Après le merveilleux Come Prima, un nouveau BD-concert est proposé par La route production. L’homme à la tête de lion de Xavier Coste est adapté en spectacle, mis en musique par Splendor in the Grass et incarné par un comédien.
Nous sommes allés poser des questions à Karine Esteban, la productrice, Arnaud Rouquier-Perret, le programmateur et Jean-François Toulouse, comédien avant la représentation donnée à la salle de la Quintaine à Chasseneuil-du-Poitou dans la Vienne.
Depuis quand existent les BD-Concerts ?
Arnaud Rouquier-Perret (programmateur, adaptation de l’œuvre) : Le premier BD-concert, Après la nuit de Richard Guérineau, fut dévoilé en 2004. C’était une commande d’un festival BD à côté de Bordeaux.
« Ce projet original, nous avons pris énormément de plaisir à travailler dessus. »
Comment êtes-vous arrivés sur ce BD-concert ?
Le directeur du festival Bulles de Haute-Garonne nous a commandé un BD-Concert. Il avait déjà fait le montage vidéo de Après la nuit. Nous n’étions donc pas à l’initiative du projet. Nous, notre cœur de métier, c’était de créer des chansons. Nous n’avions d’ailleurs jamais fait de ciné-concert.
Cela changeait complètement nos habitudes de travail. Ce projet original, nous avons pris énormément de plaisir à travailler dessus.
Rapidement, nous avons enchainé sur Les larmes de l’assassin de Thierry Murat chez Futuropolis. Là encore, c’était une commande. Nous étions alors plus en confiance car nous en avions déjà fait un.
« Lorsque j’ai lu Come Prima d’Alfred, tout de suite, par le côté road-movie, j’ai pensé à un BD-concert. »
Comment êtes-vous passés de la commande, à l’envie d’en créer vous-même ?
Arnaud Rouquier-Perret : À cette période, nous avions arrêté de créer des chansons, mais pour faire avancer le groupe Splendor in the Grass, il fallait trouver des projets.
Comme je suis un fan de bande dessinée, je voulais continuer dans cette direction de BD-Concert. Je connaissais Alfred, Oliver K et Richard Guérineau, notamment par un festival de littérature près d’Arcachon.
Lorsque j’ai lu Come Prima d’Alfred, tout de suite, par le côté road-movie, j’ai pensé à un BD-concert. Jusqu’à présent, ces spectacles duraient 45-50 min et je voulais en faire une sorte de long-métrage.
Karine Esteban (productrice) : Alfred connaissait le travail d’Arnaud et il lui a laissé les clefs pour ce BD-concert.
Arnaud Rouquier-Perret : Il n’est jamais intervenu sur le montage initial. Il a fait quelques remarques sur la durée de quelques images pour le rythme.
Entre Come Prima et L’homme à la tête de lion, cinq années ont passé. Pourquoi ce temps ?
Arnaud Rouquier-Perret : J’avais l’idée d’autres albums à adapter. J’ai travaillé pendant deux ans sur Shangri-La. Puis, j’ai réfléchi à la déclinaison de Saccage de Frederik Peeters.
Tout le monde travaille sur des adaptations BD en spectacle mais finalement il faut des pré-achats pour que le spectacle soit viable. On sortait du Covid et le sujet de Saccage était assez anxiogène.
Karine Esteban : Pour ce genre de projets, nous avons affaire avec des programmateurs de théâtre. Saccage était un projet très ambitieux et ce fut une grosse déception de ne pas pouvoir le monter. Nous envisagions de faire du mapping donc un gros travail graphique. Mais aussi d’installer plusieurs écrans pour valoriser le trait de Peeters.
Arnaud Rouquier-Perret : Si c’est un projet fort et délicat à monter, je ne le lâche pas. Donc, ce délai entre les deux BD-concerts vient du fait que nous avons beaucoup tourné avec Come Prima et le travail avec Saccage et Shangri-La.
