Wytches #1

Notre avis : Les éditions Urban Comics dévoilent le premier volume de Wytches, signé Scott Snyder et Jock. Cet album fut proposé gratuitement pendant le premier week-end de mai lors de de l’opération Free Comic Book Day. Ce mois-ci, le premier tome est proposé à 10€ ! Pourquoi s’en priver !

Les Sorcyères (Wytches) exaucent tous les vœux des Hommes. Prêts à tout pour qu’ils se réalisent, ces derniers vont même jusqu’à certains sacrifices. En 1919, emprisonnée dans un tronc d’arbre, une femme demande de l’aide à son jeune fils mais ce dernier ne l’écoute pas. Pire ! il lui donne un violent coup sur la tête avec une énorme pierre. Elle disparaît alors dans les entrailles du grand végétal. Au plus loin que les Hommes s’en souviennent, ces étranges créatures hantent la Terre.

Dès ce premier tome, Scott Snyder surprend son lectorat. Installant une ambiance lourde, mystérieuse et angoissante, il happe tout de suite le lecteur. Ne sachant pas réellement ce qui se passe ni qui elles sont, il se pose alors de nombreuses questions. Quant au dessin de Jock, il faut souligner qu’il est d’une excellente facture. Le talentueux auteur propose de belles planches agrémentées par les formidables couleurs de Matt Hollingsworth (transparence, superposition et tramages sont une vraie réussite).

  • Wytches, volume 1
  • Scénariste : Scott Snyder
  • Dessinateur : Jock
  • Editeur : Urban Comics, collection Urban Indies
  • Prix: 10€
  • Parution : 13 novembre 2015

Résumé de l’éditeur :  À travers la planète, siècle après siècle, des femmes et des hommes suspectés de sorcellerie furent brûlés vifs, noyés, pendus, torturés, emprisonnés, persécutés, assassinés. Si aucun de ces malheureux n’a jamais été sorciers ou sorcières, ils sont cependant morts en protégeant un terrible secret : celui de l’existence des véritables sorcières. Des entités ancestrales, sauvages et insatiables pour quiconque pactisera avec elles. De nos jours, après un épisode tragique durant lequel leur fille Sailor fut victime de harcèlement, la famille Rooks choisit de déménager et de se reconstruire en paix, loin de cette pénible expérience. Leur proximité avec la forêt environnante va cependant les exposer à un mal plus ancien que l’humanité…

Give peace a chance

Notre avis : Peintre, illustrateur et auteur de bande dessinée, Marcellino Truong avait publié Une si petite guerre en 2012 où il revenait sur son enfance dans le Sud de la Vietnam; il poursuit ce formidable récit avec Give peace a chance, toujours chez Denoël Graphic.

1961, Mercellino et sa famille quittent le Vietnam pour Londres. Son père fut diplomate et interprète du président d’alors Ngô Dinh Diêm, assassiné; sa mère étant française. Dans la capitale britannique, le petit garçon s’occidentalise (d’ailleurs il déteste son nez « bridé), joue et va à l’école. Il faut dire que son frère et ses parents, qui arrivent du Sud du Vietnam n’apprécient guère les Viet Cong.

C’est aussi la découverte du rock, de Woostock, des manifestations pour la liberté et contre cette guerre qui s’éternise entre les Etats-Unis et leur pays d’origine. Le petit Marcellino s’émancipe alors.

Cette belle biographie mélange la petite et la grande Histoire, celle d’expatriés-réfugiés et celle qui se déroule encore dans leur pays. Par son très bon récit, il dresse aussi le portrait de la Grande-Bretagne des années 60. Parfois drôle, parfois critique, l’album est d’une belle sensibilité et d’une grande nostalgie. De plus, le lecteur retrouve toute la force du trait de Truong, découvert dans In bluer skies (Magic Strip en 1985), entre peinture et trait anguleux, le tout agrémenté de superbes couleurs.

