Entretien avec Léa Murawiec pour Le grand vide

À l’occasion de la sortie de son premier album Le grand vide, aux éditions 2024, la jeune autrice Léa Murawiec est venue nous en parler. Un entretien qui s’est tenu le 29 septembre 2021, lors du live diffusé sur la page Instagram de Yoann, @livressesdesbulles. Merci beaucoup Léa pour cet échange qui nous a permis de mieux te connaître.

Léa, peux-tu nous dire qui tu es ?

Je suis Léa Murawiec, autrice de bandes dessinées. Le grand vide est ma première bande dessinée éditée à compte d’éditeur, c’est à dire diffusée à grande échelle. Jusque là,  je n’ai fait que du fanzine, plutôt du petit format, des histoires courtes et humoristiques.

Tu as fait tes études à Paris, Angoulême et Shanghai, qu’est-ce que cette dernière destination t’a apporté ?

J’y suis allée quatre mois dans le cadre d’Erasmus. Ça m’a permis d’expérimenter, d’être dans un milieu et de recréer un quotidien à l’autre bout du monde. Dans une culture que je ne connaissais pas. J’ai perdu mes repères habituels pour questionner énormément de choses, que je ne voyais plus dans mon quotidien en France.

Et au niveau de ta création ?

J’ai essayé, mais ce n’était pas évident. J’étais à l’école Offshore, une succursale des Beaux-Arts de Nancy. J’avais quatre heures de cours en français, donc j’étais plutôt livrée à moi-même. C’est assez difficile de créer des liens avec les habitants si on ne parle pas chinois.

Créativement parlant, sur place, c’était impossible de créer. J’ai essayé de faire un peu de bande dessinée. Mais j’étais tellement en train de vivre au présent cette expérience que je n’avais pas le recul nécessaire pour la création et la créativité.

Ça m’est venu plus tard. Un an après être partie, j’ai fait une série de dessins préparatoires au Grand vide.

Et là, ça s’est imposé à moi, cet univers de gratte-ciel, que j’avais connu.

Mais ce n’est pas nécessairement lié à Shanghai. Ce sont des images que j’avais de New York ou d’autres très grandes villes.

Tu es également éditrice, en quoi cela consiste ?

J’ai publié plusieurs histoires avant Le grand vide. Main gauche est une dystopie, liée à mon téléphone cassé quand j’étais à Shanghai. Je ne pouvais plus rien faire sans. Je ne pouvais plus récupérer toutes mes données, j’étais coincée.

En tant qu’éditrice, je conçois également la revue Flutiste, dans laquelle j’écris des contraintes narratives. Une pratique de loubapo : l’ouvreur de bande dessinée potentielle. Un collectif réfléchit à la contrainte dans la bande dessinée, aux jeux et aux codes qu’on peut faire avec. On crée des règles du jeu et on essaie de les respecter. Pour lier des histoires, de plein de personnes et de styles différents, entre elles.

 

Où peut-on trouver Flutiste ?

Les librairies nous diffusent depuis juin. On peut trouver également Fabuleux vaisseaux, l’album que j’ai sorti il y a trois ans, avant Le grand vide. On était deux auteurs à travailler dessus. Krocui faisait les dessins et moi je raconte des histoires. Des histoires courtes en une page et humoristiques. Je me moque de l’utilisation des vaisseaux spatiaux sur Terre.

 

Comment t’es venue l’idée de cet album Le grand vide ?

À une époque, je lisais des récits fantastiques, comme Borges avec Funes ou la mémoire. L’histoire d’une personne qui meurt écrasée sous sa mémoire. Le personnage se souvient de tout et il passe sa vie à se souvenir des journées qu’il a vécues. Ça fait partie des choses que j’avais en tête.

J’avais lu Philippe Ariès, un historien des mœurs, la théorie des rites qu’on crée autour de la mort depuis le Moyen-Âge. Ce récit était lié à la société et au fait qu’on s’invente des fêtes et des rites pour affronter la peur de la mort.

J’ai donc voulu raconter une histoire où on meurt si on est oublié.

C’est le principe de la mémoire, on survit à la mort parce qu’on est encore présent dans la mémoire des autres. À partir de là, j’ai construit cette histoire.

Quelles sont tes influences en bande dessinée ?

Elles sont très variées. Je ne suis pas influencée par des personnes en particulier, mais je lis beaucoup de bandes dessinées. Des indépendantes. Pour certaines, je suis inspirée par le scénario et pour d’autres, c’est le graphisme.

