Quai des Bulles 2023, interview de Sara Briotti et Jean Dufaux

À l’occasion de la sortie de leur album La Callas et Pasolini, un amour impossible publié chez Aire Libre, Sara Briotti et Jean Dufaux ont accepté de répondre à nos questions pour Comixtrip.

Cet entretien chaleureux s’est déroulé lors du festival Quai des Bulles à Saint-Malo. Il nous a ainsi permis de découvrir les dessous d’une formidable collaboration.  

Jean Dufaux, après des séries comme Muréna, Djinn, Giacomo C. comment en vient-on à faire un album sur Maria Callas ?

Jean Dufaux : Je pense que Maria Callas, tout comme Pier Paolo Pasolini, appartiennent à ma vie. J’ai la passion de la musique, des mots, de la littérature, des films. Une histoire entre Maria Callas et Pasolini, je peux donc m’y retrouver très facilement. J’ai une grande admiration pour La Callas autant que pour Pasolini. Leur rencontre, un peu improbable, s’est faite autour d’un film, Médée, qui n’a pas marché. Ce film a été un échec à un moment de leur vie où tous les deux avaient beaucoup de cicatrices et de chagrin. L’histoire de Maria Callas avec Aristote Onassis se termine. L’amant de Pasolini lui annonce qu’il voudrait se marier et avoir des enfants.

La Callas et Pasolini, un amour impossible de Sara Briotti et Jean Dufaux chez Aire Libre Dupuis

Donc ce sont deux personnages, un petit peu à la dérive, qui vont se conforter, se réconforter, se ressourcer l’un auprès de l’autre. À chaque fois que Pasolini a eu un moment de déprime. Maria Callas est venue à son secours. C’est inscrit dans leur très belle correspondance. L’un éprouve des difficultés dans la vie, l’autre va venir à la rescousse.

Quand vous avez une carrière d’artiste, vous avez des hauts et des bas. Des moments où vous pouvez douter, des moments de fatigue et de découragement. Donc c’est bien d’avoir auprès de vous des artistes qui vous disent non, il faut continuer parce que, quand on a une vie d’artiste, il faut continuer.

« Il y a quelque chose de très important pour moi, c’est la mémoire culturelle. »

Quel était pour vous l’enjeu de cet album ?

Jean Dufaux : Il y a quelque chose de très important pour moi, c’est la mémoire culturelle. Je considère qu’elle s’effrite, qu’elle se fragilise. Quand je cite Luchino Visconti, Pier Paolo Pasolini, ou bien si je parle de grands écrivains italiens comme Elsa Morante, Alberto Moravia, Dino Buzzati, les gens commencent tout doucement à ne plus savoir qui sont ces gens-là. C’est peut être pour cela aussi que ce roman graphique a été écrit, pour dire qu’il y a des gens qui nous ont laissé des choses importantes. La voix de la Callas peut être présente à vos côtés pendant toute une vie. De même pour les écrits et les films Pasolini ou les films de Luchino Visconti.

La Callas et Pasolini, un amour impossible de Sara Briotti et Jean Dufaux chez Aire Libre Dupuis

Maria Callas aurait eu 100 ans le 2 décembre 2023. Cet album est-il un projet que vous aviez depuis longtemps ?

Jean Dufaux : En général, je cogite sur mes projets pendant très longtemps. La Callas et Pasolini, ça fait des années que j’ai ce projet en tête mais je ne trouvais pas le dessinateur ou la dessinatrice avec qui je pouvais le mener à bien. Par hasard, un jour sur Facebook, j’ai vu des dessins de Sara Briotti. Elle n’avait pas encore publié, mais j’ai trouvé qu’elle avait une sensibilité. De plus, elle est romaine, elle était dans le pays. Alors pourquoi ne pas essayer.

Ça a été un grand coup de chance pour moi de la rencontrer parce c’est son premier album et le travail qu’elle a fait est magnifique. Effectivement, l’album sort au moment où nous fêtons ce centenaire. D’ailleurs Sara Briotti a été contactée pour participer à ce centenaire, au Piccolo Teatro de Milan, où seront projetées des pages de l’album.