  • Give peace a chance
  • Auteur : Marcellino Truong
  • Editeur: Denoël Graphic
  • Prix: 24.90€
  • Parution : 13 novembre 2015

Résumé de l’éditeur : Marcelino Truong a six ans quand ses parents quittent le Vietnam où, depuis 1961, la présence américaine n’a cessé de s’intensifier. Après cette période chaotique, brillamment racontée dans Une si jolie petite guerre, sa famille s’installe à Londres. Pour Marco, son frère et ses deux sœurs, c’est la découverte d’un monde en pleine ébullition : le Swinging London des Sixties. Une jeunesse au son d’une musique nouvelle, celle des Beatles, des Stones et de Jimi Hendrix. Jeunesse paradoxale, partagée entre l’hédonisme pacifiste qui culmine à Woodstock et l’attachement à un Vietnam martyr. Entre la guerre civile et les fêtes dans les belles town houses. Entre le bruit terrifiant des bombardiers et celui, électrisant, des guitares.

Darker than black #4

Notre avis : Au départ Darker than black est une série animée réalisée par Tensai Okamua et produite par les studios Bones. Diffusée en Japon en 2007, elle le sera par la suite en France en 2011. Un manga fut publié une première fois par Panini en 2010 et c’est l’éditeur Ki oon qui édite la deuxième saison. Pour ce formidable seinen, c’est le créateur des personnages de l’anime, Yuji Iwahara, qui reprend les pinceaux. Cette nouvelle fournée, que les amateurs de la série ou les néophytes pourront lire, sera composée de 4 volumes. En effet, c’est bien une nouvelle enquête qui est à l’honneur dans cette nouvelle saison.

Le mangaka livre une intrigue où l’action et le fantastique s’entremêlent. Le Tokyo futuriste de l’auteur joue un rôle central dans l’histoire. Un mur fut édifié (Les portes de l’enfer) pour repousser les curieux d’aller observer les Contractants,  personnes dont le caractère a changé : certains ont perdu leurs émotions, d’autres ne contrôlent pas leur capacités (les moratoriums) et enfin les Dolls, qui n’ont plus aucune individualité. Tous ont acquis des dons surnaturels de différentes sortes. Engagés par des organisations secrètes, ils sont missionnés pour effectuer les sales besognes. Après avoir utilisé leur pouvoir, ils doivent effectuer une rémunération, sorte de rituel compulsif (par exemple, le BK 201 doit manger des petites sphères).

Le trait de Yuji Iwahara est une grande qualité comme pour son autre excellente série Dimension W (Ki oon).

  • Darker than black, volume 4
  • Auteur : Yuji Iwahara, d’après Tensai Okamura
  • Editeur: Ki oon
  • Prix: 7.90€
  • Parution : 25 novembre 2015

Résumé de l’éditeur : En menant l’enquête sur un double homicide, Misaki Kirihara croise la route d’une lycéenne en pleurs, qu’elle finit par perdre dans la foule. La jeune fille, nommée Azusa, vient de connaître une déception amoureuse et n’aspire plus qu’à voir disparaître ses sentiments. C’est alors qu’elle est abordée par un homme aux pouvoirs étranges, qui lui propose de faire d’elle une Contractante ! Mais lorsque la Fleur de Jais insérée dans son organisme s’éveille, la demoiselle se transforme en un monstre surpuissant assoiffé de vengeance. Heureusement, un autre Contractant se trouve dans les parages : BK-201, la faucheuse noire ! Et ce dernier est bien décidé à empêcher Harvest de réaliser ses plans… La série culte Darker than Black fait son grand retour en manga dans une enquête policière sombre et ébouriffante en 4 tomes ! Aux manettes : le talentueux Yuji Iwahara (Dimension W), créateur original des personnages de l’anime…

Dans l’intimité de Marie #4

Notre avis : Que peut bien ressentir un adolescent qui se retrouve dans le corps d’une jeune lycéenne ? Ce nouvel état physique et psychologique va lui faire vivre un véritable enfer. Shûzô Oshimi dévoile la suite de Dans l’intimité de Marie (Boku wa Mari no naka), un très bon manga édité par Akata.