Karine Esteban : Come Prima est un grand succès. Il y a eu 130 dates depuis 2017. Et surtout, le spectacle a tourné dans la France entière.
« Pour les BD-concerts, je fais toujours un brouillon de mes montages vidéo, comme un storyboard. »
Est-ce un temps long entre le choix de l’album et le résultat en salle ?
Arnaud Rouquier-Perret : Par exemple, pour Come Prima, je n’avais pas de délai. J’ai donc pris mon temps.
Lorsque j’ai eu Xavier Coste, l’auteur, je voulais adapter 1984 son album précédent. Mais un artiste russe avait déjà monté un spectacle dessus. Il m’a alors dit qu’il réalisait un nouvel album L’homme à la tête de lion. Nous étions en avril et l’album sortait en août en 2022. Il fallait donc aller très vite.
Pour les BD-concerts, je fais toujours un brouillon de mes montages vidéo, comme un storyboard. Il a ensuite fallu que j’aille à Paris pour rencontrer le comédien de la voix off. En effet, au début, nous voulions une voix off pour accompagner le spectacle. Il y avait tellement de lecture que cela aurait été compliqué pour les spectateurs de suivre.
Puis, je cale la voix off sur le montage vidéo et je vois ce qu’il reste pour la musique.
Karine Esteban : En plus de la musique, Arnaud fait le découpage, donc il fait des choix narratifs. Ce n’est pas de l’adaptation case à case de l’album. On est toujours obligés de restreindre ou d’enlever des scènes.
Arnaud Rouquier-Perret : Je fais toujours l’ensemble de l’album, dans un premier temps, avant d’enlever. La première version de L’homme à la tête de lion faisait 2 heures 20 ! Puis, je réduis pour arriver à un temps de spectacle convenable d’une heure et demie. Cela permet aussi de rester assez longtemps sur des images. Comme par exemple, le lion au milieu des gratte-ciels de New York. Il ne faut pas que ce soit trop court, sinon ça enlève de la magie à l’histoire.
« J’ai demandé à Xavier ce qu’il écoutait lorsqu’il travaillait sur l’album, les musiques qui lui faisaient envie. »
Est-ce que Xavier Coste est intervenu dans ce processus ?
Arnaud Rouquier-Perret : Il nous a laissé carte blanche. À chaque fois qu’une séquence était prête, je lui envoyais pour qu’il la valide. Pareil pour la musique.
Je ne vais pas créer une musique qui ne plaira pas à l’auteur. Il faut que je colle à son univers musical. J’ai demandé à Xavier ce qu’il écoutait lorsqu’il travaillait sur l’album, les musiques qui lui faisaient envie.
Karine Esteban : Xavier Coste a participé à la décoration. Il a notamment créé des portraits de stars de cinéma que l’on retrouve dans le bar. Il a réalisé l’affiche du spectacle et celles que l’on trouve sur les montants de l’écran. Il a recréé des dessins pour le final du spectacle. Il a vraiment été moteur du BD-concert.
Est-ce que le dessin ou les couleurs influencent la musique ?
Arnaud Rouquier-Perret : Pas pour L’homme à la tête de lion. En revanche, pour Come Prima, oui.
Le plus délicat, c’est que l’homme-lion est très en colère, assez négatif dans l’album, et donc en musique c’est compliqué de ne proposer que de la musique dans cette émotion. Je suis donc allé chercher du côté de la mélancolie, de la solitude.
« Pour se différencier de toute cette offre, il faut travailler un peu autrement. »
Dans L’homme à la tête de lion, il y a un décor. C’est une première pour vous. Qu’est-ce que cela apporte dans le spectacle ?
Arnaud Rouquier-Perret : C’est une volonté générale des programmateurs de salle. Des BD-concerts, il y en a de plus en plus chaque année et la forme ne se renouvelle pas. Donc, ils attendent de la nouveauté.
