Top 20 des BD sur les USA

Comixtrip vous propose une sélection des meilleures bandes dessinées sur le thème des Etats-Unis d’Amérique (USA). De Watchmen à Blankets, en passant par Comanche ou Building Stories, découvrez notre sélection d’albums valant le détour.
Forcément subjectif, notre Top 20 des meilleures BD sur le thème des USA peut prêter à discussion. Si vous avez des coups de cœur dans ce domaine, n’hésitez pas à nous en faire part en nous présentant vos albums dans la rubrique commentaires.

1.

Watchmen
de Dave Gibbons et Alan Moore (Urban Comics)

Quand le Comédien, justicier au service du gouvernement, se fait défenestrer, son ancien allié, Rorschach, mène l’enquête. I l reprend rapidement contact avec d’autres héros à la retraite dont le D r Manhattan, surhomme qui a modifié le cours de l’histoire. Alors qu’une guerre nucléaire couve entre les USA et l’URSS, tous s’interrogent : qui nous gardera de nos Gardiens ?

Entre septembre 1986 et octobre 1987 était publiée la formidable série Watchmen par les éditions DC Comics. Signées Alan Moore et mises en image par Dave Gibbons, les histoires innovantes et fortes faisaient entrer les deux auteurs dans le Hall of Fame du comics américain. Les éditions Urban Comics avaient décidé de rééditer le recueil en français en janvier 2012.

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2.

Comanche
de Hermann et Greg (Le Lombard)

En 1969, le journal «Tintin» entame la publication du western «Comanche» dessiné par Hermann sur un scénario de Greg. Dès les premières planches, on pressent que cette nouveauté fera date dans l’Histoire de la BD. Le premier chapitre plante le décor et présente les protagonistes. Avec l’aide d’un vieux domestique, une jeune et jolie fermière appelée Comanche s’obstine à exploiter les terres que feu son père lui a léguées. Le courage de ce petit bout de femme au caractère bien trempé ne suffit pourtant pas à sauver son ranch «666» d’une faillite annoncée. Un jour, surgit un certain «Red Dust». Séduite par la force tranquille de cet inconnu, Comanche lui confie le poste de contremaître. Bientôt, se prépare la première vente de bétail. Dépossédées de leurs terres et privées de leurs moyens traditionnels de subsistance par les colons blancs, les tribus cheyennes réclament leur part de richesses et «Les Guerriers du Désespoir» déterrent la hache de guerre. Des hors-la-loi tentent d’intercepter les gains des ranchers. Convoyant les fruits de durs mois de labeur au ranch «666», Red Dust s’acharne à piéger «Les Loups du Wyoming» dont la voracité risque d’anéantir les efforts accomplis. «Le Ciel est rouge sur Laramie» et Red Dust part sur la piste d’un tueur qui ne laisse que désolation derrière lui et qu’une obscure obsession de vengeance le pousse à éliminer… Condamné pour le meurtre du tueur, Red Dust ne croupit pas longtemps en prison. Sitôt libéré, il rejoint Comanche. Mais, dans «Le Désert sans Lumière», d’autres prédateurs menacent le ranch «666». A suivre donc.

3.

Mister Nostalgia
de Robert Crumb (Cornelius)

Charley Patton, tel que le dessine Robert Crumb, a les yeux brûlés de l’homme qui regarde la mort et la vie en face. Sa voix hurle les joies et les peurs d’une Amérique rurale, écartelée entre sexe et religion, blues et gospel, Dieu et Satan. Cette musique des années 20, qu’on la nomme jazz, blues ou country était trop singulière et trop spontanée, pour survivre aux médias modernes. Volume d’introduction idéal pour qui souhaiterait aborder l’oeuvre foisonnante de ce génie de la bande dessinée, Mister Nostalgia, célèbre entre ferveur et colère, la beauté d’un art populaire.

4.

Jack Kirby anthologie
de Jack Kirby (Urban Comics)

L’oeuvre de Jack Kirby, le « Roi des Comics », a révolutionné l’industrie de la bande dessinée américaine. De sa collaboration avec Joe Simon, durant la Seconde Guerre mondiale, jusqu’à la saga du Quatrième Monde, dans les années 70, en passant par les Challengers de l’Inconnu, le Démon ou OMAC, ses créations ont tenu en haleine des générations de lecteurs et inspiré une multitude d’auteurs. Retrouvez le meilleur de ses séries DC dans cette anthologie inédite !

5.