Prépublié dans la revue Manga Action au Japon, le très bon seinen de Shûzô Oshimi est construit comme un drame psychologique et fantastique. Si la situation de départ assez classique fut déjà exploitée par le passé, cette fois-ci le mangaka lui fait prendre une tournure plus adulte (pour les plus de 14 ans). Teintée d’un petit humour subtil, l’histoire fait aussi remonter nos instincts les plus pervers, ce qui nous met mal à l’aise mais nous attire aussi (lorsque Isao en Marie se déshabille, va aux toilettes…). L’érotisme et l’ambiguïté du personnage nous dérangent mais nous titillent aussi.

En choisissant des adolescents, le mangaka met en lumière des thématiques universelles contemporaines, d’une manière très maîtrisée, plutôt de façon pudique : la sexualité et les fantasmes, l’identité sexuelle, les adultes non insérés dans la société (ils ne veulent rien, n’étudient pas et s’amusent), ainsi que le rapport à soi et aux autres. D’ailleurs si Isao est un garçon célibataire, qui n’arrive pas à trouver de petite amie, adepte de la masturbation, geek et très seul, son seul fantasme est Marie, une jeune fille qu’il suit tous les soirs en sortant de la supérette. Obligé de vivre dans le corps de la lycéenne, mal dans sa peau, il respecte néanmoins cette enveloppe charnelle qu’il aurait aimer toucher. En effet, il ferme les yeux lorsqu’il doit se déshabiller ou se regarder dans un miroir.

  • Dans l’intimité de Marie, volume 4
  • Auteur : Shûzô Oshimi
  • Editeur: Akata
  • Prix: 7.95€
  • Parution : 22 octobre 2015

Résumé de l’éditeur : L’enquête piétine… Yori et Isao ne savent plus trop comment faire, pour retrouver où est passé l’esprit de Marie. Aussi, un peu désespérés, ils rendent à nouveau visite à « l’autre Isao ». Sera-t-il un allié de choix ? Pendant ce temps, l’intervention d’un professeur de Marie risque bien de poser quelques problèmes au sein de sa famille… Comment Isao fera-t-il pour gérer la tempête qui s’annonce ?

Nestor Burma, Micmac moche au Boul’miche

Notre avis : Micmac moche au Boul’miche est la neuvième enquête de Nestor Burma, la deuxième proposée par Nicolas Barral qui a pris la succession de Emmanuel Moynot qui lui même avait repris l’univers de Jacques Tardi.

Alors que le talentueux auteur de C’était la guerre des tranchées livrait une partition en noir et blanc, l’auteur des Ailes de plomb permet aux lecteurs de découvrir le célèbre détective en couleur, avec l’aide de Philippe de la Fuente. Comme son illustre aîné, Barral adapte une nouvelle de Léo Malet en bande dessinée.

Burma aide Jacqueline Carrier dont le compagnon s’est suicidé. Persuadée qu’il a été assassiné, elle insiste auprès du détective. Pourtant au 36 quai des orfèvres, l’inspecteur Masoultre et l’enquête sont formels : Paul s’est donné la mort. Il faut souligner que le jeune homme était étudiant en médecine pour suivre les traces de son père.

Boîte de strip-tease, pression sociale et Quartier Saint-Germain à Paris sont au cœur d’une intrigue plutôt résussie et accrocheuse. Si Nicolas Barral n’atteint pas la même qualité graphique que Tardi, il commence à s’en approcher et a énormément progressé depuis Boulevard… ossements.

  • Nestor Burma, tome 9 : Micmac moche au Boul’miche
  • Auteur : Nicolas Barral, d’après Léo Malet
  • Editeur: Casterman
  • Prix: 16€
  • Parution : 28 octobre 2015

Résumé de l’éditeur : Le suicide d’un étudiant en médecine oblige Nestor Burma à réviser ses classiques et à arpenter les trottoirs glacés du Quartier latin. Une enquête du détective de choc dans le cinquième arrondissement de Paris.