« Quand j’ai réalisé que c’était le véritable Jean Dufaux, j’ai immédiatement dit oui. »

Sara Briotti, comment réagit-on quand on est contactée par Jean Dufaux ?

Sara Briotti : Au début, j’ai cru que c’était une blague. Pour moi c’était impossible. Quand j’ai réalisé que c’était le véritable Jean Dufaux, j’ai immédiatement dit oui. C’était incroyable. Ce qui m’a fait très plaisir, c’était la confiance que Jean Dufaux et la maison d’édition avaient placée en moi. Ce projet est vraiment très beau et je suis très heureuse d’avoir travaillé dessus.

Connaissiez-vous Maria Callas, la femme, la cantatrice ?

Sara Briotti : Je ne connaissais pas très bien Maria Callas. Ce projet m’a permis de mieux la connaître, ainsi que le personnage de Pasolini. J’ai appris tellement de choses durant mon travail sur cet album.

Comment avez-vous présenté ce projet à Sara ?

Jean Dufaux : Un album, c’est une aventure. Je connais les passages qui seront pris, je connais la fin. Je sais que je vais traiter de sujets très importants pour moi, comme Pasolini et le football. Mais aussi des révoltes estudiantines romaines et de Maria Callas qui chante l’air le plus populaire du 20e siècle. Je vais essayer de décrire leur voyage et leur balade, tous les deux à Rome.

La Callas et Pasolini, un amour impossible de Sara Briotti et Jean Dufaux chez Aire Libre Dupuis

J’ai présenté cela à Sara de façon très découpée et très aboutie techniquement. C’est très important. Il y a beaucoup de travail derrière la technique. Dans cette technique, il y a les mots, les images, mais surtout et avant tout le sens du rythme. On découpe, on monte à certains moments et pas à d’autres, parce qu’on veut arriver à un certain résultat.

La Callas et Pasolini, un amour impossible de Sara Briotti et Jean Dufaux chez Aire Libre Dupuis

« Il faut se parler et écouter l’autre. »

Cet album est donc une véritable collaboration.

Il faut se parler et écouter l’autre. Parfois on est un peu bousculé dans ses certitudes, mais on y va étape par étape et de façon extrêmement construite. Ça m’a permis de suivre le travail de Sara. Mais surtout ça sécurise le travail du dessinateur ou de la dessinatrice d’avoir un découpage rigoureux et précis.

Il y a tellement de travail au niveau du dessin, des décors, des détails. Sara m’a apporté énormément de détails dans ses dessins, des détails que je ne pouvais pas connaître, comme le rhum des années 1960. Sara connaît ces détails, elle les a mis en scène, ce qui m’a beaucoup aidé moi aussi. Plus on est rigoureux techniquement, plus on a une chance de faire aboutir l’aventure.

Avez-vous eu peur, à un moment, de vous être engagée dans une telle aventure ?

Sara Briotti : Je n’ai jamais pensé que je faisais une erreur. Je savais depuis le départ que ce serait un travail difficile parce qu’il implique deux très fortes personnalités. J’avais une responsabilité vis-à-vis des lecteurs qui respectent profondément La Callas et Pasolini. J’ai essayé de faire de mon mieux pour les représenter ainsi que leurs univers. Ça a été un grand challenge pour moi.

La Callas et Pasolini, un amour impossible de Sara Briotti et Jean Dufaux chez Aire Libre Dupuis

Quand j’ai commencé, j’ai voulu de ne pas penser à ce projet comme à un album qui allait être publié, mais comme une étude sur des personnalités incroyables. Je me suis plongée dans cette histoire et je l’ai racontée du mieux que je pouvais.

« Il faut une marge maximale de liberté. »

Quelle a été la marge de liberté de Sara Briotti dans son travail ?

Jean Dufaux : Il faut une marge maximale de liberté, sinon cela devient codifié et froid, un copier-coller ! Plus il y a de précision dans le travail de découpage, de montage et dans les dialogues, plus le dessinateur ou la dessinatrice aura de liberté. On est dans un espace où on ne peut pas s’égarer, où on ne peut pas faire n’importe quoi. Par contre le rendu lui est totalement libre.

