Pat Perna est un scénariste passionnant. Lors de notre rencontre à Saint-Malo, nous avons parlé de ses albums mais aussi de son rapport à l’Histoire, de journalisme, de Albert Londres, de force de conviction, de bande dessinée comme passeuse de mémoire et de rendre justice. Plongé dans l’univers foisonnant de cet auteur à jamais insatisfait.
Pat Perna, depuis 2015, tu enchaînes les séries ou albums sur toile de fond historique. Comment es-tu passé de séries humoristiques grand public à Kersten ? Quelle fut la transition ?
En fait, j’ai toujours eu envie de raconter ce style d’histoire mais comme beaucoup de grands déprimés mélancoliques, je faisais de l’humour en croyant que c’était la solution.
J’ai toujours eu le sentiment que je n’étais pas fait pour l’humour. Je ne suis pas bon dans ce genre. Quand je faisais Joe Bar Team, je me disais que je n’étais pas à ma place et que ce que je produisais était minable. Comparé à ce que faisait Stéphane, je n’étais pas à l’aise.
J’ai toujours eu un penchant littéraire et j’ai toujours eu envie de faire des histoires avec du fond, avec quelque chose qui me parle plus.
Le problème ne venait pas trop de moi mais du fait que lorsque tu produis de la bande dessinée dans un genre particulier comme l’humour et que ça marche – comme Joe Bar Team où tu vends des millions d’exemplaires – les éditeurs te cantonnent dans cela.
En plus pour vivre de ce métier, tu acceptes plein de choses. Si un éditeur te dit de réaliser une série sur le camping-car parce que ça va marcher, tu le fais.
En revanche, si tu arrives avec un projet qui a du fond, les mêmes te répondent : « Ah oui, t’es sûr… Franchement tu es bien en humour… ». Mais il faut savoir sauter le pas, il faut trancher. Je me suis dit que j’allais arrêter Joe Bar Team, recommencer la bande dessinée à zéro, ne vendre plus que 10 000 exemplaires et envoyer de nouveau des projets aux éditeurs comme si j’étais un nouveau né.
Tout cela était donc nouveau pour toi. Est-ce que ce fut néanmoins difficile à appréhender ?
J’ai toujours fonctionné ainsi. Lorsque j’étais journaliste, puis rédacteur en chef, puis directeur de rédaction, un jour j’ai démissionné. Tout le monde m’a demandé pourquoi. Tout simplement, cela ne me correspondait plus et je ne voulais faire que de la bande dessinée. Quand ça ne me plaît plus, j’arrête.
« Kersten, c’est une forme d’humanité poussée à son paroxysme »
Quel fut le déclic de cette série Kersten ?
Kersten, c’est une forme d’humanité poussée à son paroxysme. C’est-à-dire l’acte gratuit. Il fait quelque chose mais personne ne saura qu’il l’a faite. Ce sont des histoires d’humains.
Dans toutes les bandes dessinées que j’imagine, je me sers du contexte historique, je prends une personnalité parce que je la trouve fascinante et autour je brode une fiction. J’essaie alors de rendre l’histoire la plus réaliste possible pour que les lecteurs ne sachent pas quelle est la part du vrai et du faux.
Apporter des faits bruts ne fait pas une grande bande dessinée. Que faut-il de plus pour happer le lecteur ?
Mon modèle en littérature, c’est Philip Kerr l’auteur de la Trilogie berlinoise. Tu ne sais jamais à quel moment c’est vrai et à quel moment c’est inventé. Il est génial parce qu’il arrive à te faire aimer des nazis ou faire que tu as de l’empathie pour un personnage qui peut être le pire des salauds.
Je veux que lorsque les lecteurs referment mes albums, ils soient comme moi quand je les referme, ils soient transportés ailleurs. Je ne suis pas historien, je suis comme eux. Je découvre un peu en amont – quand on est passionné par un sujet, on le creuse – Kersten, je ne le connaissais pas. Ce qui me fascine, ce sont ces personnages qui ont ce potentiel, ce pouvoir de nous retourner.