Karine Esteban : C’est apporter de la créativité. Aller au-delà du ciné concert. Pour se différencier de toute cette offre, il faut travailler un peu autrement. Prendre soin de la lumière, prendre soin du plateau. L’univers du cirque était très intéressant pour travailler les décors et la scénographie.
Arnaud Rouquier-Perret : Xavier Coste ne voulait pas de musique de cirque afin de ne pas trop insister sur cet univers.
Karine Esteban : C’est pour cela que nous sommes sur un décor new-yorkais et des gratte-ciels.
Il y a une nouveauté dans L’homme à la tête de lion par rapport à Come Prima, c’est la présence de décors et notamment un bar. Pourquoi avoir voulu cette évolution ?
Karine Esteban : Ce bar rappelle les diners américains. Il était important de faire évoluer le concept de BD-concerts afin de se démarquer des autres. Si nous avons été les premiers à en proposer, maintenant il commence à y en avoir quelques-uns. C’est aussi une demande des responsables de salle d’être encore plus dans du spectacle vivant.
« J’imagine alors que le personnage de l’homme-lion est à la fin de sa vie ; ce qui n’est pas dans la bande dessinée. »
Jean-François Toulouse, pouvez-vous nous parler de votre personnage ? Quel est son rôle ?
Jean-François Toulouse (comédien) : J’arrive après le montage et le travail de Renaud Cojo, le metteur en scène, mais également des scénographes.
Nous avions déjà travaillé avec le metteur en scène. Lorsqu’il imagine le dispositif scénique et la présence d’un comédien, il fait appel à moi.
Pour mon rôle, je pars de toutes les indications du metteur en scène. J’imagine alors que le personnage de l’homme-lion est à la fin de sa vie ; ce qui n’est pas dans la bande dessinée. Ce qui va justifier cette narration et l’arrivée du personnage dans ce bistro. Il discute peut-être avec le public, avec un journaliste imaginaire ou même tout seul. Il se souvient alors de sa vie qui correspond aux bulles narratives sur l’écran.
Avant tout cela, Renaud Cojo avait imaginé une voix-off pour accompagner le BD-concert. Il y avait tellement de texte dans la bande dessinée qu’il était compliqué de ne laisser que les cases.
Comment passer d’un personnage d’encre et de papier à son incarnation ?
Jean-François Toulouse : Je me dis qu’avec la mise en scène, c’est un peu le contraire. J’arrive très rapidement sur scène avec les images et la musique, dans un univers onirique. L’homme-lion commence alors à prendre la parole. Il pense en image à ses souvenirs. On lit ses pensées.
« Comme je ne regarde jamais l’écran, il me faut des astuces pour me repérer. »
Est-ce la première fois que vous incarnez ce style de personnage ? Est-ce difficile à appréhender ?
Jean-François Toulouse : Oui, c’est la première fois. C’est un travail complexe. Ça m’a demandé, avant les répétitions, de travailler beaucoup sur le montage vidéo avec la musique. Tout est calé donc il me faut des repères pour savoir quand je dois intervenir. La difficulté, c’est de trouver de la fluidité comme si c’était les pensées de l’homme-lion qui créaient les images et non pas le contraire.
Comme je ne regarde jamais l’écran, il me faut des astuces pour me repérer. Nous avons eu cinq petites semaines de répétition pour tout caler et s’entendre tous avec les volumes sonores. La complicité réside dans tout cela.
« J’ai des appuis solides grâce au graphisme et la musique pour incarner le personnage. »
Est-ce que cela veut dire que ce BD-concert est plus complet par cette incarnation et les décors ?
Karine Esteban : Nous avions envie de surprendre. Le choix de L’homme à la tête de lion permettait cette évolution.
Jean-François Toulouse : Il y a une dramaturgie dans l’intrigue qui m’a beaucoup touché. Puis, le travail de la musique et du graphisme, c’est un tout très intéressant. Je ne connaissais pas du tout l’album. C’était un vrai bonheur de découvrir tout ça.
Ça m’a porté. J’ai des appuis solides grâce au graphisme et la musique pour incarner le personnage.