Love & rockets X
de Gilbert Hernandez (Rackham)

Love & Rockets X est sans doute une des oeuvres majeures de Gilbert Hernandez ; pour la première fois, l’auteur développe son récit dans un lieu et à une époque facilement identifiables : Los Angeles à la fin des années quatre-vingt. Cette histoire aux multiples facettes et dans laquelle évoluent près de trente personnages, fait écho à Nashville, le film de Robert Altman tourné en 1977, pas seulement dans la structure mais aussi dans les intentions. Love & Rockets X se déroule juste avant deux événements emblématiques de la décennie : la Guerre du Golfe et l’affaire Rodney King qui hante déjà, comme des fantômes, le récit de Gilbert Hernandez. Love & Rockets X parle en effet des tensions, des conflits, des espoirs et des rêves d’une génération et dresse une sorte d’état des lieux des problèmes raciaux, sexuels et politiques de la société américaine. Dix ans après, la bande dessinée de Gilbert Hernandez n’a rien perdu de sa charge émotionnelle et de sa finesse dans l’analyse psychologique et sociologique des personnages comme des situations.

6.

Blankets
de Craig Thompson (Casterman)

Drôle d’enfance pour Craig. Il grandit dans un cadre idyllique, celui d’une ferme isolée dans les bois du Wisconsin, où il cotoie biches, renards, ours, blaireaux. En revanche, la petite ville où il va à l’école est emblématique de l’Amérique profonde : repliée sur elle-même, violente, raciste. Une intolérance subie de plein fouet, à laquelle vient s’ajouter une culpabilité omniprésente entretenue par son éducation ultra-catholique. Lassé de l’autoritarisme de son père et des brimades vécues à l’école, Craig se réfugie dans le dessin, plaisir frivole dont s’efforcent de le détourner ses éducateurs. Son sentiment de culpabilité atteint son paroxysme lorsqu’il tombe raide amoureux de Raina, rencontrée dans un camp de vacances paroissial. Une passion qu’il parviendra tout de même à vivre jusqu’au bout et qui lui redonnera goût au dessin, pour notre plus grand bonheur!

7.

Building Stories
de Chris Ware (Delcourt)

Coupes d’immeuble, histoires étage par étage, flashbacks et narrations parallèles, les récits se mêlent et se répondent pour conter les interactions sociales d’un voisinage de Chicago. Relations familiales, liaisons amoureuses, séduction, paternité, éducation, les thématiques se développent au gré des choix du lecteur et construisent un récit fin et sensible. Une oeuvre inclassable et indicible.

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8.

Vingt-trois prostituées
de Chester Brown (Cornelius)

Au terme de sa rupture avec Sook Yin Lee, Chester Brown décide qu’il ne veut plus de petite amie. Trois ans d’abstinence plus tard, il décide de sauter le pas et de fréquenter les prostituées. Cet album évoque chacune des vingt-trois filles avec lesquelles l’auteur a eu des relations sexuelles tarifées entre 1999 et 2010. Souvent drôle, toujours lucide, ce journal de bord d’un micheton offre un tableau saisissant de la prostitution contemporaine, que le talent de son auteur exempte de tout voyeurisme ou sensationnalisme. S’il ne montre jamais le visage de ses partenaires, et préserve leur anonymat, Brown s’efforce de rendre aussi fidèlement que possible et leurs corps et leurs conversations. Il décrit le métier de la prostitution et les relations entre les filles et leur client avec une honnêteté et un recul dignes d’éloge. Dessinant crument mais sans misérabilisme les matelas à même le sol et les préservatifs, il alterne les scènes les plus prosaïques, qui posent la question du pourboire ou de la véracité des photos sur les sites d’escort-girls, avec des séquences où il confronte ses vues à celles de ses amis et confrères, Seth et Joe Matt. Le trait est à l’unisson du récit : sec, sobre et ironique. Son expérience et sa réflexion personnelles amènent Brown à conclure par un plaidoyer argumenté pour la disparition de la monogamie possessive et la libéralisation de la prostitution.

9.

Mon ami Dahmer
de Derf Backderf (ça et là)

Derf Backderf a passé son enfance à Richfield, petite ville de l’Ohio située non loin de Cleveland. En 1972, il entre au collège, où il fait la connaissance de Jeffrey Dahmer, un enfant solitaire au comportement un peu étrange. Les deux ados se lient d’amitié et font leur scolarité ensemble jusqu’à la fin du lycée. Jeffrey Dahmer deviendra par la suite l’un des pires serial killers de l’histoire des États-Unis. Son premier crime a lieu à l’été 1978, tout juste deux mois après la fin de leur année de terminale. Il sera suivi d’une série de seize meurtres commis entre 1987 et 1991. Arrêté en 1991, puis condamné à 957 ans de prison, Dahmer finira assassiné dans sa cellule en 1994. Mon Ami Dahmer est donc l’histoire de la jeunesse de ce tueur, à travers les yeux de l’un de ses camarades de classe. Précis et très documenté, le récit de Derf Backderf (journaliste de formation) décrit la personnalité décalée de Dahmer qui amuse les autres ados de cette banlieue déshumanisée typique de l’Amérique des années 1970. Dahmer enfant vit dans un monde à part, ses parent le délaissent, il est submergé par des pulsions morbides, fasciné par les animaux morts et mortifié par son attirance pour les hommes. Personnage fascinant, voire attachant car presque victime de son environnement, Dahmer vit une implacable descente aux enfers vers une folie irréversible.

