L’art, l’immortalité et les vampires sont au cœur de Ne reste que l’aube, le merveilleux album de Thierry Murat. Encore une belle surprise de lecture !
Dans un futur indéterminé, New-York est tombé, Facebook n’existe plus et a été remplacé depuis très longtemps par Workin’glass qui est devenu omniprésent dans la vie de tous à travers les assistants virtuels qui anticipent tous nos besoins.
Jørgen Nyberg est un des peintres les plus connus de la deuxième moitié du XXIe siècle. Il est célèbre pour son œuvre mais aussi pour toute la part d’ombre qu’il y a autour de son mode de vie. Cloîtré chez lui, il dort le jour et vit la nuit… Un jeune homme décide de le rencontrer pour en savoir plus. De ce premier rendez-vous renversant, découle une série d’échanges sur la vie, sur le monde, sur l’humanité et l’immortalité…
Après Étunwan en 2016 et Animabilis en 2018, Ne reste que l’aube, est le dernier volet d’un triptyque explorant la création artistique à travers les genres littéraires et là, l’auteur a décidé de s’attaquer aux vampires (chaque livre a sa propre histoire et peut se lire indépendamment). Ne vous attendez pas à une profusion de sang, à des dents pointues à chaque page. Il n’y aura pas non plus de crucifix ou d’ail. Thierry Murat aborde la vie, l’immortalité, l’évolution de la société dans un huis clos intimiste. On retrouve le style de l’auteur, aussi bien au niveau de l’écriture que du graphisme et c’est véritablement une réussite.
Ne reste que l’aube est un huis clos qui parle en même temps d’humanité, d’inhumanité, de vampire, d’intelligence artificielle il fallait oser. Et bien j’ai envie de dire « il faut !!! Des lectures graphiques comme celle-là j’en veux encore et encore ». Cette bande dessinée rassemble tout ce que j’aime. Alors pour moi ce sera un très grand OUI et un gros coup de cœur.

- Ne reste que l’aube
- Auteur : Thierry Murat
- Editeur : Futuropolis
- Parution : 07 avril 2021
- Prix : 26 €
- ISBN : 9782754828086
Résumé de l’éditeur : Thierry Murat revient avec le dernier volet d’un triptyque explorant la création artistique à travers les genres littéraires. Avec Ne reste que l’aube, il revisite le genre littéraire du récit de vampire et aborde les thèmes de l’art et de l’immortalité… En choisissant de situer son histoire dans un futur proche, il porte un regard aiguisé sur l’avenir de notre monde, devenu déshumanisé par la montée des réseaux sociaux, un monde où l’humanité se trouve peut-être là où on ne l’attend plus. Jørgen Nyberg est un peintre célèbre de la deuxième moitié du XXIe siècle. Il a installé sa notoriété grandissante avec des peintures de scènes intimistes aux formats gigantesques. D’une modernité implacable, ses toiles ont la particularité d’être exécutées avec une technique très ancienne de la Renaissance italienne. Ses oeuvres font autant parler d’elles sur le Workin’glass, le réseau social dominant, que la volonté de l’artiste de ne jamais apparaître en public. Avant d’être Jørgen Nyberg, il fût l’une des figures marquantes du Cinquecento, Giacomo della Fenice. Malheureusement, il meurt à 46 ans, en 1531, en Toscane, mordu à mort dans une ruelle de Sienne. L’immortalité lui est offerte par son agresseur, un vampire et collectionneur d’art qu’il n’a jamais revu. Cinq siècles plus tard, il vit et travaille dans un immense loft au 153e étage d’une tour de Stockholm où il réside, la lumière de l’aube y étant plus confortable. Un jour, Yris, l’intelligence artificielle qui gère son lien avec le monde extérieur, lui conseille vivement d’accepter un rendez-vous avec Niels, un jeune artiste étudiant fasciné par l’oeuvre et la troublante personnalité de Jørgen Nyberg. Une rencontre qui va bouleverser leurs vies.
À propos de l'auteur de cet article

Yoann Debiais
Yoann Debiais est un amoureux de la bande dessinée depuis de nombreuses années. Le temps et les rencontres lui ont permis de s'ouvrir à des lectures plus humaines et plus profondes. Il partage sa passion sur Instagram sous le compte @livressedesbulles. N'hésitez pas à découvrir son univers fait de partages.
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