Gazoline, l’intégrale

Notre avis : Gazoline est de retour ! L’héroïne d’un étonnant space opera de Jano connaît une réédition en intégrale par Les requins marteaux.

Apparue pour la première fois en 1989, elle permit à son auteur de donner la pleine mesure de son talent. Accompagnée de son fidèle Scooter, un engin spatial doué d’intelligence et de parole, la jeune aborigène sillonne la Planète Rouge pour chasser d’étranges lézards. Habituée des business et trafics en tout genre, elle négocie même avec Zonald et sa bande de petites frappes. Doublée par ces derniers, elle perd son compagnon de route et se retrouve prisonnière à ses dépens. Elle sera sauvée par l’irruption de drôles bêtes poilues qui se dédoublent.

C’est avec le premier volume Gazoline et la Planète Rouge que Jano obtiendra l’Alpha-Art du meilleur album à Angoulême en 1990. C’est en inventant un univers de toute pièce (planète, créatures et personnages) que l’auteur de Four roses (avec Baru, Futuropolis) qu’il donne la pleine mesure de ses moyens. Si l’histoire est assez originale et encore lisible, la partie graphique semble plus datée (traits et couleurs très 80’s) ou les dialogues en verlan ou en argot.

  • Gazoline, l’intégrale
  • Auteur : Jano
  • Editeur : Les Requins Marteaux
  • Prix : 25€
  • Parution : 23 novembre 2015

Résumé de l’éditeur : L’héroïne de Jano, apparue pour la première fois dans l’album de Kebra, Le Zonard des étoiles, s’offrait en 1989 une aventure solo avec Gazoline et la planète rouge. Graphiquement Jano y atteint son apogée, enrichissant son univers d’un psychédélisme aborigène aux motifs 80’s, et c’est tout naturellement que l’album reçoit l’année suivante l’Alph’Art du meilleur album au festival d’Angoulême. L’aventure a un goût de space opéra aux accents banlieusards avec cette gouaille de loubards que Jano semble avoir inventé tellement magnifiée tout au long de sa carrière. Une tendance à l’hybridation sauvage et joyeuse, relevant autant du pastiche que de l’hommage, qui préfigure à l’époque l’esprit des Requins Marteaux. 25 plus tard, l’album est réédité et augmenté ! Gazoline, son fidèle Scooter, l’infâme Zonald, Yotko le plus queutard des coyotes, Emboukan le grand mage, ils seront tous là ! Entièrement rescanné depuis les originaux, Gazoline – L’Intégrale vous permettra non seulement de redécouvrir l’album de 89, Gazoline et la planète rouge, mais aussi d’en lire enfin la suite constitué de 48 pages d’histoires courtes (pour certaines pré-publiées dans L’Écho des savannes) encore inédites en album !

Je veux une Harley # 4

Notre avis : Le père de Lucien et Manu, amoureux des belles bécanes, Frank Margerin s’est associé à Marc Cuadrado depuis trois volumes pour publier Je veux une Harley, une série centrée sur des passionnés de moto.

Pour Harleyluia, le quatrième tome, les deux auteurs proposent une virée vers les Alpilles. Cette belle virée va libérer ses quinquas amoureux des grosse cylindrées : Harley pour certains, side-car pour Alain et sa femme et moteurs qui vrombissent. Le nouvel opus de cette série à succès, permet de suivre ce road-trip humoristique, entre petites routes départementales et nature.

Cuadrado se met au diapason de l’univers de Frank Margerin. Cela se sent dans l’album, ces deux là s’entendent à merveille. L’auteur de Parker et Badger livre une histoire amusante et décalée, avec un beau brin de nostalgie : les temps bénis de la liberté, de la vitesse et des copains. De son côté, le Grand Prix de la ville d’Angoulême en 1992 rend une belle copie, tout en rondeur et toujours réjouissante.

