Angoulême 2022 : exposition Dessiner le temps de Christophe Blain

C’est au Vaisseau Mœbius que l’on peut découvrir l’exposition consacrée cette année par le 49e Festival International de la Bande Dessinée, à Christophe Blain. Elle s’intitule Dessiner le temps.

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Le cinéma comme fil rouge

Au rez-de-chaussée de ce bâtiment sont rassemblées de très nombreuses planches dans une atmosphère, qui n’est pas sans rappeler celle des salles obscures. C’est avec un fil rouge, celui du cinéma, l’autre passion de Christophe Blain, que cette présentation se déroule sous nos yeux. La plupart des planches exposées sont en noir et blanc, exceptées celle de La révolte d’Hop-Frog.

« Le 7e art est présent dans de nombreuses planches que ce soit sous forme de Nouvelle Vague ou de polar des années 50 comme dans Isaac le pirate. »

« Le western, le genre que préfère Christophe Blain, est également présent dans son travail sur Gus ou Blueberry. Il a fait toutes les choses qu’il rêvait de faire quand il était enfant. Ces planches sont très fidèles à ses émotions d’enfant spectateur. »

   

« Les références cinématographiques sont très précises et tournent autour de la fin des années 1960 et le début des années 1970, un côté paradis perdus de l’enfance et les fantasmes d’une époque qu’il n’a pas connue, avant les chocs pétroliers. »

« On voulait également partager, avec les visiteurs, les échanges qu’on a eus avec Christophe. Que la voix de Christophe soit là, même s’il n’était pas présent. Il a fallu trouver cet équilibre, pour chaque visiteur ait l’impression de passer un moment particulier avec lui. »

Des références cinématographiques omniprésentes

« La référence au cinéma est souterraine. Mais on espère que les visiteurs vont sortir de l’exposition avec une curiosité nouvelle, à l’endroit de ces films. Avec une envie de les revoir. Cette exposition qui parle de bandes dessinée et de cinéma a été faite dans une volonté de partage. »

« Même si Christophe n’est pas un grand lecteur de comics de Marvel, son Iron Man est vraiment un clin d’œil au cinéma, tout comme Mad Max. Il y a toujours des références constantes au cinéma jusqu’à sa dernière bande dessinée. »

« Dans son dernier album Le monde sans fin, il accompagne le lecteur vers le travail de Jean-Marc Jancovici.  Il vulgarise et donne accès à tout le monde, même si Jancovici est clair dans son propos. Christophe a rendu ses propos drôles, accessibles, fluides. Jancovici, il le voit comme une sorte de Clint Eastwood. »

Couverture Le monde sans fin

Merci aux commissaires de cette exposition Sonia Déchamps, Antoine Guillot et Jean-Baptiste Barbier pour la visite guidée qui s’est tenue mercredi 16 mars 2022.

Scénographie par Marie Corbin. Production 9e art+/FIBD

 

Article posté le jeudi 17 mars 2022 par Claire Karius

À propos de l'auteur de cet article

Claire Karius

Passionnée d'Histoire, Claire affectionne tout particulièrement les albums qui abordent cette thématique, mais pas seulement. Elle aime également les lectures qui savent l'émouvoir et lui donnent espoir en l'Homme et en la vie. Elle partage sa passion de la bande dessinée dans l'émission Bulles Zégomm sur Radio Tou'Caen et sur sa page Instagram @fillefan2bd.

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