« Je ne suis pas un scénariste de bande dessinée »
Un an après Kersten, tu travailles de nouveau avec Fabien Bedouel sur Forçats. Pourquoi ?
J’ai une approche particulière. Je ne suis pas un scénariste de bande dessinée. Je dois être mauvais par rapport à cela. Par rapport à mes collègues, je fais peu de bande dessinée – une ou deux par an – parce que j’ai besoin de cette complicité qui s’installe avec la personne avec laquelle je travaille.
Fabien, c’était un copain – on s’est connus à l’époque de 12Bis – on ne travaillait pas ensemble, simplement on avait une envie commune d’un type de bande dessinée. Je ne travaille quasiment qu’avec lui – à part avec Nicolas Otero sur Morts par la France – j’ai besoin de ce lien, de cette intimité.
Dans mon travail, je suis tous les jours avec lui. On se retrouve tous les matins et on fait le story-board ensemble, on discute. Je change l’histoire tous les trois jours, je réécris tout. Je lui livre les scènes le soir, on en parle le lendemain matin et on fait le découpage ensemble.
« La partie solitaire d’écriture, je n’ai jamais aimé cela »
Qu’est-ce qui te plaît dans son univers graphique ?
J’aime son travail parce que l’on est en phase. Il arrive à interpréter ce que j’ai exactement dans la tête. C’est un vrai lien.
J’ai toujours eu cela avec mes autres dessinateurs. Par exemple avec Bercovici, quand je travaillais avec lui – même si c’était de l’humour – on avait cette connexion et on se marrait tous les deux. J’écrivais pour le faire rire. Pareil avec Janfèvre et les autres.
J’ai besoin d’être dans une communauté. A l’époque quand je bossais dans des rédactions, c’est ce qui me plaisait. Le comité de rédaction, j’aimais ça, plus que l’écriture elle-même. La partie solitaire d’écriture, je n’ai jamais aimé cela. Je suis névrosé à 400 % et cela m’angoisse trop en fait. Je ne suis jamais satisfait.
L’écriture ne se passe que la nuit. Je me réveille, comme si j’étais dans une sorte de truc, c’est délirant, je me jette sur l’ordinateur et j’écris 4 ou 5 pages de dialogues. Dans la journée, j’en suis incapable, ça ne fonctionne pas.
Pourtant lorsque l’on lit le produit fini, cela fonctionne à merveille, c’est très bon. Tu es donc un excellent auteur.
C’est surprenant. Le succès en littérature ou en bande dessinée, je ne sais pas à quoi ça tient. Quand je lis les critiques – les tiennes et celles des autres – je me dis super, ils ont aimé, ça les a touché. Pourtant, honnêtement, je ne me rends pas compte. Je suis juste dans la déception à chaque fois. Je me dit que ce n’est pas à la hauteur et ça ne va pas assez loin. Je passe ma vie à refaire.
« Albert Londres, c’est mon héros absolu dans son écriture et dans son implication »
Dans Forçats, est-ce pour l’univers du journalisme d’Albert Londres que tu as choisi cette histoire ? Etait-ce aussi une manière de rendre hommage à l’homme et aux journalistes ?
Complètement. C’est finalement le métier que j’ai exercé le plus longtemps. J’ai commencé, j’avais 20 ans pour arrêter il y a moins de 10 ans. Je trouve ce métier fabuleux. Et ça m’ennuie fortement parce que depuis quelques années, on a placé les journalistes au rang des métiers les plus détestés. Je trouve cela triste.
Albert Londres, c’est mon héros absolu dans son écriture et dans son implication. Ça va à l’encontre de tout ce que tu apprends quand tu es journaliste. Il est tellement impliqué dans ses sujets qu’il en devient partie prenante.