  • Je veux une Harley, tome 4 : Harleyluia !
  • Scénariste : Marc Cuadrado
  • Dessinateur : Frank Margerin
  • Editeur : Dargaud
  • Prix : 11.99€
  • Parution : 06 novembre 2015

Résumé de l’éditeur : Quatrième album de la série Je Veux une Harley, créée par Marc Cuadrado et Frank Margerin, deux bikers de la BD.

Marc, Tanie, Alain et Mylène décident de partir en Provence, chez Jean-Mi, frère aîné de Marc et maître praticien en thérapies alternatives. Mais pendant le voyage, les contrariétés s’enchaînent, Alain décide même de troquer sa Harley pour un side-car ! Et la cohabitation s’annonce difficile… Comédie savoureuse, Je veux une Harley, donne envie de jouer les bikers !

Studio Danse #9

Notre avis : Studio Danse est une série jeunesse de BeKa (Bertrand Escaich & Caroline Roque) et Crip aux dessins. Comme son nom l’indique, l’univers mis en lumière est la danse à travers quatre personnages qui pratiquent ce art-sport dans une académie: Noël, Julie, Luce et Alia.

Construit sur un schéma narratif du gag en une planche, le jeune lecteur peut donc suivre les aventures humoristiques de ces jeunes plutôt sympathiques. Il faut souligner que le duo de scénaristes BeKa à l’habitude de livrer des histoires amusantes pour enfants notamment avec leur série phare Les rugbymen.

Pas de méchant donc, juste de la bonne humeur et des situations cocasses : Les apprentis danseurs se préparent pour Halloween ainsi que pour Noël (sapin, chalets, danse de rennes, cadeaux ou encore ouverture des cadeaux) mais la plus grande nouvelle de l’année reste la grande tournée d’été (les préparatifs, le beau régisseur, le trajet ou les nombreux spectacles donnés).

  • Studio danse, tome 9
  • Scénaristes : Beka
  • Dessinateur : Crip
  • Editeur: Bamboo
  • Prix: 10.60€
  • Parution : 28 octobre 2015

Résumé de l’éditeur : Quand le coeur mène la danse… Que ce soit pour la soirée d’Halloween ou autour du sapin de Noël, Julie, Luce et Alia ne perdent jamais une occasion de danser. Cette année, les filles de Studio Danse ne vont même pas s’arrêter durant les vacances d’été, car elles partent en tournée avec Mary ! Suivez-les de ville en ville, de théâtre en théâtre, comme vont le faire deux jeunes garçons amoureux… Mais de qui ? De Julie ? De Luce ? Ou d’Alia ?

La revanche du retour de la guerre du retour contre-attaque

Notre avis : Alors que le Star Wars VII débarque dans les salles le 16 décembre, les éditions Jungle proposent le troisième opus de la série Le guerre du retour contre attaque. Comme les précédents, ce pastiche est signé Thierry Vivien.

Dans La revanche du retour de la guerre du retour contre-attaque, l’auteur met en scène les personnages célèbres de la saga de George Lucas dans des situations cocasses et décaler pour les tourner en dérision : Palpatine, Luke, Leila, Han Solo, Jabba le Hutt, Dark Vador, Yoda ou Chewbacca; ils sont tous là pour nous faire rire. Armé de références, le lecteur peut alors s’en donner à coeur-joie. Malgré nos connaissances plutôt importantes sur ce sujet, souvent les gags en une planche (vignette pleine page ou 2 cases maximum) n’ont pas atteint leur but. Si les précédents volumes étaient très drôles et nous avaient beaucoup plu, l’exercice de se renouveler est plus délicat pour l’auteur orléanais. Dommage, l’univers de La guerre des étoiles est tellement vaste qu’il aurait pu en sortir quelque chose d’intéressant.

Dans cet univers, Comixtrip vous a proposé : Naissance d’une galaxie, Le retour du Jedi le making of, Luke Skywalker passe à l’attaque ou Dark Vador. Vous pouvez donc relire les chroniques de ces albums.