Volontairement, je n’ai pas lu la bande dessinée avant. Je suis également metteur en scène et je voulais avoir juste le regard du montage. Et ici, je ne suis qu’interprète. Je ne voulais que ce plaisir de jouer. Je ne voulais pas porter de jugement sur ce qui avait été créé avant.
Karine Esteban : Renaud Cojo est intervenu sur l’écriture de plateau. Il s’est demandé comment faire vivre ce plateau ?
Entre la première et maintenant, y a-t-il eu des évolutions, des ajustements alors que tout est calé ?
Karine Esteban : La première était la semaine dernière [début février, NDLR]. C’est tout nouveau.
Arnaud Rouquier-Perret : Oui. On a enlevé un morceau de musique pour le remplacer par un autre.
Pour le montage avec la voix-off, j’avais fait un montage plus long d’1h35. Il a fallu élaguer. Les regards extérieurs lors des répétitions ont été précieux pour cela.
Jean-François Toulouse : Pour m’aider dans l’incarnation du personnage, j’ai écouté des interviews de Xavier Coste. Il est toujours bien de connaître les intentions d’un auteur. Il a notamment dit que l’homme-lion était quelqu’un de fracassé. Néanmoins, il ne voulait pas en faire quelqu’un de triste. Il était très en colère avec une carapace pour se protéger. Mais, il possède aussi en lui de la fragilité.
Est-ce que vous avez déjà l’idée d’après ? Le prochain BD-concert après L’homme à la tête de lion ?
Arnaud Rouquier-Perret : Non, pas encore. On est focus sur ce projet donc c’est difficile de se projeter dans l’après. C’est aussi délicat parce que depuis quelques années avec l’enchaînement, je n’ai pas pris de vacances.
Il faut aussi que je prenne le temps de relire des bandes dessinées et revenir avec des idées. J’aimerais vraiment d’adapter un album de science-fiction en BD-concert.
Entretien réalisé le samedi 10 février à la salle de la Quintaine à Chasseneuil-du-Poitou par Yoann Debiais et Damien Canteau
Retranscription et mise en page : Damien Canteau
Pour prolonger cet entretien, vous pouvez parcourir :
- L’article sur 1984
- { 1 an après } 1984 de Xavier Coste
- La chronique de L’homme à la tête de lion
- L’interview de Xavier Coste pour L’homme à la tête de lion
- L’article sur le BD-concert Come Prima
Production
L’Homme à la Tête de Lion BD concert
des Splendor in the Grass,
d’après l’album de Xavier Coste (éditions Sarbacane)
Production : La Route Productions
A partir de 12 ans
Le spectacle est coproduit par l’OARA et L’IDDAC -agence culturelle du Département de la Gironde
Distribution :
- Mise en scène : Renaud Cojo
- Musique originale de Splendor in the Grass
Simon Renault (Batterie, Glockenspiel..), Emilie Moutet (guitare, claviers…), Arnaud Rouquier-Perret (Guitares, Programmation, Synthétiseur), Vincent Bonnet-Gayoso ( basse, claviers) - Comédien : Jean-François Toulouse
- Scénographie : Eric Charbeau et Philippe Casaban
- Création lumière : Fabrice Barbotin
- Technicien son : Jeff Poupet
- Scénario et dessin de Xavier Coste
- Création vidéo de Geoffroy Groult
- Maquillage, Création Masque : Annie Onchalo
- Costume : Florence Gautreau
Informations complémentaires
L’HISTOIRE
Le roman graphique de Xavier Coste retrace de manière fictionnelle la carrière dans les cirques de Stefan Bibrowski (1890, 1932), l’homme-fauve du début du 20ème siècle plus connu sous le nom de Lionel.
