Alors que la fin de l’année est arrivée, la rédaction de Comixtrip a effectué son top 10 des meilleures bandes dessinées parues en 2016. Un choix forcément difficile tant les bonnes publications ont été nombreuses. Après beaucoup de discussions et réflexions, notre choix s’est porté sur ces dix titres nous ayant particulièrement marqués.
Forcément subjectif, ce top 10 des meilleures BD 2016 peut prêter à discussion. Si vous avez vous aussi des coups de cœur sur cette année, n’hésitez pas à nous en faire part en nous les signalant dans les commentaires et engager le dialogue avec les autres lecteurs de Comixtrip…
1.
Ô vous frères humains
de Luz, d’après Albert Cohen (Futuropolis)
Dix mois après Catharsis, album exutoire réalisé aux lendemains des attentats de janvier 2015, Luz revient avec Ô vous frères humains, magnifique adaptation dessinée d’un récit autobiographique d’Albert Cohen.
2.
Shangri la
de Mathieu Bablet (Ankama)
Dans l’espace, les Hommes sont réunis depuis plusieurs centaines d’années dans une station spatiale au-dessus de la Terre, inhabitable. Tianzhu Entreprises gère tout à bord, y compris le bonheur des habitants. Mais la rébellion se met en place pour renverser ce pouvoir quasi dictatorial. Cette histoire est contée dans Shangri-La, un exceptionnel album de Mathieu Bablet aux éditions Ankama.
3.
Chiisakobe, volume 2
de Minetaro Mochizuki d’après Shûgorô Yamamoto (Le lézard noir)
Adaptation du célèbre roman de Shûgorô Yamamoto situé dans la période Edo et que Minetarô Mochizuki transpose dans le Japon d’aujourd’hui, Chiisakobé attire d’abord le regard par son dessin pop, agréable et élégant, qui nous donne envie de nous attarder sur chaque case.
4.
C’est un oiseau
de Steven T. Seagle et Teddy Kristiansen (Urban Comics)
L’avenir professionnel de Steve n’a jamais paru aussi prometteur. On vient tout juste de lui proposer d’imaginer les nouvelles aventures du plus célèbre de tous les héros : Superman. Côté personnel, il s’apprête cependant à connaître les moments les plus douloureux de son existence : son père a disparu sans laisser de message, laissant sa mère en plein désarroi. Au même moment, il apprend qu’une maladie génétique menace sa vie mais également celle de ses futurs enfants. Dans son imaginaire, Steve dispose de pouvoirs incommensurables, capables de faire bouger les planètes, mais dans la vraie, Superman n’est qu’une créature de papier, impuissante… Vraiment ? Un symbole est-il capable de sauver la vie d’un être humain bien réel ?
5.
Le Facteur Cratophane : Prologue à Monsieur Mardi-Gras Descendres
de Eric Liberge (Dupuis)
Plus de dix ans après la conclusion de Monsieur Mardi-Gras Descendres, Eric Liberge illustre 140 nouvelles planches alimentant le prologue de cette série considérable. Sacrément osé de sa part de revenir sur un succès dont le contenu apportait sont lot d’interrogations, certes, mais dont la qualité était telle qu’on pouvait estimer cette œuvre comme aboutie. Une anecdote racontée par l’auteur veut que ce prequel soit né par des questions incessantes de passionnés lors de rencontres dédicacées. Nul doute qu’ Eric Liberge avait ses réponses bien ancrées tant ce lieu qu’est le purgatoire semble l’habiter. Immersion dans Le Facteur Cratophane où la crainte de l’histoire de « trop » va très vite se dissiper…
6.
Sweet tooth, volume 2
de Jeff Lemire (Urban Comics)
Quelle série ! Après un remarquable premier volume, les éditions Urban Comics proposent le deuxième volet de Sweet tooth, la série d’anticipation du talentueux Jeff Lemire. A lire d’urgence !
7.
Capitaine Mulet
de Sophie Guerrive (2024)
Sophie Guerrive, auteure française encore peu publiée, signe avec Capitaine Mulet un roman graphique médiéval drôle et surprenant paru aux éditions 2024.
8.
Fight club 2
de Chuck Palahnuik et Cameron Stewart (Super 8)
Nous sommes dix ans après la fin de la première histoire. Marla et « celui qui se fait appeler Sebastian » sont désormais mariés, englués dans une haïssable petite existence bourgeoise. Ils ont une maison, un petit garçon, sans doute une carte d’électeur – plus rien ne les distingue de leurs voisins. Sebastian, cependant, n’est pas tout à fait guéri : il gobe des petites pilules pour juguler les symptômes de son ancienne schizophrénie. Marla, qui trompe son ennui en participant à des groupes de parole bizarroïdes, les remplace par du sucre et de l’aspirine : une façon comme une autre de faire revivre Tyler Durden, afin qu’il revienne foutre le bordel dans leur univers trop bien rangé.
Nous sommes dix ans après la fin de la première histoire. Marla et « celui qui se fait appeler Sebastian » sont désormais mariés, englués dans une haïssable petite existence bourgeoise. Ils ont une maison, un petit garçon, sans doute une carte d’électeur – plus rien ne les distingue de leurs voisins. Sebastian, cependant, n’est pas tout à fait guéri : il gobe des petites pilules pour juguler les symptômes de son ancienne schizophrénie. Marla, qui trompe son ennui en participant à des groupes de parole bizarroïdes, les remplace par du sucre et de l’aspirine : une façon comme une autre de faire revivre Tyler Durden, afin qu’il revienne foutre le bordel dans leur univers trop bien rangé.
9.
Jules Verne et l’Astrolabe d’Uranie, tome 1
de Esther Gil et Carlos Puerta
Quand on évoque le nom de Jules Verne on s’évade spontanément en pensant à ses romans issus des Voyages extraordinaires. Dans le monde de la bande-dessinée, ses œuvres ont été fréquemment revisitées. Que vont bien pouvoir apporter de plus Esther Gil & Carlos Puerta dans ce nouveau diptyque ? Dans ce premier tome de Jules Verne et l’Astrolabe d’Uranie , les premières planches relatent l’enfance du futur grand écrivain français. On comprend alors que les auteurs vont se démarquer en s’intéressant à sa vie. Pour ce récit imaginaire parsemé de faits historiques et d’anecdotes authentiques, c’est, au minimum, un parcours découverte sur l’existence du romancier que nous proposent ses créateurs. Pour les plus avisés, ils constateront le travail minutieux fourni par un duo, sans aucun doute, passionné par leur sujet.
10.
Watertown
de Jean-Claude Götting (Casterman)
Avec Watertown, Jean-Claude Götting use de toute son élégance graphique pour proposer une histoire noire à souhait dans l’Amérique des années 60.