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10.

Walking dead
de Charlie Adlard et Robert Kirkman (Delcourt)

Le monde tel que nous le connaissions n’existe plus. La Terre, ravagée par une mystérieuse épidémie, est devenue un cimetière à ciel ouvert. Pire, les morts ne meurent plus et errent à la recherche des derniers humains pour s’en repaître. Parmi les survivants, Rick, policier, se réveille d’un long coma pour découvrir ce que son monde est devenu. Le choc passé, il doit désormais apprendre à survivre…
Impossible d’échapper au phénomène Walking Dead ! Laissez vous prendre avec la première intégrale regroupant les 21 premiers tomes de la série.

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11.

Le pouvoir des innocents
de Laurent Hirn et Luc Brunschwig (Delcourt)

New York, fin du XXe siècle. L’élection municipale déclenche une flambée de violence et replonge l’ex-sergent Joshua Logan dans le cauchemar du Vietnam. Comment de simples citoyens peuvent-ils devenir des vigiles meurtriers ? Qui manipule qui ? À l’heure où la sécurité devient la clé du pouvoir, New York peut basculer. Pour des millions d’Américains, le temps de l’angoisse commence.

12.

Blueberry
de Jean Giraud et Jean-Michel Charlier (Dargaud)

À la fin des années 1960, Jean-Michel Charlier et Jean Giraud sont en pleine possession de leurs moyens scénaristiques et graphiques, et, sur fond de guerres indiennes, ils offrent au lecteur un époustouflant western en bande dessinée et un héros, Mike Steve Donovan dit Blueberry. Ce dernier, à l’instar de son sosie, Bebel, devient l’icône d’une génération rebelle.

13.

XIII
de William Vance et Jean Van Hamme (Dargaud)

Du vrai cinéma d’action à l’américaine… version papier ! Piochant à la fois dans les polars de Robert Ludlum (Jason Bourne…) et dans l’histoire politique des Etats-Unis (l’assassinat de JFK…), XIII est une série fortement addictive pour le lecteur… et un cas de dispositif marketing totalement novateur pour le monde de l’édition ! Prépublié systématiquement, elle fait très tôt l’objet d’un spot de pub au cinéma. Pendant plusieurs années, le visage du plus célèbre amnésique de la bande dessinée s’affiche sur des jeux à gratter. Enfin, jeux vidéo et jeux de société nous ouvrent les portes de l’interactivité. Quand Jean Van Hamme crée XIII, il n’est certes pas un débutant en matière de scénario et co-signe déjà la mythique série Thorgal . Et son compère dessinateur William Vance oeuvre depuis longtemps dans tous les genres, qu’il s’agisse d’histoires de marins avec Bruce J. Hawker, ou de thrillers comme Bruno Brazil et Bob Morane. Mais c’est bien la série XIII qui fait connaitre leur nom au-delà du cercle des amateurs traditionnels de bandes dessinées, et qui contribue à fixer un nouveau standard en matière de BD d’aventures !

14.

Green Blood
de Masasumi Kakizaki (Ki-Oon)

À Manhattan à la fin du XIXe siècle, misère, criminalité et prostitution ravagent le quartier de Five Points, immense ghetto où échouent tous les laissés-pour-compte du rêve américain. La pègre, qui a corrompu les autorités, y fait régner sa loi. Au sein de la marée d’immigrants qui transitent par New York jour après jour, le jeune Luke Burns s’efforce de rester honnête et joue les dockers pour survivre. Il sait, comme tout le monde, que le clan mafieux le plus dangereux de la ville, les Grave Diggers, s’appuie sur des assassins impitoyables pour asseoir son autorité. Mais ce qu’il ignore, c’est que le plus célèbre et le plus redoutable d’entre eux, le Grim Reaper, n’est autre que son frère aîné, Brad…

15.

