Unlock Dans la tête de Sherlock Holmes : vous aimiez la BD ? Alors jouez maintenant !

Êtes-vous joueurs, chers lecteurs ? Si vous êtes amateurs de jeux de société, jeux de plateaux ou autres jeux de cartes, vous connaissez sans doute la série de jeux Unlock, publiée chez Space Cowboys. Ces boîtes vous invitent à vivre des aventures dans des mondes riches et variés. Cet automne, un nouveau Unlock Short Adventures sort, consacré à la bande dessinée Dans la tête de Sherlock Holmes, de Cyril Liéron et Benoît Dahan, publiée chez Ankama. À l’occasion du festival Quai des Bulles de Saint-Malo (redécouvrez l’exposition qui fut consacrée à la série), Cyril Demaegd et Benoît Dahan nous ont fait une présentation, garantie sans spoilers !

Interview Comixtrip Unlock dans la tête de Sherlock Holmes Cyril Demaegd Benoît Dahan

Unlock Dans la tête de Sherlock Holmes : L’interview de Cyril Demaegd et Benoît Dahan

Cyril Demaegd, vous êtes le créateur du jeu Unlock. Comment présentez-vous ce jeu à un public lecteur de bande dessinée, non joueur ?

Cyril Demaegd : C’est plutôt simple. Unlock est un jeu de cartes avec une application qui permet de simuler les sensations ressenties dans une escape room virtuelle. Un escape game comme on dit maintenant. C’est-à-dire le genre de pièce où vous êtes enfermés pendant une heure, à vous de trouver comment sortir.

Dit plus simplement, Unlock, c’est un jeu qui va permettre de vivre des aventures avec des cartes. Et une application qui va faire un peu de magie autour de ces cartes.

Benoît Dahan, pour les rares qui n’auraient pas encore lu Dans la tête de Sherlock Holmes, comment présentez-vous la série ?1er tome de Dans la tête de Sherlock Holmes de Liéron & Dahan (Ankama) décrypté par Comixtrip, le site BD de référence

Benoît Dahan : C’est une série créée par deux amis de lycée qui sont fans de Sherlock Holmes et de Conan Doyle. Nous avons vraiment respecté l’esprit de Doyle à l’extrême et nous nous sommes inspirés des textes de l’auteur qui fait dire à Sherlock que son cerveau est comme une mansarde. Nous représentons donc l’intérieur du cerveau de Sherlock pendant toutes ses réflexions sous la forme d’une mansarde avec différentes pièces, différentes utilités. Ainsi, cela permet de montrer les coulisses du raisonnement de Sherlock Holmes et de raconter l’histoire d’une manière un peu différente.

Cyril, Unlock a l’habitude d’adapter de grosses licences, comme Star Wars. Comment en vient-on à adapter une BD qui est certes excellente, mais bien moins fédératrice, en termes de public cible ?

 CD : C’est un heureux événement. Nous avions déjà fait plusieurs aventures de Sherlock Holmes auparavant, c’est tout à fait le genre d’univers qui nous convient. Mais il s’avère par ailleurs qu’on achète tous beaucoup de bandes dessinées dans l’équipe et qu’on avait la série de Cyril et Benoît. Nous vivons tous dans le 14ᵉ à Paris et Benoît a fait une dédicace dans le quartier. Un de mes collègues est allé à cette dédicace.

BD :  Au moment où j’allais remballer mes affaires, à la fin de la séance, il se présente devant moi et m’explique qu’il travaille pour Unlock et l’éditeur de jeux Space Cowboys et que toute l’équipe était fan de la bande dessinée. Il me propose de faire des illustrations mais moi, j’en rajoute et je demande si ça ne leur dirait pas plutôt de faire un Unlock Dans la tête de Sherlock Holmes. Je pensais qu’il allait rigoler et que ça en finirait là.

Mais il a dit « pourquoi pas ? » Et voilà, ça s’est fait comme ça en fait. Une pure coïncidence, le bon endroit.

Unlock dans la tête de Sherlock Holmes boîteCD : C’est notre librairie de quartier, notre commerce de proximité… Mais l’air de rien, c’est très utile parce que nous sommes souvent en recherche d’illustrateurs.

Donc évidemment Benoît est un très bon illustrateur, mais en fait, qu’il fasse un Unlock, c’est encore mieux pour nous parce qu’ainsi il va pouvoir s’exprimer dans son univers à lui. Et puis ça nous permet de faire des choses que nous n’avions jamais encore faites.

