Leiji Matsumoto, créateur d’Albator, est décédé

Albator, Queen Emeraldas, Galaxy Express 999 ou Cosmoship Yamato, autant de grandes séries imaginées par le talentueux Leiji Matsumoto. Le créateur japonais est décédé à l’âge de 85 ans, le 13 février dernier. Retour sur l’œuvre fondamentale d’un maître du manga.

Captain Harlock – Albator, un manga culte

C’est le 7 janvier 1980 que débarquait Albator sur les écrans français. RécréA2, la première émission de Dorothée et ses ami.es, accueillait tous les membres de l’Arcadia (Nausicaa, le docteur Zéro, Miaou, Suzanne…). Dès les premiers épisodes, c’est un immense succès. Les téléspectateurs sont conquis par ce corsaire de l’espace à la poursuite de sylvidres diaphanes.

« J’erre parmi les étoiles. Les gens m’appellent le Capitaine Albator, arborant le drapeau noir, je parcours une mer sans lendemain, et vis en homme libre sous ma bannière : la bannière de la liberté ! »

La génération Dorothée découvre alors des aventures de pirates dans l’espace. De l’action, de l’émotion et de l’humour traversent les 42 épisodes de cette série devenue mythique au fil des années.

Si les jeunes téléspectateurs se passionnent pour Albator (Uchūkaizoku Kyaputen Hārokku, Captain Harlock), il découvre son créateur : Leiji Matsumoto, un mangaka à la bibliographie impressionnante. Le Japonais imagine également Queen Emeraldas, Galaxy Express 999, V2 Panzer ou Cosmoship Yamato. Une riche carrière débutée en 1953 à seulement 15 ans !

V2 Panzer - Leiji Matsumoto - Kana

Leiji Matsumoto, une carrière précoce

Leiji Matsumoto est né le 25 janvier 1938 à Kurume dans la préfecture de Fukuoka. Il commence à lire des mangas tout petit et tombe en amour pour le dessin avec le lecture des mangas du maître Osamu Tezuka et les films d’animation de Walt Disney.

Il se lance dans sa première création à 9 ans (Le pirate Bokenki) mais débute vraiment sa carrière de mangaka en 1953 grâce au concours de manga, Manga Shônen, qu’il remporte. Il a imaginé Mitsubachi no Bôken (Les Aventures d’une Abeille). Il est alors repéré par son mentor Osamu Tezuka pour lequel il devient son assistant. Il n’est alors âgé que de 16 ans !

Leiji Matsumoto, une vie en manga

Les années 1960 et 1970 sont un bouillonnement pour Leiji Matsumoto. Il multiplie les créations de mangas. C’est dans la première décennie qu’il fait la connaissance de la mangaka Miyako Maki, avec laquelle il convole en justes noces en 1961.

Dix ans plus tard, il remporte le prestigieux prix Kodansha. Il réalise par la suite toutes les histoires que les Français.es découvrent grâce aux séries animées des années 1980 : Albator, mais également Queen Emeraldas, Galaxy Express 999 ou Cosmoship Yamato.

« Il ne suffit pas qu’un lieu soit fleuri et que des oiseaux y chantent pour que ce soit le paradis… » [Galaxie Express 999, volume 5, page 77]

La renaissance grâce aux Daft Punk

Interstella 5555 Daft Punk et Leiji Matsumoto

La fin des années 1980 est moins prolifique pour Leiji Matsumoto. La décennie suivante voit le dessin du mangaka se poser sur les pages d’une version de L’anneau du Nibelungen, l’opéra de Richard Wagner ou une suite à Galaxie Express 999.

Mais le retour du maître mangaka, on le doit à la musique. Ce sont les Daft Punk, admirateurs de l’univers d’Albator, qui demandent à Leiji Matsumoto de créer un long-métrage pour l’un des titres de l’album Discovery en 2003. L’harmonie entre la musique électro du groupe et les dessins du mangaka est géniale. Comme l’explique le site Fantrippers, Interstella 5555: The 5tory of the 5ecret 5tar 5ystem devient un must du duo français. Ce film d’animation est alors produit par la Toei Animation.

Interstella 5555 Daft Punk et Leiji Matsumoto

Leiji Matsumoto laisse une œuvre originale impressionnante ayant bercé de nombreuses générations mais également influencé de nombreuses autrices et nombreux auteurs de bande dessinée.

Article posté le lundi 20 février 2023 par Comixtrip

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