Graphiquement il y a Yuichi Yokoyama qui est super intéressant. Jérôme Dubois en tant qu’occidental. C’est toujours compliqué de lister ses références. Michael DeForge ou Juliette Mancini que j’aime beaucoup.

Peux-tu nous nous faire le pitch du Grand vide ?

Ce n’est pas facile d’avoir du recul après avoir eu le nez collé dans le projet pendant des années.

L’histoire se passe dans un monde où on meurt si on est oublié. Mon héroïne, Manel Naher, découvre qu’elle a un homonyme. Cela complique sa survie parce que les gens doivent penser à son nom et son prénom en permanence. Mais cette homonyme l’empêche de vivre et lui prend toute sa vie. La présence représente le nombre de personnes qui pensent à nous. L’héroïne veut partir de la ville vers un endroit appelé Le grand vide, où il n’y a rien et où les chances de survie sont minimes. Mais ses projets sont compromis et cela la fait se confronter à ses rêves.

Te considères-tu plus comme une scénariste ou comme une dessinatrice ?

Alors moi je suis les deux, à égalité.

Quand j’imagine une histoire, les images viennent en même temps que les mots. J’ai du mal à faire l’un sans l’autre.

Comment as-tu accueilli toutes les critiques dithyrambiques faites au sujet du Grand vide ?

Je suis très impressionnée, je ne m’y attendais pas du tout.

Qu’autant de gens aient aimé cette bande dessinée et ressentent le besoin d’en parler, me touche vraiment.

C’est intense pour moi.

On entend dire que ton album est une critique des réseaux sociaux, est-ce vraiment le cas ?

Pour moi le principal de l’album n’est pas la critique des réseaux sociaux. C’est un aspect de l’histoire. Notre besoin de reconnaissance est lié à la peur d’être rejetés, d’être abandonnés, de ne pas être aimés. Ça fait partie du besoin d’exister à travers les autres. Cela existe depuis toujours. Les réseaux sociaux sont arrivés, il n’y a pas si longtemps que ça. Et ils ont pris une place importante dans notre vie.

Avant cela, on avait besoin de ce lien social. On a toujours eu peur d’être rejetés.

J’ai essayé de ne pas faire une critique des réseaux sociaux. Je ne trouve pas qu’on puisse en dire du bien ou du mal. Chacun en fait ce qu’il en veut. Les réseaux sociaux ont un fonctionnement qui relève de l’économie de l’attention. Leur fonctionnement nous rend accro, c’est comme cela qu’on y retourne et qu’on peut monétiser. Les réseaux sociaux, comme dans beaucoup de choses, il y a des dérives. Mais si on les quitte, on ne meurt pas.

Il en est de même avec la célébrité abordée dans Le grand Vide.

La célébrité est arrivée plus tard dans le développement de mon scénario. Survivre parce qu’on est célèbre. Être tellement reconnu qu’on ne peut plus mourir. C’est le cas de personnalités telles que Louis XVI, le Général de Gaulle ou Edith Piaf. Des gens qui sont morts et dont on parle toujours. C’est cela que je voulais explorer, pas seulement les réseaux sociaux. Mais les gens peuvent voir ça autrement, ça ne m’appartient plus.

Quelles sont les questions posées par ton album ?

Dans mon univers, c’est ce qu’on doit faire face à la peur de la mort. Questionner ses idéaux face à la survie. Doit-on faire des compromis dans le but de survivre ? Est-ce qu’un idéal perd de sa pureté si on fait des compromis ?

Est-ce qu’il y a une part d’autobiographie dans cet album ?

Pas vraiment, c’est un univers qui n’existe pas. Mais pour donner de la vie à un récit ou des personnages, il faut être assez proche de ses émotions et de ses propres peurs. J’y ai peut-être mis beaucoup de choses qui me font peur personnellement. Plus on met d’intime et de personnel dans un récit, plus on a de chances de toucher d’autres gens.

Pourquoi avoir fait ce choix de couleurs bleu, blanc et rouge ?

Ce n’est pas du tout patriotique. Quand on superpose le bleu et le rouge, ça fait cette troisième couleur qui ressemble à du bordeaux. Pour des raisons de coût de fabrication, c’est moins cher. C’est comme cela qu’on travaille dans la microédition. Je fais comme cela depuis des années. Quand on est étudiant, on a besoin d’imprimer à faible coût. C’est donc ma pratique de la couleur à la base et je l’ai gardée. J’ai aussi beaucoup travaillé en noir et blanc, en couleurs restreintes.

