La jeune femme et la mer

Après Moderne Olympia, La légèreté et Les grands espaces, Catherine Meurisse dévoile La jeune femme et la mer, une belle bande dessinée éditée par Dargaud.

C’est après les deux séjours au Japon de Catherine Meurisse qu’est né La jeune femme et la mer. Son souhait : « peindre la nature ». Accompagnée d’un peintre qui ne peint pas et d’un Tanuki (considéré comme un yōkai, un esprit de la forêt) elle se laisse porter à la découverte de la nature et des constructions humaines visant à contrer les typhons. Ces deux drôles de personnages ainsi que la mystérieuse Nami (vague) lui ouvriront les portes de ce magnifique Japon.

Avec ce voyage initiatique et ses rencontres réelles ou fictives, l’autrice nous offre de magnifiques tableaux du japon. Avec beaucoup d’humour elle nous accompagne entre tradition, respect et peur de la nature à découvrir plusieurs merveilles de cette si belle civilisation. Rites, coutumes et art japonais sont présents pour le plus grand plaisir du lecteur.

Mais finalement comme Catherine Meurisse semble vouloir le dire, pour vraiment aimer un pays, un lieu, une œuvre, il faut s’en imprégner et le ressentir. Le dessin est magnifique et les couleurs d’Isabelle Merlet viennent rehausser encore plus le désir du lecteur à visiter le japon.

Avec La jeune femme et la mer, Catherine Meurisse m’a totalement convaincu et pourtant cela n’a pas toujours été le cas par le passé. Je suis tombé totalement sous le charme de cette très belle découverte.

Article posté le jeudi 11 novembre 2021 par Yoann Debiais

  • La jeune femme et la mer
  • Autrice : Catherine Meurisse
  • Coloriste : Isabelle Merlet
  • Editeur : Dargaud
  • Parution : 29 octobre 2021
  • Prix : 22,50€
  • ISBN : 9782205089691

Résumé de l’éditeur : Catherine Meurisse a résidé plusieurs mois à la Villa Kujoyama, une résidence d’artistes située à Kyoto. Cherchant à renouveler son inspiration, elle s’est immergée dans les paysages japonais. Un an plus tard, elle séjournait de nouveau au Japon, quand le typhon Hagibis dévastait une partie du pays. De ces deux voyages, placés sous le signe de la nature, tour à tour muse et dévastatrice, est né l’album La Jeune femme et la mer. « Je voudrais peindre la nature », affirme la dessinatrice française à peine atterrie sur le sol japonais. Mais la nature ne sait pas prendre la pose. Elle se transforme, nous entoure, nous subjugue. Sur son chemin, comme un miroir, un peintre japonais, qui, lui, voudrait « peindre une femme. » Quelle femme ? Nami, la jeune femme de l’auberge thermale où les deux artistes vont séjourner ? Nami, mystérieuse, n’est pas un modèle facile. Elle semble liée aux éléments naturels : elle sait lire l’arrivée d’un typhon dans les plis de la mer. Pour décrypter les signes dans ce décor rural du sud de l’archipel, un tanuki effronté, animal mythologique incontournable de la culture nippone, surgit au gré des déambulations de nos deux amis artistes. Dans une nature magnifiquement retranscrite par un trait de plume précis, où plane l’ombre d’Hokusaï et des maîtres de l’estampe, Catherine Meurisse propose avec « La Jeune femme et la mer » un récit initiatique qui questionne la place de l’Homme dans la nature et le recours à l’art pour saisir les paysages qui disparaissent.

À propos de l'auteur de cet article

Yoann Debiais

Yoann Debiais est un amoureux de la bande dessinée depuis de nombreuses années. Le temps et les rencontres lui ont permis de s'ouvrir à des lectures plus humaines et plus profondes. Il partage sa passion sur Instagram sous le compte @livressedesbulles. N'hésitez pas à découvrir son univers fait de partages.

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