Est-ce qu’on pourrait parler d’autre chose ?
de Roz Chast (Gallimard)

Avec un style narratif alliant tendresse, humour et pertinence que ne renierait pas Woody Allen, la dessinatrice de presse américaine Roz Chast raconte les dernières années de ses parents dans Est-ce qu’on pourrait parler d’autre chose ?. Un témoignage intime à la résonance évidente chez le lecteur tant ce sujet de la filiation et des responsabilités familiales est inscrit dans l’humanité.
Habituée à travailler pour les grands magazines américains et notamment The New Yorker où ses premiers dessins ont été publiés en 1978, Roz Chast signe ici une oeuvre inclassable. Bien plus qu’un roman graphique, il s’agit d’un véritable mémoire graphique de son histoire familiale, dont la narration est sublimée par ce trait énergique servant à merveille un récit empreint d’émotion, d’humour mais aussi d’une forme de fatalité.

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16.

The Grocery
de Guillaume Singelin et Aurélien Ducoudray (Ankama)

The Grocery est une chronique de rue relatant le quotidien de cornerboys de la ville de Baltimore. Sixteen et son gang de gamins dealer de dope, son ami d’enfance Elliot, fils de l’épicier et élève studieux, Washington, marine désespéré par son retour d’Irak, ou encore Ellisone, ancien caïd du quartier revenant prendre ses droits sur son territoire, sont autant de destins qui se croisent avec, pour point de convergence, l’épicerie de quartier de M.Friedman. L’expérience de photoreporter d’Aurélien Ducoudray et sa qualité de journaliste de presse confèrent au récit toute sa crédibilité. Avec un ton mature et rude, The Grocery présente un univers teinté de réalisme social, violent et cru, qui tranche avec le parti pris graphique, naïf et coloré, apporté par Guillaume Singelin. Rencontre improbable entre The Wire et Meet the Feebles, The Grocery, par sa singularité et son originalité, est la future série culte du Label 619.

17.

Preacher, T. 1
de Steve Dillon et Garth Ennis (Urban Comics)

Au premier abord, le révérend Jesse Custer ne semble pas différent des autres petits pasteurs de province des États-Unis. Isolé dans une petite ville du Texas, le temps s’y dilue sans agitation, et avec lui, l’ardeur de sa foi. Jusqu’au jour où un terrible accident vient anéantir son église et décimer l’ensemble de ses fidèles. Depuis lors, Jesse développe d’étranges pouvoirs émanant d’une force spirituelle appelée Genesis. En proie au doute et à de multiples interrogations, l’homme se lance alors à la recherche de Dieu et, chemin faisant, croise la route de Tulip, son ex-fiancée, et de Cassidy, un vampire irlandais. Un pèlerinage au coeur de l’Amérique, où le Bien et le Mal ne font qu’un.

18.

Un monde de différence
de Howard Cruse (Vertige Graphic)

L’Amérique est en train de changer. Mais pour toland polk, cela n’a guère d’importance. déjà plus adolescent mais pas encore adulte, toland doit affronter seul une différence que la société n’est pas prête à accepter en ce début des années soixante : celle de son homosexualité. la rencontre inattendue de ginger raines va pousser toland à sortir de sa coquille et lui faire découvrir une oppression bien plus violente que celle qu’il subit : celle des noirs dans un sud encore ségrégationniste. Engagé malgré lui dans la lutte pour les droits civiques, le jeune homme va devoir prendre ses responsabilités vis-à-vis des autres et de lui même. originaire du sud des etats-unis, howard cruse mêle fiction et incidents vécus dans ce récit dense oú se déploie tout un pan de la société américaine. le portrait qu’il brosse évite les simplifications manichéennes pour montrer une société en crise lorsque ses contradictions se heurtent à l’évolution des mentalités. Il décrit un sud oú les marginaux de tous bords se côtoient et oú la résistance à l’oppression des uns porte déjà en germe celle des autres. surtout, il crée en toland polk un héros complexe, attachant malgré ses défauts, qu’un parcours quasi initiatique va amener à découvrir la noirceur, la grandeur et la complexité du monde.

19.

Dick Tracy
de Chester Gould (Futuropolis)

Dick Tracy est un comic strip policier américain à succès créé par Chester Gould le 4 octobre 1931 dans le Detroit Mirror. Son personnage principal, un détective très intelligent, appartient à la culture pop américaine. Chester Gould a dessiné la série jusqu’en 1977.

20.

Lucky Luke
de Morris et René Goscinny (Dupuis)

Trente ans après leur première édition, les éditions Dupuis refondent les intégrales Lucky Luke. On y redécouvre les aventures du cow-boy solitaire et de son inséparable cheval Jolly Jumper, enfin présentées dans leur ordre chronologique de création par Morris. Et les (nouvelles) couvertures mettent en valeur l’évolution du trait, et surtout le génie dde Morris, par de grandes images du maître en pleine page.

Article posté le lundi 04 juillet 2016 par Comixtrip

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