Quand tu vois ce qu’il a écrit sur le bagne, le lien qu’il a tissé avec Dieudonné ou avec d’autres prisonniers, le fait qu’il aille à l’Assemblée pour défendre ses idéaux, c’est à l’encontre du travail journalistique. Mais ça le rend attachant. J’avais envie de me rapprocher d’un type comme ça.
Il faut remettre les choses à plat et dire : on a une vision du journaliste aujourd’hui qui est erronée parce que c’est le parisianisme qui a tout gâché, on a l’impression qu’ils sont tous en connivence, qu’il y a une porosité entre eux et le pouvoir. Tout le monde s’entend, ils sont copains. Un coup à France Inter, le lendemain à Europe 1 et ils finissent rédacteur en chef d’un autre journal.
J’ai une véritable admiration pour le journaliste méprisé de la PQR (presse quotidienne régionale), celui qui fait la rubrique des chiens écrasés, c’est un vrai travail journalistique au sens premier du terme. Il interviewe les gens, fait une vraie enquête, tout cela pour que ça finisse en demi-colonne de la page 8 du journal. C’est louable, il faut beaucoup d’abnégation et une grande déontologie.
C’est facile d’admirer le reporter du guerre qui est en Irak mais c’est plus difficile d’en avoir pour celui de province et ce n’est pas logique. De la même manière, j’ai de l’admiration pour les auteurs de bande dessinée qui font de l’humour chez Bamboo et de me dire comment font-ils pour trouver le 400e gag sur les rugbymen ? Trouver un gag, c’est dur, c’est à mourir ! J’ai fait ça des années, c’est l’horreur.
Dans Forçats, l’amitié est au cœur de l’album. Une amitié peu commune entre un journaliste et un bagnard. Pourquoi était-ce aussi important de le montrer ?
C’est un respect mutuel. Albert Londres a réussi à faire réhabiliter Dieudonné, à le faire rentrer en France et à le faire écrire un livre. C’est de nouveau l’humain qui ressort.
Il part faire un reportage sur ce gars incroyable, il se prend d’affection pour lui, bouleversé par son histoire et il décide qu’il ne sera plus uniquement journaliste mais acteur de sa libération, de la société qui fait que le bagne, ce n’est plus possible.
« J’aimerais que Biram Senghor puisse aller en face de la stèle du monument aux morts et que le nom de son père y soit inscrit »
La force de la conviction est aussi un point commun entre Forçats et Morts par la France (disculper un innocent d’un côté et rendre justice aux tirailleurs exécutés de l’autre). Est-ce aussi cela qui t’a conduit à raconter ces destins ?
Oui, c’est exactement cela : la force de la conviction. En plus par le biais de la bande dessinée, tu peux faire passer beaucoup de choses à un public qui est très différent. D’un côté, il y a la littérature avec un grand L et de l’autre la BD qui s’adresse à tout le monde, qui fait que d’un seul coup, il y a des gens qui découvrent une histoire et qui s’impliquent.
Aujourd’hui on a eu une presse phénoménale sur Morts par la France. La presse parisienne et la presse nationale, des gens qui d’habitude ne s’intéressent pas au sujet. Ils se rendent compte et se disent que c’est un sujet horrible. Parce que c’est une bande dessinée qui traite de cela, ça rend le sujet accessible. C’est super, on a l’impression de servir à quelque chose.
Je suis allé là-bas et j’ai rencontré le fils d’un des tirailleurs exécutés, qui a 70 ans. A la fin de son interview pour la revue XXI, il pleurait. C’est émouvant. Tu as envie de faire quelque chose pour lui. Ta toute petite bande dessinée, tu te dis qu’une personne au ministère la lit et se dit qu’il faut rouvrir le dossier.
A part vous, peu de personnes dans le monde de la BD a parlé de Morts par la France. Pour le coup, on est véritablement dans le réel et on sert à quelque chose.
Le dossier est de nouveau ouvert, il va passer au tribunal administratif et peut-être que grâce à notre album, ce fils va enfin obtenir la mention de «Mort pour la France» pour son père. J’aimerais que Biram Senghor puisse aller en face de la stèle du monument aux morts et que le nom de son père y soit inscrit.
