Comixtrip vous propose une sélection des meilleures bandes dessinées d’humour. De Gaston Lagaffe à Maurice et Patapon, en passant par Calvin et Hobbes ou Tu mourras moins bête, découvrez notre sélection d’albums valant le détour. Forcément subjectif, notre Top 20 des meilleures BD d’humour peut prêter à discussion. Si vous avez des coups de cœur dans ce domaine, n’hésitez pas à nous en faire part en nous présentant vos albums dans la rubrique commentaires.
1.
Gaston Lagaffe
de André Franquin (Dupuis)
Présente-t-on Gaston Lagaffe ? Ce personnage rêveur et inventif, aux trouvailles aussi inattendues que catastrophiques, est l’un des plus fameux de toute la bande dessinée. Qu’il se mêle d’améliorer la vie de bureau, de s’occuper d’un chat ou d’une mouette, d’inventer des instruments de musique ou de perfectionner sa voiture, Gaston déclenche immanquablement explosions, incendies et désastres, pour la plus grande joie de lecteurs écroulés de rire.
Créée par le grand André Franquin, une série incontournable de la BD, à mettre d’urgence dans les mains de tous ceux, petits et grands, qui ne la connaitraient pas encore.
2.
Tu mourras moins bête
de Marion Montaigne (Ankama puis Delcourt)
Tu mourras moins bête est un blog de vulgarisation scientifique en bande dessinée. Son auteure, Marion Montaigne, y aborde la science sous un angle humoristique, mais toujours dans un souci d’exactitude scientifique et une certaine pédagogie. Le premier tome de la bande dessinée : La science, c’est pas du cinéma ! pointe de manière comique les aberrations scientifiques qui parsèment les films d’action et de science-fiction (Chérie, j’ai rétréci les gosses, Volte/Face, Indiana Jones…) ou encore les séries TV comme Les Experts.
Chaque article commence par une carte postale dans laquelle un lecteur (virtuel) pose une question existentielle : « Quand y aura-t-il des ascenseurs pour l’espace ? », « Quand est-ce qu’on pourra acheter des sabres laser sur eBay ? », « C’est quoi l’apoptose ? ». Une petite prof à moustache y répond avec un humour décalé et farfelu. Le but à la fin de l’article : avoir un peu appris et beaucoup ri !
3.
Snoopy et les Peanuts
de Charles Schultz (Dargaud)
Traduction à l’identique de la fabuleuse intégrale Fantagraphics, ces volumes reprennent la totalité des strips de Charlie Brown. L’une des plus magnifiques sagas de la bande dessinée et un chef-d’oeuvre incontournable.
4.
Vous êtes tous jaloux de mon jetpack
de Tom Gauld (2024)
Depuis huit ans, Tom Gauld éclaire de son humour impeccable le cahier dominical du prestigieux journal britannique The Guardian. Largement reconnu dans le monde anglo-saxon et déjà remarqué ici pour « Goliath » (l’Association, 2013), Tom Gauld revient donc en France avec un recueil de ces strips hebdomadaires. Quelque part entre Samuel Beckett et les Monty Pythons, Tom Gauld mélange avec bonheur son amour de la littérature, sa vision perçante de nos comportements quotidiens et les étranges inventions que le futur nous réserve… Shakespeare hésite, Dickens est un justicier masqué ; Dan Brown et Jane Austen côtoient lapins, robots et extraterrestres : bienvenue dans l’univers pétillant, littéraire et décalé du « Jetpack” !
5.
Dr Slump
de Akira Toriyama (Glénat)
Bienvenue au village Pingouin ! Vous ferez la connaissance du professeur Senbeï Norimaki et de sa création, Akané, un robot à l’apparence d’une petite fille, qui ne fait que des bêtises.
Très proche de l’univers de Tex Avery, Akira Toriyama nous livre ici une série complètement délirante où il laisse sa fantaisie le diriger. Un humour absurde et insolent, qui fait de Docteur Slump le premier grand succès de Toriyama avant qu’il ne crée Dragon Ball.
6.