On ne cherche pas juste une autre aventure de Sherlock Holmes. On veut vraiment un « Dans la tête de… » Et vous allez voir que c’est bien fait.

 Cyril, Unlock n’en est pas à sa première adaptation de bande dessinée. Est-ce un secteur auquel vous êtes particulièrement attentif ?

J’aimerais bien un jour, avoir une boîte d’Unlock uniquement dédiée à la BD, ce serait le rêve. – Cyril Demaegd

 CD : Moi je suis un énorme fan de BD, j’en ai cinq ou six cents à la maison. Nous y sommes attentifs, professionnellement. Mais ce n’est pas toujours possible. Benoît, nous lui avons proposé une «petite boite», un scénario unique.

BD : Un scénario classique, cela aurait fait trop d’illustrations, je n’aurais pas eu le temps…

CD : Et les lecteurs nous en auraient voulu…

Mais dans la dernière « grosse boîte », donc, nous avons effectivement sorti une enquête de Lapinot illustrée par Lewis Trondheim. C’était un des projets qui nous tenait à cœur, parce que dans un univers complètement délirant. On savait que cela pouvait donner tout et n’importe quoi.

 J’aimerais bien un jour, avoir une boîte d’Unlock uniquement dédiée à la BD, ce serait le rêve. Mais bon, ça peut créer des problèmes de licence…  

BD : Et j’en profite pour donner un avis complètement impartial, j’ai joué au dernier Unlock Lapinot, il était génial !

 Cyril, cet univers BD, qu’est-ce que ça vous apporte de plus par rapport aux univers que vous avez l’habitude de créer ?

Donc dans notre optique, plus d’histoires, c’est vraiment un pont naturel vers la bande dessinée. – Cyril Demaegd

 CD : En fait, c’est surtout qu’Unlock, au début, c’était vraiment des escape room, c’est à dire globalement une pièce fermée, dans laquelle il fallait trouver des cadenas, etc…

 Mais très rapidement, nous nous sommes rendu compte que puisque l’on jouait sur l’imaginaire des gens et que nous avions comme support l’image, nous n’étions pas obligés d’être dans des intérieurs fermés. Que nous pouvions partir sur une île, au sommet de la montagne ou que sais-je…

 Et dès lors, nous nous sommes aperçu que nous n’étions pas si éloignés que cela de l’univers de la bande dessinée qui propose un univers super vaste sans avoir besoin de le dessiner entièrement. Je veux dire, il y a des ellipses dans la BD et nous en fait, on est plus dans l’esquive.

Maintenant, on est vraiment dans l’aventure, nous faisons en sorte qu’il se passe des rebondissements, des événements, tous ces ponts-là qui sont des ponts vers la BD. Et donc, avoir un illustrateur qui a un univers fort comme Benoît, dans le thème de Sherlock, on est parfaitement dans notre matière énigme. Mais ce que l’on aime surtout, c’est raconter de belles histoires, avoir une fin émouvante ou imprévue, terminer sur quelque chose d’un peu grandiose.

Je ne peux rien dire malheureusement, c’est horrible, mais nous ne voulons rien spoiler. On préfère avoir une très bonne histoire dans laquelle on va adapter des énigmes, plutôt que d’avoir une super idée d’énigme et de la mettre comme ça au milieu d’un truc qui n’aurait pas de sens. Ça nous intéresse beaucoup moins en fait. Donc dans notre optique, plus d’histoires, c’est vraiment un pont naturel vers la bande dessinée.

 BD : Sur notre Unlock, il y a un scénariste qui est Dave Neale, un Anglais qui habite à Cambridge, spécialiste de Sherlock Holmes. Il a déjà fait pas mal de jeux. Je sais que je vais en oublier, mais je vais en citer quelques-uns : Il a fait une boîte pour Détective conseil ainsi qu’Animals of Baker Street. Donc c’est un habitué et c’est lui qui a fait le scénario, avant que cela ne passe par Cyril Demaegd qui retravaille certains éléments.

 CD : Effectivement, on reçoit un scénario et nous on le fait tester. On regarde des gens y jouer.

Boîtes jeu Unlock

 Ce scénariste, écrit-il un scénario, ou un scénario de UNLOCK ?

 CD : Un scénario d’Unlock, en effet. Pour le coup, c’est lui qui nous a fait les précédentes aventures de Sherlock dans la gamme. Mais un scénario qu’on reçoit va être retravaillé entre, on va dire, trente et soixante-dix pourcent. Ici par exemple, je ne peux pas trop en dire comme d’habitude, mais le coupable a changé, des lieux ont changé, etc.