La Callas et Pasolini, un amour impossible de Sara Briotti et Jean Dufaux chez Aire Libre Dupuis

La balade de La Callas et Pasolini au début dans Rome ou la fête romaine avec Richard Burton et Elizabeth Taylor, Sara était libre de les interpréter. Bien sûr, je lui ai indiqué que la fête se déroulait sur une terrasse. Sara a reconstitué cette balade à Rome, elle a reconstitué les favelas par rapport à des documents que nous avions. Mais la part de création au niveau des décors, des couleurs, des vibrations provient de Sara.

La Callas et Pasolini, un amour impossible de Sara Briotti et Jean Dufaux chez Aire Libre Dupuis

Je ne cherche pas de bons dessinateurs, je cherche de très bons dessinateurs. Mais je recherche surtout des gens qui ont une personnalité dans le dessin, dans le cadrage et qui savent aussi comprendre qu’il ne suffit pas de bien dessiner. Il faut aussi savoir mettre à la bonne place la caméra dans le plan. C’est très important pour moi.

Pourquoi avez-vous choisi que votre récit se situe principalement à Rio de Janeiro, loin de l’univers habituel de ces deux personnalités ?

Jean Dufaux : Le film Médée a été présenté dans le monde entier. Donc le voyage de La Callas et de Pasolini, c’est la réalité. Ils sont partis en Amérique du Sud, mais nous avons imaginé un arrêt dans les favelas. Pasolini aimait cet endroit, avec ces personnes, dans ce milieu pauvre.

Malheureusement, il y avait cette malédiction avec Pasolini devenu riche.

La Callas et Pasolini, un amour impossible de Sara Briotti et Jean Dufaux chez Aire Libre Dupuis

Lui qui était marxiste profitait du pouvoir de l’argent et pouvait trouver des amants plus facilement. C’était très intéressant aussi de le voir à ce moment-là de sa vie. C’était un homme honnête qui sentait très bien les dangers et les chausse-trappes vers lesquelles il courait. Il a fini sa vie de façon absolument dramatique parce qu’il est allé jusqu’au bout de ses pulsions. Et ça a mal fini pour lui.

Vous n’avez pas hésité à montrer la violence de Pier Paolo Pasolini.

Jean Dufaux : Pasolini était très doué pour se battre et cet homme avait une résistance physique. C’est pour cela qu’on est certain qu’il n’a pas été tué par une seule personne. Ce n’était pas possible, Pasolini se défendait très bien. Et quelque part, la violence des favelas lui correspondait très bien. C’est quelqu’un qui était prêt à répondre aux coups par des coups, qui n’avait pas peur de la violence. En même temps, c’était un homme extrêmement doux.

La Callas et Pasolini, un amour impossible de Sara Briotti et Jean Dufaux chez Aire Libre Dupuis

De nombreux témoignages parlent de lui comme d’un homme doux, à la voix très douce, très tendre. Il y avait beaucoup de tendresse chez cet homme qui vivait avec sa mère et sa sœur. Il veillait sur elles et a toujours été extrêmement respectueux. Cet homme, homosexuel, était à l’écoute des femmes. Il le faisait avec beaucoup d’attention et beaucoup de finesse, malgré son côté sombre. Ses amis, comme Alberto Moravia, savaient que ça finirait mal. Et ça a mal fini pour lui.

La Callas et Pasolini, un amour impossible de Sara Briotti et Jean Dufaux chez Aire Libre Dupuis

Vous avez également choisi dans cet album de parler de Maria Callas enfant et de sa discipline.

Jean Dufaux : Le premier homme de la vie de Maria Callas, c’est son père. Il reste aux États-Unis quand, avec sa mère et sa sœur, elles repartent en Grèce. Telle de nombreuses mères d’artistes, celle de Maria est une femme très dure. Comme si ces mères avaient des velléités de gloire et les reportaient sur l’enfant qui se doit être à la hauteur. Alors la jeune Maria a beaucoup souffert de ça, mais finalement, elle a joué le jeu.

La Callas et Pasolini, un amour impossible de Sara Briotti et Jean Dufaux chez Aire Libre Dupuis

Un père absent, une mère intransigeante et une discipline qui va aller très loin chez Maria Callas. Cette discipline, elle va se l’imposer au niveau du travail, mais également au niveau physique et corporel. Quand Maria Callas va tourner avec Pasolini, il va la faire travailler aussi énormément. Il n’y a qu’avec Aristote Onassis qu’elle se relâchait.

