Les guerres de Lucas

Once upon a time, in a Galaxy far, far away from the earth… Star Wars demeure encore et toujours une licence à succès. Mais que sait-on de la genèse du film de Georges Lucas ? Décryptage avec Les guerres de Lucas.

Un destin tout sauf tracé d’avance

Aout 1976. Au sortir d’une réunion pour le moins houleuse, George Lucas fait un malaise, direction les urgences pour le réalisateur. Il faut dire que ce n’est pas la première fois que sa santé vacille.

Gamin désinvolte pas franchement passionné par l’école, c’est un accident de voiture qui va décider pour lui de son destin et lui remettre les idées en place : le 9e art sera son eldorado ! Direction l’université de Californie du Sud où sous la férule de certains de ses professeurs tels Irvin Keshner – futur réalisateur de « L’empire contre-attaque », George fait ses débuts derrière une caméra. Et fait des émules : son court métrage THX 1138 4-EB remporte le premier prix au festival du film étudiant et fait de Lucas un génie en herbe aux yeux de ses coreligionnaires.

Les rencontres vont alors s’enchainer : Steven Spielberg, Marcia Lou Griffin qui deviendra sa femme et Francis Ford Coppola avec qui il fondera le légendaire studio Zoetrope… Son premier long-métrage fait un bide ? Qu’importe. American Graffiti sera son premier grand succès. Mais Georges a d’autres idées en tête. A commencer par coucher – sur papier d’abord – l’histoire d’un certain Luke Skywalker

Journal d’une épopée du 9e art

Avec un souci tout particulier apporté aux anecdotes de tout poil, Les guerres de Lucas se lit comme le journal d’une épopée cinématographique à nul autre pareil. Plus grand carton à ce jour de toute l’histoire du box-office, la création de Star Wars fut tout sauf un long fleuve tranquille. Et les détails relevés par les auteurs sont là pour le prouver !

Mais là où les auteurs auraient pu étayer une chronologie de faits sans relief, Renaud Roche et Laurent Hopman ont su insuffler à leur récit un rythme trépident correspondant de ce fait bien à la folie ayant entouré le tournage et ses multiples péripéties.

Un livre richement documenté et…drôle !

Autre point à mettre au crédit des Guerres de Lucas : l’humour ! On rit en effet beaucoup tout au long de l’album, y compris parfois au détriment du réalisateur ce qui est de bonne guerre si vous me passez l’expression.

Côté graphisme, le dessin demeure, il est vrai, assez minimaliste mais l’ouvrage n’ayant pas été approuvé par George Lucas ou Disney, difficile dans ces cas-là de fournir un plan détaillé sous tous les angles d’un Faucon Millénium ou d’une armure de stormtroopers. Pour autant, le découpage classique demeure efficace et n’affecte en rien l’ensemble de l’album captivant de bout en bout. Il fallait oser se lancer dans un tel projet concernant un réalisateur aussi légendaire que George Lucas mais le résultat est sans appel : les auteurs avaient clairement la Force de leur côté. Une réussite !

Article posté le mercredi 04 octobre 2023 par Matthieu Morvan

Les guerres de Lucas de Renaud Roche et Laurent Hopman (Deman éditions)
  • Les guerres de Lucas
  • Scénariste : Laurent Hopman
  • Dessinateur : Renaud Roche
  • Editeur : Deman
  • Prix : 24,90 €
  • Parution : 04 octobre 2023
  • Pages : 208
  • ISBN : 9782493184993

Résumé de l’éditeur : Scrupuleusement fidèle à la réalité historique, méticuleusement documenté, Les Guerres de Lucas met en scène l’invraisemblable épopée de George Lucas, enfant rebelle passé à côté de la mort, prodige du nouvel Hollywood et visionnaire indomptable. Une exploration inédite des coulisses de Star Wars, de l’enfer du casting au tournage cauchemardesque, où querelles entre acteurs, histoire d’amour secrète et désastres en pagaille jalonnent le quotidien. Un bourbier gigantesque dont sortira pourtant une oeuvre majeure qui changera à jamais le cinéma. Les Guerres de Lucas est une plongée en apnée dans les affres de la création, intense et poignante, mais drôle malgré tout. Making of ultime, success-story jouissive et leçon de cinéma, une ode à la magie de l’enfance et à la persévérance.

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Matthieu Morvan

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