En fait, je l’ai fait jouer à Benoît quand il est arrivé. À partir de ses retours, on a déjà tenté de s’adapter. Parce que Benoît, lui, son rêve, c’était de dessiner l’intérieur d’un lieu particulier. Donc on s’est adaptés pour que ça puisse arriver. On a donc toute liberté de changer le scénario initial. Si on a changé le coupable, c’est que dans les tests, on s’est rendu compte qu’il y avait de mauvaises réactions vis-à-vis de cela.

 Voilà, c’est notre boulot de toute façon.

BD : Parce que Cyril, il fait une quantité de tests assez incroyable en fait.

CD : Oui, il y en a eu 27 sur ce scénario. En tous cas, sur la forme définitive, car il y en a eu d’autres avant.

De toute façon on n’a jamais de garantie que ça va marcher sur tout le monde.

Benoît, à quel moment est-ce que la bravade faite à une table de dédicace, n’en devient plus une ?Unlock Dans la tête de Sherlock Holmes fourreau jeu bd

BD : Il m’a tout de suite répondu que comme tout le monde aimait notre BD, il allait en parler. Après il y a eu plusieurs réunions, ça s’est étalé quand même sur plus d’un an et demi avant d’avoir un vrai accord. Cela demande un certain temps, de mettre d’accord deux entreprises.

CD : Mais cela ne s’est pas fait dans la douleur. Ça s’est passé dans un dispositif normal d’achat de licence. On avait très envie de le faire. Benoît avait très envie de le faire et Ankama avait très envie de le faire aussi. Cela a pris du temps, mais tout le monde a été d’accord pour foncer dans la même direction dès le début.

BD : Et puis du point de vue du public, on a pensé à tout. C’est-à-dire que le jeu peut être acheté tout seul dans les boutiques de jeux ou en coffret en librairie avec le tome un à un tarif avantageux.

Unlock Dans la tête de Sherlock Holmes : sortir du duo d’auteurs

Il nous manque quand même un Cyril ici présent. Cyril Liéron, le scénariste de la bande dessinée. Comment avez-vous vécu l’arrivée de ce nouveau scénariste dans votre duo ?

Cyril Liéron savait que je ne pourrais pas m’empêcher de m’impliquer plus et que cela prendrait du temps. – Benoît Dahan

BD : Cela s’est fait vraiment très naturellement parce qu’en fait, de façon très pragmatique, comme j’ai toujours du retard sur mes albums et que c’est quand même mon boulot principal, il ne fallait pas que je prenne trop de temps. Donc, d’un commun accord avec Cyril Liéron et avec nos éditrices chez Ankama, on s’est dit qu’on allait essayer de partir sur une formule qui ne prendrait pas trop de temps.

Donc c’est une short adventure. Il n’y a, entre guillemets, « que » 30 cartes à dessiner. Dans un monde parfait, j’aurais adoré m’impliquer aussi sur le scénario et le développement du jeu. Mais Cyril Liéron s’est dit qu’il ne valait mieux pas qu’on se mette sur le scénario parce qu’il savait que je ne pourrais pas m’empêcher de m’impliquer plus et que cela prendrait du temps. Donc il a préféré qu’on se retire de cette partie-là, ce qui n’a pas été un problème.

Donc Cyril Liéron c’est aussi sa licence à lui, bien sûr, mais il ne s’est pas impliqué sur le scénario. Cela dit, rendons à César ce qui est à César. Il y a une partie non négligeable du Unlock Sherlock qui a été lourdement impactée par une petite phrase de Cyril Liéron, notamment sur l’application qui va avec le jeu.

CD : Il y a une application très spéciale que même ceux qui connaissent Unlock n’ont jamais vu ainsi. Grâce à une idée de Cyril Liéron.

En fait, écrire un scénario de Unlock, ce n’est pas du tout comme écrire une BD. Donc il valait mieux laisser au moins le premier jet à un expert comme Dave Neale, qui connaît très bien l’univers de Sherlock Holmes et qui sait écrire une aventure d’Unlock rapidement. Après Benoît et Cyril ont pu rajouter leur patte et c’était très bien. Je pense qu’on est arrivés à un bon équilibre.

 

 

Unlock Dans la tête de Sherlock Holmes entameBenoît, est-ce que votre contribution personnelle s’est réellement limitée à la seule production d’images, comme prévu à l’origine ?