Pour un premier album, travailler sur 200 pages était déjà énorme. Je n’étais pas très à l’aise avec une expérimentation de la couleur. Ce qui explique la palette plus restreinte.

Combien de temps as-tu travaillé sur cet album ?

J’ai eu l’idée, quand j’étais étudiante. Il m’a fallu attendre d’avoir plus de temps et d’argent pour m’y mettre.

J’ai travaillé sur cet album en résidence d’artistes, La Maison des auteurs à Angoulême. Grâce à une bourse reçue de mon école,  j’ai pu me mettre à plein temps sur cette histoire pendant un an et demi, deux ans.

A combien d’éditeurs as-tu envoyé Le grand vide ?

A sept éditeurs différents et tous les gros éditeurs l’ont refusé, même s’ils le trouvaient super. Mais trop indépendant. J’ai eu beaucoup de propositions de publication chez des éditeurs indépendants, donc j’ai eu le choix. Je suis allée chez 2024 parce que j’aime beaucoup leur travail éditorial autour de l’objet livre. J’avais fait un stage chez eux à la fin de mes études.

Que t’ont apporté tes éditeurs ?

Du soutien, parce que quand on travaille toute seule, c’est ouf. Mais surtout, ils m’ont bien aidée à développer certains passages, quand j’étais bloquée au niveau du scénario. Je suis habituée à écrire des histoires courtes humoristiques et là, je m’attaquais à un  long récit tragico-dramatique. C’était difficile de trouver un rythme. Ils m’ont proposé des pistes de scénarios plus classiques, qui permettent de relancer l’intérêt du récit, de créer du suspense.

Pour l’impression du livre et sa fabrication, je leur faisait complètement confiance, leur catalogue est hyper beau. Je savais qu’ils en feraient un objet intéressant. L’expérience de la lecture passe aussi par les pages qu’on tourne.

Avais-tu prévu autant de pages dès le départ ?

Oui, j’ai même menti aux éditeurs. Je leur ai vendu un projet de 128 pages. J’avais peur qu’ils ne m’éditent pas. Je savais très bien que ça en ferait 200. Quand on rentre dans le développement, on a une idée du nombre de pages. De plus, il a fallu ralentir certaines scènes.

Comment se fait-il que les pages ne soient pas numérotées ?

On a réfléchi à la forme que devait prendre le livre. Je ne suis pas favorable au foliotage en bande dessinée. Ça a du mal à s’intégrer à la page. En plus cette histoire se lit assez vite et il n’y a pas besoin de garder une page.

Quelle est ton utilisation actuelle des réseaux sociaux ?

Je les utilise beaucoup au quotidien. Ils sont apparus quand j’étais au collège, donc naturellement j’ai grandi avec. J’y vais par phases. Tout dépend de mon stress. Plus je suis stressée, plus j’y vais.

Et la sortie de ton album a-t-elle été un facteur de stress ?

Oui beaucoup, c’est le résultat de deux ans de travail qui arrive dans les mains des gens. Et ils le lisent en une demi-heure ! Beaucoup de gens m’envoient des messages très touchants, parce qu’ils ont beaucoup aimé. Les premières semaines, j’ai passé tout mon temps sur les réseaux sociaux. Ça me permet de faire la promotion de mon travail d’artiste.

Est-ce que tu arrives aujourd’hui à vivre de la bande dessinée ?

Grâce à ce super démarrage, là je pense que je vais commencer à en vivre. C’est vraiment génial parce que c’est l’angoisse de beaucoup de gens dans ma situation. J’ai passé deux ans à travailler sur cet album, en espérant gagner quelque chose à l’arrivée. J’ai dû faire beaucoup de commandes et de travaux à côté pour pouvoir continuer à travailler sur Le grand vide.

Arriver à vivre de son travail permet de pouvoir faire d’autres bandes dessinées.

Sur quel genre de commande travaillais-tu ?

J’ai eu la chance de ne faire que des commandes de bandes dessinées et d’illustrations, axées presse. Je fais des bandes dessinées pour un magazine qui s’appelle Biscoto, un journal pour enfants, super chouette. C’est la deuxième année que je leur fais des strips de science-fiction.

Je fais encore de la bande dessinée pour des fanzines mais c’est bénévole.

Auparavant tu postais des dessins en noir et blanc sur Instagram, maintenant ils sont en couleur. Pourquoi ce changement ?

Je suis plus à l’aise en noir et blanc et c’est ce que j’aime lire. C’est revenir à l’essentiel du dessin, le trait. Je travaille à l’encre de Chine.