Les Filles électriques
de Zep (Dupuis)
Vous aviez quinze ans, la vie devant vous, vos parents sur le dos et une seule envie : rencontrer des filles, et surtout l’âme soeur. Celle qui vous aurait fait vraiment battre le coeur et connaître le bonheur (et plus si affinités). Mais voilà, vous aviez quinze ans, et elles n’avaient que faire de votre air gauche et de vos compliments maladroits.Vous ne vous en rappelez pas ? Robert, lui, s’en souvient très bien et raconte, au fil des pages, ses nombreuses grandes amours impossibles.
7.
La vie secrète des jeunes
de Riad Sattouf (L’Association)
Dans sa désopilante et redoutable chronique hebdomadaire à Charlie Hebdo, dont ce livre est un recueil, Riad Sattouf développe une taxinomie sans appel des tares de nos jeunes contemporains, qui devient autobiographie quand on repère les obsessions personnelles de l’auteur… Un livre essentiel de Sattouf, et une observation sociologique capitale!
8.
Fritz the cat
de Robert Crumb (Cornelius)
Fritz the Cat est sans conteste le personnage le plus célèbre de Robert Crumb, mais sa renommée repose sur une équivoque. La plupart des gens ne connaissent en effet Fritz que comme le héros du dessin animé que le réalisateur Ralph Bakshi a sorti en 1972, d’après les bandes dessinées de Crumb publiées quelques années plus tôt. Premier dessin animé classé X, le long-métrage de Bakshi a connu un tel succès commercial qu’il a durablement tordu la perception que l’on peut avoir du matou original, celui que Crumb dessinait depuis l’adolescence pour son propre plaisir. Le présent volume rétablit la véritable identité de Fritz, tel que l’a dessiné Crumb : de sa première apparition publique en 1965 dans le magazine Help ! à sa mort violente en 1972 (réponse au film de Bakshi), on le découvre étudiant glandeur, obsédé sexuel, révolutionnaire à-la-mie-de-pain, simili James Bond outrancièrement macho et raciste, héroïnomane en pleine déchéance, star vieillissante et cynique, c’est-à-dire l’antithèse des beautiful people du mouvement hippie d’alors… Faussement cool et vaguement ringard, Fritz synthétise la vision acérée que Crumb avait à l’époque des gens de sa génération. Inspiré, dans son graphisme contrasté et son découpage fluide, par les strips des classiques de la bande dessinée d’humour américaine des années 1920 et 30, Crumb, quand il dessine Fritz, se fait chroniqueur acerbe, à la manière de ses maîtres en satire Harvey Kurtzman et Jules Feiffer.
9.
Calvin & Hobbes
de Bill Watterson (Hors collection)
Est-il encore besoin de présenter Calvin et Hobbes et son dessinateur génial Bill Watterson, retiré de la vie publique depuis l’arrêt de la série en 2005 ? Voici enfin, tant attendue par le public français, l’édition en langue française de l’intégrale des strips de Calvin et Hobbes, dans un somptueux coffret en 4 volumes. Chaque volume s’ouvre par deux dessins inédits de Calvin et Hobbes. Un travail soigneux de restauration des traits et des couleurs restitue dans toute leur fraîcheur les dessins admirables de Watterson, toute la poésie des personnages et l’humour des strips. Les strips sont publiés dans l’ordre de leur publication originale, avec indication systématique de leur date de parution, et l’alternance des histoires en noir et blanc et couleurs. Les 4 volumes reprennent donc l’ordre de la série rouge « Intégrale » déjà publiée par Hors Collection en 10 volumes, avec quelques inédits. Le format à l’italienne permet de présenter les strips dans la composition initiale souhaitée par Watterson : 4 cases par ligne, même si la présentation en 3 cases avait aussi été prévue pour s’adapter à tous les types de format du quotidien. L’intégrale Calvin et Hobbes, une édition limitée qui va ravir tous les fans !
10.