En amont, nous avons rencontré Dave Neale, Cyril Liéron et moi, en allant à Londres à l’occasion d’une dédicace en 2023. On a fait une réunion de « pré-travail », on va dire, pendant deux ou trois heures devant un café et c’était très sympa. Il nous a demandé si nous avions des envies. Donc on a proposé des idées auxquelles nous avions déjà un petit peu réfléchi, notamment le lieu où ça se passerait. Nous avions aussi quelques idées de début de scénario. Et il en a vraiment tenu compte. Et comme on sent bien que c’est un professionnel et qu’il est plein d’imagination, c’est devenu une séance de brainstorming où il avait des idées qui lui venaient tout de suite. C’était une séance vraiment très sympa. Donc notre apport, il était déjà là au départ.

Et puis, j’ai juste fait les illustrations, une trentaine environ, sur trois mois de travail. Et le hasard faisant qu’on habite à dix minutes à pied l’un de l’autre, Cyril Demaegd et moi, on a pu se voir beaucoup et se parler des tests au fur et à mesure.

CD : Il a fait son premier test du scénario de Dave, puis on est allés déjeuner et on a pas mal débriefé. Quand on reçoit un scénario, il y a toujours des imperfections.

Dans cette réunion, avec Dave Neale, vous êtes avec un spécialiste de Sherlock Holmes. Est-ce que Cyril et vous avez tenté de prendre un peu de matière, non pas pour le jeu, mais pour les prochaines histoires de la BD ?

BD : Je dirais qu’il n’y a pas eu besoin. On est quand même pas mal calé et puis en plus nous sommes en contact avec des gens de la société Sherlock Holmes de France, donc on a déjà un bon pool de connaisseurs autour de nous. Et comme on ne s’est vus que pendant quelques heures, nous nous sommes vraiment centrés sur le jeu, sans discuter d’autres choses. Donc on ne lui a pas soutiré d’informations. Mais oui, il est vraiment très calé.

Comment est-ce que vous avez choisi les illustrations des cartes ?

CD : Quand Dave envoie son enquête, il l’envoie avec une sorte de storyboard. C’est très marrant, il dessine vraiment comme un enfant, des bonhommes bâtons. Tout ça c’est assez basique, parfois même on ne comprend pas vraiment le dessin, mais ça donne déjà une vague idée de ce qu’il faut montrer, de la mise en scène.

Alors il y a des choses qui sont très simples. Par exemple, il y a des objets, ça c’est facile. Après, dans les décors, il y a certains détails, qu’il faut prendre en compte. Mais en fait je ne pense pas que ce soit très différent de la construction d’une case de BD, une case d’Unlock…

BD : Disons qu’il y a d’autres impératifs parce qu’on sait que tel élément doit être absolument visible et utilisable. Il y a des fois où il faut agencer les cartes de façon un peu spéciale, donc il faut tenir compte de ces contraintes. C’est ça qui est différent d’une BD.

Unlock Dans la tête de Sherlock Holmes, le jeu !

Jeu Unlock Dans la tête de Sherlock Holmes

Prenons le paquet ensemble, et examinons-le un peu. Pouvons-nous trouver une carte que je puisse regarder sans divulgâcher l’enquête ?

CD : Alors la première, c’est tout. Mais au passage, vous constaterez que le paquet a été traité comme la couverture de la bande dessinée, la boîte est trouée. C’est un clin d’œil, mais qui sait, peut-être que ça sert. Ou peut-être pas.

Passé la boîte, il y a des indications de jeu qui sont présentées, différentes des boîtes habituelles.

CD : En effet. Là par exemple, cela précise que l’on n’a pas la pression du temps, que c’est une vraie enquête et qu’il faut bien prendre le temps de lire les témoignages.

Nous voulions que cette aventure soit une véritable enquête et c’est pour cela que nous avons supprimé cette notion de temps qui passe.

Une enquête de Sherlock Holmes, c’est un peu subtil, il y a des détails à considérer. Donc prendre le temps de voir le petit détail sur l’image, prendre le temps de recoller les témoignages, si on le temporise, ça gâche le jeu.

Ce n’est pas pour autant que ce soit très long. D’après nos calculs, ça se joue entre quarante minutes et une heure. C’est une volonté de notre part, avec le format short. Ce n’est vraiment pas cher, c’est 7 €. Mais on ne veut pas pour autant que ce soient des enquêtes qui se fassent en dix minutes. Nous, ce qu’on souhaite, c’est plutôt 30 ou 40 minutes. Bon, là, comme en plus on enlève l’impératif du compte à rebours, les gens prennent leur temps pour le lire et ce n’est pas plus mal.