Le tournage du film Médée a été épuisant pour Maria Callas.

Jean Dufaux : Elle portait des colliers qui pesaient des tonnes ! Maria Callas était hiératique. Médée lui convenait admirablement bien pour ce que sa représentation de la mythologie grecque grecque peut avoir de dramatique. Elle était la personne idéale. Je me souviens des deux personnages de ce film. Elle et Laurent Terzieff dans le rôle du Centaure.

Je voulais aussi voir dans l’album, Maria Callas demander conseil à Richard Burton. Un très grand tragédien qui pèse avec sa voix, son corps et son regard.

La Callas et Pasolini, un amour impossible de Sara Briotti et Jean Dufaux chez Aire Libre Dupuis

« Parfois elle est la cantatrice, parfois elle est la femme, tout dépend des cases. »

Comment s’y prend-on pour dessiner un personnage aussi connu que Maria Callas ?

Sara Briotti : J’ai regardé de nombreuses photos et vidéos. Quand j’ai commencé à la dessiner, ça a été très difficile parce qu’il a fallu que je choisisse quelle représentation j’allais faire d’elle, jeune ou bien plus âgée. Deux faces vraiment différentes. J’ai donc essayé de faire un mélange des deux.

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Quand j’ai dû la représenter en train de chanter, il fallait également que je montre sa gestuelle. Elle a une personnalité quand elle chante. Mais elle en a une autre dans l’intimité. J’ai donc cherché cette personnalité plus intime. Parfois elle est la cantatrice, parfois elle est la femme, tout dépend des cases.

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« Il faut bien comprendre que si on veut écrire un bon scénario, il faut intégrer totalement le style du dessinateur ou de la dessinatrice. »

Comment avez-vous procédé matériellement pour travailler ensemble ?

Jean Dufaux : Il y a deux façons de procéder. La première c’est de présenter l’intégralité de mon ouvrage. Ce que je fais avec certains dessinateurs car je connais leur travail et leur style. Avec Sara, on n’était pas du tout dans ce cas-là. J’ai donc procédé par étapes, par grandes séquences parce que je voulais voir comment elle réagissait et ce qu’elle pouvait m’apporter.

Il faut bien comprendre que si on veut écrire un bon scénario, il faut intégrer totalement le style du dessinateur ou de la dessinatrice. C’est quelque chose que je dois avoir en tête parce que, quand j’écris, je vois le dessin. Avec Sara, que je ne connaissais pas, je devais d’abord voir comment elle allait évoluer dans son dessin, alors ça a été étape par étape.

Comment appréciez-vous le travail de Sara Briotti ?

Jean Dufaux : Elle a beaucoup de choses à raconter. Je la voyais dans la parentèle Giardino, le grand dessinateur italien, parce qu’elle a une sensibilité et une finesse. La clarté de Giardino avec son style à elle. Son style propre, ce n’est pas Giardino, c’est Sara Briotti, mais dans cette filiation.

La Callas et Pasolini, un amour impossible de Sara Briotti et Jean Dufaux chez Aire Libre Dupuis

Parfois, il a fallu corriger un visage ou un peu épurer l’image. L’important c’est la clarté de lecture. Il faut être clair quand on s’adresse à des lecteurs. Il faut que ça aille vite, il faut que ça aille bien. L’image, la rythmique, la séquence doivent être claires. Donc il y a des éléments qu’on enlève et il y a des éléments qui sont indispensables.

« Cet album a sa vie et il doit se défendre maintenant tout seul. »

À quel lectorat destinez-vous cet album ?

Jean Dufaux : Tout d’abord, j’ai écrit cet album pour Sara Biotti et Jean Dufaux. On a été à fond dans cette histoire parce que sinon ça n’aurait pas fonctionné. Curieusement quand j’ai terminé, cela devient un objet qui ne m’appartient plus.