Les formidables aventures de Lapinot
de Lewis Trondheim (Dargaud)
Poursuivi par des patibulaires qui ont l’air de vouloir lui faire la peau, Lapinot atterrit à Blacktown : son saloon, sa prison, ses 150 bouseux managés par un shérif mal luné qui sort son « dictionnaire des sales types » (ses avis de recherche, en version décryptée) dès qu’il flaire un étranger. Pour tout arranger, le patelin est en pleine émeute car on vient de trouver de l’or dans les collines. Ce qui fait qu’au bout d’un quart d’heure, Lapinot est mûr pour le lynchage. Le rayon de soleil de Blacktown, c’est la jolie Miss Pacard – « jolie » est une façon de parler, les personnages de Trondheim étant affublés de tronches de bestioles plus ou moins farfelues. En tout cas, elle plaît aux messieurs, qui tentent de la séduire en allant fayoter à ses conférences sur la non-violence avec travaux pratiques assortis. Inutile de dire que prêcher la non-violence à Blacktown, c’est voué à l’échec. L’Ouest, le vrai – revisité par Trondheim, ses loufoqueries feutrées, ses mélancolies désarmantes, ses réflexions sur le temps qui passe et la vie qui s’effiloche. Et surtout, la force de persuasion d’un graphisme culotté, aussi attachant qu’efficace, plein de vibrations subtiles et servi par une mise en couleur hypersensible. A elles seules, les grandes oreilles flasques de Lapinot méritent de figurer dans les annales de la BD, c’est sûr.
11.
La Renarde
de Marine Blandin et Sébastien Chrisostome (Arte et Casterman)
La renarde, perverse et manipulatrice, obtient toujours ce qu’elle veut, quoi qu’il en coûte… à ses adversaires. Ne vous fiez pas aux doux dessins de Marine Blandin et Sébastien Chrisostome qui distillent dans ces histoires courtes un humour au cynisme implacable. Amis des bêtes, passez votre chemin.
12.
Les Dingodossiers
de Marcel Gotlib et René Goscinny (Dargaud)
Chez Gotlib, l’humour est une affaire très sérieuse. Et si possible à traiter sous tous ses aspects… Les hilarantes Rubriques-à-brac, la bible de l’humour, en sont les exemples les plus démonstratifs, sans oublier Les Dingodossiers, Les Trucs-en-vrac, Les Cinemastock, etc. Attention : la lecture assidue de ces albums peut provoquer des crises de fous rires aiguës. On vous aura prévenu.
13.
Maurice et Patapon
de Charb (Hoebeke)
Acerbes et philosophes, Maurice, le chien, et Patapon, le chat, sont des rebelles qui s’insurgent contre tout ce que les hommes ont pu inventer pour rendre leur vie déplaisante : les motos crottes, la flexibilité de l’emploi, les téléphones portables, les grilles du loto ou le Mac Do…
En trois cases, les strips de Charb délivrent des réflexions irrésistiblement drôles sur tous les sujets, de la préhistoire à la barbarie contemporaine.
14.
GTO – Great Teacher Onizuka
de Tôru Fujisawa (Pika)
Il est de retour et ça va doublement chauffer ! Ancien voyou, chef de gang, Eikichi Onizuka décide un jour de devenir prof. Sa motivation : les jeunes étudiantes du lycée où il compte travailler ! Car tout le monde le sait, les jeunes filles adorent les profs et feraient n’importe quoi pour entrer dans leurs bonnes grâces ! Mais notre professeur n’est pas au bout de ses surprises, son arrivée dans le lycée de ses rêves tient plus du cauchemar, et les jeunes étudiants face à lui tiennent plus de la grosse brute que de la jeune fille en fleur ! Ses ennuis ne font que commencer !
15.
Reiser, les années Pilote
de Jean-Marc Reiser (Glénat)
Si tout le monde connaît le travail de Reiser pour « Charlie Hebdo » et « Hara-Kiri », beaucoup de lecteurs ignorent que le célèbre dessinateur est passé par le journal « Pilote » entre 1967 et 1972. Il y avait naturellement sa place au milieu des plus grands et des plus novateurs artistes de l’époque : Goscinny, Uderzo, Gotlib, Bretécher, Giraud, Druillet, Cabu…
Paradoxalement, ces pages n’ont jamais été publiées en album. C’est donc un livre inédit riche de plus de 250 pages qui est ici proposé. Reiser, à la manière de la Rubrique-à-Brac de Gotlib, explore la société qui l’entoure et l’actualité avec beaucoup d’humour. Les amateurs de Reiser retrouveront avec plaisir l’esprit des ouvrages publiés à cette époque, comme Ils sont moches ou La Vie au grand air et découvriront, par exemple, les tribulations de l’éléphant alcoolique ou les mémoires d’Yvette Horner… Pour compléter cet ouvrage, un dossier présente le travail de Reiser pour « Pilote », illustré par des documents d’époque rares ou inédits.