Et donc, passé cette carte de présentation ?

CD : Unlock, voilà comment ça se passe. On a une présentation d’aventure, on retourne et on se retrouve généralement sur une carte qui demande d’aller chercher plusieurs cartes qui vont lancer l’intrigue.

On retrouve les icônes habituelles des mécaniques d’Unlock, mais vous avez personnalisé quand même l’univers.Carte Unlock Dans la tête de Sherlock Holmes

CD : Oui, c’est toujours le cas. On essaie toujours d’avoir une charte graphique évolutive. Et là, en l’occurrence, on a souhaité justement pour respecter au maximum le dessin de Benoît, une charte graphique très sobre. Il nous sortait de tellement belles illustrations qu’on ne pouvait pas faire autrement.

Benoît, à quel format avez-vous travaillé les illustrations originales ?

Environ une fois et demie la taille, ça dépend des cartes.

Le dessin qui est dans l’appli, c’est du A3 en revanche, car il a dû être très détaillé, pour être zoomé à l’extrême.

Est-ce que l’on retrouve l’interface de base de Unlock sur l’interface principale ? Le bouton « machine », « pénalité », ce genre de choses ?

CD : Pas tout à fait. Il n’y a pas de bouton machine, par exemple. Par contre, les différentes machines que tu peux utiliser sont réparties dans la tête de Sherlock.

BD : On a essayé de personnaliser, d’optimiser au maximum l’interface. L’interface habituelle, c’est la tête elle-même en fait.

CD : Et il y a même peut-être des petits secrets dedans… Mais il y a quand même les habituels boutons de pénalité et aide. Car les pénalités influent sur le score final.

Perspectives sherlockiennes et unlockiennes

Merci pour cette rapide présentation du jeu lui-même.
Pour finir Cyril, est-ce qu’il y a d’autres envies, d’autres projets BD chez Unlock ?

Si on me demande vraiment mes envies, je ferais bien un petit Blacksad. – Cyril Demaegd

CD : Moi je suis chaud pour qu’il nous fasse la suite mais je crois qu’il va être pris pour un petit bout de temps sur ses planches. Mais autrement nous n’avons rien sur la bande dessinée, en préparation, pour l’instant.

BD : Il y a quand même le Unlock de Trondheim et Romain Pujol qui est sorti en septembre de cette année…

CD :  Et vu la façon dont il se termine, il pourrait y avoir une suite. Mais pour l’instant ce n’est pas du tout prévu. Mais pourquoi pas Sherlock, on sait que c’est une mine, que l’on peut faire plein d’enquêtes.

Et si on me demande vraiment mes envies, je ferais bien un petit Blacksad… Ou même retourner faire mon marché chez Ankama, il y a deux trois trucs qui me tenteraient bien.

Les messages sont envoyés ! Benoît, en êtes-vous de la production du prochain album ?

Eh bien, un peu en retard comme souvent, mais c’est pour la bonne cause.  Parce qu’il y a beaucoup de travail sur chaque album. Le prochain va sortir en septembre 2025. Donc dans un peu moins d’un an, ce sera encore un nouveau diptyque, une nouvelle enquête qui se passera en Écosse.

On avait prévu de faire un one-shot au départ de 70 ou 80 pages. Mais finalement notre histoire a été trop dense. Il y a quand même beaucoup de matière, donc on s’est dit que si c’était pour retomber sur 92 pages, il valait mieux faire un diptyque. Sinon, si je fais les 90 pages d’un coup, il sortirait dans dix ans. Donc ça nous a semblé plus raisonnable.

Merci beaucoup à tous les deux, il ne reste plus aux lecteurs qu’à devenir les acteurs de la prochaine enquête de Sherlock Holmes. 

Dans la tête de Sherlock Holmes 2 de Cyril Liéron et Benoît Dahan (Ankama)

 

Article posté le jeudi 28 novembre 2024 par Yaneck Chareyre

Dans la tête de Sherlock Holmes

1er tome de Dans la tête de Sherlock Holmes de Liéron & Dahan (Ankama) décrypté par Comixtrip, le site BD de référence
Dans la tête de Sherlock Holmes 2 de Cyril Liéron et Benoît Dahan (Ankama)

À propos de l'auteur de cet article

Yaneck Chareyre

Journaliste , critique et essayiste BD depuis 2006.

En savoir