Il n’y a pas beaucoup de moments dans ta vie où tu peux œuvrer pour une chose aussi belle. En fait, je m’en fous si personne ne va me donner un prix dans la BD, parce que ça c’est du concret.
« J’ai servi à quelque chose, je suis dans la société »
Cet album m’a aussi fait penser à La fantaisie des dieux, le récit de Patrick Saint-Exupéry et Hippolyte. Serait-il dans la même veine ?
C’est la même démarche : on commence par une approche journalistique de la chose puis on rajoute une partie fictionnelle pour rendre le sujet accessible à tout le monde et on se retrouve avec un objet qui a réel impact sur la société.
Lorsque je fais Morts par la France, je veux que ce message soit le plus relayé possible et en toute humilité à être un vecteur. On découvre qu’il y a eu 300-400 morts alors que la France en revendique 35 !
Je suis très content quand cet été sort l’article dans Médiapart ou bien là lorsque dans l’article du Monde il est noté : «suite à une bande dessinée de Patrice Perna». J’ai servi à quelque chose, je suis dans la société.
Est-ce que cela veut dire que cet album à une place particulière dans ton parcours d’auteur ?
Oui ! C’est le moment où je me suis dit que j’allais refaire du journalisme, que j’allais reprendre mon sac et j’allais lier les deux : journalisme et bande dessinée.
En plus, c’était un rêve de pouvoir travailler pour la revue XXI. Quand tu bosses avec Saint-Exupéry et que tu es journaliste, tu te retrouves avec un gars qui a eu le prix Albert-Londres. C’est le spécialiste de la Françafrique et il a une culture immense. J’ai bossé dans plusieurs journaux pendant 25 ans, je me retrouve avec lui et je suis un enfant. Il me réexplique les fondamentaux, il reprend mon article et le décortique. Ce sont des moments rares.
Alors que les destins de Forçats et Kersten sont plus anciens et ont déjà fait l’objet d’ouvrages historiques, le récit de ces tirailleurs exécutés n’a pas eu de travail historique, à part celui de Armelle Mabon qui en est le déclencheur. Comment as-tu abordé ce sujet ?
Il faut défricher. Le rôle d’Armelle en tant qu’historienne est important parce qu’elle est la seule à avoir écrit sur ce sujet. Son livre, il est confidentiel parce que c’est un travail universitaire et le seul message sur Thiaroye qui nous est parvenu, c’est la version officielle relayée par certains historiens qui défend la théorie des «35 morts». Il n’y a pas de sources à part le travail d’Armelle.
Comment as-tu travaillé avec elle ?
Ce ne fut pas toujours simple. Elle est intransigeante, elle est habité par le sujet parce que c’est toute sa vie ! Elle m’appelait tous les jours pour des petits trucs.
Elle ne devait pas trop comprendre pourquoi tu apportais des éléments de fictions à son histoire (son idylle avec un Sénégalais par exemple).
Dès le début, je lui ai dis que j’avais besoin de cela et elle a d’ailleurs été très sensible sur ces éléments. Je me suis laissé aller sur le personnage que moi je voulais qu’elle soit. Elle n’est pas totalement comme ça. Il fallait que je fasse passer des émotions pour accrocher le lecteur.
Est-ce important que le médium bande dessinée fasse aussi œuvre de mémoire, qu’il fasse éclater la vérité et puisse rendre la justice ?
Dans ma position de lecteur, c’est ce que j’aime. Comme lorsque je lis Philip Kerr, j’aime me laisser embarquer dans ses thrillers, ses polars et ses personnages. D’un seul coup, il glisse un élément réel, je n’en n’ai pas entendu parler et je vais chercher d’autres éléments sur internet. Cette sensation est très agréable.
Lorsque je rencontre des personnes en dédicace qui me disent : «J’ai acheté Les mains du miracle de Kessel parce que je l’ai vu dans Kersten» ou encore «J’ai lu Darnand et j’ai acheté un livre sur lui» et bien, je suis heureux.