La Callas et Pasolini, un amour impossible de Sara Briotti et Jean Dufaux chez Aire Libre Dupuis

Évidemment, j’ai voulu toucher les gens qui aiment La Callas et Pasolini. Les gens qui vont trouver sympa de passer un moment avec eux. Et puis, il y a une deuxième catégorie de lecteurs, des gens plus jeunes. J’espère les rendre curieux pour qu’ils aient envie d’aller écouter un air de La Callas et de lire un texte de Pasolini, qui a écrit de très beaux poèmes. J’aimerais éveiller une curiosité. Cet album a sa vie et il doit se défendre maintenant tout seul. Il trouvera sa voie s’il reflète la sincérité que nous avons mise dedans avec Sara.

Votre collaboration est une première. Peut-on s’attendre à ce qu’il y en ait d’autres ?

Sara Briotti : Absolument, nous allons travailler ensemble sur un autre album. On a déjà commencé.

Jean Dufaux : Sara a déjà dessiné les vingt premières planches. Cette fois le récit se passe à Rome dans les années 95. Un double meurtre est perpétré à Villa Médicis et une jeune inspectrice romaine va tenter de résoudre cette enquête.  Parmi les gens qui vont aider la police à trouver cet étrange assassin, il y aura Umberto Eco.

Voilà, c’est le projet sur lequel nous travaillons tous les deux. Sara est partie dans la documentation, sur la façon de vivre à Rome à cette époque. Tout cela, c’est Sara qui va l’apporter.

La Callas et Pasolini, un amour impossible de Sara Briotti et Jean Dufaux chez Aire Libre Dupuis

 

Je remercie vivement Sara Briotti et Jean Dufaux de m’avoir accordé ce très intéressant moment d’échange afin de pouvoir en apprendre plus sur cette collaboration qui a donné naissance à ce très bel La Callas et Pasolini, un amour impossible.

 

Interview réalisée dimanche 29 octobre 2023 lors du festival Quai des Bulles de Saint Malo.
Interview, traduction, retranscription par Claire Karius
Crédit Photo Clémentine Sanchez

 

Pour écouter Jean Dufaux parler de cet album, n’hésitez pas à le  retrouver dans le podcast de France Musique :

« Éric-Emmanuel Schmitt et Jean Dufaux : raconter Maria Callas autrement ».

 

Article posté le jeudi 28 décembre 2023 par Claire Karius

La Callas et Pasolini, un amour impossible de Sara Briotti et Jean Dufaux chez Aire Libre Dupuis
  • La Callas et Pasolini, un amour impossible
  • Scénariste : Jean Dufaux
  • Dessinatrice : Sara Briotti
  • Éditeur : Aire Libre Dupuis
  • Prix : 25,00€
  • Parution : 20 octobre 2023
  • ISBN : 9791034762460

Résumé de l’éditeur : 1969, point de rupture pour Pier Paolo Pasolini et Maria Callas. Eux qui ont chacun été des icônes des milieux artistiques et culturels voient leurs carrières se déliter, leurs lumières ternir, et leurs amours échouer. Autour d’eux, c’est la danse des passions compliquées, des gens usés par les sentiments et le cinéma, Elizabeth Taylor et Richard Burton, Jacky et Onassis, le clan Kennedy… Ils se croisent, le temps du tournage éprouvant de Médée, où l’un est réalisateur et l’autre joue le rôle-titre. C’est la naissance d’une relation atypique et complexe entre ces deux figures aux vies tourmentées. Un amour platonique, intense, qui s’épanouit le temps d’un voyage au Brésil, comme une parenthèse dans leurs destins tragiques. L’occasion pour eux de se ressourcer et de découvrir un univers fascinant et dangereux, aux antipodes des sphères mondaines italiennes auxquelles ils sont habitués. Avec Un Amour impossible, Jean Dufaux peut librement exprimer son amour pour le cinéma et la poésie en romançant la touchante histoire de deux icônes de la scène artistique des années 60. Sara Briotti est une jeune dessinatrice italienne. Son amour pour sa ville natale, Rome, l’aide à sublimer les ambiances chaudes de la dolce vita italienne.

À propos de l'auteur de cet article

Claire Karius

Passionnée d'Histoire, j'affectionne tout particulièrement les albums qui abordent cette thématique. Mais pas seulement ! Je partage ma passion de la bande dessinée dans l'émission Bulles Zégomm sur Radio Tou'Caen et sur ma page Instagram @fillefan2bd.

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