J’ai également inondé mon feed d’instagram pour Inktober. J’utilise ce défi pour pousser et améliorer mon dessin.

Je ne suis pas très à l’aise avec la couleur, mais je m’y mets petit à petit. Dans la bande dessinée, on nous demande de la couleur, mais pas forcément chez 2024. C’est ce que j’aime bien chez eux. On peut rester proche de ses envies de dessin et d’image. C’est vrai que les lecteurs et lectrices aiment bien lire en couleur.

Le lettrage est très important dans la bande dessinée et encore plus dans Le grand vide. Est-ce toi qui l’a fait ?

Plus j’écrivais mon histoire, plus je sentais qu’il fallait capitaliser sur son nom. J’ai lié ce concept de présence au nom et au prénom. J’adore la calligraphie, le dessin de la lettre. Pour moi, c’est un dessin à part entière. Je dessine des lettres comme je dessine des personnages. Tout est fait à la main directement sur la planche. Je ne décalque pas. J’aime sentir le mouvement de la lettre quand je la dessine.

C’est aussi la même question, suis-je plus dessinatrice ou typographe ? Je mélange un peu les deux. Je ne conçois pas mes pages de bande dessinée sans tout ce qui les compose.

Pourquoi avoir fait ce choix de couverture mate, non pelliculée ?

Les éditions 2024 font plutôt ça. J’aime bien en mat, l’inconvénient est que c’est salissant. On ne risque pas d’avoir un reflet du soleil sur le livre.

Ton album est en cours de réimpression, sais-tu combien  le premier tirage comportait d’exemplaires ?

Oui 6000 exemplaires, c’est génial. J’étais assez surprise qu’ils veuillent l’imprimer à 6000. Mais finalement ce n’était pas assez. C’est fou . Je suis très contente du travail fait par mon éditeur. Ils n’ont pas beaucoup de sorties tous les ans. Donc ils ont pu trouver un espace pour ma bande dessinée. Ils ont mis le paquet dessus. Je leur en suis très reconnaissante.

Et quels sont les chiffres pour la réimpression ?

Une réimpression à 10 000 exemplaires. En ce moment, il y a une pénurie généralisée de matières premières, de papier. Les délais d’impression sont très longs. C’est pour cela qu’il est en rupture de stock et qu’on ne peut pas faire plus vite. Pour un premier livre c’est assez exceptionnel !

Qu’est-ce qui t’a posé problème avec Le grand vide ?

J’ai fait des écoles d’art et d’image, donc j’avais peut-être plus confiance en mon dessin. Donc j’ai mis plus le paquet sur l’histoire, le dessin est venu après. Mes plus gros blocages étaient sur l’histoire. Le dessin, c’est un temps incompressible. On doit passer ses journées à dessiner avec des horaires de bureau.

L’écriture ne se fait pas sur commande, il y a des jours où on est inspiré et des jours où on ne l’est pas du tout.

Ça a été chaud de terminer. J’ai fini de dessiner fin juin pour une sortie fin août (2021).

As-tu eu peur, un moment, de ne pas mener à bien ton projet ou de ne pas pouvoir faire ressortir l’idée d’origine ?

Bien sûr, l’idée que l’on meurt si on est oublié, m’intéressait vraiment. J’ai eu tout de suite en tête plein d’idées de scènes ou de gags. Mais j’avais peur de ne pas être à la hauteur de l’histoire, j’ai eu un gros complexe de l’imposteur. J’ai mis du temps à démarrer. Je ne me sentais pas du tout légitime à me prendre au sérieux. Ce projet est énorme.

Là, je pense à la nouvelle histoire que je vais bien pouvoir raconter.

Est-ce que tu as la pression pour ton prochain projet ?

Oui. Je me dis qu’il y a des gens qui attendent cette prochaine histoire. Je suis super contente qu’ils aient envie de connaître mon travail. On se sent soutenu. Mais est-ce qu’ils aimeront autant la prochaine histoire ? Quand on est autrice de bandes dessinées, il y a des thèmes qui reviennent, mais j’aime bien changer d’univers. J’espère que les gens me suivront.

Est-ce que tu seras au FIBD d’Angoulême ?

Je suis toujours à Angoulême. Ça fait des années que j’y vais parce que je tiens le stand de ma maison d’édition Flutiste. Je serais derrière mon stand ou celui de mon éditeur pour dédicacer… à m’en tordre le poignet.

Est-ce que tu as un projet en cours ?