Je reçois aussi de plus en plus de petits mails de professeurs d’histoire qui me demandent si je peux venir faire une intervention et j’adore !
« Des Darnand, il y en a encore beaucoup trop en France »
Qu’est-ce qui t’intéressait dans le parcours surprenant de Darnand ?
Je l’ai réalisé non pas parce que j’avais une passion morbide pour le personnage ou la période mais tout simplement parce qu’aujourd’hui quand tu entends le discours lancinant de l’extrême-droite, c’est la même rhétorique qu’utilisait Darnand dans les années 20 !
On nous dit toujours : «Faites attention, faites attention !» mais il faut montrer pourquoi cela est dangereux. Des Darnand, il y en a encore beaucoup trop en France. En plus, cette parole-là, elle est libérée. Nous sommes proche de tout cela, c’est à notre porte. Grâce à la BD, on a de la chance de pouvoir toucher beaucoup de gens et de faire passer des messages.
Comment travailles-tu tes sujets ? Quelles sont tes sources ?
Pas internet, c’est trop confus. Parfois même, il y a une manière de synthétiser les choses qui amènent un flou. Je ne fais confiance qu’à la littérature. Je lis aussi des ouvrages d’historiens.
Lorsque je travaille un sujet, je travaille tout le contexte afin d’être imprégné et être certain que si mon personnage évoque tel sujet, ce soit juste. Je lis beaucoup en amont mais une fois que je suis dans l’écriture, je ne le fais plus. Sauf si j’ai une doute, notamment sur les dates dans Darnand.
Dans le tome 2 de Darnand, il y a cet épisode de la tuerie de Voiron où je vais tricher pour les besoins de mon histoire. Je triche aussi parce que quelque part, je n’assume pas le fait de montrer des résistants qui massacrent toute une famille même si c’est cela la vraie histoire. Un historien explique comment ces résistants se sont infiltrés dans la Milice pour parvenir à ça. Donc je me sers de cet aspect, je fais les mecs déguisés en miliciens et le méchant qui lui va faire ce massacre. Je n’ai pas envie que les gens simplifient et qu’en lisant il y ait un type qui se dise : « Les résistants, ils ont tué un bébé et toute une famille ». C’est la réalité mais elle est complexe et je n’ai pas la place pour la développer. Plutôt que de caricaturer, je triche.
Ma dernier question Pat Perna : Quelles seraient tes relations avec l’Histoire ?
Ce sont les mêmes que les tiennes, que beaucoup de gens : c’est un contexte nécessaire. Un contexte dans lequel j’ai besoin de me plonger pour comprendre le présent. Ce qui me touche ce sont les rapports humains, ce sont les personnages entre eux, comment d’un seul coup on bascule d’un statut à l’autre, de héros à salaud, de gentil à méchant et de ne jamais être dans le manichéisme.
On n’invente jamais rien. L’humain est fort pour inventer des choses dégueulasses et en trouver d’encore plus dégueulasses.
La période de la Seconde guerre mondiale – je vais d’ailleurs m’en éloigner un peu, même s’il me reste encore un album à faire sur ce thème – est une époque charnière de tout ce que l’on vit aujourd’hui.
Entretien réalisé le samedi 13 octobre 2018 à Saint-Malo
À propos de l'auteur de cet article
Damien Canteau
Damien Canteau est passionné par la bande dessinée depuis une trentaine d’années. Après avoir organisé des festivals, fondé des fanzines, écrit de nombreux articles, il est toujours à la recherche de petites merveilles qu’il prend plaisir à vous faire découvrir. Il est aussi membre de l'ACBD (Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée) et co-responsable du prix Jeunesse de cette structure. Il est le rédacteur en chef du site Comixtrip. Damien modère des rencontres avec des autrices et auteurs BD et donne des cours dans le Master BD et participe au projet Prism-BD.
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