Expositions utopiales 2016 : quand le dessin invente l’avenir

Le festival des Utopiales a lieu jusqu’au 3 novembre à Nantes. On y trouve des histoires de Science-Fiction sous toutes les formes : livres, ciné, jeux… Et, évidemment, bande dessinée, notamment via de superbes expositions. Tour d’horizon.

Denis Bajram se tape l’affiche

C’est à la fois un habitué des lieux et un spécialiste du sujet. Denis Bajram, l’un des dessinateurs de science-fiction français les plus connus , revient quasiment chaque année aux Utopiales. Cette fois-ci, le festival a carrément fait de lui l’invité d’honneur. Il a donc réalisé la splendide affiche, mais a également dû fouiller ses cartons afin de constituer une exposition spéciale, qui accueille le visiteur dès qu’il met les pieds dans la Cité des Congrès de Nantes.

Des dizaines de planches originales tirées des différents Universal War, des couvertures, des illustrations, des étapes de travail, des storyboard et des produits finis… L’expo, splendide, est pleine de vaisseaux spatiaux et de voyages interstellaires, et vaut définitivement à elle seule le déplacement.

François Rouiller, surprenant et inattendu

Vous ne connaissez pas François Rouiller ? Normal, ce n’est que depuis cette année que ce pharmacien Suisse est également devenu auteur. Méquanine, son premier roman, a été publié chez L’Atalante. Et comme cela ne lui suffisait pas, il est également illustrateur : en parallèle de l’écriture de son manuscrit, il a gribouillé, peint et dessiné de nombreux personnages ou objets de son roman. Le résultat, c’est une passionnante plongée dans le processus créatif d’un auteur qui sait aussi très bien tenir le pinceau. Pas de la BD, pas vraiment de l’illustration non plus, l’expo Méquanine mixe tableaux, crobards et objets réalisés en 3D, qui permettent au visiteur d’entrer peu à peu dans un univers de 850 pages particulièrement fouillé.

Masse, à la pointe

Le maître de la vulgarisations scientifique et de l’humour absurde a aussi son expo, où l’on trouve de nombreux originaux très expressifs. Entre physique quantique et humour « nonsense », Masse est un auteur unique, à (re)découvrir.

Le dessin au service de la vulgarisation scientifique

Plusieurs expos plus modestes tournent, de façon générale, autour du dessin utilisé à des buts de vulgarisations scientifique. Ce qui ne veut pas dire mauvais dessins ou BD de commande, loin de là. Ainsi, l’exposition consacrée à la petite bédéthèque des savoirs, collection du Lombard dans laquelle un spécialiste reconnu d’une discipline et un auteur de BD professionnel s’unissent pour traiter d’un sujet plus ou moins ardus (Marion Montaigne et Jean-Noël Lafargue sur l’Intelligence artificielle, Hubert Reeves et Daniel Casanave sur L’Univers…). Ceux qui apprécieront cette expositions pourront également jeter un œil à Science Machina, proposée par le CEA et l’INSERM, collection de 12 histoires courtes destinées à vulgariser des idées scientifiques poussées.

Le jeu vidéo s’expose aussi

Des étapes de travail des jeux (français!) Absolver et Seasons After Fall sont présentés. A ne pas manquer pour les fans du genre, ils sont superbes.

 

Toutes les infos dans notre dossier sur les Utopiales 2016.

Article posté le lundi 31 octobre 2016 par Thierry Soulard

À propos de l'auteur de cet article

Thierry Soulard

Thierry Soulard est journaliste indépendant, et passionné par les relations entre l'art et les nouvelles technologies. Il a travaillé notamment pour Ouest-France et pour La Nouvelle République du Centre-Ouest, et à vécu en Chine et en Malaisie. De temps en temps il écrit aussi des fictions (et il arrive même qu'elles soient publiés dans Lanfeust Mag, ou dans des anthologies comme "Tombé les voiles", éditions Le Grimoire).

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