Non pas vraiment. Je suis encore dans la promotion du Grand vide. J’ai un peu de mal à me sortir la tête de ça et à me mettre dans une bulle d’écriture. J’essaie de me remettre à lire. Il faut que je fasse le point sur mes envies, Quand j’écris mes histoires je suis ma première lectrice.

Mais il n’y aura pas de numéro deux à cette histoire.

Si un ou une scénariste te propose travailler à deux, serais-tu prête à ne faire que les dessins ?

Je suis déjà en lien avec un ami qui me propose des histoires plutôt chouettes. Mais le truc qui me bloque, c’est que j’ai beaucoup d’idées d’histoire dans mon coin. Dessiner me prend beaucoup de temps, donc je préfère privilégier mes histoires à moi. Quand on a son propre univers, c’est difficile pour les autres de tomber juste, par rapport à ce qu’on aurait envie de dessiner.

Pour conclure cet entretien, peux-tu nous dire quelle est la dernière bande dessinée que tu as aimée ?

Une des dernières lectures que j’ai faite, c’est la super bande dessinée de Manon Debaye, La falaise. Elle est très belle, tout au crayon de couleur. L’histoire est très touchante. Celle de deux collégiennes qui se promettent de ne pas survivre à leurs 13 ans. Elles font un pacte de suicide. On explore leur dernière semaine avant de savoir si elles vont aller jusqu’au bout ou pas.

Ça parle beaucoup du malaise adolescent. C’est très sincère au niveau des émotions ressenties par les personnages. J’ai retrouvé certains thèmes que j’ai abordés dans ma bande dessinée, comme l’amitié complexe. J’ai adoré, une de mes super dernières lectures.

Merci beaucoup Léa d’avoir pris du temps pour venir nous parler de ton album Le grand vide.

CET ENTRETIEN ET SA RETRANSCRIPTION ONT ÉTÉ RÉALISÉS DANS LE CADRE DU LIVE QUI S’EST TENU MERCREDI 29 SEPTEMBRE 2021 SUR LA PAGE INSTAGRAM DE YOANN DEBIAIS @LIVRESSEDESBULLES .
SI VOUS VOULEZ EN SAVOIR PLUS, N’HÉSITEZ PAS À REGARDER CI-CONTRE LE REPLAY DU LIVE.

 

 

Article posté le jeudi 30 décembre 2021 par Claire & Yoann

Live instagram du 29/09/2021

Le grand vide de Léa Murawiec chez 2024 éditions
  • Le grand vide
  • Autrice : Léa Murawiec
  • Editeur : 2024
  • Prix : 25 €
  • Parution : 20 août 2021
  • ISBN : 9782901000709

Résumé de l’éditeur :  » Mais… Manel Naher, c’est moi !  » Qui est donc cette autre Manel Naher, qui fait la Une des journaux ? Elle fait de l’ombre à Manel Naher, la vraie Manel Naher, l’héroïne de cette histoire ! Elle ne se rend pas compte qu’elle la met en danger, la vraie Manel Naher, en ayant tout ce succès ? Vous comprenez, si tout le monde se met à penser à cette Manel Naher qui devient célèbre, au lieu de penser à Manel Naher, qui passe ses journées au fond d’une petite librairie… Eh bien : on risque de l’oublier, notre Manel. Et dans ce monde, si l’on ne pense plus à vous, alors vous mourrez, tout simplement. Penser à quelqu’un, c’est lui donner de la Présence. L’horizon, ici, est barré par les milliers de noms qui s’affichent de toutes parts, et les mendiants ne quémandent qu’une seconde d’attention… Survivre pour certains, devenir Immortel pour d’autres : c’est la Présence qui fait tourner cette ville tentaculaire. Manel, elle, tournerait volontiers le dos à tout ça ; mais là-bas, au delà des grattes-ciel, il n’y a que le Grand Vide, d’où personne n’est jamais revenu… Léa Murawiec met ici son dessin virtuose au service d’un récit riche et lumineux, au rythme bouillonnant. Son talent et sa maîtrise illuminent ce premier livre enthousiasmant, et on se laisse avec bonheur emporter dans ce Grand Vide !

À propos de l'auteur de cet article

Claire & Yoann

Claire Karius @fillefan2bd & Yoann Debiais @livressedesbulles , instagrameurs passionnés par le travail des auteurs et autrices de bandes dessinées, ont associé leurs forces et leurs compétences, pour vous livrer des entretiens où bonne humeur et sérieux seront les maîtres-mots.

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