Plongeons dans la folie et la frénésie de l’Amérique des années 20, à New York où s’élèvent les grattes ciels et les ambitions démesurées des hommes. A cette époque, les freaks shows exhibent des êtres humains aux spécificités physiques hors normes comme les sœurs siamoises, la fille à quatre pattes ou encore l’homme tronc. Parmi eux Stefan Bibrowski dit « Hector, l’homme à la tête de Lion ». Né dans un cirque en Europe, il hérite d’un visage animal, totalement couvert de poil. Derrière ce personnage à l’allure bestiale se cache un érudit, un poète passionné de littérature. Maudit par son physique, il est enfermé malgré lui dans son rôle d’homme-lion-gentleman, voué à être une bête de foire. Il entend bien déjouer cette fatalité.
Une histoire touchante et onirique.
La nouvelle création des Splendor In The Grass souhaite renouveler le genre du BD-Concert, en mêlant musique live et présence d’un comédien, évoluant dans une scénographie stylisée du New York des 20’S.
L’homme à la tête de lion (The Sideshow) propose ainsi le récit d’une quête intime vers une identité masquée à révéler ou l’histoire d’une mue. Bribowski parviendra t’il à se libérer du regard des autres qui fait de lui ce que l’on pense qu’il est ? Quelle est sa véritable identité ? Quels sont ses rêves ?
Les Splendor In The Grass, groupe arcachonnais, impriment durablement une signature musicale, celle d’Arnaud Rouquier-Perret, compositeur. Leur dernière création Come Prima, a été présentée plus de 120 fois en France et à l’étranger.
Xavier Coste est une étoile montante de la bd, prix Fnac-France Inter en 2022 pour 1984, adaptation de Georges Orwell. Avec l’Homme à la tête de lion, le dessinateur confirme la puissance onirique de son trait.
Afin de bousculer les codes du Bd-Concert, Les Splendor in the Grass ont souhaité collaborer avec Renaud Cojo.
Le metteur en scène a par ailleurs déjà abordé la question de la monstruosité en 2006 dans Elephant People : un hommage aux « freaks » ou aux « prodiges » chers à Barnum.
L’homme à la tête de lion (The Sideshow) lui offre ainsi l’occasion de collaborer une nouvelle fois avec Jean Francois Toulouse interprétant ici Bribowski, alter égo de Jojo the Dog Face Boy (1864, 1904) qui souffrait de la même anomalie physique et que Jean-François interprétait déjà en 2006.
Le spectacle sur le site : La route production
- L’homme à la tête de Lion
- Auteur : Xavier Coste
- Editeur : Sarbacane
- Prix : 29,00 €
- Parution : 24 août 2022
- ISBN : 9782377318131
Résumé de l’éditeur : Du fauve ou de l’homme moderne, qui est le plus féroce ? On dit que le bonheur est une vocation. Celle d’Hector Bibrowski, né dans un cirque à la fin du XIXe avec des poils recouvrant tout son visage, ne le rend pas heureux, mais il ne l’a pas choisie. Comme son père avant lui, il fera la tournée des villes européennes en compagnie d’avaleurs de sabre, de sœurs siamoises, d’hommes-troncs et autres bêtes de foire. Mais tout le monde n’a d’yeux que pour « l’homme à la tête de lion » qui, derrière son visage sauvage, est passionné de littérature et capable de converser comme le plus instruit des gentlemen. Bientôt, l’opportunité d’intégrer le plus grand cirque des États-Unis l’emmène dans le moderne New York où s’élèvent les gratte-ciels et les ambitions démesurées des hommes. Dans ce monde qui a perdu toute échelle humaine et qui connaît les premiers balbutiements du cinéma, l’homme-lion restera-t-il le roi du spectacle ?
À propos de l'auteur de cet article
Damien Canteau
Damien Canteau est passionné par la bande dessinée depuis une vingtaine d’années. Après avoir organisé des festivals, fondé des fanzines, écrit de nombreux articles, il est toujours à la recherche de petites merveilles qu’il prend plaisir à vous faire découvrir. Il est aussi membre de l'ACBD (Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée). Il est le rédacteur en chef du site Comixtrip.
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