exilés au Burundi, Gaby et Ana, enfants métis franco-rwandais, voient leur quotidien joyeux bousculé par la guerre civile. Alors que leur famille se déchire, le génocide des Tutsi au Rwanda voisin vient mettre un terme à leur innocence. D’ailleurs, déjà à l’école, Gaby assiste à une bagarre entre un Tutsi et un Hutu, que rien ne semble pourtant séparer si ce n’est ? d’après son père ? la forme de leur nez… Mené par Marzena Sowa et Sylvain Savoia, l’adaptation du best-seller à résonance autobiographique de Gaël Faye, prix Goncourt des lycéens 2016, qui a lui-même choisi les auteurs de Marzi parmi les nombreux projets présentés. Aussi magnifique que poignant.

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