  • La revanche du retour de la guerre du retour contre-attaque
  • Auteur : Thierry Vivien
  • Editeur: Jungle
  • Prix: 15€
  • Parution : 11 novembre 2015

Résumé de l’éditeur :  Puisqu’on ne change pas une équipe qui gagne, on prend les mêmes et on recommence. Thierry Vivien, cet auteur décalé, remet en scènes ses personnages fétiches dans des gags plus ou moins liés à l actualité ou tout simplement à son humour du jour. Si la princesse Leïla se retrouve plus souvent qu elle ne le voudrait au centre des jeux pervers de ses compagnons, Dark Vador a toujours autant de mal à magner son sabre laser, revisitant la mythique scène du coupage de main de Luc Skywalker mais d une manière différente à chaque fois…

Cabu, Toujours aussi cons !

Notre avis : Tué lâchement lors de attentats de Charlie Hebdo, le 7 janvier dernier, Cabu était un dessinateur de presse à l’œil affûté, habile décrypteur de l’actualité et de la société contemporaine. Les éditions du Cherche-Midi proposent Toujours aussi cons ! un recueil de 300 dessins « toujours » d’actualité.

Né en 1938, Jean Cabut, dit Cabu livre ses premiers dessins à l’âge de 16 ans dans le quotidien régional L’Union de Reims. Influencé par les illustrations de Dubout, ce jeune et talentueux dessinateur monte à Paris en 1954 et son premier travail rémunéré est visible dans Paris-Match en 1959.

Dans les années 60, il travaille pour Ici Paris ou France Dimanche. Sa destinée prend un envol et un sacré virage lorsqu’il rencontre Fred, l’auteur de Philémon, qui lui propose de rejoindre la bande d’Hara-Kiri (Cavanna, le Professeur Choron, Gébé, Wolinski ou Reiser). C’est aussi à cette période qu’il crée Le grand Duduche.

De 1970 à 1981, il rejoint le tout nouveau Charlie Hebdo et commence à travailler pour la télévision dans l’émission RécréA2 avec Dorothée et toute sa bande. Doux et poétiques, ses dessins plaisent tout de suite aux jeunes téléspectateurs. En 1982, il entre au Canard Enchaîné et reprend du service avec la nouvelle formule de Charlie en 1992.

Le recueil propose une large vision de l’œuvre de Cabu puisqu’ils sont issus des 13 albums publiés par le Cherche-Midi entre 1984 et 2014. A travers les 304 pages, il brocarde et fustiges les cons sont toutes leurs formes : les racistes, les beaufs, les fachos, les politicards, les culs-bénits, les inutiles, le show-biz, les dopés, les morveux, les exclus ou les mortels. Le lecteur ressent toute la fougue, la hargne et parfois de la tendresse pour ces cons, ceux qui osent tout et réussissent. Dans cet ouvrage, on observe toute la force de la liberté qu’avait Cabu, un dessinateur de talent, un être drôle et d’une infinie gentillesse.

  • Toujours aussi cons !
  • Auteur : Cabu
  • Editeur: Cherche-Midi
  • Prix: 18.90€
  • Parution : 12 novembre 2015

Résumé de l’éditeur : Pour chaque dessin, Cabu faisait son marché sur l’inépuisable planète des cons. Politiciens, militaires, religieux de toutes confessions, affairistes, etc. : personne n’échappait à son attention. Bien des cons attendaient avec impatience d’être distingués par Cabu. Simplement parce qu’une caricature de lui, c’était la garantie d’une postérité !

L’importe de l’œuvre graphique de Cabu s’impose à tous. Elle grandira encore avec le temps et en fera le chroniqueur capital et ricaneur de notre époque.

La lionne

Notre avis : L’auteure de Out of Africa (décliné en film avec Meryl Streep et Robert Redford), Karen Blixen était une femme libre et inventive. Sa vie est adaptée en bande dessinée par Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Risbjerg.