16.
Les sales blagues de l’Echo
de Philippe Vuillemin (Drugstore)
Toutes les sales blagues compilées dans un beau pavé. Tout le talent de Vuillemin à portée de la main pour des heures et des heures de méchante rigolade !
C’est un pavé dans la mare de l’humour et qui, en tombant, va irrémédiablement tacher tout ce qui traîne autour ! Car Les sales blagues ? La Totale, ça n’est rien de moins que 15 tomes de blagues ?qualité France? mais made in Vuillemin, regroupés dans un épais volume où tout le monde en prendra pour son grade en y trouvant néanmoins son plaisir. 736 pages de mauvais goût et d’humour décapant, sans limite et sans interdit, afin de réveiller le sale moqueur qui sommeille en chacun de nous. Bref : une somme carrément indispensable !
17.
Cowboy Henk
de Hans Seele (Fremok)
«Cowboy Henk, ce n’est pas toujours bien, mais quand c’est bien, c’est VRAIMENT bien.» Umberto Eco. Avec sa houppette blonde, Cowboy Henk pourrait être le pendant surréaliste de Tintin. Politiquement incorrect, parfois potache mais tendre aussi, Cowboy Henk est un héros vieux de 30 ans, véritable icône pop et absurde ! Figure incontournable de la culture flamande, il est apparu chaque semaine de 1981 à 2012 dans l’hebdomadaire flamand à gros tirage Humo. Et quand il traverse la frontière, Cowboy Henk est publié dans la cultissime revue RAW d’Art Spiegelman, avant de faire des apparitions en France dans Fluide Glacial, Psikopat ou Hara Kiri dans les années 80 et 90. Amateur du nonsense, et heritier direct du surréalisme belge, Cowboy Henk contient autant de références à la bande dessinée américaine classique qu’au dadaïsme. Herr Seele avoue pratiquer un humour vache comme Magritte et sa peinture vache : peinte avec la queue d’une vache.
18.
Le Chat
de Philippe Geluck (Casterman)
C’est lui ! Si l’imagination se nourrit forcément du quotidien, celle du Chat et de son créateur, Philippe Geluck, est particulièrement vorace : leurs pensées et aphorismes en strip déshabillent notre bon sens à grands coups d’hilarité. Depuis 1986 et la première version de cet album, leur humour a fait le tour des média (presse, radio, télévision) et a conquis un public toujours plus large.
19.
La tectonique des plaques
de Margaux Motin (Delcourt)
Cuites, dérapages et autres séismes dans sa vie de mère célibataire… À 35 ans, Margaux Motin raconte les récents bouleversements qui ont secoué son existence. En magnitude 10 sur l’échelle de Richter, sa nouvelle histoire d’amour avec son meilleur pote, pour qui elle change radicalement de vie. Et comme toute nana post-trentenaire qui prend des décisions rapides, le retour de flammes sera brutal.
20.
Le Génie des alpages
de F’murrr (Dargaud)
Entre terre et ciel, très haut dans les alpages, juste en dessous des nuages, vivent des héros créés et dessinés par F’murr. Athanase, berger pensif et rêveur, réunit autour de lui des brebis dotées d’un quotient intellectuel élevé, un bélier adulé nommé Romuald, un chien heureux de sa condition de gardien, une jolie bergère court-vêtue et une quantité d’autres personnages en visite sur les sommets. L’amateur de BD reconnaîtra parmi eux des dessinateurs, des critiques, des journalistes, des éditeurs tous croqués par F’murr avec humour et mis en scène en quelques planches dans des situations absurdes et drôles.
Car la série Le Génie des Alpages est un chef d’oeuvre du non-sens, dessiné d’un trait original, léger, plein de charme. L’auteur fait preuve d’une imagination débordante assez rare dans la BD moderne. Cette transition réussie entre la nostalgie des années 50 et la BD contemporaine a rencontré un très grand succès dès ses débuts, en 73, dans les pages de PILOTE.