Cette belle biographie romancée mêle habilement l’aventure et histoire(s) d’amour, grâce à l’écriture de la scénariste. Née Karen Christentze Dinesen au Danemark en 1885, dans une famille protestante puritaine de 6 enfants, elle sera la petite favorite de son père, qui lui permettra de voler de ses propres ailes. Entre contes et littérature, elle rêvera d’un ailleurs, qu’elle connaîtra au Kenya. En effet, après un premier mariage, elle part en Afrique pour cultiver le café. Proche des habitants, elle les comprend et les défend. C’est là-bas qu’elle rencontre Denys Finch-Hatton, un pilote-aventurier dont elle tombe follement amoureuse.

A travers les 200 pages de ce beau roman graphique très documenté, le lecteur découvre le destin Karen, une femme libre et d’une grande modernité dans ses mœurs et ses idées. La partie graphique de Terkel Risbjerg est magnifique. Alors qu’il utilise pour la première fois l’aquarelle, il propose des planches extrêmement abouties notamment dans les grands espaces africains ou les personnages virevoltants.

  • La lionne, un portrait de Karen Blixen
  • Scénariste : Anne-Caroline Pandolfo
  • Dessinateur : Terkel Risberg
  • Editeur: Sarbacane
  • Prix: 24.50€
  • Parution : 07 octobre 2015

Résumé de l’éditeur :  Ce livre raconte la vie, ou plutôt les vies, de la baronne Karen von Blixen, l’auteure du célébrissime La Ferme africaine (Out of Africa). On la suit depuis son enfance auprès d’un père adoré mais absent, aventurier jamais rassasié – qui se suicidera alors qu’elle n’est encore qu’adolescente – et d’une mère corsetée dans le Danemark du début du XXe siècle.

Pour s’arracher à un destin tout tracé, ennuyeux et bourgeois, Karen accepte d’épouser le Baron Bror Blixen qui lui propose un destin à sa hauteur : prendre la tête d’une plantation de café dans l’actuel Kenya. Il lui offrira aussi, comme autre cadeau de mariage, la syphilis…

Tout de suite, entre elle et le Kenya, ce sera le coup de foudre. Elle y vivra son grand amour africain, avec un pilote de l’armée de l’air britannique, Denys Finch Hatton, aventurier qui n’est pas sans lui rappeler son père…

 

Kriss de Valnor #6

Notre avis : Xavier Dorison et Mathieu Mariolle se retrouvent aux manettes de la série Kriss de Valnor, un spin off du célèbre univers Thorgal (de Jean van Hamme et Grzegorz Rosinski) après les départs du scénariste Yves Sente et de Giulo de Vita. Alors que cette série parallèle peinait à trouver son public, les deux auteurs doivent se démener et sont rejoints  par Roman Surzhenko (déjà dessinateur des séries Monde de Thorgal : Louve et La jeunesse de Thorgal) pour son expertise en dessin. Un virage éditorial qui s’avère un très bon choix puisque la série n’avançait que par petits pas !

Tous les ingrédients qui ont fait le succès de Thorgal sont enfin réunis dans ce sixième volet de la saga : intrigue solide, complots, combats, grands espaces naturels et peuple autochtone. La partie graphique est plutôt réussie; il faudra un peu de temps pour que Roman Surzhenko ait bien en main ce nouvel univers.

 

 

  • Kriss de Valnor, tome 6 : L’île des enfants perdus
  • Scénaristes : Mathieu Mariolle et Xavier Dorison
  • Dessinateur :  Roman Surzhenko
  • Editeur: Le Lombard
  • Prix: 12€
  • Parution : 13 novembre 2015

Résumé de l’éditeur :  Naufragée, Kriss a été recueillie et soignée par Osian l’herboriste et Erwin, son apprentie.
À son réveil, elle ne souhaite qu’une chose, repartir vers son royaume et retrouver sa couronne. Mais Kriss et ses nouveaux compagnons, pourchassés par des soldats de Magnus, sont forcés de s’aventurer dans les eaux troubles et agitées du lac-océan. La violence des flots les fait s’échouer non loin d’une île habitée par de curieux enfants, aussi doux qu’inquiétants…